Alsace : Pôle Emploi prévoit près de 60.000 recrutements en 2018

C‘est une confirmation que l’économie repart en Alsace. Pôle Emploi de la région Grand Est annonce près de 60.000 intentions d’embauche en 2018. Il a présenté ce mercredi son enquête annuelle sur les besoins de main d’œuvre.

Près de 60.000 projets de recrutement en 2018 en Alsace : c’est le chiffre avancé par Pôle emploi Grand Est qui a réalisé comme tous les ans une enquête annuelle auprès des employeurs sur les besoins de main d’œuvre. Sur la grande région, il s’attend à une hausse de 16,8% sur un an avec 172 090 intentions d’embauche. C’est le plus haut niveau observé depuis 2010. La moitié des embauches est due à un surplus d’activité et cela profite à tous les secteurs..

Un recrutement sur deux sera difficile cette année en Alsace

Le Bas-Rhin et le Haut-Rhin se distinguent au sein du Grand Est. Les deux départements alsaciens concentrent à eux seuls plus d’un tiers (34%) des projets de recrutement. Le bassin d’emploi de Strasbourg est le vivier le plus important devant celui de Colmar – Neuf Brisach et Mulhouse. La vente et le tourisme sont les secteurs qui recrutent le plus avec l’agriculture et les ouvriers des secteurs de l’industrie.

Pour autant, la situation n’est pas idyllique. En Alsace, les employeurs estiment qu’un recrutement sur 2 sera « difficile » cette année. Cela dépasse même la barre des 60% dans les bassin de Sarre-Union, Saverne et Saint-Louis. C’est particulièrement le cas pour les métiers à faible qualification et peu rémunérés comme les aides à domicile, les serveurs et les cuisiniers. Ces difficultés apparaissent en raison de la pénurie de candidats et des profils non adaptés.

Document Pôle emploi – Pôle emploi

Source: Francebleu

2018-04-19T09:21:18+02:0019 avril 2018|Catégories : Recrutement|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Attirer les talents dans les PME

Les PME éprouvent des difficultés à s’entourer d’employés aux compétences recherchées. Pour y remédier, elles devront combler leur déficit d’image et changer de stratégie RH.

Nul ne peut nier l’importance des PME dans le tissu économique français : 140.000 sociétés emploient plus de 4 millions de personnes. En 2017, celles-ci ont surfé sur l’accélération de l’économie française, et continuent de se renforcer. Mais pour croître davantage et innover, ces entreprises doivent attirer de nouveaux talents.

Une tâche bien difficile, tant ces acteurs mal connus restent peu attrayants pour les jeunes diplômés et les cadres confirmés. Selon une enquête récente de Bpifrance réalisée auprès de 2.000 dirigeants de PME et ETI, 6 PME sur 10 déclarent manquer de talents, à tout niveau de qualifications et de postes. 83 % déclarent avoir des difficultés de recrutement et 46 % des difficultés sérieuses. Pire, 87 % des entreprises familiales sont dans cette situation.

Séduire les Millenials

Faut-il s’en étonner ? Loin de faire rêver comme les start-up, synonymes de «cool» et de méthodes souples de travail, les PME continuent à véhiculer les poncifs : elles se résumeraient à des implantations géographiques peu enviables loin des grandes villes, des métiers peu attractifs et des offres peu avantageuses en termes de salaires, de sécurité de l’emploi ou d’avantages sociaux.

Leur déficit de prestige face aux jeunes pousses et aux grands groupes internationaux est certain, alors qu’elles restent largement inconnues des candidats à l’emploi. La situation est pourtant loin d’être inéluctable. Car les PME disposent de vrais atouts pour séduire et sont bien plus proches des aspirations des Millenials que leur image ne le laisse à penser.

Ce sont souvent des entreprises conviviales, à l’opposé des grandes sociétés déshumanisées et bureaucratiques aux lignes de reporting de plus en plus démultipliées ; petites entités, la proximité managériale confère une dimension plus humaine et plus flexible aux relations de travail, et l’équilibre vie professionnelle-vie privée y est plus facile à atteindre ; enfin, l’expression des talents individuels et l’accès aux responsabilités y sont souvent plus rapides.

Parvenir à se vendre

Reste à le faire savoir – une démarche étrangère à ces entreprises plus habituées à vendre leurs produits qu’elles-mêmes. Il est temps changer de paradigme ! Au niveau de leur marketing tout d’abord, car la marque employeur n’est pas l’apanage des grands groupes.

Ces sociétés doivent se faire connaître dans les salons de recrutement et via des partenariats avec les écoles, et développer leur présence numérique. Elles doivent façonner et faire rayonner leur culture d’entreprise. Alors que les « talents » sont chassés de toutes parts, changer le regard des jeunes diplômés sur les PME passe d’abord par une amélioration de leur image et leur prestige.

Diversifier les profils et former

Elles ont également l’ardente obligation de revoir leur stratégie RH, rarement structurée, et peu encline à la diversification des profils, notamment dans les entreprises familiales. Les managers ne doivent pas avoir peur de travailler avec des personnalités diverses !

Pour renforcer leur attractivité, développer la fidélisation est également indispensable. Cela passe par un alignement des intérêts entre salariés et managers, avec l’introduction de systèmes de primes, d’un actionnariat salarié, et accepter de nouvelles méthodes de travail plus souples, telles que le télétravail.

Enfin, la formation est la clé de voûte de la gestion des compétences et du développement des collaborateurs. Les PME, souvent spécialisées dans leur domaine d’activité, doivent pouvoir proposer de véritables parcours professionnels à travers notamment le développement de l’entreprise.

Faire appel à un intérimaire ?

Pourquoi pas introduire également de la flexibilité dans le recrutement ? Pour une petite structure, une embauche est toujours un défi, et ce, d’autant plus lorsque la tâche à accomplir est temporaire. Restructurer une chaîne de production, lancer une transformation digitale, organiser un développement international ou réussir une croissance externe sont autant de projets où l’entreprise peut avoir besoin d’un professionnel expérimenté dans un poste qui n’a pas nécessairement vocation à se pérenniser.

Le recours à un intérimaire est alors une solution. Car l’intérim n’est plus cantonné aux postes peu qualifiés : le management de transition, un concept apparu dans les années 2000, est une excellente solution qui reste trop largement méconnue. En ayant recours de façon temporaire à un professionnel externe volontairement surqualifié pour un poste clé de l’entreprise, la PME gagne un savoir-faire et une expertise sans égal, pour un coût non pérenne, tout en évitant de concurrencer le management en place. Avec, à la clé, un vrai bonus : le super senior peut insuffler un nouvel élan pour la société, synonyme de croissance… et une autre façon d’attirer les talents ! Et aujourd’hui, il faut sans doute beaucoup plus de talent pour faire passer une PME à une ETI que pour créer une start-up.

 

Source : Les échos.

2018-04-04T14:05:21+02:004 avril 2018|Catégories : ETI, GE, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire
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