Conseil : Bien-être au travail et prévention des risques psychosociaux

Le bien-être au travail, celui des employés,  sont des préoccupations importantes pour toutes les entreprises. Des employés heureux et satisfaits sont plus productifs, créatifs et motivés, ce qui se traduit par une augmentation de la rentabilité de l’entreprise.

Cependant, les risques psychosociaux peuvent nuire à la santé et au bien-être des employés, ce qui peut entraîner une baisse de la productivité et une augmentation de l’absentéisme. Dans cet article, nous examinerons pourquoi les entreprises doivent être vigilantes sur le bien-être de leurs employés et comment elles peuvent se prémunir contre les risques psychosociaux.

I. Les risques psychosociaux en milieu de travail

Les risques psychosociaux sont des facteurs qui peuvent affecter la santé mentale, le bien-être et la motivation des employés. Ils peuvent être causés par des facteurs externes tels que le stress au travail, le manque de soutien social et les conflits au travail, ainsi que des facteurs internes tels que les troubles émotionnels et les problèmes de santé mentale. Les risques psychosociaux peuvent se manifester de différentes manières, notamment par une augmentation de l’absentéisme, une baisse de la productivité et de la qualité du travail, ainsi que des problèmes de santé mentale tels que le stress, l’anxiété et la dépression.

II. Les conséquences des risques psychosociaux pour l’entreprise

Les risques psychosociaux peuvent avoir des conséquences néfastes pour l’entreprise. Les employés qui souffrent de stress et de problèmes de santé mentale sont moins productifs et moins motivés, ce qui peut entraîner une baisse de la qualité du travail et une augmentation de l’absentéisme. Cela peut également entraîner des coûts supplémentaires pour l’entreprise, tels que le recrutement et la formation de nouveaux employés pour remplacer ceux qui sont absents ou qui quittent l’entreprise en raison de problèmes de santé mentale.

III. Comment détecter des troubles psychosociaux chez ses employés ?

Les troubles psychosociaux peuvent être difficiles à détecter chez les employés, car ils peuvent être cachés ou masqués par des comportements ou des symptômes physiques. Cependant, il existe des signes qui peuvent indiquer la présence de troubles psychosociaux chez les employés. Voici quelques-uns des signes les plus courants :

  • Changements de comportement ou d’humeur : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des changements d’humeur ou de comportement soudains ou inexplicables. Ils peuvent sembler agités, anxieux, déprimés ou irritable, ou encore se retirer et éviter les interactions sociales.
  • Augmentation de l’absentéisme : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent prendre plus de jours de congé que d’habitude ou arriver en retard ou partir plus tôt sans raison apparente.
  • Diminution de la productivité : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent être moins efficaces dans leur travail, produire moins et avoir du mal à respecter les délais.
  • Augmentation des erreurs : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent commettre plus d’erreurs dans leur travail qu’ils ne le font habituellement.
  • Changements physiques : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des changements physiques tels que des douleurs, des maux de tête ou des problèmes de sommeil.
  • Problèmes relationnels : Les employés qui souffrent de troubles psychosociaux peuvent avoir des problèmes relationnels avec leurs collègues, leur supérieur hiérarchique ou leur famille.

Si vous remarquez un ou plusieurs de ces signes chez vos employés, cela peut indiquer la présence de troubles psychosociaux. Il est important de prendre ces signes au sérieux et d’agir rapidement pour aider les employés concernés.

Il est également important de rappeler que la détection des troubles psychosociaux chez les employés ne doit pas être considérée comme une intrusion dans leur vie privée. Les employés ont droit à la confidentialité et à la protection de leur vie privée, et il est important de respecter ces droits tout en prenant les mesures nécessaires pour assurer leur bien-être au travail.

Enfin, il est recommandé aux entreprises de former leurs gestionnaires et leurs ressources humaines pour les aider à détecter les signes de troubles psychosociaux chez les employés et à prendre les mesures nécessaires pour les aider.

IV. Comment prévenir les risques psychosociaux

Il est important que les entreprises prennent des mesures pour prévenir les risques psychosociaux et pour promouvoir le bien-être de leurs employés. Voici quelques mesures que les entreprises peuvent prendre :

1. Sensibiliser les employés aux risques psychosociaux

Les entreprises peuvent organiser des séances de formation pour sensibiliser les employés aux risques psychosociaux. Les employés doivent être informés des facteurs de risque, des signes et des symptômes de stress et de problèmes de santé mentale. Cela peut aider les employés à identifier les signes avant-coureurs et à chercher de l’aide avant que les problèmes ne deviennent plus graves.

2. Créer un environnement de travail positif

Il est important que les employeurs créent un environnement de travail positif et encourageant. Cela peut inclure des programmes de reconnaissance des employés, des possibilités de développement professionnel et personnel et une culture d’entreprise qui valorise l’équilibre travail-vie personnelle.

3. Établir une politique de gestion du stress

Les entreprises peuvent mettre en place une politique de gestion du stress pour aider les employés à gérer le stress et à prévenir les problèmes de santé mentale. Cela peut inclure des séances de formation sur la gestion du stress, des programmes de soutien aux employés et des mesures pour réduire les facteurs de stress au travail.

4. Favoriser la communication

Il est important de favoriser la communication entre les employés et les supérieurs hiérarchiques. Les employés doivent se sentir à l’aise pour partager leurs préoccupations et leurs idées avec leurs supérieurs hiérarchiques, et les supérieurs hiérarchiques doivent être ouverts à l’écoute et à la prise en compte des préoccupations de leurs employés.

5. Offrir des avantages en matière de santé mentale

Les entreprises peuvent offrir des avantages en matière de santé mentale, tels que des programmes d’aide aux employés, des congés de maladie mentale et des soins de santé mentale. Cela peut aider les employés à recevoir le soutien dont ils ont besoin en cas de problèmes de santé mentale.

V. Ce qu’il faut retenir

Le bien-être des employés est essentiel pour la réussite de toute entreprise. Les risques psychosociaux peuvent nuire à la santé mentale, au bien-être et à la productivité des employés, ce qui peut avoir des conséquences néfastes pour l’entreprise et pour eux-mêmes
Il est donc important que les entreprises prennent des mesures pour prévenir les risques psychosociaux et pour promouvoir le bien-être de leurs employés. Les mesures incluent la sensibilisation des employés aux risques psychosociaux, la création d’un environnement de travail positif, l’établissement d’une politique de gestion du stress, la promotion de la communication entre les employés et les supérieurs hiérarchiques et l’offre d’avantages en matière de santé mentale. En prenant ces mesures, les entreprises peuvent améliorer la santé mentale, le bien-être et la productivité de leurs employés, ce qui peut avoir un impact positif sur leur activité globale.

2023-04-07T08:41:05+02:008 avril 2023|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

La RSE, un levier de performance pour les PME : comment adopter une démarche RSE pour se démarquer de la concurrence ?

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est une notion qui prend de plus en plus d’importance dans la stratégie des entreprises. Elle consiste à prendre en compte les enjeux sociaux, environnementaux et économiques dans les activités de l’entreprise.

Les PME ont tout intérêt à adopter une démarche RSE pour améliorer leur performance économique, renforcer leur image et leur positionnement concurrentiel, et répondre aux attentes croissantes des parties prenantes. Dans cet article, nous allons expliquer les raisons pour lesquelles les PME devraient adopter une démarche RSE et comment elles peuvent le faire.

1. La RSE, un levier de performance économique

Adopter une démarche RSE peut améliorer la performance économique d’une PME. Les entreprises qui prennent en compte les impacts sociaux et environnementaux de leurs activités peuvent réduire leurs coûts de production, améliorer l’efficacité opérationnelle et renforcer leur capacité d’innovation. Par exemple, en réduisant sa consommation d’énergie, une PME peut non seulement réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais aussi réduire ses coûts de production.

La RSE peut également être un levier de croissance pour les PME en leur permettant d’accéder à de nouveaux marchés ou de fidéliser leurs clients existants. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux pratiques éthiques et responsables des entreprises. En adoptant une démarche RSE, une PME peut renforcer sa marque et son image auprès de ses clients et ainsi se démarquer de ses concurrents.

2. La RSE, un outil de communication et de différenciation

La RSE peut également être un outil de communication et de différenciation pour les PME. En adoptant une démarche RSE, une PME peut communiquer sur ses engagements et ses réalisations en matière de développement durable et ainsi renforcer son image auprès de ses parties prenantes. Elle peut également se différencier de ses concurrents en offrant une valeur ajoutée à ses produits ou services.

La communication autour de la RSE peut prendre différentes formes, telles que des rapports annuels de développement durable, des campagnes de communication sur les actions RSE de l’entreprise, ou encore des labels et certifications RSE. Ces outils de communication permettent aux PME de valoriser leur engagement en faveur du développement durable et de se différencier de leurs concurrents.

3. La RSE, un atout pour attirer et retenir les talents

La RSE peut également être un atout pour attirer et retenir les talents au sein de l’entreprise. Les employés sont de plus en plus intéressés par les entreprises qui prennent en compte les questions sociales et environnementales. En offrant un environnement de travail responsable et éthique, une PME peut attirer les meilleurs talents et les garder motivés. Les employés sont la force vive de l’entreprise et leur implication est essentielle pour sa réussite. En adoptant une démarche RSE, une PME peut améliorer sa réputation auprès des talents potentiels et ainsi attirer les meilleurs candidats.

4. Comment adopter une démarche RSE pour sa PME ?

Maintenant que nous avons vu les avantages de la RSE pour les PME, comment peuvent-elles l’adopter ?

Voici quelques étapes clés :

  • Évaluer les impacts sociaux, environnementaux et économiques de ses activités et identifier les enjeux pertinents pour l’entreprise.
  • Définir une stratégie RSE qui intègre ces enjeux et qui soit alignée avec les objectifs de l’entreprise.
  • Mettre en place des actions concrètes pour mettre en œuvre cette stratégie, telles que la réduction de la consommation d’énergie, la gestion responsable des déchets, la sensibilisation des employés à la RSE, etc.
  • Communiquer sur les actions et les résultats obtenus auprès des parties prenantes, telles que les clients, les employés, les fournisseurs, les investisseurs, etc.Il est important de souligner que la RSE est un processus continu et évolutif. Les PME doivent donc être prêtes à s’adapter et à évoluer au fil du temps pour répondre aux enjeux actuels et futurs.

En adoptant une démarche RSE, les PME peuvent bénéficier d’un avantage concurrentiel et de communication sur leurs concurrents, tout en améliorant leur performance économique et en attirant et retenant les meilleurs talents. La RSE est donc un enjeu majeur pour les PME qui cherchent à se différencier sur le marché et à répondre aux attentes croissantes de leurs parties prenantes. En adoptant une démarche RSE, les PME peuvent contribuer à un monde plus responsable et plus durable tout en développant leur activité.

2023-04-10T11:16:29+02:007 avril 2023|Catégories : Conseil, PME, RSE|Mots-clés : , |0 commentaire

Procrastination : 7 conseils pour ne plus rien remettre à demain

Quelques astuces pour réussir à apprendre de votre tendance à repousser l’exécution de certaines tâches et à la dépasser.

1. Se remotiver

Quand on procrastine , il peut arriver que l’on ne comprenne pas la raison d’une tâche. Il y a dans ce cas un manque de sens. Cherchez alors le sens, car pourquoi accomplir une tâche qui n’aurait pas de sens ou d’intérêt ? Une fois le sens trouvé, vous aurez moins de chance de procrastiner.

En entreprise, il arrive aussi parfois qu’on nous demande de faire quelque chose par défaut, en reprenant d’anciennes méthodes ; on fait alors les choses en suivant ce que les autres ont fait avant nous. C’est parfois dans ce genre de tâches que l’on peut éprouver le manque de sens. Dans ce cas, n’ayez pas peur de remettre en question les méthodes établies et de donner un élan personnel à ce que vous faites.

ACTIONS : Cherchez le sens. Remettez en question. Créez votre propre voie.

2. Se préparer

On a parfois le sentiment de ne pas savoir par où commencer. Ne pas connaître la première étape peut nous paralyser. Parfois, il faut juste attendre d’être dans le bon état d’esprit pour commencer. Certaines tâches demandent de se préparer, d’aller dans un endroit particulier, de s’isoler ou autres. Si l’on n’y fait pas attention, il y a de fortes chances que l’on ne réussisse pas à accomplir la tâche.

ACTIONS : Ménager des moments libres dans votre agenda pour vous donner le temps de vous préparer. Si elle est trop grosse, divisez la tâche pour réduire l’effort. Changez d’environnement.

3. Se sentir capable

Avant de se lancer, il faut se demander si l’on est capable et si l’on veut vraiment en être capable. Parfois la réponse est non. Dans ce cas, il faut accepter que l’on ne puisse pas tout faire et prioriser ce qui est vraiment important pour nous.

ACTIONS : Si vous tenez à croître, cherchez d’abord à acquérir une nouvelle compétence. Demandez de l’aide. À défaut, trouvez une personne à qui déléguer .

4. Mesurer l’importance des choses

On procrastine parfois car certaines tâches nous semblent de moindre importance. Or une tâche a bien une raison d’être. Rassemblez donc les informations permettant d’apprécier l’importance de cette tâche.

En fonction de vos valeurs, vos croyances ou vos priorités, il y a peut-être un décalage entre ce qui est perçu comme important par les autres et ce que vous percevez comme important. Et si vous arrivez à la conclusion que ce n’est pas important, vous ne le faites pas !

5. Ne pas avoir peur de se tromper ou d’être victime de son succès

La procrastination est un outil, elle peut donc être signe d’une peur, la peur de se tromper, de commettre une erreur, mais aussi la peur de ne plus jamais être pareil après avoir accompli une tâche. Car l’accomplissement d’une action nous change et, lorsqu’on procrastine, c’est peut-être qu’on a besoin de plus de temps avant de faire le saut et d’aligner les autres aspects de sa vie.

Par exemple, j’ai un ami entrepreneur qui repoussait sans cesse le lancement d’un produit par peur de son éventuel succès et d’un changement de rythme de vie.

ACTIONS : Travaillez sur vos peurs. Acceptez vos limites. Faites les choses l’une après l’autre.

6. Reporter !

Oui, oui, vous avez bien lu. On peut tout à fait reporter une tâche parce qu’on a sous-estimé les imprévus de la journée ou le temps nécessaire à son accomplissement. Cela nous apprend à laisser du temps aux imprévus.

ACTIONS : Reportez la tâche dans votre agenda, tout en mettant une note rappelant depuis combien de temps vous reportez cette tâche. Si vous reportez de nombreuses fois, c’est qu’une autre cause vous empêche d’accomplir cette tâche.

7. Douter

On doute de ce que l’on fait, de nos idées ; nous ne sommes pas encore convaincus que l’approche est la bonne… et ce n’est pas nécessairement négatif. Le doute aide à identifier les axes d’amélioration et pousse à se poser des questions.

Contrairement aux idées, reçues, la procrastination peut donc nous aider à entamer des actions pour aller dans la bonne direction. Maintenant que vous savez comment changer d’état naturel et utiliser la procrastination pour vous connaître un peu plus, on va se pencher sur les dualités qui vous régissent en tant que manager.

ACTIONS : Prenez le temps de questionner votre approche avec [d’autres]. Lisez des livres pour vous inspirer d’autres créateurs. Challengez vos idées et votre approche.

Source: Lesechos

2023-02-01T16:00:00+01:001 février 2023|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Autoentrepreneurs : que faire en cas d’impayés ?

Comment récupérer l’argent de factures impayées quand on est autoentrepreneur ? Les explications de Frédérique David, déléguée générale de la FNAE.

Un grand nombre d’ auto-entrepreneurs négligent la mise en place de conditions générales de vente (CGV) ou d’un contrat de prestation et privilégient des factures réalisées avec un tableur ou un traitement de texte, en oubliant des mentions obligatoires très importantes qui contractualisent une prestation et offrent une sécurité en cas d’impayés.

Avant tout, il convient de sécuriser l’exécution d’une prestation en réalisant un devis auquel seront joints soit des CGV soit un contrat de prestation de service.

Dans le cadre de la prestation de service, le plus prudent est de ne commencer la prestation que lorsque le devis est retourné signé avec un acompte (un acompte de 30 % à la commande est monnaie courante).

Dans les CGV ou sur le contrat de prestation, il est conseillé de préciser les conditions de règlement que l’on retrouvera également sur le devis et la facture. Bien souvent, c’est lorsque l’on réalise une mission en urgence, en négligeant de faire signer le devis ou le bon de commande qu’interviennent par la suite les difficultés, l’auto-entrepreneur se retrouvant sans document contractuel engageant son client.

Malgré tous les efforts, le client final qui traine pour régler une facture est malheureusement un état de fait que rencontrent beaucoup d’indépendants qui se retrouvent démunis.

Quelle que soit la taille de l’entreprise, une prestation réalisée doit être réglée et les moyens de réclamer ces règlements existent. La frilosité des indépendants reflète la peur de dégrader la relation commerciale. Il ne faut pas oublier que c’est le client ou l’acheteur qui est en tort en cas de retards de paiement injustifiés.

Pénalités de retard

Les micro-entreprises sont toutes susceptibles d’être victimes de retards de paiement de la part de leurs clients. Elles sont alors en droit de leur réclamer des pénalités : la loi les oblige même à prévoir des pénalités de retard à l’encontre de leurs clients professionnels. Ces pénalités de retard doivent figurer sur les factures. (…)

Les entreprises sont libres de fixer le taux des pénalités de retard infligées à leurs clients en cas de retard de paiement. Toutefois, ce taux ne peut pas être inférieur à trois fois le taux d’intérêt légal. Lorsque l’entreprise n’a rien prévu, elle peut alors réclamer le taux d’intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente (taux « refi ») majoré de 10 points de pourcentage.

L’article L. 441-6 du Code de commerce précise que les pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire. En cas de retard de paiement, le fournisseur n’a donc pas besoin d’adresser une mise en demeure a son client pour faire courir les pénalités de retard, car celles-ci courent automatiquement dès le jour suivant la date de règlement mentionnée sur la facture ou, à défaut de mention d’une date de règlement sur la facture, dès le 31e jour suivant la date de réception de la marchandise ou d’exécution de la prestation.

Il convient de rappeler que la date de règlement figurant sur la facture ne peut excéder un délai plafond de 45 jours fin de mois ou de 60 jours nets à compter de la date de la facture. Lorsque la facture ne prévoit pas de délai de paiement, le règlement doit intervenir au plus tard dans les 30 jours suivant la date de réception des marchandises ou de l’exécution de la prestation. (…)

Mentions obligatoires

La loi oblige les entreprises à mentionner sur leurs factures le taux des pénalités de retard qu’elles pratiquent ; dans le cas contraire, l’amende peut aller jusqu’à 75 000 €. Autant ne pas jouer avec le feu, car c’est dans l’intérêt de l’auto-entrepreneur. Il faudra préciser dans les CGV les modalités d’application et leur taux. Tout manquement peut coûter cher : jusqu’à une amende de 15 000 €. (…)

Depuis le 1er janvier 2013, tout retard de paiement donne lieu, en plus des pénalités de retard, au versement d’une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement au profit du créancier. Le montant de l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement prévue au douzième alinéa du I de l’article L. 441-6 est fixé à 40 € ; elle sera due de plein droit et sans formalité ou relance par le professionnel en situation de retard.

Il est important de mentionner cette indemnité forfaitaire dans les CGV et sur les factures de l’entreprise. S’il arrive que les frais de recouvrement soient supérieurs au montant de l’indemnité forfaitaire fixe par décret, l’auto-entrepreneur pourra demander, sur justification, une indemnisation complémentaire.

L’indemnité forfaitaire de frais de recouvrement n’est pas soumise à la TVA et ne doit pas être facturée. Il faut savoir qu’elle ne concerne que les professionnels et ne peut être demandée à un particulier. Elle est payable pour chaque facture qui est en retard de paiement. (…)

Le recouvrement

Il est possible de faire appel à une entreprise de recouvrement qui proposera différentes formules a l’auto-entrepreneur, bien souvent le simple envoi d’une lettre recommandée a l’en-tête d’un huissier sera dissuasif.

Faire appel à une entreprise de recouvrement est couteux ; celle-ci se rémunère en effet sur le montant récupéré, soit en moyenne 15 % HT du montant de la facture, ce qui réduit le chiffre d’affaires récupéré par l’auto-entrepreneur. (…)

Attention, les frais de recouvrement amiables peuvent être demandés, mais ne sont pas exigibles, seul le débiteur condamné par un juge doit les supporter ainsi que les frais de justice. Aussi, sur la question de la prise en charge des frais de recouvrement, il faut bien dissocier la créance civile de la créance commerciale. Si la loi Hamon protège le consommateur et interdit à tout créancier de réclamer des frais de recouvrement en sus du principal, le Code de commerce autorise clairement cette pratique à l’égard d’une entreprise débitrice. Qui dit refacturation, dit, pour l’auto-entrepreneur, charges sociales à payer sur le montant refacturé.

Source : Business Les Échos

2023-01-22T10:27:28+01:0022 janvier 2023|Catégories : Conseil, Gestion|Mots-clés : , |0 commentaire

Comment conduire le changement dans son entreprise en 8 étapes

La communication joue un rôle clé dans un projet de conduite du changement. Le chef d’entreprise doit adapter son style de management pour embarquer les salariés.

Face à un sentiment général d’anxiété, le dirigeant qui propose des actions pour faire face aux conséquences d’une crise apparaîtra comme une personne qui prend en compte le doute de chacun et le transforme en projet pour tous.
S’il propose que chacun soit un acteur du nouveau projet, il a déjà des chances de réduire les résistances. S’il met en place des actions décidées collectivement il pourra s’appuyer sur un large consensus, même si certaines actions ne rencontrent pas totalement l’adhésion de tous.

Cette démarche peut permettre très rapidement d’aller au bout du projet de changement de comportement. C’est une démarche en huit points :

1. Créer un sentiment d’urgence

La réussite d’un projet de changement suppose de mobiliser une grande partie des personnes concernées. Pour cela, il s’agit de mettre en tension l’ensemble de l’entreprise sur une vision nouvelle qui s’appuiera d’abord sur la création d’un sentiment d’urgence. En effet, la pression du temps permettra de vaincre plus rapidement les éventuelles réticences ou tout au moins de les mettre de côté, ce qui évitera que chacun trouve de bonnes raisons de ne pas faire les efforts nécessaires.

C’est à cette étape que le manager entreprendra une démarche de purge avec une réunion au cours de laquelle tous pourront exprimer leurs besoins, leurs craintes, leurs réserves. Il n’oubliera pas de faire intervenir les personnes en qui il a confiance et qui sont dans le même état d’esprit que lui, afin d’équilibrer le sentiment général sur cette réunion.

2. Composer une équipe de pilotage

Comme dans tout projet de changement (marketing, nouveau produit, organisation…), nous savons, par expérience et aussi par un certain nombre d’études solides, qu’une partie des personnes concernées par le changement sont déjà convaincues de son utilité et seront immédiatement impliquées.

Il s’agira de constituer une équipe soudée, que nous appellerons « coalition », avec des personnes rassemblant pouvoir, expertise, leadership et crédibilité. Aucun dirigeant ne rassemble à lui seul les ressources nécessaires pour mener à bien le changement.

3. Penser la vision et la stratégie comme des objectifs essentiels

La réflexion sur le futur, « la vision », crédible et motivante, sera établie en deux parties. La première au niveau de l’ensemble des salariés et ensuite une série de réunions du comité de direction pour donner corps à un plan d’action à partir des propositions des salariés, mobiliser les efforts et canaliser les énergies.

4. Communiquer pour expliquer et faire adopter la stratégie

Pour faire partager la vision et les valeurs qui l’accompagnent à l’ensemble de l’organisation, une communication large et répétitive, avec un vocabulaire simple et évocateur, favorisant le dialogue, sera déployée et débouchera sur une convention de tous les salariés.

5. Inciter les autres à agir

Les dirigeants devront jouer un rôle important pour lever les obstacles liés à la structure, aux rigidités des systèmes de management, à l’hostilité de certains. Ils apporteront leur appui dans quatre domaines : faire évoluer la structure et les systèmes de management, mettre en oeuvre les formations nécessaires et affronter les managers hostiles au changement dans un dialogue honnête et une mise à l’écart si nécessaire.

6. Obtenir des résultats à court terme et les reconnaître

Comme dans la démarche proposée par [le psychologue américain] Kurt Lewin, nous proposerons à cette étape de réaliser des « victoires rapides ». Nous pourrons ainsi mobiliser les salariés en leur présentant des résultats concrets visibles et immédiats, faute de quoi, la démarche risque de perdre sa crédibilité et de se voir abandonnée par les acteurs clés. Des objectifs d’amélioration à court terme devront être fixés avec des équipes dédiées.

7. Accélérer

Inéluctablement, des difficultés vont surgir, des réticences vont apparaître, des problèmes techniques seront à gérer. Tout en veillant à maintenir le sentiment d’urgence, ce sera à cette étape que le processus sera revu pour améliorer tout ce qui peut l’être par le débat et la discussion sur les moyens à affecter. L’objectif à cette étape est de produire une nouvelle dynamique pour soutenir le changement en lançant, de façon accélérée, de nouveaux projets, des chantiers complémentaires. C’est aussi à cette étape que les derniers blocages devront être levés.

8. Créer une nouvelle culture

Institutionnaliser les nouvelles approches, c’est faire un inventaire des résultats, des écarts, des difficultés et c’est mettre en condition tous les salariés pour qu’ils apportent leur contribution à une dynamique sur le long terme. Il est alors essentiel d’ajuster la culture de l’entreprise aux nouveaux comportements, en clarifiant les valeurs, les croyances, les normes comportementales qui caractérisent l’organisation.

Un changement de culture sera efficace en fin de démarche de changement, après l’évolution des méthodes de travail et la preuve apportée par les résultats.

Source : Les Échos

2022-12-29T10:58:10+01:0029 décembre 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME|Mots-clés : , |0 commentaire

Oui, le bien-être personnel à une influence sur sa réussite professionnelle

Le succès à long terme de votre entreprise dépend en partie de votre productivité et de vos efforts. Le dévouement et la cohérence sont également des éléments essentiels à la réalisation de votre vision. Toutefois, si vous vous concentrez principalement sur votre entreprise, qu’en est-il des autres aspects de la vie ?
Prenez-vous soin de votre santé et de votre esprit ? Avez-vous une idée claire de qui vous êtes et de ce que vous voulez réaliser dans les affaires et dans la vie ? Quels types de relations entretenez-vous avec les autres ?

Si vous avez eu du mal à répondre à l’une de ces questions, il est peut-être temps de réévaluer vos priorités. Tous les autres aspects de votre vie influent sur la façon dont vous vous présentez en affaires, alors ne sacrifiez pas l’un pour l’autre ; ils sont tous intimement et étroitement liés. Il est essentiel de trouver un équilibre entre eux pour réussir et, en fin de compte, s’épanouir.

La définition du succès

Dans toute entreprise, l’objectif est de faire les choses bien et de réussir. Cependant, le succès se manifeste sous différentes formes, ce qui rend parfois difficile de reconnaître sa proximité avec lui. Étant donné que le succès lui-même peut être fluide et changeant, selon la façon dont un individu le perçoit, comment pouvons-nous le définir ?

Chacun a sa propre définition du succès. Pour beaucoup, la réussite consiste à atteindre la liberté financière. Pour d’autres, c’est d’être plus heureux et plus épanoui dans la vie.

Le succès n’est pas une destination mais un voyage. Souvent, dans le monde des affaires, il peut prendre la forme d’une augmentation de vos revenus ou d’une entreprise qui vous permet de maintenir votre style de vie. Mais si vous y parvenez au détriment de votre bonheur et de votre vie personnelle, pouvez-vous dire que vous avez vraiment réussi ?

Consacrez du temps à d’autres choses qui comptent, notamment votre santé, votre état d’esprit et vos relations. En tant que chef d’entreprise, vous devez être conscient que les affaires ne sont qu’une partie de la vie et non sa totalité. La quête du succès commercial ne doit pas compromettre votre identité et vos valeurs fondamentales. Que signifie une autre affaire conclue alors que vous vous êtes complètement perdu en essayant de changer de personnalité ? C’est en restant fidèle à qui vous êtes et en réalisant la vision que vous aviez lorsque vous avez commencé que vous trouverez le succès. Nous pouvons obtenir de meilleurs résultats en affaires lorsque nous avons également réussi dans d’autres domaines.

Le meilleur que vous puissiez être

Le bonheur contribue à votre épanouissement en tant qu’être humain. Lorsque vous êtes satisfait, vous pouvez contribuer à votre entreprise à votre plus haut niveau. Par conséquent, vous ne pouvez pas exclure votre vie personnelle et votre bonheur, car ils ont un impact considérable sur le succès de votre entreprise.

Pour être le meilleur possible, concentrez-vous sur des objectifs à long terme. Créez une feuille de route à suivre et franchissez les étapes à votre propre rythme. Voici quelques moyens d’y parvenir.

Prenez le temps de vous occuper de vous.

Dans un effort pour maximiser le rendement, il est facile de se surmener et d’oublier de prendre le temps de se détendre et de récupérer. Lorsque vous planifiez votre emploi du temps quotidien, prenez le temps de vous occuper de vous. Vous pouvez méditer ou pratiquer la pleine conscience pour rester dans le présent.

Lorsque vous sentez que vous commencez à vous surmener, adaptez votre programme pour faire une sieste, une promenade ou simplement un moment de détente. Plus important encore, prenez le temps de vous recentrer et de réfléchir. Essayez d’imaginer l’avenir que vous souhaitez pour vous. Évaluez comment votre vision vous fait sentir, et soyez conscient qu’être en mission est ce qui vous mènera à la réalisation de cette vision.

Faites de l’exercice.

Notre corps est fait pour bouger. Lorsque vous faites de l’exercice, vous éliminez les toxines et vous restez revitalisé et énergique, ce qui augmente votre productivité. Réservez du temps pour la salle de sport, le jogging, la danse ou toute autre activité qui, selon vous, stimulera votre énergie. L’activité physique est également essentielle pour vous aider à produire des hormones qui contribuent à réguler votre humeur et votre niveau de stress, entre autres.

Ayez des objectifs quotidiens réalisables.

Soyez organisé dans votre emploi du temps. Tout d’abord, identifiez le moment de la journée où vous êtes le plus productif. Est-ce le jour ou la nuit ? Ensuite, au cours d’une journée de travail, commencez par les choses que vous pouvez facilement accomplir avant de vous atteler à une tâche hautement prioritaire. Le fait de terminer de petites tâches libère de la dopamine et procure un sentiment d’accomplissement qui vous incitera à vous attaquer à d’autres tâches. Encore une fois, le succès est un parcours ; c’est l’aboutissement des petites décisions que nous prenons et des choses que nous faisons.

Faites des activités qui vous rendent heureux.

Développez votre joie en faisant des choses qui comptent pour vous. Sortez avec votre partenaire, regardez des films avec les enfants, prenez des cours de salsa, etc. Les choses qui vous font plaisir amélioreront votre vie et vous donneront l’énergie nécessaire pour en faire plus. Ayez une stratégie et faites en sorte que ces réalisations personnelles soient aussi importantes que les réalisations professionnelles.

Le facteur le plus influent dans la réussite d’une entreprise

Les problèmes des entreprises peuvent être divisés en deux domaines : les systèmes et les personnes. Il est facile d’identifier les erreurs du système en les faisant simplement fonctionner, mais il est difficile d’admettre qu’il y a une erreur de notre part. Tous les systèmes peuvent fonctionner sans problème, mais l’entreprise peut quand même être en difficulté. Pourquoi en est-il ainsi ?

La plupart des gens se concentrent sur les problèmes de l’entreprise sans savoir qu’ils en sont la cause – ils ne se manifestent pas comme ils le devraient. Comme ils ne voient que les problèmes et qu’ils n’ont aucune responsabilité, ils sont confrontés à davantage de défis dans leur entreprise. Cela renvoie à leur négligence à l’égard des autres aspects de leur vie. Si vous rencontrez des difficultés personnelles, elles finiront par se manifester dans votre travail. Il est donc important de bien prendre en compte tous les aspects de la vie – santé, état d’esprit, harmonie et richesse – pour réussir.

Si vous êtes un chef d’entreprise, vous êtes la personne qui a la vision et la responsabilité de la réussite de votre entreprise. Vous devez travailler sur vous-même et créer les bases essentielles qui vous permettront de fonctionner de manière optimale. Votre bien-être et votre bonheur doivent donc passer en premier. C’est l’un des meilleurs moyens de réussir à long terme, car vous serez plus énergique, concentré et productif. En assurant le succès dans d’autres aspects de la vie, vous aurez plus de chances d’atteindre le succès que vous avez toujours envisagé pour votre entreprise.

Source : Forbes

2022-12-02T10:50:30+01:002 décembre 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Les 9 étapes du pitch pour parvenir à convaincre

Pitcher, c’est présenter son projet. C’est aussi convaincre les personnes qui pourront vous aider et vous soutenir. Une étape cruciale dans sa vie d’entrepreneur. Voici les points essentiels à retenir dans la construction de sa présentation.

A plusieurs moments dans votre vie d’entrepreneur, vous allez devoir présenter votre projet. Que cela soit à vos partenaires, à vos associés, à vos employés ou aux investisseurs potentiels qui aimeraient vous aider et vous soutenir.

Présenter votre projet, c’est pitcher. Si les personnes ne comprennent pas ce que vous voulez proposer, vous risquez de perdre leur support.

Ayant suivi et aidé plusieurs start-up à présenter leur projet et ayant écouté plusieurs centaines de start-up pitcher, voici la structure qui fonctionne le mieux.

1 – Montrer les problèmes de vos clients

Mettez les problèmes de vos clients en évidence. Montrez que ces problèmes sont douloureux et que vos clients en souffrent. Montrez combien de temps, d’argent et d’énergie vos clients dépensent à résoudre ces problèmes. A quel point c’est une douleur pour eux. Montrez comment les solutions qu’ils utilisent aujourd’hui ne sont pas adéquates.

Votre audience doit ressentir cette frustration, cette gêne que le client ressent. Mettre en évidence ces problèmes, c’est 50 % du travail d’un pitch. Si ces douleurs sont bien ressenties, alors votre solution, votre idée et votre projet seront attendus avec impatience. Et son utilité sera évidente. Pour détailler, expliquer ces problèmes et montrer leur importance, vous pouvez raconter l’histoire d’un de vos clients, par exemple. Une fois le problème évident et même pesant pour votre interlocuteur, parlez de votre solution.

2 – Montrer votre solution

Mieux qu’une explication, montrez comment votre solution permet de résoudre le problème du client. Montrez des choses concrètes, une image, un prototype, le produit directement, et prévoyez une explication claire. « Si une image vaut 1.000 mots, un prototype vaut 1.000 réunions », dit-on chez Ideo, l’entreprise qui a créé la méthode du design thinking . Si besoin, parlez aussi de la technologie et comment votre produit fonctionne sous le capot. S’il y a quelque chose de particulièrement remarquable à dire sur ce sujet par exemple, une technologie unique, un savoir-faire, un réseau de partenaires ou autre.

3 – Montrer l’impact

Au-delà de l’effet impressionnant que votre solution peut avoir, ce qui est le plus impressionnant, c’est l’impact qu’elle a pour les utilisateurs et vos clients. Montrez ici à quel point votre solution est utile et à quel point elle est adoptée par vos clients. Montrez les preuves concrètes que votre client adore votre solution. Les chiffres comme le nombre de clics, le taux de conversion, le nombre de ventes ou promesses d’achat et des verbatim de vos premiers clients. A ce stade, vous aurez déjà convaincu et prouvé que votre produit est utile et utilisé.

4 – Montrer la viabilité

Si vous cherchez des investisseurs, ils voudront savoir comment votre business va générer des revenus. Bien que le retour sur investissement (ROI) de projets débutants reste incertain, les investisseurs essaient de l’estimer sur la base des hypothèses que vous faites sur les revenus et les coûts.

Expliquez les sources de revenus, vos coûts et votre marge potentielle. Faites la différence entre ce qui est réel, ce que vous avez accompli à ce jour, et vos hypothèses sur ce qui selon vous pourrait se passer.

5 – Présenter la stratégie marché go-to-market

Expliquez comment vous allez continuer à faire grandir les revenus de votre business. Quelle est votre stratégie de développement commercial ? Comment allez-vous atteindre plus de clients ? Comment allez-vous continuer à vendre ? Comment allez-vous vous faire connaître ? Par quels canaux ? Quels sont vos partenaires de distribution ?

6 – L’équipe

Présentez les membres de l’équipe. Attention, il ne s’agit pas de montrer vos CV, mais de raconter la petite histoire du début de l’idée, vos motivations, ce qui vous pousse à faire ce projet ensemble. Il doit être évident que vous êtes les mieux placés pour développer cette idée. C’est le moment de le prouver.

7 – Les prochaines étapes

Quelles sont les prochaines actions que vous voulez prendre pour permettre à votre business de passer à l’étape suivante ? Que comptez-vous faire ? Comment allez-vous développer les ventes ? Augmentez-vous votre capacité de production sur les prochains mois ? Quels sont vos objectifs ?

8 – Exemples de présentation de pitch

Pour illustrer cela, je vous conseille de regarder directement sur Internet, il existe aujourd’hui plusieurs listes de « pitch deck » qui sont les exactes présentations que certaines compagnies ont utilisées pour convaincre des investisseurs. On trouve facilement celles d’Uber, d’Airbnb, de Front App, de Buffer et beaucoup d’autres. La structure de ces présentations varie, mais on retrouve les éléments que j’ai cités précédemment.

9 – S’améliorer en pitch

Maintenant que vous avez une structure de la base pour votre pitch, la clé pour faire un excellent pitch est de s’entraîner [et d’]obtenir du feedback . Pour construire votre offre, vous avez essayé de comprendre ce que les clients valorisent et testé avec eux une offre ; vous pouvez faire la même chose avec votre pitch. Finalement, vous êtes en train d’essayer de montrer la valeur que votre business peut apporter aux investisseurs. Le processus n’est pas si différent.

Comprenez les objectifs des personnes qui vont vous écouter pitcher. Essayez de vous mettre dans la peau de cette audience en fonction de votre contexte et du leur.

Entraînez-vous ! Sollicitez proactivement des retours de votre audience. En quoi pourriez-vous améliorer votre présentation ? Tant sur le contenu que sur la forme, posez des questions à ceux avec qui vous vous entraînez. Multipliez les opportunités de présenter votre projet, recherchez les concours de pitch , observez et sollicitez les réactions.

Alors, prêt pour entrer en scène ? Non ? C’est normal, même les plus grands ont encore le tract avant leur spectacle… Il faut quand même y aller !

Source : business Les Échos

2022-09-26T10:28:17+02:0026 septembre 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

10 conseils pour changer de carrière sans baisse de salaire

Aujourd’hui, les gens envisagent plus que jamais de changer de carrière. Parmi les raisons, citons l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la flexibilité et une culture positive. Cette tendance est si répandue qu’un récent sondage de la Chambre de commerce américaine a révélé que 41 % des personnes interrogées ont déclaré vouloir changer de secteur d’activité pour leur prochain emploi.

La plupart des gens supposent qu’une transition de carrière s’accompagne d’une baisse substantielle du salaire. En réalité, il est possible de changer de carrière et de gagner un salaire proche ou même supérieur à celui que vous gagniez auparavant. L’une des raisons est que, dans le monde d’aujourd’hui, les carrières sont plus flexibles. Vous pouvez créer l’emploi que vous souhaitez en travaillant à distance, en vous mettant à votre compte ou même en adoptant une carrière de type portefeuille où vous combinez plusieurs sources de revenus. En outre, les employeurs ne recherchent plus seulement des compétences techniques spécifiques. En fait, 93 % des employeurs affirment que les compétences générales jouent un rôle essentiel dans le choix des personnes qu’ils souhaitent embaucher.

De nombreuses personnes restent dans un domaine peu satisfaisant parce qu’elles ont atteint un salaire confortable dont il est difficile de se défaire. La bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas nécessairement à sacrifier votre salaire pour vous sentir épanoui.

Voici dix conseils pour changer de carrière sans baisse de salaire.

1. Croyez-y

« Quand on veut, on peut. » Les croyances façonnent la réalité. En croyant que c’est possible et en vous appuyant sur vos rêves, votre chemin vers le succès se créera de lui-même. Comme Henry Ford l’a dit un jour : « Que vous pensiez que vous pouvez, ou que vous pensiez que vous ne pouvez pas, vous avez raison ».

2. Visualisez votre avenir

En introduisant une pratique de visualisation dans votre vie, vous serez plus motivé pour atteindre vos objectifs. Commencez par écrire ce que vous voulez en détail. Puis, laissez-vous aller à ressentir ce que ce sera d’accomplir votre objectif. Plus vous visualiserez le résultat, plus vous serez motivé pour agir quotidiennement dans cette direction.

3. Exploitez le cadre de minimisation des regrets

Le cadre de minimisation des regrets a aidé Jeff Bezos à décider de quitter Wall Street pour cette idée folle de vendre des livres en ligne. Il peut vous aider aussi. Commencez par penser à long terme plutôt qu’à court terme. Projetez-vous à l’âge de 80 ans et repensez à votre décision. Allez-vous regretter d’avoir essayé ? Et l’échec ? Allez-vous le regretter ? Si la réponse est « non » à ces deux questions, vous êtes prêt à changer de carrière.

4. Identifiez un objectif

Ensuite, réfléchissez à ce que vous recherchez dans votre changement de carrière. Demandez-vous ce qui vous rend malheureux dans votre emploi actuel. Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans un poste ? Par exemple, la variété, la flexibilité ou la collaboration. Voulez-vous travailler pour quelqu’un d’autre ou pour vous-même ? Qu’en est-il du lieu de travail ? Êtes-vous heureux de travailler à domicile à plein temps, ou préférez-vous vous rendre dans un bureau tous les jours ? En réfléchissant à ce qui compte pour vous, vous serez en mesure de réfléchir aux carrières possibles, d’identifier les options et de formuler un objectif.

5. Exploitez vos compétences transférables

Changer de carrière ne signifie pas que vous devez abandonner toutes vos compétences et votre expérience. Vous avez déjà acquis plusieurs compétences clés qui peuvent s’appliquer à des dizaines d’autres secteurs. Voici quelques exemples de compétences facilement transférables :

  • Travail d’équipe
  • Communication
  • Adaptabilité
  • Créativité
  • Résolution de problèmes

Même les compétences spécifiques à un secteur, comme le marketing, la comptabilité ou la finance, sont largement transférables lors d’un changement de carrière.

6. Renforcez votre potentiel commercial

Après avoir réfléchi à vos points forts et à vos compétences transférables, il est temps de démontrer votre valeur. Réfléchissez à la manière dont vous pouvez appliquer ces points forts à une nouvelle carrière. Incluez ensuite ces informations dans votre CV, votre lettre de motivation et votre profil LinkedIn. N’oubliez pas de mentionner vos activités bénévoles ou à temps partiel. Vérifiez également si votre nouvelle carrière nécessite une formation ou des certifications supplémentaires. Si c’est le cas, vous pourrez peut-être les obtenir tout en conservant votre emploi actuel.

7. Concentrez-vous sur vos atouts plutôt que sur vos points faibles

Souvent, l’idée d’un changement de carrière nous amène à réfléchir à toutes les compétences et à l’expérience que nous n’avons pas. Concentrez-vous plutôt sur vos atouts plutôt que sur vos handicaps. Les idées négatives drainent votre énergie et vous empêchent d’être dans le moment présent. En vous concentrant sur les points positifs, vous aurez la motivation nécessaire pour continuer à faire de petits pas en avant.

8. Soyez réaliste

Un changement de carrière ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut de la patience et du travail. Et souvent, cela prend plus de temps que vous ne le pensiez. Mais ce n’est pas parce que ce n’est pas facile ou que cela prend plus de temps que vous ne l’aviez imaginé que vous n’y arriverez pas.

9. Trouvez du soutien

Qu’il s’agisse d’amis, de membres de la famille, d’un coach professionnel ou de toutes ces personnes, vous avez besoin d’un système de soutien pour vous aider à traverser cette transition. Entourez-vous de personnes rassurantes qui croient en vous plus que vous ne le faites. C’est l’un des meilleurs moyens de rester responsable et d’aller de l’avant.

10. Ayez un plan de secours

Il peut arriver que des difficultés inattendues surgissent en cours de route. Ce n’est pas grave. C’est comme si vous étiez sur un voilier et que le vent tournait soudainement. Vous ne changez pas votre destination finale, mais seulement la manière d’y arriver. Pensez à ce qui peut mal tourner et créez des plans alternatifs pour chaque scénario. Cela peut aussi être un tremplin qui vous rapproche du poste de vos rêves.

De nombreuses personnes restent dans une carrière parce qu’elles ont peur de l’échec. Mais changer de carrière ne signifie pas repartir complètement à zéro. Vous emportez toujours avec vous des éléments tels que des compétences transférables, une expérience précieuse et des contacts utiles. Il est vrai que pour réussir un changement de carrière, il faut plus qu’un acte de foi. Il faut de l’introspection, de la planification, de la patience et de la constance. Mais si vous êtes prêt à croire en vous et à y mettre du vôtre, les récompenses en valent vraiment la peine.

Source : Forbes

2022-08-26T01:18:24+02:0026 août 2022|Catégories : Conseil, RH|Mots-clés : , |0 commentaire

Pourquoi le bien-être au travail pourrait bien sauver le monde

Nous voici aujourd’hui au milieu d’un changement qui ne se produit qu’une fois par génération : le travail hybride, résultat imprévu et inattendu de la fertilisation croisée de Covid et du cloud.

Les découvertes fondamentales qui ont changé le monde se mesurent généralement en inventions ou en événements, comme la pénicilline, le moteur à combustion, le téléphone ou l’alunissage. Certaines ont déclenché des révolutions entières dans la façon dont le travail est organisé et dimensionné. La révolution industrielle a transformé les économies et créé une productivité à grande échelle. Internet est un parfait exemple d’une technologie exploitée pour réimaginer la manière dont les affaires sont menées. Ainsi, nous voici aujourd’hui au milieu d’un changement qui ne se produit qu’une fois par génération : le travail hybride, résultat imprévu et inattendu de la fertilisation croisée de Covid et du cloud.

Redéfinir le travail

Ces changements obligent à modifier l’état d’esprit, les priorités et la façon dont on travaille. Avec autant de changements, dans le monde du travail en pleine évolution que l’on connait actuellement, surgissent des opportunités. Il existe un nouveau paysage professionnel, qui évolue rapidement et qui rassemble les individus, les espaces et les technologies. Il est hybride, complexe et exige des employeurs et des employés qu’ils prennent en compte les tensions essentielles qui peuvent faire ou défaire une transition réussie.

Il n’est pas facile de redéfinir le travail ; les employeurs doivent prendre des décisions difficiles qui, en fin de compte, peuvent donner l’impression aux employés qu’ils doivent soit accepter, soit passer à autre chose. Tous les secteurs ne peuvent pas non plus autoriser ou permettre le travail à domicile, les travailleurs de première ligne et les commerçants en sont un parfait exemple. Quoi qu’il en soit, s’ils sont mal faits, les changements de modèles ou d’habitudes de travail peuvent être source d’insatisfaction et de fuite des cerveaux. S’ils sont bien faits, ils peuvent donner aux entreprises une plus grande agilité et une meilleure résilience, ainsi qu’attirer et retenir les talents.

Or, une mise en œuvre réussie n’est pas noire ou blanche, c’est un spectre composé de nombreuses nuances de couleurs. Certaines entreprises sont « à peine hybrides » tandis que d’autres sont « hyper hybrides ». La plupart changent constamment de position ou adoptent une approche attentiste. Cette attitude n’est pas dictée par la taille ou le secteur d’activité : certaines grandes entreprises ont adopté des politiques de retour au bureau rigoureuses, tandis que d’autres privilégient l’autonomie et la flexibilité. Il n’y a pas de solution unique en matière de politique de travail hybride.

Dans toute grande entreprise, il y aura un mélange de personnel basé au bureau ou sur place et d’équipes distribuées. Il faut donc s’attendre à des opinions divergentes, car les employés souhaiteront des modalités de travail différentes, en fonction de leurs besoins ou préférences spécifiques. Il est en réalité possible de répondre à des demandes hybrides opposées en fournissant les outils, les paramètres et le soutien appropriés.

Les employés, force du changement au travail

Le fait qu’un employeur renvoie ses employés au bureau ou leur laisse le choix dépend de sa volonté de trouver la bonne formule dans un environnement qui évolue rapidement. Dispose-t-on de dirigeants forts, axés sur les avantages collectifs plutôt que sur des futilités ? Les équipes sont-elles suffisamment autonomes pour faire entendre leur voix ? Se considèrent-elles comme faisant partie de la solution plutôt que du problème ? La culture d’entreprise est-elle assez forte pour rassembler tous ses collaborateurs lors de transformations majeures ?

Lorsque les employés sont vraiment écoutés et équipés pour produire leur meilleur travail, où qu’ils soient, ils sont plus heureux et plus performants. La population du monde entier vient de vivre pendant deux ans la plus grande expérience de changement de travail connue de l’humanité dans les temps modernes. Le travail à distance a commencé comme un changement forcé, dans un climat d’incertitude et de maladie de masse. Il a touché l’intégralité de la population. Il ne s’agit pas d’une expérience unique ou d’une anomalie.

Le travail hybride s’est imposé comme le modèle gagnant une fois que le pire de la pandémie a été passé et qu’il a été possible de faire le point sur ce qui est réellement arrivé au travail tel qu’il était connu. L’avenir du travail est en train d’être réécrit conjointement au bien-être des employés – dans des configurations hybrides – comme facteur essentiel de réussite. Peu importe que les équipes choisissent de travailler depuis leur table de cuisine ou une salle de réunion, que leurs réunions se déroulent en personne ou via une présence numérique.

C’est simple lorsque l’on investit dans les bonnes solutions, c’est-à-dire les bons outils de collaboration, haut-parleurs, casques et caméras. Ce faisant, on investit dans la culture et la technologie de l’entreprise pour combler le fossé entre la présence physique et numérique. Lorsque l’expérience des employés est égale – lorsque les employés à distance ont vraiment l’impression de faire partie de l’appel, d’être inclus, vus et entendus, comme s’ils étaient physiquement dans la pièce – il est possible de dire adieu à l’idée traditionnelle de présence sur le lieu de travail.

Source : zdnet

2022-08-02T11:42:16+02:002 août 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Fait-il recruter des managers du bonheur ?

Améliorer la convivialité et le bien-être au travail. Voilà la fiche de poste du « manager du bonheur ». Une offre prometteuse, de plus en plus plébiscitée par les entreprises. Mais qui élude certaines questions. On fait le point.

Voici un nouveau poste au nom bien intrigant. Le happiness manager ou « responsable du bonheur » fait une entrée remarquée dans les bureaux. Dans les entreprises françaises, en 2019, on comptait près de 150 managers du bonheur, appelés aussi Chief happiness officers, dans les offres d’emploi. Ils sont désormais 710 dans l’Hexagone à revendiquer ce poste sur le réseau social dédié au travail LinkedIn. Mais que désigne exactement cet anglicisme ? Ce poste de management du bonheur a-t-il vraiment les ressources pour « produire du bonheur » en entreprise ? Explications.

Créé par Google pour améliorer la productivité de ses salariés

Pour bien comprendre la création de ce nouveau métier, il faut remonter à sa source. « Google va s’appuyer sur une étude expliquant que le fait d’être heureux au travail améliore la productivité des salariés, nous explique Daphnée Breton, psychologue du travail et des organisations, et fondatrice du cabinet Sens et Travail. Un ingénieur reconverti dans le développement des personnes et leur bien-être et travaillant dans l’entreprise, Chade-Meng Tan, va créer le premier poste de happiness manager, que l’on surnommera « jolly good fellow » (super bon camarade). »

Améliorer la convivialité et le bien-être au travail

Mais qu’est-ce que ça fait, concrètement, un happiness manager ? Natacha (prénom d’emprunt) a occupé cette mission pendant près de trois ans. La trentenaire travaillait pour une grande entreprise de la région francilienne, spécialisée dans ce domaine. Sa mission ? « En gros, connecter Corinne de la compta et Michel de l’informatique, explique-t-elle dans un sourire. J’étais chargée d’améliorer la convivialité et le bien-être au travail. »

Une fonction d’abord prisée par les grands groupes parisiens

Cette fonction, elle l’occupait en tant que prestataire externe. Vous êtes un chef d’entreprise ayant besoin d’un happiness manager ? La société de Natacha vous en met un (ou une) à disposition.

Natacha va donc voyager de bureau en bureau, pour rendre les gens heureux. Elle est généralement envoyée dans des espaces de regroupement d’entreprises, où travaillent entre 600 et 1 000 personnes. Selon la psychologue du travail et des organisations Daphnée Breton, ce poste se retrouve « globalement dans les ​sièges sociaux des grands groupes et des start-up, qui vont ensuite propager le modèle dans l’ensemble des entreprises ».

« Concours du pull moche de Noël, atelier citrouille de Halloween »

Pendant ces trois années, la responsable du bonheur organise divers événements pour faciliter la vie des salariés des entreprises dans lesquelles elle est dépêchée. « Je mettais en place des activités sportives, des petits marchés dans le bureau, nous explique-t-elle. C’est bientôt la fête des Mères ? On fait venir une exposante qui vend des bijoux ou un truc comme ça. Bientôt Noël ? On va organiser le concours du pull le plus moche. Halloween approche ? Faisons un atelier citrouille. »

Même si la démarche n’était pas toujours comprise – on lui demande souvent ce que cela signifie – les efforts de la happiness manager sont généralement bien accueillis. Elle rend également un service de conciergerie d’entreprise. Rendez-vous pour refaire son passeport, pressing, lavage de voiture, l’ancienne responsable du bonheur s’occupait de tout cela, « comme dans les grands hôtels ».

Un poste qui ne s’occupe pas du travail, mais de ce qui est en périphérie

« Globalement, estime la psychologue du travail Daphnée Breton, les missions du happiness manager sont d’instaurer une culture de travail positive et essayer d’améliorer les relations internes de l’entreprise, de créer du lien social. Concrètement, les happiness managers organisent des séances de massage, de méditation, mettent en place des numéros verts de psychologue, etc. Mais, paradoxalement, les missions ne sont pas du tout axées sur le travail, mais sur des aspects qui se trouvent en périphérie du travail. »

Selon elle, créer un tel poste dans une entreprise, « c’est un peu une vignette qui valorise l’image de l’entreprise ». Mais, tempère-t-elle, « pour autant on n’agit pas sur les causes réelles du bonheur, c’est-à-dire faire en sorte que les travailleurs fassent leur travail dans de bonnes conditions, leur permettant ainsi de pouvoir faire du bon travail, de s’y reconnaître et d’être reconnu à leur juste valeur ».

Un budget assez maigre

Le budget alloué pour ces services ne permet pas non plus de faire beaucoup de choses. Natacha disposait de 1 500 € par an. « Un budget, qui, en général, est utilisé pour acheter des décos calendaires, pour Halloween, la Saint-Valentin, etc. » Le reste ne coûte généralement rien au responsable du bonheur. « Quand on fait venir un ostéopathe, par exemple, c’est le salarié qui paye sa séance. »

Happiness manager, une bonne situation ?

Enfin, le poste en lui-même peut être source de difficultés. Pour Natacha, tout allait bien jusqu’au début de la pandémie. Là, son entreprise décide d’instaurer un service de happiness manager à distance. On lui demande alors de créer une newsletter pour continuer d’être responsable du bonheur à distance, et de continuer ses missions en visioconférence.

Ne se sentant pas « essentielle », et ayant de plus en plus de mal à adhérer au projet, Natacha demande une rupture conventionnelle. Réponse des ressources humaines ? « Pose ta démission ».

« On était en plein Covid, personne ne savait quand ça finirait. J’ai refusé. » Très rapidement, la situation s’envenime. « Je leur dis que je n’ai pas assez de travail, ils décident de me mettre en binôme sur les tâches qu’il me reste… C’était horrible », résume-t-elle.

Ironie de l’histoire, après ces entretiens qui se passent mal, Natacha doit aller animer une session pour faire sourire les salariés. Finalement, elle contacte un avocat, qui résout la situation. Natacha obtient sa rupture conventionnelle, et quitte le secteur.

Mission impossible ?

Le rôle même de manager du bonheur est difficile à tenir, selon Daphnée Breton, car on se retrouve finalement à être cantonné à des rôles d’animateur plus que de manager.

« Les happiness managers n’ont pas de marge de manœuvre sur l’organisation, et ils occupent des postes qui sont très opérationnels, sans avoir d’impact sur les décisions de l’entreprise en matière de conditions de travail et d’emploi. Leurs missions sont finalement impossibles à réaliser… »

Source : Ouest France

2022-06-20T17:17:44+02:0020 juin 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, RH|Mots-clés : |0 commentaire
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