Quels avantages à investir dans les PME non cotées ?

La valorisation des entreprises non cotées croît plus vite que celle des grands groupes. Le private equity offre donc des perspectives de rendement plus intéressantes.

L’investissement non coté (ou «private equity» en anglais) est une classe d’actifs qui désigne le financement direct du capital d’une entreprise à l’actionnariat privé. Cette prise de participation contribue au développement et à la croissance de l’entreprise en améliorant son potentiel de création de valeur.

Une étude du cabinet EY démontre la surperformance du non coté sur l’investissement boursier. Ainsi, le private equity affiche une performance nette de 8,7 % contre 3 % pour le CAC 40 sur une longue période, allant de 2007 à fin 2016.

Preuve supplémentaire de la surperformance du non coté : la valorisation des PME non cotées croît plus vite que celle des grands groupes. L’indice de référence français pour les PME affiche une progression de +123 % (soit un rendement annuel moyen de près de 11 %) contre +52 % pour le CAC 40 entre 2008 et 2016. Cette surperformance par rapport aux actions cotées se vérifie également au niveau européen, avec un rendement annuel moyen constaté sur une longue période (1994 – 2014) de l’ordre de 15 %.

Volatilité des marchés

L’une des raisons de cette surperformance est la décorrélation avec la volatilité inhérente aux marchés financiers. Si les entreprises cotées doivent en effet faire face à des chocs exogènes sans lien avec leurs fondamentaux de croissance et de valorisation, les PME non cotées vont, quant à elles, évoluer en fonction de leur activité, de la mise en oeuvre de leur plan stratégique sans les contraintes à court terme des investisseurs boursiers, et enfin, de la qualité et de la stabilité de leur équipe dirigeante.

Une autre raison réside dans le fait que la philosophie de ces PME est de mettre l’accent sur la protection de leur bilan et sur la génération de liquidités. Elles peuvent donc non seulement traverser plus sereinement des périodes troublées, mais également être plus réactives pour saisir de nouvelles opportunités stratégiques.

Financement de l’économie réelle

Financer l’économie réelle, c’est à la fois contribuer au développement du tissu économique local français et mieux comprendre comment son argent est utilisé. Au-delà des critères de rentabilité, vous financez des entreprises dont le secteur d’activité, la localisation ou les projets vous importent. Vous avez la possibilité de rencontrer l’équipe dirigeante, voire d’être acteur du développement de l’entreprise en prenant part aux assemblées générales.

Vous avez également un accès privilégié à l’information de la PME et notamment aux comptes de la société. Les données essentielles concernant la croissance et le développement de l’entreprise vous sont communiquées plus régulièrement que dans les grands groupes, où l’information consolidée prend souvent la forme d’un rapport annuel toujours riche en informations, mais parfois difficile à appréhender pour un investisseur privé.

Bénéficier d’avantages fiscaux

Souscrire directement au capital de PME non cotées permet aussi de bénéficier d’avantages fiscaux suivant plusieurs cas de figure (dispositif Madelin). En investissant dans des actions de PME non cotées, vous pouvez obtenir une réduction de 25 % de l’impôt sur le revenu (IR) avec un investissement limité à 50.000 euros ou 100.000 euros suivant votre état civil, et conditionné à la conservation des titres pendant une période de cinq ans minimum.

Vous pouvez également choisir de souscrire au capital des PME non cotées au sein de votre PEA ou de votre PEA-PME et ainsi bénéficier d’une exonération des plus-values réalisées sur votre investissement (sous réserve d’un engagement de conservation des titres pendant une période de cinq ans minimum).

Un investisseur qui choisit de diversifier ses placements en finançant les PME non cotées bénéficie donc de perspectives de rendement attractives tout en pouvant défiscaliser une partie de ses placements.

Source: Lesechos.fr