La formation est devenue une priorité pour la filière transport et logistique

Le secteur peine à recruter et la robotisation entraîne une montée en compétence qui rend la formation nécessaire. Un problème qui trouve une résonance nationale.

Des entrepôts qui fleurissent à tour de bras. Des géants de la distribution qui rivalisent d’idées pour sauter dans le train du e-commerce. Mais une main d’oeuvre qui peine à suivre.. La filière « transport et logistique », qui représente 375.000 emplois, soit 7% de l’emploi salarié francilien, peinent à pourvoir leurs postes pourtant moins précaires que la moyenne » note le rapport de la Région qui rappelle que 5.000 postes annuels supplémentaires seront bientôt à pourvoir du fait des départs en retraite. Rareté oblige, la présence de «bras » est devenu un critère d’implantation pour les entreprises. Pour bénéficier des retombées économiques, la Région Ile-de-France préconise donc de poursuivre les efforts de formation. D’autant que les employeurs ne se contentent pas d’exiger de la quantité, mais veulent aussi de la qualité : une main d’oeuvre plus qualifiée pour accompagner la robotisation croissante.

Un problème confirmé par les agences d’interim

Ce problème -d’envergure nationale- de sous-qualification est confirmé par les agences d’interim. Adecco déplore 100.000 missions d’interim traditionnel non pourvues chaque année, soit 15% de son offre. Le groupe a lancé le dispositif « compétences partagées », 3.500 intérimaires en CDI dans 28 pôles, dont la moitié dans le transport et la logistique d’ici 2020. Salariés de l’agence de travail temporaire, ils alternent périodes de travail et formation. Le groupement Les Mousquetaires (Intermarché) de Rhône-Alpes a eu recours au dispositif pour ouvrir sa base logistique alimentaire high-tech de Saint-Quentin-Fallavier : 70.000 m2 de hangars entièrement automatisés. Mais non sans mal quand même « avec un taux de perte de 9 candidats sur 10 en deux mois », témoigne Didier Vanhoutte, directeur d’établissement. Le secteur pâtit d’un gros déficit d’attractivité, malgré l’amélioration des conditions de travail avec la robotisation. Adecco, qui tablait sur 5.000 CDI intégrés aux pôles de compétences fin 2017 a revu ses ambitions à la baisse.

Source: lesechos.fr