E-commerce : la crise aurait-elle remis en cause la domination d’Amazon ?

Si Amazon a assurément profité de la crise, cette dernière a permis aux enseignes et aux marques de renforcer leur offre en ligne selon l’étude Future Shopper 2021, présentée par Wunderman Thompson à l’occasion de la première édition des « Rencontres Détonantes » de WPP.

Au moment de trouver l’inspiration, ou de chercher à acheter un produit, Amazon était, avant-crise, un réflexe incontournable pour respectivement 63 et 74% des personnes sondées par Wunderman Thompson afin de réaliser son étude Future Shopper 2021. Présentée par Vincent Druguet, CEO de Wunderman Thompson France à l’occasion des « Rencontres Détonantes » organisées par WPP ce 15 septembre, cette étude révèle que la crise a changé bien des choses : désormais, Amazon est un réflexe pour seulement 38% des sondés quand il s’agit de trouver l’inspiration, et pour 41% d’entre eux au moment de chercher un produit. Les moteurs de recherche, qui arrivaient, avant-crise, derrière Amazon chez 51 et 45% des sondés, sont, bien qu’eux aussi en baisse, désormais les canaux principaux pour 43 et 44% des sondés.

Mais alors que les pratiques se digitalisent, et que 80% des sondés indiquent qu’ils ne vont pas abandonner les habitudes prises pendant la crise et les confinements, comment expliquer cette diminution du poids d’Amazon et de Google ? Par la hausse de celui des sites des marques, explique Future Shopper 2021 : consultés auparavant par respectivement 11 et 13% des sondés pour trouver l’inspiration ou des produits, ces derniers le sont désormais par 25 et 27% des sondés. Si les sites distributeurs affichent des résultats mitigés (de 16 à 23% pour l’inspiration, mais de 28 à 24% pour le search), les réseaux sociaux performent eux-aussi, en passant de 17 à 25% et de 6,6 à 16% sur les deux propositions.

Direct-to-Consumer et S-commerce plébiscités

Cette affaiblissement des marketplaces est à relativiser : 64% des acheteurs sondés se disent motivés par la possibilité de retrouver une large offre sur une plateforme unique, et ainsi de bénéficier d’une expérience fluide, à laquelle s’ajoutent de nombreux services ou offres de livraison. Ces acteurs bénéficieront a plein de la digitalisation des usages. Les marques désireuses de faire du DtC (direct-to-consumer) devront se rapprocher de cette expérience, en améliorant la disponibilité de leur offre, mais aussi en proposant des livraisons gratuites, selon 48% des sondés, interrogés sur les motifs qui les poussent à commander directement auprès d’une marque. Les retours gratuits sont aussi cités par 33% des sondés, derrière la livraison express (34%), mais devant le programme de fidélité (28%). Enfin, le prix reste le juge de paix : 54% des sondés privilégieront la plateforme offrant les meilleurs prix.

Aussi, le social commerce se développe, grâce notamment à des plateformes comme Facebook à Instagram, qui sont celles sur lesquelles les personnes sondées se disent les plus susceptibles d’acheter. 21% des Français sondés ont déjà acheté sur un réseau social (28% chez les plus jeunes). Ils sont autant à avoir déjà cliqué sur un lien menant vers un site de distributeur. Le live streaming est aussi un format très apprécié. Le développement de nouvelles fonctionnalités par ces plateformes, notamment TikTok ou Snapchat, mais aussi le succès croissant des influenceurs et des offres lancées par ces derniers font dire à l’étude que le Social Commerce sera le canal e-commerce n°1 dans les dix prochaines années.

Vers une approche plus équilibrée du e-commerce

Enfin, Vincent Druguet donne plusieurs conseils aux marques désireuses de se distinguer en ligne : il faut trouver un service qui permet d’attirer l’internaute. En effet, 64% des sondés indiquent qu’ils voudraient retrouver chez plus de marques les services offerts par Amazon Prime par exemple. Plutôt que la marque, c’est le service qui détermine le choix du consommateur. Par ailleurs, 29% des sondés indiquent qu’ils voudraient acheter plus de produits numériques, téléchargeables directement. Vincent Druguet conseille aux marques de se pencher sérieusement sur les opportunités offertes par les NFT notamment. Enfin, la RSE doit être au coeur des préoccupations d’une marque : 69% des sondés veulent plus d’engagement de la part des marques ; 54% indiquent que l’éthique d’une marque a un poids dans la décision d’achat ; enfin 49% considèrent rechercher activement des marques responsables pour leur consommation.

La présentation organisée par WPP, GroupM et Wunderman Thompson se solde par une conclusion en faveur d’une approche équilibrée du e-commerce, avec notamment le témoignage d’Evelin Majoros, Global E-commerce Director chez L’Oréal. On en retiendra qu’il faut être présent sur Amazon et d’autres marketplaces afin d’être là où sont les internautes et d’utiliser au maximum les leviers marketing offerts par ces acteurs en matière de référencement, de ciblages data, de promotions ou encore de livraison. Mais il ne faut donc pas non plus sous-estimer le potentiel du DtC, en offrant notamment sur son site une expérience plus qualitative et à même de faire la différence auprès d’autres cibles. Mais là aussi, il faut être à la hauteur en matière de services : possibilités de paiement, livraison, etc. Enfin, essayez-vous au social commerce et au live commerce !

Néanmoins, Evelin Majoros rappelle l’importance de construire de bonnes fondations pour une présence équilibrée de sa marque en ligne : gérer les contenus relatifs à ses produits via un PIM / DAM, être en capacité de collecter et d’utiliser la data, et enfin de créer des ponts entre les outils et les équipes, à tous les niveaux : DSI, data, RH, supply chain… « Cela peut paraître une vision romantique, mais je rêve encore de véritablement casser les silos au sein de l’entreprise », explique-t-elle, après avoir elle aussi adoubé le social commerce comme un canal à fort potentiel, qui permet la conversation et une plus grande authenticité.

Source : emarketing

2021-10-03T10:12:38+02:002 octobre 2021|Catégories : Commerce, eCommerce, PME|Mots-clés : , , |0 commentaire

Les 10 pages essentielles pour votre site web professionnel

De quelles pages avez-vous besoin sur votre site web ? Voici une liste de 10 pages importantes que votre site web devrait avoir et comment vous pouvez les créer.

Chaque site web est unique et a besoin de quelque chose de différent. Cependant, les internautes savent les informations qu’ils recherchent. Pour vous aider à déterminer les pages de contenu à produire, voici des questions que vous devez vous poser :

  • De quelles pages ai-je besoin sur mon site Web ?
  • Que dois-je mettre sur la page d’accueil ?
  • Ai-je besoin d’une page de politique de confidentialité ?
  • Devrais-je avoir une page de témoignages ?
  • Ai-je vraiment besoin d’un blog d’entreprise ?
  • Sur la page « à propos », dois-je parler de moi ou de l’entreprise ?

1 Page d’accueil / Homepage

C’est la page que les internautes verront en premier. Elle doit annoncer à tout le monde qui vous êtes et ce que votre entreprise fait. Son contenu doit ainsi être suffisamment intrigant pour attirer l’attention de vos visiteurs en quelques secondes. Une page d’accueil bien conçue est rapide à charger et a l’air professionnelle. Des études montrent que vous avez 0,05 secondes pour convaincre les gens de rester sur votre site Web.

Ce qu’il faut inclure :
Une brève description de qui vous êtes et de ce que vous faites. Une courte explication de vos services et produits. Quelques astuces sur la façon dont vous pouvez aider votre clientèle.

2 La page : « à propos »

Les visiteurs aiment savoir qui sont les personnes derrière un site web. La page « à propos » est souvent l’une des pages les plus visitées d’un site Web. C’est un bref résumé de qui vous êtes, de l’histoire de votre entreprise et de ce qui vous différencie de la concurrence.

Ce qu’il faut inclure :
Un résumé de votre entreprise, des personnes qu’elle emploie, des récompenses particulières que vous avez reçues et de vos différences par rapport aux autres entreprises qui offrent le même produit ou service.

3 La page des services (si vous offrez des services)

Cette page sert à énumérer les détails sur vos services. Commencez la page par un résumé de vos services avant de les décrire. Si vos services sont vastes et que leurs descriptions sont assez détaillées, songez à les diviser en sections. Vous pouvez également ajouter un lien vers une page d’accueil, où les lecteurs peuvent en apprendre davantage sur un service particulier.

Ce qu’il faut inclure :
Un synopsis des services présentés, des puces de services avec de brèves explications, des liens pour en savoir plus sur les services spécialisés, les avantages de vos services.

4. Page des produits (si vous offrez des produits)

Vous devez y glisser les détails sur les produits que vous vendez. Commencez la page par un bref résumé de vos produits avant de les lister. Si vous vendez plusieurs produits et que vous disposez d’informations détaillées sur chacun d’eux, pensez à les diviser en catégories et à ajouter un lien vers leurs pages produits.

Ce qu’il faut inclure :
Un aperçu des produits disponibles, une brève description de chaque produit, des liens vers des pages de produits qui contiennent plus d’informations, ce à quoi le client peut s’attendre en achetant ces produits, et pourquoi les clients devraient acheter ces produits chez vous, plutôt que chez vos concurrents.

5. Page FAQ

La page FAQ répond aux questions les plus fréquentes qui vous sont posées. La page des questions fréquemment posées dira à tous – sur une seule page – ce qu’ils ont besoin de savoir. Vous gagnerez ainsi du temps en répondant à ces mêmes questions sur une base individuelle. Fournir des réponses honnêtes pour chacun d’entre elles. Vos réponses devraient être un appel à l’action et persuader un client potentiel de passer à l’étape suivante et d’acheter ce que vous vendez.

Ce qu’il faut inclure :
Les questions les plus fréquemment posées devraient se trouver sur cette page. De telles questions devraient également dissiper tout doute qu’un client pourrait avoir, afin qu’il se sente suffisamment en sécurité pour faire un achat chez vous.

6. Page de contact

Votre page de contact montre aux internautes comment entrer en contact avec vous. Il est également important que votre numéro de téléphone, votre adresse électronique et votre adresse postale soient inscrits en bas de page dans toutes les pages de votre site web, si possible.

Ce qu’il faut inclure :
Tous vos comptes de médias sociaux, votre adresse postale, vos numéros de téléphone, votre adresse électronique et même vos heures d’ouverture. Certaines entreprises préfèrent utiliser un formulaire de contact au lieu d’indiquer leurs coordonnées.

7. Blog

Un blog est une section d’un site web, composé d’articles liés à un sujet. Les billets de blog sont habituellement apparaissent dans l’ordre chronologique. Pensez au blog comme un outil de marketing important et très abordable. Un blog génère du trafic et des ventes. Un blog donne une voix à votre entreprise, il crée un lieu où vous pouvez raconter l’histoire de votre entreprise, partager votre expertise et vous engager avec vos clients.

Ce qu’il faut inclure :
D’abord et avant tout, vous devez faire un peu de travail de stratégie, vous devez savoir pourquoi vous démarrez un blog et pour qui vous bloguez, votre public cible. Ensuite, vous devez définir le sujet de votre blog, c’est-à-dire ce sur quoi vous devez écrire et les sujets à couvrir. La qualité l’emporte sur la quantité. Des études suggèrent que les blogs longs et profonds surpassent les blogs peu profonds et courts lorsqu’il s’agit d’optimisation pour les moteurs de recherche et de partage sur les médias sociaux.

8. Page de presse

C’est ici que vous pouvez vous adresser aux médias. Ici, affichez des liens vers des articles écrits sur votre entreprise, des communiqués de presse, des publicités, des vidéos présentées sur d’autres plateformes, et tout autre accomplissement commercial reconnaissable.

Ce qu’il faut inclure :
Comment les médias peuvent entrer en contact avec vous, des liens pour télécharger des fichiers PDF et des photos, et des communiqués de presse. Si vous avez un dossier de presse affichez-le, il servira aux médias.

9. Page de la politique de confidentialité

Une politique de confidentialité est nécessaire pour chaque site web. Elle permet aux visiteurs de savoir ce que vous ferez avec les informations personnelles qu’ils vous donnent. Sur cette page, informez le visiteur du site sur l’utilisation de leurs données personnelles. Vous devez vous conformer strictement à votre politique de confidentialité.

Ce qu’il faut inclure :
Quelles données vous recueillez, comment elles sont recueillies, comment les visiteurs peuvent obtenir une copie des informations que vous obtenez, si un tel contenu sera partagé, et si oui, avec qui.

10. Page des termes et conditions

Semblable à la politique de confidentialité, une page de conditions d’utilisation est primordiale pour la plupart des sites Web. Il s’agit d’une page qui décrit les « devoirs » du visiteur lorsqu’il utilise votre site web.

Ce qu’il faut inclure :
Vous voulez inclure les règles et les lignes directrices et la façon dont votre site web fonctionne. Par exemple, les lois de quel pays régissent l’accord, une divulgation de propriété intellectuelle qui stipule que votre site web est votre propriété et qu’il est protégé par les lois sur le droit d’auteur, et une clause sur les liens vers d’autres sites dont vous n’êtes pas responsable ou dont vous avez le contrôle sur les liens de tiers sur votre site.

Source : Planethoster

2019-05-10T15:57:28+02:0010 mai 2019|Catégories : Commercial, Communication, Digital, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Comment rendre son marketing « atmosphérique » ?

Face à la concurrence de l’e-commerce, les marques cherchent à ramener leurs clients dans les boutiques, en y créant une expérience qui stimule leurs 5 sens… et leur plaisir de consommer.

Qui n’a jamais craqué pour une viennoiserie, après avoir humé l’odeur de pain chaud s’échappant d’une boulangerie ? Ce jour-là, vous avez cédé à une technique éprouvée du marketing sensoriel. Ce marketing expérientiel utilise le langage universel des sens pour stimuler ceux du consommateur, en imaginant, sur le point de vente, une atmosphère propice à l’achat. Mais attention à ne pas réduire le marketing sensoriel à une simple création d’ambiance. Car « si le marketing traditionnel évolue vers le marketing expérientiel, c’est aussi parce que l’époque n’est plus à consommer pour posséder mais à la quête de sens, explique Lazare Ake, fondateur de Max’Sens Innovations, qui déploie des outils de communication basés sur la réalité virtuelle et les neurosciences. Le consommateur veut être acteur et non plus passager de sa consommation. Et le marketing sensoriel répond à cette démarche ».

Pour comprendre le mécanisme psychologique à l’oeuvre dans les stratégies de marketing expérientiel, il suffit de se demander pourquoi le vin a meilleur goût dans un verre à pied que dans un verre à eau. « C’est aussi l’écrin qui fait la beauté du bijou », répondait l’Américaine Aradhna Krishna, papesse du marketing sensoriel dans les colonnes du Journal of Consumer Psychology, en 2014. Cette stratégie vise donc à la fois à enrichir l’image de la marque, à attirer l’attention du consommateur, à lui redonner envie de faire les boutiques – dans un contexte de forte concurrence de l’e-commerce – et « surtout à optimiser son passage sur le point de vente en stimulant son désir d’acheter », insiste Lazare Ake.

L’Empire des sens

Le principal avantage du marketing sensoriel est d’offrir au consommateur ce qu’Internet ne lui permet pas (encore) : toucher le produit, le prendre en mains, découvrir son emballage, s’imprégner de l’atmosphère d’un lieu et s’y forger un souvenir plaisant. La marque de streetwear chic Abercombie & Fitch (ci-contre) l’a bien compris, s’assurant ainsi une longueur d’avance. Pour expérimenter sa stratégie, nous avons visité son shop des Champs-Élysées. Le décorum art-déco est plongé dans une semi-obscurité : la lumière n’est là que pour mettre en valeur les vêtements… que l’on ne peut s’empêcher de caresser. Nous sommes entourés de vendeurs et vendeuses au physique avantageux. Dans l’air flotte l’entêtante fragrance « Fierce n° 8 », qui se marie étrangement bien avec la musique électro, dont le volume nous transporte en pleine « before party ». Bref, nous sommes dans le carré VIP.

À quelques centaines de mètres de là, avenue Franklin-Roosevelt, a été inauguré, en octobre 2018, le premier supermarché Casino 100 % digital, ouvert 24 heures sur 24. Ici, une autre forme de marketing sensoriel est à l’oeuvre pour faire vivre au « consomm/acteur urbain » une expérience qu’il ne pourra pas reproduire devant son écran d’ordinateur ou de smartphone. En effet, le « 4 Casino » casse les codes de la grande surface classique, avec sa terrasse, son bar au centre de l’espace, l’odeur de café, les jeux de lumières sur les produits, les écrans et leurs sons qui façonnent autour de vous une ambiance … techno-cosy. « Nous avons voulu créer un lieu de vie, avec un espace bar-snacking, un coworking et des services particuliers », nous confirme un collaborateur du Groupe Casino.

Ces « théâtralisations du point de vente », que décrivaient les économistes Hirschman et Holbrook en 1982, vont stimuler nos sens au détriment de notre raison. Un phénomène démontré par l’Américain Herbert Simon, honoré du prix Nobel de sociologie en 1976 pour sa théorie de la rationalité limitée : la décision humaine n’est pas un simple calcul, mais est soumise à l’influence de l’environnement. Depuis ces travaux, le marketing « à la Mad Men » a été projeté dans une nouvelle dimension, à la croisée de la psychologie et de la communication.

Une si subtile influence …

L’impact d’un « marketing atmosphérique » est d’autant plus fort sur notre raison que notre cerveau n’a pas encore développé de mécanisme de résistance aux subtiles incitations sensorielles… « alors qu’il est exercé à bloquer les 3 000 messages publicitaires visuels classiques que nous recevons en moyenne chaque jour », indiquait, en septembre dernier, Anne-Marie Gaultier, présidente de la start-up DatakaLab, à propos du lien entre neuro­sciences et communication de marque. Voilà pourquoi le marketing expérientiel s’avère généralement efficace : sans en avoir conscience, nous sommes sous influence. On ne regarde plus le prix, on savoure la soft touch d’un pull semi-grunge… en se lovant dans la musique d’ambiance qui nous guide entre les rayons du citymarket… Dans sa thèse soutenue en 2014 à l’université de Grenoble, Julien Grobert a analysé l’influence de l’environnement sonore et olfactif des agences bancaires sur les décisions des clients. Résultat : la diffusion d’un parfum et d’une musique adaptés – ou « congruents » – conduit à des réponses plus favorables aux offres de placement du banquier, tandis que l’inverse entraîne un taux supérieur de réponses négatives. « Nous savons depuis longtemps que l’on peut influer sur les comportements des consommateurs par la musique, les senteurs, les couleurs, confirme Isabelle Frochot, maître de conférences et auteure du manuel Comment concevoir et stimuler l’expérience client (Dunod, 2014). On ne peut pas parler de messages subliminaux, mais nous notons un impact direct sur leurs comportements, sans qu’ils en aient pleinement conscience. » Elle ajoute, néanmoins, que « cet impact est difficile à quantifier, le marketing expérientiel se vivant plus qu’il ne se décrit ».

Parce qu’il s’adresse à notre subconscient, le marketing sensoriel doit être utilisé avec précaution. Chaque stratégie exige d’être conçue sur mesure et préalablement testée afin d’éviter de subir un échec façon « Got Milk ». La marque de biscuits éponyme ne s’est toujours pas remise de sa campagne de diffusion d’odeurs de cookies dans cinq abribus de San Francisco en 2006… stoppée au bout de 48 heures à la suite des plaintes des passants. Jusqu’à présent, tout le monde ou presque faisait du marketing sensoriel sans le savoir, et surtout sans le prévoir : la plupart des commerçants diffusent de la musique ou accrochent un grand écran plat au mur. Certains, comme les salons d’esthétique ou de coiffure, ou les boutiques de luxe, offrent à leurs clients café, bonbons et chocolats… Mais ce type de marketing sensoriel spontané tend à disparaître et est remplacé par des « stratégies globales d’identités de marque », selon Isabelle Frochot. Ainsi, le géant de l’électroménager Philips s’est-il doté, en novembre 2018, d’un logo sonore inspiré « du son des ampoules électriques ». Une façon d’engager un nouveau dialogue avec ses clients.

Sentir les tendances

Désormais, parce que nos yeux et nos oreilles sont sans cesse bombardés de messages publicitaires, le marché s’intéresse davantage à l’odorat et au toucher, nouveaux terrains de jeu des experts du marketing. L’odorat est connu pour sa capacité à provoquer des émotions intenses qui ont tendance à rester gravées dans la mémoire. « Il est facile de jouer avec les souvenirs olfactifs et affectifs de l’enfance, comme l’odeur du talc, du savon ou du parfum d’un parent », confirme Richard Seff, P-dg de l’agence Midiscom, conceptrice des univers sensoriels d’Aubade, Audi, BMW, Korian ou encore de la Juventus de Turin. Aujourd’hui, les marques regardent donc le marketing olfactif comme un puissant levier de différenciation. La compagnie aérienne Singapore Airliness’est dotée d’un parfum sur mesure qu’elle diffuse sur tous ses points de contact avec la clientèle. De son côté, Samsung répand une odeur fraîche et vive dans ses boutiques pour inciter ses clients à y rester plus longtemps.

Cependant, même s’il semble aisé d’élaborer une ambiance à partir de senteurs (vivifier l’air à coups d’arômes d’agrumes, engendrer une sensation de confort grâce aux effluves de vanille), mettre en place un marketing olfactif s’avère un processus complexe. Comme le souligne Richard Seff de Midiscom : « La priorité, c’est l’impact à l’entrée du magasin. Mais, dans un petit espace, les senteurs peuvent demeurer vives longtemps, et incommoder consommateurs et vendeurs. Il faut aussi tester la diffusion sur place : selon l’orientation de la ventilation, l’odeur peut se concentrer dans certains endroits ou être aspirée ». Aussi le marketing olfactif fait-il l’objet d’une R & D intensive, qui a permis de développer une nouvelle génération de diffuseurs d’ambiances, comme l’uBox d’Exhalia, capables de lier odeurs, images et musiques. Autre innovation : la nébulisation, qui transforme une fragrance liquide en un parfum d’ambiance gazeux et sec à durée de vie prolongée. Enfin, le toucher, jusqu’ici délaissé par le marketing, est depuis peu l’objet d’intenses recherches visant à (re)donner envie au client de manipuler et d’essayer le produit en boutique. L’une des rares expériences que les géants de l’e-commerce n’offrent pas (encore).

Une belle lumière, une petite mise en scène, du parfum, des vendeurs attentionnés, quelques mignardises permettent de créer une ambiance dans sa boutique et de donner envie au client de s’y promener et, peut-être, d’acheter. De quoi contrer la farouche concurrence du commerce en ligne ? Chercheurs et marques manquent encore de recul pour répondre à cette question. Néanmoins, plusieurs signaux faibles semblent indiquer un retour progressif des consommateurs vers les points de vente. Début décembre 2018, Amazon a même installé un showroom de 350 m² au coeur du quartier des Halles à Paris. Dans ce « pop-up store », les badauds ont pu goûter à l’atmosphère de Noël et découvrir les produits vendus par Amazon… mais pas les acheter. Une stratégie étonnante, qui démontre l’importance grandissante de l’approche sensorielle du marketing. « Les marques ont besoin de se rapprocher de leurs clients pour construire avec eux une relation durable, un lien unique et étroit, confirme Thierry Payet, directeur de la création de l’agence Mood Media France, qui a accompagné le déploiement de « 4 Casino ». Et la boutique reste le meilleur endroit pour tisser ce lien. » Le lèche-vitrines semble donc avoir encore de beaux jours devant lui… et ce quel que soit le goût de la vitrine !

Source : e-marketing.fr

2019-04-30T14:03:12+02:0030 avril 2019|Catégories : Commercial, Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Showrooming, webrooming… Mais c’est quoi exactement, et comment s’en servir ?

Notions antinomiques ? Pas vraiment, le webrooming et le showrooming sont avant tout deux phénomènes complémentaires bien installés dans le comportement des consommateurs.

Showrooming et webrooming : derrière ces deux anglicismes, se cache surtout « un phénomène bien installé », tranche Christophe Léon, directeur général de l’agence Pure Agency, spécialisée dans les stratégies cross-canal et le développement de services mobiles pour de grandes marques du retail. Parmi les nouveaux termes du jargon de la distribution, ces concepts sont souvent considérés comme un fléau pour les magasins physiques. Pourtant, d’après Christophe Léon, lorsqu’on sait qu’un Français sur deux se rend sur Internet avant un achat, mieux vaut ne pas faire « la politique de l’autruche, le phénomène existe, il faut le prendre en compte », et au contraire s’adapter à « un nouveau consommateur qui devient consom’acteur », estime le directeur général de Pure Agency. Loin d’être deux opposés, webrooming et showrooming sont au contraire complémentaires. Le point sur ces deux notions.

Le showrooming

1. La définition
Le showrooming, c’est se rendre en magasin pour regarder des produits, les comparer, puis les acheter immédiatement en ligne via son smartphone ou repartir chez soi pour les acheter sur Internet, Les nouvelles fonctionnalités sur les applications mobiles, telles que le scan de codes-barres, facilitent le showrooming.

2. Qui le pratique ?
L’étude de l’Ifop pour Wincor Nixdorf d’avril 2014 a fait le point sur ce phénomène. Si près de la moitié des Français se rendent sur Internet avant un achat, ils sont 38% à pratiquer le showrooming. Majoritairement des personnes âgées de 65 ans et plus (40%), les catégories socio-professionnelles inférieures (35%) et les femmes (34%).

3. Ce qu’ils achètent
On apprend dans l’étude Ifop Wincor Nixdorf que les Français s’adonnent au showrooming principalement pour l’achat de vêtements (58%), d’équipements maison et déco (52%) et d’électroménager (38%).

4. Pourquoi ils le pratiquent
La motivation principale qui incite le consommateur à se tourner vers Internet, c’est le prix pour 53% des personnes, loin devant la file d’attente (30%) et l’indisponibilité du personnel (24%). Le personnel, qui est l’un des atouts du magasin physique, n’est pas à prendre à la légère. Pour être performant, « le vendeur doit avoir accès au même niveau d’information que le client, explique Christophe Léon, on est face à des consom’acteurs, ils posent des questions afin de tester le vendeur, ils vont vérifier que celui-ci connait bien son sujet ». Le prix étant le principal attrait d’Internet, Christophe Léon conseille de s’aligner sur ceux proposés sur le web, « il faut une stratégie de prix homogène pour ne pas pousser le client sur Internet ».

Le webrooming

1. La définition
Le webrooming, c’est aller sur internet pour rechercher des informations sur un produit ou pour comparer les produits (prix, attributs, avis clients…) avant d’aller en magasin pour les acheter (dans un magasin appartenant ou non à la même enseigne).

2. Qui le pratique ?
D’après l’étude Ifop Wincor Nixdorf d’avril 2014, le webrooming est pratiqué par 62% des Français. Surtout des jeunes (28% des moins de 35 ans, et 43% des 18-24ans), mais aussi les catégories socio-professionnelles supérieures (35%), les Franciliens (35%) et les possesseurs de smartphones ou de tablettes (34%).

3. Ce qu’ils achètent
Le high-tech entraîne 43% des Français à pratiquer le webrooming, tandis que 38% d’entre eux l’utilisent avant d’acheter des produits de loisirs et culturels.

4. Pourquoi ils le pratiquent
La livraison est clairement le point noir d’Internet. Elle pousse 72% des personnes vers les boutiques physiques en raison des frais de livraison, et 39% en raison des délais de livraison. L’indisponibilité du produit est aussi une raison pour se rendre en enseigne physique, pour 37% des personnes interrogées.

Le showrooming et le webrooming sont complémentaires

Si showrooming et webrooming impliquent l’utilisation d’Internet au cours du parcours d’achat, les phénomènes ne sont pas opposés mais plutôt complémentaires. Une même personne pourra user de l’un comme de l’autre à sa guise. Tout va surtout dépendre du produit acheté. Christophe Léon de l’agence Pure Agency conseille de les prendre en compte. L’idée va être de fournir le même niveau d’information au consommateur, quel que soit le moment où il souhaite se renseigner. « Il n’y a pas de stratégie ici, explique-t-il, il faut accepter que le client débute son expérience où il le veut et il doit recevoir le même niveau d’informations ». Il faut d’ailleurs noter que lorsqu’un Français ne trouve pas un produit en magasin, il ne se rend pas chez un concurrent, mais va sur le site de l’enseigne. Au contraire, lorsqu’il achète sur le web, le client ira directement chez un concurrent en cas de rupture.

Comment générer du trafic en magasin ?
Les enseignes physiques peuvent tirer leur épingle du jeu, les conditions de livraison jouant contre Internet, le vendeur et le service après-vente étant de vrais plus pour les magasins en dur. Christophe Léon prodigue quelques conseils :

1. Le vendeur doit être bien informé
Au minimum, le vendeur doit avoir accès au même niveau d’information que le client. Souvent, le client consom’acteur va tester le vendeur, vérifier qu’il connait son sujet.

2. Une politique de prix déterminée
Christophe Léon conseille « une stratégie de prix homogène entre Internet et le boutique physique ». L’idée est de ne pas pousser le client vers Internet. Dans les cas où ce n’est pas possible, le magasin doit au moins pouvoir s’aligner sur Internet lors de la négociation.

3. Utiliser le digital
« La boutique ne doit pas ressembler à un blockhaus sans Internet, explique Christophe Léon, le wi-finest un minimum à fournir, il permet de rassurer le client sur le produit, mais aussi au vendeur de se concentrer sur son rôle ». Les stratégies de m-couponing sont intéressantes, quand elles se réveillent à proximité du point de vente, et sont personnalisées, tandis que « l’e-mailing est érodé » pour le directeur général de Pure Agency. Les applis des magasins doivent aussi s’adapter, et se mettre en contexte magasin pour être efficaces.
Loin d’être périmé, le magasin physique doit s’adapter à ces nouveaux concepts, et en tirer le meilleur pour générer du trafic in-store.

Source : LSA

2019-04-23T09:57:14+02:0023 avril 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

L’e-commerce, nouveau fournisseur des artisans

L‘anglais Screwfix arrive en France. Amazon a lancé sa déclinaison « business » et le cybermarchand ManoMano un site dédié. Rexel investit massivement le Web. Les entreprises achètent sur la Toile.

Ce n’est plus tout à fait une menace fantôme. L’empire Amazon, mais d’autres cybermarchands aussi, tentent d’attirer les professionnels dans leurs rets. Il y a un an tout juste, interrogé par Reuters sur la concurrence du géant de Seattle dans le commerce interentreprises, Patrick Berard, le patron de Rexel, reconnaissait que l’américain « est un acteur ». Rexel approvisionne les artisans du bâtiment et les industriels en matériel électrique, comme l’autre spécialiste français Sonepar. Il y a quelques jours, Véronique Laury, la directrice générale de Kingfisher annonçait, elle, le lancement en France de l’activité en ligne de Screwfix, son enseigne anglaise de fourniture de matériel pour les artisans.

Concurrencer les enseignes de Saint-Gobain

Rexel développe son e-business à coups de dizaines de millions d’euros d’investissements. Mais à côté du matériel électrique, tout un pan des produits à destination des professionnels en tous genres, mais surtout du bâtiment, est en train d’être grignoté par l’e-commerce. Leader européen du bricolage, Kingfisher, n’entend du coup pas miser que sur ses enseignes françaises Castorama ou Brico Dépôt qui fournissent particuliers et artisans. Avec Screwfix, qui n’aura qu’un site marchand en France, il veut défendre ses positions dans la nouvelle frontière de l’e-commerce. « Nous allons concurrencer les enseignes du groupe Saint-Gobain, comme Point P ou même, en partie, les agences Rexel », affirmait le 20 mars aux « Echos » Véronique Laury .

Paiement sous 30 jours

De son côté, Amazon a lancé son service « business » dans l’Hexagone l’année dernière. Il porte surtout sur les achats non marchands des entreprises, c’est-à-dire, pour schématiser, les fournitures de bureau, comme les cartouches d’encre pour imprimantes. Mais, selon le cyber-commerçant l’offre s’étend « à plus de 250 millions de produits ». La livraison est gratuite à partir de 25 euros. Le paiement est possible sous 30 jours et Amazon peut même gérer les factures de ses clients professionnels.

La compagnie de Jeff Bezos ne détaille pas ses chiffres. Mais les spécialistes estiment qu’Amazon réalise environ 360 millions d’euros annuels dans le bricolage. Les mêmes évaluent à 500 millions d’euros le chiffre d’affaires de ManoMano, le « pure player » tricolore du « do it yourself ». ManoMano qui décline ManoManopro, dont le slogan est « le site préféré de tous vos chantiers ».

Source : les échos.fr

2019-03-26T09:42:58+01:0026 mars 2019|Catégories : Commercial, Digital, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment personnaliser produits et expériences ?

Donner l’impression à chaque client d’être unique, que chaque produit acheté ou promotion reçue soient spécialement créés pour eux, voilà tout l’enjeu de la personnalisation et de la création d’expériences sur mesure.

La personnalisation des produits ou des campagnes marketing vient servir, pour les annonceurs, à la fois un enjeu relationnel et celui de la performance des ventes et des investissements publicitaires. L’objectif est de donner aux consommateurs l’occasion de s’approprier de façon plus personnelle les produits achetés, et de considérer avec un intérêt plus particulier les messages reçus. Les données, qu’elles soient comportementales, sociodémographiques ou encore déclaratives sont donc au coeur de la mécanique de personnalisation. Pourtant, il s’agira, une fois collectées, de les utiliser à bon escient pour ne pas devenir trop envahissant sous peine d’être blacklisté.

Les produits : je consomme comme je suis

Parfums, meubles ou produits alimentaires, presque tout s’adapte aux goûts des consommateurs. Cela va de la gravure d’initiales ou d’un prénom comme le propose Disney sur les doudous et vêtements, à l’entière customisation du produit : formes, couleurs, etc., grâce à des plateformes en ligne comme NikeID ou Longchamp avec le sac Pliage. Véritable service proposé aux clients, cela leur permet d’affirmer leur personnalité au travers des produits achetés et de tisser un lien plus émotionnel avec la marque. Pour les annonceurs, c’est aussi une façon de coller au plus près de leurs besoins, comme la marque Eponyma qui propose une crème de jour unique, adaptée au type de peau, mais aussi au contexte environnemental : pollution, stress, notamment. Il peut s’agir d’une opération ponctuelle comme l’événement « C’est le Souk au BM ! » où les clients peuvent personnaliser des pièces phares de l’été. C’est l’occasion « d’offrir une expérience différente au client, de lui permettre d’éprouver la satisfaction de posséder un objet unique, bien à soi », explique Jennifer Cuvillier, directrice du bureau de style du Bon Marché. D’autres en ont fait leur concept, comme Mood.eh, marque basque, qui propose d’ajuster les vêtements selon son style ou sa morphologie : longueur, choix des manches, par exemple. Enfin, la personnalisation a ce pouvoir magique de transformer une simple bouteille de Coca-Cola ou un pot de Nutella en un objet singulier que l’on a plaisir à offrir simplement parce que l’on a pu y apposer son prénom.

Web et Mobile : l’expérience

Display, produits ou encore barre de navigation, les contenus affichés sur Internet sont de plus en plus personnalisés. Pour cela, « il faut comprendre les besoins des internautes », explique Grégoire Thomas, directeur marketing et développement de Kameleoon. « La première étape est la collecte et l’analyse des données pour ensuite, activer des contenus personnalisés », continue-t-il. La solution Kameleoon permet de segmenter les internautes selon leurs centres d’intérêt, mais aussi selon leur intention d’achat, grâce à un algorithme prédictif. L’e-commerçant peut ensuite, comme le fait Cdiscount, pousser une offre en pop-in pour espérer déclencher l’achat. D’autres solutions, comme Early Birds, sont en mesure de pousser la recommandation de contenus ou d’offres personnalisés quel que soit le canal de communication. « Elle permet par exemple d’aider les conseillers en magasin à être force de proposition ou en call center de proposer des produits en remplacement dans le cadre de retours produits », présente Laetitia Comès-Bancaud, cofondatrice d’Early Birds.

Sur mobile aussi les contenus poussés sont personnalisés, à l’instar de FidMe qui permet d' »agréger des insights et des données plus personnelles avec le geofence pour adresser des offres adaptées aux utilisateurs lors de leur parcours d’achat, au plus près de la transaction finale », explique Karine Epeldé-Marrilliet, directrice commerciale de FidMe. Du côté des applications mobiles, la récente application Passeport par exemple, adapte la difficulté des exercices au niveau de l’enfant au fur et à mesure de son utilisation. La collecte des données couplée à l’intelligence artificielle permet une adaptation en temps réel des contenus, même si cette pratique interroge, notamment sur la notion de libre arbitre et de pouvoir laisser le choix à chacun de découvrir ce qu’il souhaite et non ce qu’on lui impose.

CRM et Social CRM : les offres

Utilisé en prospection ou en fidélisation, le ciblage permet une approche plus segmentée des contenus ou des offres promotionnelles. Sur Facebook Ads par exemple, cela permet de pousser un message contextualisé sans même avoir de programme de fidélité. Du côté des pratiques CRM, l’idée est bien de coller au plus près des attentes ou des moments de vie du client. On prendra donc le temps de lui souhaiter un bon anniversaire, de lui envoyer des recettes en rapport avec ses récents achats comme le fait l’enseigne Picard ou encore de récompenser les achats des produits qu’il aime le plus. C’est notamment la mission que s’est donnée la start-up UntieNots « de pousser des offres aux consommateurs uniquement sur les produits qu’ils consomment le plus, contrairement aux prospectus où les offres ne sont pas personnalisées », explique Cédric Chéreau, CEO d’UntieNots. La start-up a récemment accompagné Auchan dans la mise en place des Défis Waaoh, des challenges où les clients devaient dépenser un certain montant dans leurs rayons préférés pour cagnotter 20 à 25 % du montant sur la carte de fidélité. « C’est une façon pour le distributeur de jouer la préférence et d’inviter ses clients à faire la majorité de leurs achats dans l’enseigne », précise Cédric Chéreau.

Mais la personnalisation peut aller encore plus loin, grâce notamment à une nouvelle solution, encore au stade de pilote, développée par Accenture Interactive nommée « le catalogue personnel ». Les clients créent en ligne leur avatar avec leur photo et leurs mensurations puis reçoivent une newsletter entièrement personnalisée où ils ont la surprise de se voir habillés de plusieurs combinaisons de vêtements. « On ne propose plus des produits, maison recommande des looks et styles entiers », explique Christian Souche, Directeur R&D d’Accenture Interactive. « Il s’agit d’une solution photo innovante, où l’on peut zoomer pour voir les détails du produit et non une énième transposition virtuelle des vêtements en 3D », précise-t-il. La solution peut aussi se décliner en catalogue papier entièrement personnalisé à envoyer au domicile du client. La tendance est donc à une expérience client de plus en plus personnalisée, tant dans les produits, les services ou les messages proposés, qui vient satisfaire à la fois l’égo les envies et besoins des consommateurs tout en servant les objectifs business des annonceurs.

Source : e-marketing.fr

2018-12-06T13:28:59+01:006 décembre 2018|Catégories : Digital, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , , |0 commentaire
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