L’apprentissage en mode projet : format idéal pour la génération Z ?

L‘enseignement en mode projet est une méthode qui consiste à permettre aux étudiants de travailler sur des projets concrets, souvent en groupe, pour résoudre des problèmes ou atteindre des objectifs spécifiques. Cette méthode d’enseignement, proposée dans certaines écoles et que nous privilégions au sein du cabinet Possibility lorsque nous intervenons dans des écoles de commerce, offre de nombreux avantages par rapport à l’enseignement traditionnel, en particulier pour la génération Z, qui représente actuellement la majorité des étudiants dans l’enseignement supérieur.

La génération Z est née entre la fin des années 90 et le début des années 2010, et elle a grandi dans un monde où la technologie est omniprésente. Cette génération est souvent décrite comme étant technologiquement avancée, curieuse et désireuse de faire une différence dans le monde. L’enseignement en mode projet est particulièrement adapté à cette génération, car il offre une expérience d’apprentissage pratique, interactive et collaborative qui correspond à leur mode de pensée et de travail.

Dans cet article, nous allons examiner les avantages de l’enseignement en mode projet dans l’enseignement supérieur, en mettant l’accent sur la façon dont cette méthode d’enseignement est particulièrement adaptée à la génération Z.

Apprentissage pratique

L’enseignement en mode projet est centré sur l’apprentissage pratique, ce qui signifie que les étudiants sont encouragés à appliquer les concepts théoriques qu’ils ont appris en classe à des projets réels. Cette approche permet aux étudiants de voir directement comment leurs connaissances peuvent être appliquées dans le monde réel, ce qui peut renforcer leur compréhension et leur engagement dans le processus d’apprentissage.

Pour la génération Z, qui a grandi en utilisant des technologies avancées, l’apprentissage pratique est souvent plus efficace que l’apprentissage théorique traditionnel. Les étudiants de cette génération sont souvent plus enclins à apprendre en faisant plutôt qu’en écoutant des conférences ou en lisant des manuels scolaires. L’enseignement en mode projet offre donc une expérience d’apprentissage plus immersive et interactive qui correspond à leur façon de travailler et d’apprendre.

Collaboration et travail d’équipe

L’enseignement en mode projet encourage la collaboration et le travail d’équipe, ce qui peut être bénéfique pour la génération Z, qui a grandi en étant constamment connectée à d’autres personnes via les réseaux sociaux et la technologie en général. Les projets en mode projet nécessitent souvent que les étudiants travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs, ce qui peut aider à renforcer leurs compétences en matière de communication, de collaboration et de résolution de problèmes.

De plus, la collaboration et le travail d’équipe peuvent aider les étudiants de la génération Z à se sentir plus connectés et engagés dans leur expérience d’apprentissage. Les projets en mode projet offrent souvent une occasion pour les étudiants de travailler avec des personnes ayant des antécédents différents, des compétences et des points de vue différents, ce qui peut aider à développer leur tolérance, leur empathie et leur sensibilité aux cultures différentes.

Pensée critique et résolution de problèmes

L’enseignement en mode projet encourage les étudiants à penser de manière critique et à résoudre des problèmes de manière créative. Les projets en mode projet nécessitent souvent que les étudiants travaillent sur des problèmes complexes qui n’ont pas de solution simple. Cela les oblige à développer leur capacité à analyser les données, à comprendre les problèmes complexes, à poser des questions pertinentes et à chercher des solutions innovantes.

Pour la génération Z, qui est souvent décrite comme étant curieuse et désireuse de faire une différence dans le monde, l’enseignement en mode projet peut aider à développer leur pensée critique et leur capacité à résoudre des problèmes complexes. Les étudiants de cette génération sont souvent plus intéressés à travailler sur des projets qui ont un impact réel sur la société, plutôt que de simplement étudier des concepts théoriques. L’enseignement en mode projet offre donc une occasion pour eux de travailler sur des projets concrets qui ont un impact réel sur leur communauté ou leur environnement.

Autonomie et responsabilité

L’enseignement en mode projet encourage les étudiants à prendre en charge leur propre apprentissage, ce qui peut aider à développer leur autonomie et leur responsabilité. Les projets en mode projet nécessitent souvent que les étudiants travaillent de manière autonome, en planifiant et en gérant leur propre temps et en prenant des décisions autonomes. Cela peut aider les étudiants à développer leur capacité à travailler de manière indépendante, à gérer leur temps de manière efficace et à prendre des décisions autonomes.

Pour la génération Z, qui a grandi avec des technologies avancées et est souvent habituée à prendre des décisions autonomes, l’enseignement en mode projet peut aider à développer leur autonomie et leur responsabilité. Les étudiants de cette génération ont souvent un désir d’autonomie et de liberté, et l’enseignement en mode projet peut leur offrir une occasion de travailler de manière autonome tout en étant encadrés par des enseignants compétents.

Préparation pour le monde réel

Enfin, l’enseignement en mode projet peut aider à préparer les étudiants de la génération Z pour le monde réel. Les projets en mode projet sont souvent conçus pour refléter des situations réelles que les étudiants pourraient rencontrer dans leur future carrière. Cela peut aider à préparer les étudiants à travailler dans des environnements complexes et changeants, où ils doivent être capables de collaborer, de penser de manière critique, de résoudre des problèmes et de prendre des décisions autonomes.

Pour la génération Z, qui est souvent décrite comme étant préoccupée par l’avenir et désireuse de faire une différence dans le monde, l’enseignement en mode projet peut offrir une occasion de se préparer pour l’avenir en travaillant sur des projets concrets qui ont un impact réel. Les projets en mode projet peuvent également offrir une occasion pour les étudiants de se connecter avec des professionnels de leur domaine d’intérêt, ce qui peut les aider à se constituer un réseau professionnel solide et à acquérir des compétences pertinentes pour leur future carrière.

Ce qu’il faut retenir

En conclusion, l’enseignement en mode projet offre de nombreux avantages par rapport au mode d’enseignement classique dans l’enseignement supérieur. Pour la génération Z en particulier, qui a des caractéristiques et des préférences d’apprentissage distinctes, l’enseignement en mode projet peut offrir une occasion de développer leur pensée critique, leur créativité, leur collaboration, leur autonomie et leur préparation pour le monde réel.

Cependant, il est important de noter que l’enseignement en mode projet ne convient pas à tous les étudiants. Certains étudiants préfèrent un environnement d’apprentissage plus structuré et plus directif, tandis que d’autres peuvent avoir des difficultés à travailler de manière autonome ou à collaborer avec leurs pairs. Les enseignants doivent donc être conscients des besoins individuels de chaque étudiant et être capables d’ajuster leur approche d’enseignement en conséquence. Il est également important que ces derniers sachent s’intégrer dans les groupes d’étudiants, afin de s’assurer de la bonne direction du travail effectué, et, le cas échéant, apporter le savoir qui va leur permettre d’atteindre leurs objectifs et maitriser les compétences recherchées par le module d’enseignement.

En fin de compte, l’enseignement en mode projet est une approche d’enseignement efficace qui peut offrir de nombreux avantages pour les étudiants de l’enseignement supérieur, en particulier pour la génération Z. En encourageant la collaboration, la créativité, l’autonomie et la préparation pour le monde réel, l’enseignement en mode projet peut aider les étudiants à acquérir les compétences et les connaissances dont ils ont besoin pour réussir dans leur future carrière et pour contribuer à la société de manière significative.

2023-04-16T09:35:12+02:0016 avril 2023|Catégories : Formation, ETI, GE, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

La crise du recrutement commence à toucher le monde de l’alternance

La crise du recrutement commence à toucher le monde de l’alternance, jusqu’ici assez préservé par la pénurie de talents. Une grande majorité d’alternants semblent ne pas vouloir d’une embauche au sein de l’entreprise de leur apprentissage.

Pourquoi ? Les raisons sont multiples, mais alternants et entreprises se rejoignent sur les difficultés administratives.

L’alternance, un véritable levier pour le recrutement

Un récent rapport HeyTeam, en partenariat avec Seekube, s’est interrogé sur la complexité administrative et les enjeux des contrats d’alternance en France.

Véritable mine d’or pour des recrutements, l’alternance a connu un essor considérable en France : 718 000 contrats en 2021, soit une augmentation de 37% par rapport à 2020 et de 70% par rapport à 2016.

Les responsables des ressources humaines interrogés dans ce rapport s’accordent tous sur le fait que l’alternance est un réel levier de recrutement.

Car “l’alternance permet de faire découvrir des métiers moins populaires ou plus techniques, et de donner goût aux étudiants d’approfondir leurs connaissances dans ces domaines.”

De plus, l’alternance permet aux entreprises de rester connectées aux tendances et aspirations du marché via les interactions avec les étudiants apprentis.

Une complexité administrative qui bloque le recrutement après une alternance

Malgré tous ces avantages, l’alternance n’aboutit pas toujours à un recrutement. Plus de la moitié des alternants interrogés (58,5 %) n’a pas souhaité poursuivre sa carrière dans l’entreprise d’accueil, par manque de projection, envie de diversifier leurs expériences ou encore à cause de problèmes d’ambiance de travail et de management.

alternance recrutement

Autre frein au recrutement des alternants du côté des étudiants : presque un alternant sur deux (47 %) a peiné à obtenir son contrat (CERFA), notamment du fait de la lenteur administrative (42 %), de la pluralité des interlocuteurs (23 %) ou encore de l’incompréhension des informations à compléter (17 %).

Des difficultés administratives partagées par les responsables RH interrogés qui trouvent, eux aussi, que certaines embauches sont ralenties, voire annulées à cause des difficultés à obtenir les contrats d’alternance (CERFA) : règles différentes selon les métiers et secteurs, multitude d’OPCO (Opérateur de Compétences) avec lesquelles échanger, difficultés à trouver les informations ou à contacter les bons interlocuteurs.

alternance recrutement entreprise

Comment les entreprises, comme les responsables RH, peuvent-ils convaincre ces jeunes apprentie·es de rester et d’être embauché-es dans leurs entreprises ?

En jouant sur l’ambiance de travail. En effet, 41 % des alternants considèrent que l’ambiance de travail est le critère le plus important durant leur expérience en entreprise.

Source : Culture RH

2022-09-18T11:29:16+02:0018 septembre 2022|Catégories : Recrutement, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Les grands groupes choisissent de plus en plus l’alternance et sont en quête d’apprentis

Cette année encore, les principaux pourvoyeurs de contrats seront au rendez-vous. La course aux bons profils est lancée !

2022 sera à n’en pas douter un bon cru pour l’apprentissage dans les grandes entreprises, qui annoncent des volumes souvent supérieurs à ceux de l’an passé.

C’est le cas dans le secteur de l’énergie, avec pas moins de 6700 contrats attendus chez EDF. Un chiffre comparable à celui d’Engie, mais aussi ceux de la grande distribution avec un objectif de 8 000 alternants pour Carrefour et 5000 chez Leclerc.

La montée en puissance se poursuit également dans les banques et assurances, pourvoyeurs de longue date de missions en alternance. Ainsi, BNP Paribas vise cette année encore plus de 2000 contrats, la Société Générale 1500, Axa 1000, Groupama 700 et la MAIF plus de 300. Pour finir, le groupe La Poste devrait tenir son rang parmi les grands recruteurs français en dépassant les 4000 apprentis.

Challenge pour les entreprises

De tels volumes sont autant d’opportunités pour les étudiants, mais constituent aussi un grand défi pour des entreprises dont le développement en dépend. Exemple chez Inetum (anciennement GFI), spécialisé dans les services numériques aux entreprises, qui prévoit d’embaucher 3000 personnes en France, dont 500 en alternance. «Nous comptons pleinement sur les apprentis pour atteindre ces objectifs très ambitieux», assure Bruno Da Sola, directeur des ressources humaines groupe d’Inetum. 500 personnes qui seront réparties sur différents sites qui sont aussi de grandes villes étudiantes : Lille, Nantes, Toulouse, Lyon, Marseille et Saint-Ouen pour la région parisienne.

15%
des apprentis sont recrutés par une entreprise de 1000 salariés et plus.

ministère du Travail, de l’Emploi et de l’insertion, 2021

Malgré ces implantations favorables, attirer 500 bons profils n’a rien de simple: «Dans les métiers du numérique, nous vivons une course effrénée aux compétences. D’où la nécessité d’avoir une action forte à destination des jeunes», confie Bruno Da Sola, lui-même ancien apprenti et convaincu de l’efficacité du modèle. L’entreprise se rend donc dans les écoles et universités, participe à des chaires de recherche, se faisant connaître jusque dans les lycées et les collèges. «Notre objectif, cette fois-ci n’est pas de recruter, plutôt de changer l’image que les jeunes femmes ont du digital», précise le DRH d’Inetum. Pour mieux les faire venir dans quelques années.

Davantage d’évolution

Intégrer un grand groupe est le moyen de se voir proposer une véritable montée en responsabilités au fil des mois, voire même des années, comme l’illustre Lila Bouti: «J’ai commencé par un BTS Banque, car l’alternance était le seul moyen d’espérer obtenir un diplôme. Il était impossible pour moi de ne pas être rémunérée», relate-t-elle.

Elle intègre alors une agence BNP Paribas, à Paris, qui l’accompagnera encore… et encore… jusqu’à cette 5e année qu’elle effectue aujourd’hui à l’ESG Finance. «En BTS, j’étais chargée de clientèle. En licence, je touchais déjà à bien d’autres domaines. En master, j’ai évolué vers le métier de chargée d’affaires professionnelles, puis de chargée de patrimoine», retrace Lila Bouti. Elle bien décidée à rester dans son groupe une fois son bac +5 en poche.

Autres exemples de grands groupes recrutant en Alternance :

  • Schneider Electric accueillera 1000 alternants au global dans ses effectifs cette année. 650 postes en alternance seront proposés pour atteindre cet objectif.
  • Naval Group a pour but de recruter plus de 500 alternants dans toute la France en 2022.
  • SPIE France a prévu le recrutement d’environ 600 alternants
  • Kingfisher (Castorama et Brico Dépôt) a annoncé le recrutement de 750 alternants pour 2022
  • Le groupe Crédit Agricole Immobilier recherche environ 50 jeunes de la troisième année de licence au Master 2
  • Verisure (alarmes et télésurveillance) prévoit de recruter 200 alternants dans toute la France d’ici septembre (du BTS au Bac+5)

«Avoir l’assurance que vos fonctions pourront évoluer»

Julien Paltot
Témoignage de Julien Paltot – Étudiant ingénieur à CY Tech (CY Cergy Paris Université), analyste de données chez EDF

Pourquoi avoir choisi un grand groupe ?

Dans mon cas, il y a de réels avantages à faire mon apprentissage dans une grande entreprise. Mon école, CY Tech, a ouvert la possibilité d’effectuer une alternance de trois ans. Je me sentais prêt et me suis donc lancé. Mais trois années, ce n’est pas rien! Selon moi, travailler dans un grand groupe, c’est avoir l’assurance que vos fonctions pourront évoluer et que vous monterez en compétence au fil du temps. Je sais que chez EDF, je ne serai jamais bloqué.

Votre entreprise est habituée à intégrer des apprentis. Cela compte aussi ?

Cela fait une grande différence. Dès que vous arrivez, vous êtes accueilli par d’autres alternants, qui font tout pour vous mettre à l’aise. C’est aussi vrai pour mon tuteur, qui a accompagné tant d’étudiants avant moi et connaît bien nos besoins, nos contraintes et respecte notre rythme. D’ailleurs, moi aussi je me sens responsable des apprentis qui nous rejoignent. Quand je terminerai ces trois années, je serai quasiment le plus ancien de mon équipe!

Conseillez-vous l’alternance à tout le monde ?

Je la conseille énormément. Il m’est d’ailleurs arrivé de participer à des réunions pour l’expliquer aux plus jeunes. L’alternance vous permet d’étudier sans jamais perdre le lien avec la réalité. On apprend autant son métier, que les codes de la vie en entreprise. Ma seule mise en garde est qu’il ne faut pas vous forcer à faire de l’alternance si vous ne vous sentez pas prêt, cela doit rester un choix. Sinon, pour moi, c’est un grand oui !

Source : Leparisien

2022-05-03T10:22:31+02:003 mai 2022|Catégories : Formation, GE, PME|Mots-clés : , , |0 commentaire
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