Le CRM, facteur de proximité entre manager et commerciaux

Les manager ont un nouveau rôle à jouer pour soutenir leur force commerciale. En véritables coach, ils ne sont plus seulement dans une posture de « qui fait quoi » mais doivent être source de motivation et de soutien pour leurs équipes.

Face à l’arrivée de nouvelles technologies, la force commerciale se réinvente et adopte une nouvelle manière de travailler. Les managers, eux aussi, doivent s’adapter à ces changements et modifier leurs habitudes de pilotage et de management de leurs équipes.

Un manager mieux organisé est plus disponible

Le temps est le nerf de la guerre, que ce soit pour les commerciaux ou pour les managers. Pour gérer au mieux leurs équipes, ces derniers en ont pourtant bien besoin. Pour les aider, des outils simples sont aujourd’hui à leur disposition. Le CRM, mais aussi les plateformes collaboratives permettent aux managers et commerciaux de réaliser des webconférences en ligne, de partager des documents, etc. Depuis quelques années, les objets connectés ont également fait leur apparition.

Certaines tâches quotidiennes sont désormais automatisées et les équipes managériales gagnent un temps considérable. Un manager mieux organisé est un manager plus disponible pour son équipe. Son rôle d’écoute et de conseils prend alors tout son sens et chaque personne sera poussée à donner son maximum.

Une meilleure transformation des opportunités avec le CRM mobile

Les nouvelles applications de CRM sont essentielles pour les deux parties : managers et commerciaux. Grâce à eux, le responsable d’équipe peut analyser le pipe et dispose d’un accès aux projets déclarés par la force commerciale. Il a ainsi une visibilité en temps réel sur les dossiers conséquents, sur lesquels son équipe travaille en mode projet.

Il peut suivre l’avancement des projets, notamment par les rapports de visite qui sont remontés dans l’ERP. Il réalise ainsi un pilotage fin qui permet d’agir rapidement et de proposer les actions adéquates. Le manager peut jouer son rôle de coach, de conseil et de support de son équipe.

Les commerciaux sont autonomes dans la gestion de leurs projets. Le CRM mobile lui permet de garder un lien fort avec le siège. Il permet de monter des plans d’action et de déploiement à distance. C’est un véritable atout ; particulièrement lorsque la force de vente est éparpillée sur un large périmètre : territoire national ou plusieurs régions à la fois. Ainsi, tout en restant proche de ses équipe, le responsable suit l’avancement des projets.

L’intelligence artificielle au service de la prise de décision

Pour aider les commerciaux à répondre aux prospects et/ou clients, il existe des outils d’intelligence artificielle qui déterminent une préformatation de réponses mail par analyse sémantique. Dans la relation client, cela permet de dégager du temps pour d’autres tâches. Ces solutions essentiellement destinées aux managers commerciaux s’interfacent avec le reste des outils pour échanger les données clés nécessaires à la prise de décision.

Source : Actionco.fr

2018-04-16T13:00:10+02:0016 avril 2018|Catégories : Commercial, ETI, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Management en entreprises : nouvelles générations, nouvelles méthodes

Organisation. Collaboratif, horizontal ou encore bienveillant : de nouveaux adjectifs s’invitent dans le vocabulaire du management, signe que tout n’est plus tout à fait comme avant…

Les temps sont changé. « Autre fois, un salarié témoignait volontiers de sa loyauté envers son employeur et gardait souvent un job à vie. Mais, aujourd’hui, les changements économiques ont cassé tout cela et dessiné de nouvelles responsabilités. » On doit ce constat à Frank Rouault, gérant de la société de conseil Practical Learning France. Passionné par ces questions, il est l’auteur du guide « Vers un management optimal : concilier performance et bien-être au travail » (éd. Afnor). Après enquête, il conclut que le management contemporain doit obéir à ce que les Anglo-Saxons appellent la règle des trois P : le profit, les personnes et la planète. « Ces trois principes vont ensemble car le but premier d’une entreprise est de générer de la valeur. Cependant, pour y arriver au mieux, elle doit concilier ses besoins avec ceux des salariés. Enfin, elle ne doit pas oublier qu’elle évolue, aussi, dans un plus vaste écosystème… »

Alors que l’ère industrielle a inventé le taylorisme, le XXIe siècle a vu fleurir de nouveaux modèles de management plus horizontaux. « L’idée générale désormais est que d’anciennes pratiques, comme le contrôle excessif ou l’autoritarisme, nuisent à la productivité des salariés, observe David Mahé, administrateur chez Consult’in France. Alors que d’autres, au contraire, qui participent à leur épanouissement, la favorisent.» Dirigeant d’un cabinet de conseil en management spécialisé sur le sujet du bien-être au travail, il accompagne justement ses clients vers de nouveaux modèles. Parmi les bonnes pratiques, il recommande ainsi de donner davantage des responsabilités aux salariés, de les soutenir dans leurs capacités, mais aussi de reconnaître leur investissement.

Un autre regard

Que les employeurs se rassurent : ces évolutions ne nécessitent pas forcément un investissement financier important. « C’est davantage un changement de point de vue, explique Isabelle Rey-Millet, consultante en management chez Ethikonsulting. Aujourd’hui, l’engagement des salariés tient pour beaucoup à l’autonomie qu’on leur laisse. » Cette experte plaide pour un management délégatif et bienveillant. « Concrètement, le manageur fixe le cap mais il donne à ses collaborateurs les moyens d’atteindre leurs objectifs. » Et si le cadre de travail est agréable, c’est encore mieux. « La qualité de vie au travail ne se mesure pas seulement à du confort matériel. Apprendre à féliciter et à dire merci y contribue aussi très largement… »

Si le changement culturel est difficile pour certains, il n’en demeure pas moins inévitable, car il est largement soutenu par les plus jeunes générations, les fameux « millennials » nés entre 1980 et 2000. « Les plus jeunes, réputés plus agiles, sont davantage dans des logiques d’expérience que de carrière, ajoute Julien Pouget, spécialiste du management intergénérationnel au cabinet Yuman. Ils recherchent avant tout des expériences qui ont du sens. Cela ne signifie pas qu’ils seront moins impliqués dans leur mission. A condition de savoir leur parler… »

Source: Le Parisien

2018-05-29T18:22:32+02:0016 avril 2018|Catégories : Management|Mots-clés : , |0 commentaire

Les sept fondamentaux du management bienveillant

« Il n’est de richesse que d’hommes” aimait à dire l’économiste Bodin. Capital, structure matérielle, personnel : voilà le triptyque gagnant de toute entreprise en économie libérale. Comment gérer le personnel ? Voilà un défi que doivent relever toutes les entreprises. Oui mais comment ? Voilà qu’apparait un concept nouveau axé sur le « management bienveillant » qui donne sur le terrain d’excellents résultats. Quelle méthode pour le réussir ? Par Jean-Pierre Lehnisch, PDG du CNFDI, docteur d’état en droit, licencié en sociologie.

1/ La personne en face de soi n’est pas un adversaire

Pendant longtemps on a présenté l’entreprise comme un lieu de combat entre direction et personnel. Combien d’étudiants retardaient leur entrée dans la vie active par peur de se trouver dans un milieu hostile. Ils passaient D.E.S après D.E.S, master après master pour retarder l’entrée dans la « fosse aux lions » ! Cette vision, qui peut encore exister, doit impérativement laisser la place à une appréciation différente de l’entreprise. Les deux parties doivent porter une »disposition favorable envers autrui », comme l’indiquent les dictionnaires. Les parties en présence sont avant tout des êtres humains qui doivent gagner leur vie honnêtement et qui peuvent avoir des soucis personnels.

2/ Expliquer les instructions données

Bien souvent, trop souvent, les instructions sont exprimées par l’impératif, sans concertation et sans explications. Le processus de type militaire expliquait que les jeunes officiers en retraite de l’Armée étaient recherchés pour les postes deDRH. De même, on recherchait ceux qui étaient les aînés dans leur famille car ces derniers sont supposés plus dynamiques, plus entreprenants, plus autoritaires du fait des charges familiales, en tant qu’aînés, qui ont pesé sur eux (surveillance de la fratrie, de la maison, exemple à donner…). Aujourd’hui, on recherche, au contraire, des personnes plus conviviales, plus « cool » en matière de relations humaines. C’est le profil, non pas des aînés, mais des petits derniers qui bénéficient bien souvent de la mansuétude des parents et de la protection des aînés…

3/ Montrer l’implication des instructions dans l’ensemble de l’entreprise

Trop souvent, le personnel ne sait pas pourquoi telle ou telle action lui est demandée. Surtout quand les décisions de la hiérarchie se mettent en strates qui se superposent : on ajoute des nouvelles règles sans annuler les anciennes. Combien de personnes continuent d’appliquer des instructions anciennes, remplacées depuis par de nouvelles décisions, sans intérêt aucun pour l’entreprise.

Des tableaux continuent à être fournis à des destinataires qui les engouffrent dans les tiroirs sans même les consulter ! De même des colonnes de statistiques inutiles continuent d’être fournies ! Le management bienveillant consiste à indiquer aux destinataires l’insertion d’une décision pour l’ensemble des services. Ces derniers doivent communiquer entre eux et pas seulement lors de « pots » de fin d’année…

4/ Accepter les idées et les suggestions du personnel

Plus les personnes sont proches du terrain, plus elles sont au contact de la réalité et des améliorations à apporter. La bienveillance du management facilite la remontée d’informations. Dans le cas contraire, les personnes préfèrent ne rien dire de peur de se faire rabrouer ou de se faire mal voir par les collègues. L’information doit circuler de bas en haut et de haut en bas. Cela nécessite que la confiance règne à tous les étages. Sinon les dysfonctionnements peuvent perdurer durant des années ! Bien entendu, ces suggestions doivent être suivies d’effets. Si elles ne peuvent pas s’appliquer, il faut l’expliquer à ceux qui ont eu le mérite de les faire.

5/ Accepter les petites erreurs

Qui ne commet jamais d’erreurs ? Même la hiérarchie en commet et avec des conséquences beaucoup plus lourdes compte tenu des enjeux ! Des entreprises ont dû déposer le bilan à cause des erreurs de la Direction ! Il faut donc relativiser les erreurs plus ou moins petites du personnel à la condition suivante : il faut que la personne reconnaisse l’erreur et comprenne ce qui s’est passé (sans se contenter de mettre la faute sur autrui) afin que ces erreurs ne se renouvellent pas.

6/ Ne pas faire de la démagogie relationnelle

La hiérarchie doit faire montre d’une véritable empathie vis-à-vis du personnel. Donner une petite tape sur l’épaule d’un employé et demander des nouvelles du « petit dernier » n’est pas suffisant pour évoquer un management bienveillant. Serrer les mains, s’appeler par le prénom, se tutoyer ne sont pas non plus forcément des signes de « convivialité », surtout quand, au moindre incident, la situation se retourne aisément, ce qui insécurise le personnel.

7/ Accepter les « bobos » individuels

Toute structure est composée de personnes qui ne se sont pas choisies. Elles doivent pourtant cohabiter avec confiance. C’est dans ce contexte que s’est posée la question de savoir si les « bobos » personnels (divorce, maladies, difficultés avec les enfants, avec les parents…) doivent s’exprimer à l’intérieur de l’entreprise. Deux écoles s’affrontaient : la méthode anglo-saxonne qui acceptait cette intrusion du privé dans le cadre professionnel. Au contraire, l’école des pays latins et germaniques indiquent que les problèmes privés doivent rester aux portes de l’entreprise.

En réalité, cette opposition est devenue vaine : aujourd’hui tout le monde connait les problèmes privés de tout le monde. Le numérique (Google, Facebook et autres réseaux) facilite cette auto-communication dans la sphère professionnelle. Il convient cependant de la contrôler afin que l’expression de ces tourments personnels ne phagocyte pas toutes les énergies. Le management bienveillant consiste à ne pas ignorer ces problèmes personnels et même plus : il peut aider les personnes concernées qui sont dans la peine. Le management bienveillant est essentiellement humain.

En conclusion, ce type de management exige du personnel une bonne interprétation. Il ne doit pas l’assimiler à une faiblesse de la hiérarchie et d’essayer d’abuser de cette bienveillance. S’il le fait, alors il donne de lui-même quitus à l’autre type de management qui existe hélas : le management malveillant qui fait des ravages dans l’entreprise et même dans la vie privée du personnel. L’actualité ne manque pas d’exemples désastreux…

Source: courrier cadres

2018-04-08T11:43:02+02:008 avril 2018|Catégories : Management|Mots-clés : |0 commentaire

La guerre du «statut», ce mal qui sème la zizanie dans l’entreprise

Augmentations, attributions de responsabilités, obtention de «statut» plus élevé… La reconnaissance en entreprise et ses systèmes de récompenses peuvent aussi nuire au moral des salariés !

C’est un sujet épineux, on ne peut plus d’actualité en cette période d’attribution d’augmentations – en hausse dans l’ensemble des secteurs cette année – et de bonus divers et variés. Les systèmes de reconnaissance et de récompense dans l’entreprise sont, dans l’ensemble, des sujets de discorde. Et ils peuvent changer considérablement une atmosphère de travail. Le Wall Street Journal y consacre un long article. Attribuer à un collaborateur un bureau avec une fenêtre, donner des responsabilités à une personne, convier un jeune collaborateur prometteur à une réunion importante… Tous ces marqueurs positifs de reconnaissance, de bienveillance, engendrent a posteriori des dommages collatéraux parfois aussi désastreux qu’imprévisibles !

Il suffit parfois d’une faveur à un collaborateur pour déséquilibrer totalement l’osmose d’une équipe. Comme dans le jeu de société «Jenga», déplacer une pièce peut détruire complètement la tour. Naturellement, peu de managers raisonnent en ces termes dans leur prise de décision. La solution n’est pas, évidemment, de stopper tout système de récompense et de faire régner un management sans pitié et/ou inhumain. Mais les managers doivent prendre conscience des conséquences potentielles lorsqu’ils décident de récompenser un salarié. Même si cette récompense est légitime !

Des conflits dévastateurs à cause du «statut»

La question du «statut» d’un collaborateur est essentielle! Un conflit lié au statut peut avoir des conséquences catastrophiques pour l’entreprise concernée, selon une étude réalisée par les professeurs Corinne Bendersky et Nicholas Hays de l’Université de Californie et Michigan State University. Ils ont constaté que les conflits liés au statut étaient dévastateurs. Exemple: lorsque des membres d’une équipe évoquent leur diplôme ou leur statut plus élevé, ce qui implique un droit au respect plus important, et l’autorisation d’être davantage écouté qu’un autre. C’est le syndrôme du «petit chef»: plus il y a de «petits chefs» dans une équipe, plus on va droit à la catastrophe. Autrement dit, une équipe dans laquelle tout le monde a un statut va au devant de graves ennuis relationnels !

La clef pour éviter les guerres d’ego liées aux statuts? Réussir un numéro d’équilibriste qui consiste à minimiser l’importance de ces statuts et réduire le plus possible les différences entre les membres d’une même équipe, dans un premier temps. Ensuite, il convient d’accroître la tolérance vis à vis des différences, et d’adapter les systèmes de récompense selon les personnalités. Notons également qu’une plus grande diversité des genres dans les équipes peuvent aider à créer cette équilibre. Enfin, la tentation de réunir «les meilleurs» au sein d’une même équipe n’est pas forcément le calcul gagnant… Selon une étude de la Harvard Business School, trop de membres de haut niveau dans une même équipe est davantage propice aux conflits qu’à des performances stratosphériques !

Preuve que les statuts et les intitulés de postes font l’objet de fantasmes: la tendance à exagérer son poste et son activité sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo. Mais la vraie révolution, ce sont les mots qui inondent le jargon interne, et notamment les intitulés de postes, toujours plus créatifs et farfelus. Ninja, évangéliste, gourou, responsable du bonheur… «D’une manière générale, je suis convaincue que cette effervescence sémantique est positive et libératrice, précisait il y a quelques mois au Figaro Sophie Chassat, philosophe et fondatrice d’une agence de conseil en identité verbale. À l’heure où on essaie d’inventer de nouvelles manières de faire l’entreprise et de travailler, de mettre en place de l’inédit au sens propre du terme, il reste à trouver les nouveaux mots pour le raconter! C’est un «Printemps de la langue corporate», si vous voulez. C’est quand même plus excitant qu’une stagnation !»

Source : Le Figaro

2018-04-04T19:26:19+02:004 avril 2018|Catégories : Management, PME|Mots-clés : , |0 commentaire

Le mauvais management, pire ennemi de la productivité

Près d’un tiers des salariés européens (31%) font face à des difficultés pour être productifs au travail. En entreprise, le mauvais management et le poids des processus – ou « process » font des ravages.

Vous croulez sous les « process » ? Vous perdez des heures dans des réunions dans lesquelles il n’y a ni objectifs ni conclusions ? Ce sentiment est partagé par 31% des quelque 9908 salariés européens questionnés par le cabinet de ressources humaines ADP dans l’enquête intitulée « Workforce View in Europe 2018 ». Une étude qui révèle que le mauvais management est le pire ennemi de la productivité. Au quotidien, les mauvaises habitudes de gestion minent complètement le quotidien des salariés. Un cinquième des salariés français (22 %) estime ainsi être « parfois » productif tandis qu’un sur dix n’atteint que « rarement » ou « jamais » une productivité maximale. Au Royaume-Uni, 13% des travailleurs déclarent n’atteindre leur productivité maximale que « rarement » voire « jamais ». Un chiffre qui descend à 11% en Allemagne, et 6% en Pologne.

Quelles sont les pratiques managériales qui ternissent la productivité des salariés français ? En premier lieu, les sondés citent – dans 17% des cas – l’inefficacité des processus et les lourdeurs administratives. Le nombre trop élevé de réunions ou réunionnite – rappelons qu’un cadre passe en moyenne 24 jours par an en réunion – est à la deuxième place des pratiques les plus néfastes. Le manque de moyens humains est également cité, tout comme l’excès d’e-mails envoyés en interne. Enfin, c’est le manque de flexibilité au travail qui ferme ce classement des mauvaises pratiques !

Un spleen des managers qui coûte cher 

« Le mauvais management est une entrave majeure à la performance des salariés ainsi qu’à leur motivation et leur engagement, constate Carlos Fontelas de Carvalho, président d’ADP en France et en Suisse. Il est essentiel de former les managers au management : ce n’est pas inné ! »

Un manager sachant manager est en effet essentiel. Un manager aimant manager également. Une autre étude du Boston Consulting Group (BCG) dévoilait il y a quelques semaines que les managers intermédiaires – qui encadrent 50 à 80% des effectifs d’une entreprise – étaient atteint d’un spleen tenace. Trois managers intermédiaires sur quatre ont ainsi l’impression d’être de simples exécutants. Pourquoi ? Parce qu’ils se sentent « piégés » dans des organisations complexes, trop procédurières, et dans des réunions interminables, éloignées des « vraies » décisions. Tout y est !

Le coût de cette contre-productivité est énorme : elle ferait baisser la rentabilité des entreprises de 16 à 22%. Les problèmes de productivité sont les plus courants dans le secteur du tourisme, du transport, de la santé, des médias et du marketing, où plus d’un tiers (entre 37 et 39%) des salariés déclare n’être au mieux que « parfois » au maximum de leur productivité. Les salariés travaillant dans la santé (24%), le commerce, la restauration et les loisirs (25%) sont aussi confrontées à d’importantes barrières en termes d’efficacité, tandis que celles travaillant dans l’industrie (12%), et les arts et la culture sont les moins nombreux à trouver difficile d’être productifs (17%).

Source : Le Figaro

2018-05-09T07:07:10+02:004 avril 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , , |0 commentaire

Le coaching: pourquoi et pour qui ?

La vision selon laquelle le coaching est destiné à une personne qui n’est pas performante appartient désormais au passé. Historiquement, en effet, le coaching était utilisé pour résoudre un problème.

Aujourd’hui, c’est une façon d’investir «dans quelqu’un» et dans l’avenir. C’est d’ailleurs pratique courante aux USA depuis des dizaines d’années.

En Europe, ce sont les sportifs, les grandes entreprises, les dirigeants d’entreprises, qui ont été les premiers à vouloir engager des coachs. D’abord utilisé pour les équipes dirigeantes, le coaching s’est aujourd’hui «démocratisé» et est également proposé aux employés, comme moyen de développement.

Le coaching peut concerner toute personne ou groupe de personnes qui a besoin de développer une compétence ou un comportement. Il peut également être un accompagnement au changement, à une nouvelle prise de fonction ou une aide à la prise de décision.

Le travail du coach sera d’amener son client à des prises de conscience, à faire émerger ses ressources et à lever ses freins le cas échéant pour déclencher le processus de mise en marche vers ses objectifs.

Le talent du coach sera alors de permettre au client de s’aventurer hors de sa zone de confort et d’aller vers son objectif en complète autonomie, tout en se sentant sécurisé dans son cheminement.

Le coaching aide à définir ce qui doit être modifié et ce qui doit être amplifié pour obtenir les résultats visés. Einstein disait: «La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent

Accompagner les équipes dirigeantes

Traditionnellement, le coaching a d’abord été l’apanage des dirigeants de grandes organisations et destiné à l’accompagnement soit du dirigeant seul, soit de l’ensemble du Comité de Direction pour des questions de développement de leadership, de communication impactante avec les investisseurs ou les partenaires divers, ou pour améliorer les relations interpersonnelles avec les pairs et les collaborateurs.

Le coaching permettant alors, lors de périodes de changements ou d’évolutions, de clarifier la vision et la stratégie et de les faire percoler efficacement au sein de l’organisation. Avec, au préalable, la définition d’une identité commune et cohérente au sein de l’équipe de Direction autour de valeurs partagées.

Parallèlement à ces enjeux «business», il est aussi nécessaire d’adresser les aspects d’introspection individuelle. Comment combler la solitude du dirigeant dans un cadre confidentiel, bienveillant et sans complaisance néanmoins, par exemple?

Faire face à un enjeu et des défis importants

Aujourd’hui, le coaching a franchi les étages de l’organigramme, et les profils concernés ont été élargis à des responsables d’équipe ou experts.

Ainsi, le coaching trouve tout son sens à un moment charnière de la vie professionnelle d’un individu, comme une prise de fonction ou une promotion interne, une expatriation. Il permet de prendre à la fois du recul et de la hauteur par rapport à ce qui est exigé et vécu.

Le coaching peut concerner une équipe et viser l’atteinte de résultats visibles et très concrets. Par exemple, une hausse du chiffre d’affaires, une meilleure productivité, moins de réclamations clients, des indicateurs de qualité en amélioration.

D’autres effets seront plus subjectifs: plus de cohésion au sein d’une équipe, une meilleure communication, une ambiance de travail agréable avec moins de tensions et de conflits.

Une fusion, une acquisition, une réorganisation, le passage à la digitalisation, la multiculturalité, sont des événements porteurs d’enjeux collectifs qui méritent un accompagnement.

Accompagner une évolution professionnelle et/ou personnelle

Plus globalement, le coaching peut favoriser l’épanouissement personnel des collaborateurs en les aidant à être auteurs et acteurs de leur évolution professionnelle en ouvrant leur conscience à leurs motivations, leurs envies, et en les confrontant aux besoins actuels et futurs de l’entreprise.
Les facteurs personnels n’étant jamais bien loin des enjeux professionnels, une quête de sens, un réalignement des priorités ou la résolution d’un conflit interne peuvent faire l’objet d’un coaching.

Accompagner l’entrepreneur ou le responsable de PME

Très seul face à ses défis, ses objectifs, pris entre la gestion quotidienne et opérationnelle de l’entreprise, le chef d’entreprise doit veiller à s’adapter à son marché, développer une vision, être créatif et innovant, se démarquer de ses concurrents, faire des bénéfices, parfois survivre… faire des profits et… conserver un équilibre personnel acceptable.
Le coaching, dans ce cas, peut être de l’aider à prendre du recul, à clarifier et envisager les options possibles, pour ensuite pouvoir passer à l’action, parfois aussi, se relever d’un échec et repartir renforcé.

De «vrais» résultats mesurables

Les enquêtes menées, notamment par l’ICF global, montrent que les personnes ayant bénéficié d’un coaching ne soupçonnaient pas leurs ressources intrinsèques ni que ce moment privilégié d’échanges avec leur coach puisse autant ouvrir de nouveaux horizons ou l’envie d’ouvrir de nouvelles portes.

2023-08-27T11:54:01+02:0030 mars 2018|Catégories : Coaching, PME|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Le Management bienveillant pour booster votre entreprise

Fort de leurs expériences contrastées – Drh de grands groupes et médecin urgentiste, deux experts détaillent les habits neufs d’un management plus efficace

Les bons sentiments et le business ! Allons une “Biznounourserie” de plus. Certains rapprochements prêtent à sourire. Alors, pour devenir les apôtres et prosélytes de la bienveillance en entreprise, il fallait une dose robuste de convictions et une solide détermination pour vaincre cette apparente contradiction. Fort de leurs expériences contrastées – Drh de grands groupes (Casino, La Poste) pour Yves Desjacques et médecin urgentiste, consultant pour Philippe Rodet, ces deux experts bousculent les idées reçues et détaillent surtout les habits neufs et fécond d’un management qui n’a rien perdu de son efficacité. Au contraire. Au cœur du réacteur humain, ils proposent une nouvelle approche volontariste prometteuse. Qui pourrait bien se transformer en valeur cardinale pour toute organisation.

Dans la préface, Nicole Notat, présidente de Vigeo Eiris cadre assez bien l’impact de ce concept dans l’entreprise :

“La “bienveillance en entreprise” a-t-elle un sens ? Est-ce une contradiction dans les termes? Ou un procédé manipulatoire pour faire écran aux difficultés ou apaiser un tant soit peu les souffrances au travail? Beaucoup peuvent y voir un effet de mode, une sorte de gadget humaniste, de discours illusionniste.

C’est un fait que les représentations dominantes de la vie en entreprise ne renvoient pas spontanément à des récits valorisant des notions comme l’empathie, le soutien, le réconfort, ou les signaux positifs qui permettent de faire face à la vulnérabilité, aux difficultés, aux phénomènes de démotivation ou de prévenir les risques psychosociaux. La vraie vie des salariés peut faire douter de la pertinence, voire de la sincérité de l’idée du “care” en entreprise.

“C’est un fait que les représentations dominantes de la vie en entreprise ne renvoient pas spontanément à des récits valorisant des notions comme l’empathie, le soutien, le réconfort”

Cependant, la bienveillance n’est-elle pas, a contrario, une piste pour faire évoluer l’organisation du travail, la relation professionnelle et les conditions d’emploi, et pour repenser les pratiques managériales? Peut-on renvoyer le care sans examen si cette façon d’être et d’agir devait aider à mieux identifier et à réduire les risques qui désarticulent l’équilibre psychologique, la santé mentale, et les autres menaces sur la santé et la sécurité au travail ? La bienveillance peut-elle servir à faire reculer les phénomènes d’épuisement, de surmenage, de décrochage et de démotivation individuels et collectifs ?

Si la bienveillance consiste à porter considération et assurer le respect et leur dignité aux femmes et aux hommes sur les lieux de travail, elle est évidemment la bienvenue. Cette bienveillance n’est pas faite que d’abstention, ne veut pas dire “gérer a minima”, et ne consiste pas uniquement à ne pas nuire à autrui. Elle vise à extirper les grosses et les petites formes de mépris, elle traque et éloigne les pratiques discriminatoires, elle conduit à prévenir la perte de sens, le blocage des horizons professionnels et la routine. Elle institue des règles ouvertement destinées à garantir l’écoute, l’expression, l’accès à l’information, la participation à la décision, la coopération.

La bienveillance a ses règles, sans lesquelles elle se disqualifie. La bienveillance ne s’improvise pas. Elle est vaine si elle se contente de proclamations et d’incantations, et sans grande portée si elle est laissée à l’appréciation discrétionnaire de chacun. Elle procède, et rend compte, de la culture, de la vision et des missions impulsées au plus haut niveau. Elle doit s’incarner dans des engagements explicites, précis, partagés, déployés et évalués. Elle a vocation à transformer les références et les comportements managériaux pour rénover la relation aux individus et aux collectifs de travail.

Il est un piège à éviter. Celui qui consisterait à considérer ou faire croire que la bienveillance en entreprise supprimerait les différences d’intérêts entre le capital et le travail, ou modifierait la nature du lien de subornation qui relie le salarié à l’entreprise.

S’il est hautement souhaitable que l’idée de bienveillance se développe en entreprise et s’il ne fait pas de doute que cet état d’esprit peut produire un impact positif sur le climat social, ce serait une erreur d’imaginer qu’elle effacerait les contradictions d’intérêts ou qu’elle jugulerait en toutes circonstances l’expression du conflit.

Le “management bienveillant” ne saurait occulter, ni contourner le rôle des acteurs et des institutions représentatives des salariés et collectifs de travail. Au contraire, il est celui qui devrait, en toute logique, rénover et faire vivre le renouvellement des thèmes de la négociation collective.

La bienveillance ainsi conçue donne du sens et du contenu à la responsabilité sociale. Elle ouvre des perspectives comportementales innovantes en direction de toutes les parties prenantes, les salariés et leurs représentants, mais aussi les clients, les fournisseurs, les sous-traitants, les territoires, les acteurs de la société civile. Elle élargit la notion de performance et appelle de nouveaux indicateurs pour la mesurer. Elle nourrit assurément le sentiment d’appartenance à l’entreprise, autant que la réputation et l’attractivité de sa marque. Elle vise à conjuguer son rôle économique et social.

La bienveillance appelle la réflexion et ce n’est pas le moindre mérite de cet ouvrage que de la rendre possible. Les auteurs nous proposent de cheminer du réel vers l’idéal, sans dogmatisme, avec la volonté bienvenue de témoigner de la bienveillance par les actes. Ils offrent ainsi aux décideurs les clés d’une nouvelle façon de penser l’entreprise et la diriger. Ce livre fera débat, et c’est heureux.” Nicole Notat.

Tandis que dans son avant-propos, Don Pascal-André Dumont évoque deux notions clés, les bienfaits et l’universalité de ce concept.

“Nul doute ! Le management ne peut être autre que bienveillant. Le docteur Philippe Rodet démontre, au croisement de sa double expérience de médecin urgentiste et actuellement de consultant en management, combien la personne humaine a besoin de bienveillance pour vivre et donner le meilleur d’elle-même. Si elle ne reçoit pas suffisamment de bienveillance, sa nature se rebelle : le niveau de stress augmente et la motivation baisse. Au contraire, si elle en reçoit abondamment, elle s’épanouit : le niveau de stress baisse et la motivation augmente. Le regard avisé du médecin sait en plus déceler et mettre au jour le jeu subtil des hormones à l’origine de ces réactions humaines. Yves Desjaques, DRH d’un grand Groupe, en quête d’un management toujours plus humain, s’est appuyé sur les démonstrations du docteur Philippe Rodet pour expérimenter dans son entreprise une nouvelle manière de diriger, de manager, plus respectueuse de ce qu’est en vérité la personne humaine. Les changements et progrès sont, semble-t-il, perceptibles. De nouveaux cercles vertueux se mettent en place grâce, en particulier, aux réseaux des bienveilleurs qui ont la mission de prolonger et d’incarner management bienveillant. Les bienveilleurs sont les acteurs d’une bienveillance de proximité qui permet à la personne humaine dans l’entreprise d’être pleinement reconnue pour ce qu’elle est dans sa dignité et dans son unicité, d’être écoutée et accompagnée selon ses véritables attentes, d’être aidée selon ses besoins, mais surtout et avant tout d’être encouragée selon son potentiel et sa capacité de contribuer au bien commun.
L’expérience menée conjointement par le DRH Yves Desjacques et le docteur Philippe Rodet au sein de l’entreprise porte ses fruits. Et ce n’est pas une surprise ! En effet, ce que le médecin constate et que le DRH expérimente dans le concret, le philosophe l’avait déjà fondé. En reprenant Aristote, saint Thomas d’Aquin et Kant, Don Jean-Rémi Lanavère, docteur en philosophie, montre avec clarté que :

— La bienveillance, selon Aristote, consiste dans le fait de souhaiter du bien à autrui, sans besoin nécessairement de communication ni d’affichage, mais d’une manière désintéressée, gratuite.

“La bienveillance, selon Aristote, consiste dans le fait de souhaiter du bien à autrui, sans besoin nécessairement de communication ni d’affichage, mais d’une manière désintéressée, gratuite”

— La bienveillance, selon saint Thomas d’Aquin, est plus qu’un état d’âme ou un souhait, mais une décision rationnelle qui se traduit en une suite d’actes qui recherchent le vrai bien des autres, de tous les autres. La bienveillance est universelle et donne à considérer toute personne, quelle qu’elle soit, comme quelqu’un qui mérite qu’on lui veuille du bien.

— La bienveillance, selon Kant, est un devoir qui doit être assumé, sans aucune considération affective. Si l’humanité a des droits, elle a aussi des devoirs. La bienveillance constitue un devoir d’humanité.

La bienveillance n’est donc pas seulement une option pour managers courtois et attentifs, mais un authentique devoir. De même, elle n’est pas seulement une concession faite à un collaborateur fragile, mais un authentique droit.

Si le médecin, le DRH et le philosophe convergent, c’est probable- ment qu’il y a un fondement encore plus ultime qui vient éclairer de l’intérieur la pertinence de la bienveillance comme une caractéristique intrinsèque du management authentique.”

Pourquoi parler de management bienveillant ?

On parle de plus en plus de bienveillance, et ce n’est pas un hasard. Que ce soit à l’échelle de l’entreprise ou au niveau de la société, des comportements bienveillants sont de plus en plus perçus comme indispensables. Ne sont-ils pas ceux qui s’expriment de manière pratiquement spontanée à travers le réflexe de solidarité instinctive – nombre de personnes portent secours à celui qui est en détresse en cas d’accident… – et le réflexe d’intérêt général – des personnes réfléchissent à l’amélioration de problématiques de pans de la société de manière fortuite ? Dans le cadre de l’entreprise, de tels comportements existent et peuvent être cultivés.

Dans un cas comme dans l’autre, le but est d’aider autrui.

Un concept adapté au contexte…

Depuis 2008, nous assistons à la fois à une progression franche du nombre de concitoyens qui ressentent du stress et à une forte baisse de la motivation. Ainsi, 60% des Français se disent aujourd’hui soumis à des facteurs de stress, contre 40 % en 2006.

Une étude de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) évalue le coût social du stress dans notre pays entre 2 et 3 milliards d’euros par an. Le BIT (Bureau international du travail) estime que l’absentéisme, le turnover et la “perte de qualité” liés au stress représentent 3 à 4 % du PIB des pays industrialisés.
S’agissant de la motivation, on assiste à l’inverse à une baisse dans les pays européens, et plus particulièrement en France.

Le 16e baromètre de climat social publié par la CEGOS faisait apparaître fin 2015 une chute de la motivation des salariés (– 12% en un an, passant de 60% à 48%) et une perception d’un stress régulier pour 53 % des salariés et 68 % des managers.

Pour sa part, une enquête de l’Ifop conduite en 2014 sur “Les Français et le travail” montre que 56 % des Français – dont 65 % des catégories dites populaires – considèrent que le travail est “une contrainte nécessaire pour subvenir à [leurs] besoins”. Ils étaient 49 % à exprimer cette perception en 2006.

Cette même enquête montre que 53% des Français (et 60% des catégories “populaires”) estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur.

Il est en outre frappant de constater que la France occupe l’avant- dernière place (sur 65 pays) dans le baromètre mondial WIN/ Gallup de la confiance en l’avenir, publié le 31 décembre 2014.

Une enquête qui a porté sur 12 500 salariés, répartis dans 17 pays, publiée sur le site de France Info le 29 février 2016, montre que la France se classe dernière sur le plan de la motivation de ses salariés.

“Une enquête qui a porté sur 12 500 salariés, répartis dans 17 pays ère sur le plan de la motivation de ses salariés”

D’une manière générale, la motivation est plus forte dans les pays émergents (Inde, Chine, Mexique, Afrique du Sud) que dans les pays d’Europe (Belgique, Espagne, France). Dans les premiers, en effet, le pourcentage de salariés très engagés varie de 10 à 28 %, alors qu’en Europe, il oscille entre 5 et 7 %. Le pourcentage de salariés fortement désengagés s’y situe entre 4 et 10% alors qu’en Europe, il va de 14 à 18 %. Enfin, dans les pays émergents, le pourcentage de démotivation se place entre 20 et 31% alors qu’en Europe, il varie de 46 à 54 %.

La question de la motivation des salariés en Europe et plus particulièrement en France s’avère donc plus que jamais d’actualité.

Deux grandes causes de démotivation

La nette démotivation que nous constatons a deux causes principales :

Une baisse de la motivation extrinsèque liée, notamment, à un contexte économique défavorable ;
Une augmentation du niveau de stress.
Dans un article intitulé “Biologie de la motivation”, des chercheurs ont abordé le rôle joué par l’acétylcholine, neuromédiateur typique du système parasympathique, dans la motivation. Or, le stress provoque un déséquilibre du système sympathique – parasympathique au bénéfice du système sympathique. Le taux d’acétylcholine diminue donc, rendant la motivation biologique- ment difficile. Si l’on veut avoir des collaborateurs motivés, il est donc essentiel de faire en sorte que leur niveau de stress soit le plus bas possible et de développer en parallèle des leviers de motivation intrinsèques. Il est donc indispensable, non seulement de renforcer les facteurs de motivation, mais aussi de faire baisser le niveau de stress. Un fait illustre ce phénomène: lorsque le pourcentage de personnes éprouvant du stress augmente, le niveau de démotivation progresse. En effet, entre 2002 et 2014, la démotivation des salariés est passée chez nos concitoyens de 26 % à 38 %11. L’interaction entre motivation et stress est illustrée aussi bien par des constats que par de récentes études. Ainsi, le risque de burn-out est-il amplifié par le manque de motivation. Il a en effet été constaté que les humanitaires qui faisaient le plus facilement un burn-out étaient ceux qui étaient les moins motivés par la mission. De la même manière, plus la fonction exercée paraît mécanique et dépourvue de sens, voire subalterne, plus le stress ressenti est élevé.

Ce même constat a été fait chez les avocats. Une enquête, menée par des psychologues des universités d’État de la Floride et du Missouri auprès de 6 200 avocats, précise que le bien-être subjectif de la profession serait avant tout lié à des facteurs de motivation intrinsèque. Il apparaît que des facteurs liés aux besoins psychologiques de motivation intrinsèque au travail étaient en corrélation très forte avec le bien-être.

Une étude menée par Alana Cunningham est très claire : “Lorsqu’un employé se détache de sa tâche, les niveaux d’engagement diminuent et cela conduit à l’épuisement professionnel (…) Il a aussi été observé que plus la motivation potentielle est importante, meilleure était la qualité de vie professionnelle.”

Un sujet d’actualité

Le management bienveillant, qui permet de faire baisser le niveau de stress et de rendre ainsi la motivation possible, est donc parfaitement d’actualité. D’autant plus que la motivation, en diminuant les effets du stress, va amorcer une spirale vertueuse.

On a longtemps pensé que l’efficacité de l’entreprise ne viendrait que des changements rapides de son organisation. C’est une idée fausse, car ces changements-là sont souvent générateurs de tensions et vont, au contraire, aggraver la perception, par les salariés, d’une perte de sens, d’autant plus nette que ces évolutions sont insuffisamment expliquées par le management.

Plus la situation économique se tend, plus le rythme des adaptations de l’organisation des entreprises s’accélère, sans tenir compte de la capacité d’appropriation des salariés. On occulte ici un facteur pourtant essentiel à l’appropriation des organisations de travail : le temps. Si l’on peut réduire l’espace par les moyens modernes de communication, c’est une erreur de penser que l’on peut comprimer le temps. Le temps de la compréhension, de l’appropriation, de la participation au mouvement nécessaire de l’entreprise demeure celui de l’homme et non celui de la technologie. Les changements structurels permanents, par leur caractère quasiment brownien14 souvent présentés comme la conséquence inévitable du marché sont subis et non partagés. On a érigé en dogme “l’agilité”, la “disruption”, l’”esprit start-up” plutôt que la nécessaire association des collaborateurs aux évolutions de l’entreprise qui, seule, permet d’en compenser certains effets délétères.

“On a longtemps pensé que l’efficacité de l’entreprise ne viendrait que des changements rapides de son organisation. C’est une idée fausse”

Pourtant, la clé ne saurait être dans le changement organisationnel systémique et érigé en dogme managérial prétendument vertueux, mais dans l’évolution des comportements managériaux qui permet d’agir tant sur le bien-être et la santé des collaborateurs que sur la performance collective, sans oublier la capacité à accepter le changement.

Protéger ses collaborateurs

Être un manager bienveillant, c’est éviter de générer du stress chez ses collaborateurs, car il devient alors impossible de les motiver.

Pour faire croître la motivation des collaborateurs, on doit commencer par ne pas augmenter leur niveau de stress. En effet, la motivation est d’autant plus possible que le niveau de stress est bas et c’est elle qui amplifiera la baisse du stress. Il convient de passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux
Cette notion est fondamentale, car elle va à l’encontre d’un credo managérial contemporain, faux et répandu, selon lequel plus la situation économique est tendue, plus il faut tenir la bride courte et moins il serait possible de consacrer du temps aux collaborateurs, lesquels sont réputés devoir exécuter, sans penser, des ordres eux-mêmes non expliqués. La taylorisation caractéristique de l’entreprise industrielle du siècle dernier, et dont l’absurdité managériale est merveilleusement campée dans “Les temps modernes” de Charlie Chaplin (1936), revient en force, par l’effet d’un management parfois autocentré ou mécaniste, souvent produit par des formations académiques d’excellence à dominante scientifique, qui apprennent admirablement à résoudre de nombreuses équations complexes, mais ne préparent peut-être pas assez à comprendre l’équation humaine.

Un rôle à reconsidérer

Alors que le rôle du manager dans l’entreprise n’a jamais été aussi essentiel, il est de plus en plus fréquemment allégué que la crise ne saurait plus, désormais, laisser le temps à l’accomplissement de l’exercice managérial et, moins encore, à celui d’un management bienveillant. Plus la crise s’aggrave et plus forte est la tendance à un management désincarné et mécaniste.

Pourtant, dans le même temps, la recherche de sens est sans cesse plus forte, notamment en raison de l’effondrement des convictions politiques, morales ou religieuses et du développement d’une société où la solidarité cède le pas à l’individualisme et à l’immédiat. L’entreprise a, dès lors, un rôle tout à fait majeur à jouer pour renforcer le lien social et créer les conditions de la performance individuelle et collective et celles du bonheur au travail.
Il faut donc redéfinir et reconsidérer le rôle du manager, sa mission, ses devoirs autour de quelques idées simples.

Contribuer à la réussite collective expliquer et donner du sens

Prendre du temps pour expliquer, c’est en gagner. Chaque collaborateur doit être considéré comme un acteur à part entière de l’œuvre commune. À ce titre, l’une des clés de la responsabilité managériale est d’expliquer, de donner du sens, de faire adhérer et, ainsi, de susciter l’envie et l’enthousiasme. Lorsque l’on comprend ce qui est attendu de soi, on peut et on veut agir. De passif, on devient acteur, de désengagé, on veut s’impliquer et la peur cède le pas à l’action.

Promouvoir les différences

Toutes les enquêtes d’engagement que réalisent les entreprises montrent que la capacité d’une entreprise à être inclusive, c’est- à-dire à agréger une vaste diversité de compétences, de profils et de parcours de vie, tout en refusant toutes les formes de discrimination à l’embauche et dans le cadre de l’évolution profession- nelle, est un facteur essentiel de fierté d’appartenance ainsi qu’un terreau favorable à la créativité.

Travailler dans une entreprise qui agit en faveur de la lutte contre les discriminations et se montre sincèrement solidaire constitue, en effet, un motif de fierté et de motivation, ainsi qu’un moyen de s’enrichir intellectuellement.

Favoriser l’initiative individuelle

De manière très singulière dans un monde où le consommateur s’est progressivement mué en consom’acteur, le management participatif tend à céder le pas à un management directif prétendument imposé par la crise. Il est aussi, sans doute plus inconsciemment, une manière de conserver le pouvoir de la part d’une élite qui vit mal le passage d’une société verticale, qu’elle dominait, et dont elle maîtrisait l’information, à une société horizontale, à laquelle conduit naturellement la révolution numérique en cours. L’information est accessible, partagée, co-créée par chacun. Pour la génération Y19 qui a grandi avec cette révolution numérique, tout se discute, aucune vérité n’est tenue pour telle avant d’avoir été préalablement remise en cause, partagée, vérifiée. Elle veut donc être actrice du fonctionnement de l’entreprise, participer à la déci- sion, être mise en situation d’apporter sa vision et ses méthodes.

“Un management directif est aussi, sans doute plus inconsciemment, une manière de conserver le pouvoir de la part d’une élite qui vit mal le passage d’une société verticale, qu’elle dominait, et dont elle maîtrisait l’information, à une société horizontale, à laquelle conduit naturellement la révolution numérique en cours”

Du reste, l’autonomie est une source majeure d’enthousiasme et de performance. La capacité à agir sur son environnement, à avoir un impact sur le fonctionnement de l’entreprise crée un réel sentiment d’utilité. Comme nous l’évoquions plus haut, L’époque des “Temps modernes”, c’est-à-dire d’un management autoritaire est révolue. Chaque manager doit s’en convaincre. La tentation naturelle du contrôle renforcé ne devrait pas apaiser les inquiétudes du dirigeant, mais au contraire le préoccuper, tant il est clairement démontré que la prise d’initiative est facteur de motivation et donc d’efficacité et de performance.

Créer les conditions du bonheur individuel

Il est frappant de constater que seuls 20 % des Français éprouvent du plaisir dans leur travail. On voit mal comment, en l’absence de sentiment de plaisir professionnel, le niveau d’engagement des collaborateurs pourrait être satisfaisant. Or, précisément, nous avons indiqué plus haut que ce dernier figurait parmi les plus bas du monde. Et, dans le même temps, la France est l’un des plus gros consommateurs d’anxiolytiques au monde.

Notre rapport au bonheur, autant que notre rapport au temps, est donc profondément dégradé. Dans un cas comme dans l’autre, le management a un rôle clé à jouer. Comment? En favorisant l’expression, chez chacun et pour chacun, des leviers de motivation intrinsèque qui concourent directement non seulement à la performance, mais aussi à un réel sentiment de bonheur.

Les dix leviers du management bienveillant sont dix leviers de motivation intrinsèque. Il convient, à ce stade, de se souvenir qu’il existe deux types de motivation, celle dite intrinsèque, qui s’appuie sur les caractéristiques profondes de l’humain, et celle dite extrinsèque, qui s’appuie soit sur la peur de la sanction, soit sur les récompenses matérielles qui accompagnent le succès.

Les travaux du psychologue allemand Karl Dunker, puis du profes- seur canadien Sam Glucksberg en 1964 ont montré la supériorité de la motivation intrinsèque dès lors qu’il s’agissait d’accomplir des missions complexes.

Dans le contexte actuel, où la capacité à penser la complexité est l’une des clés du succès, la motivation intrinsèque apparaît parfaitement adaptée. En outre, celle-ci tend à diminuer les effets du stress alors que la motivation extrinsèque, par la pression d’enjeu qu’elle peut induire, risque de majorer le niveau de stress.
Or la tendance managériale naturelle est de jouer exclusivement sur les facteurs de motivation extrinsèque : perspective d’augmentation de salaire et d’avantages matériels divers, de promotion professionnelle, etc. C’est évidemment là une erreur manifeste.

“Il existe deux types de motivation, celle dite intrinsèque, qui s’appuie sur les caractéristiques profondes de l’humain, et celle dite extrinsèque, qui s’appuie soit sur la peur de la sanction, soit sur les récompenses matérielles qui accompagnent le succès”

Des études, notamment celles de Zwi Segal, docteur en psychologie du travail, montrent que “l’effet d’une augmentation salariale sur la motivation ne dure que deux à trois semaines”. Bien entendu, la politique salariale doit être structurée et équitable et, bien entendu, une rétribution suffisante est indispensable, mais elle ne saurait en aucun cas tenir lieu, seule, de politique de motivation des salariés.

La motivation intrinsèque va soit augmenter les émotions positives (la joie, l’espoir, la fierté, etc.), soit diminuer les émotions négatives (la colère, la peur, la honte, la tristesse, etc.).

Être un manager bienveillant, c’est donc protéger ses collaborateurs! Voyons dans les deux prochains chapitres les dix leviers permettant justement de déployer ce type de management.

(…)

La mise en place de bienveilleurs

Actuellement, dans certaines entreprises, la mise en place de Bienveilleurs obéit à ce même état d’esprit. Il s’agit bien de personnes, riches d’une belle sensibilité, fortes d’une réelle empathie, qui vont savoir repérer un collègue, un collaborateur, en difficulté, s’adresser à lui, l’orienter en fonction de ses problèmes vers le service RH, le médecin traitant ou encore le médecin du travail. Il vaut toujours mieux alerter à temps qu’alarmer trop tard.

La notion de Bienveilleur nous vient du Québec, où l’on parle de “personnalité sentinelle”. Il s’agit de salariés qui reçoivent une formation courte dispensée par un intervenant professionnel et essayent ensuite d’identifier des personnes qui souffrent moralement pour éviter que cela empire, en leur conseillant suffisamment tôt de consulter un organisme adapté.

Mélanie Boisvert, une personnalité sentinelle, explique : “On nous apprend à reconnaître les signes précurseurs… Nous ne faisons pas d’intervention. Nous sommes plutôt une courroie de transmission…”

Ces Bienveilleurs existent dans des entreprises mais aussi dans des établissements scolaires et notamment au niveau des Cégep86. Ainsi, Louise Lemieux, journaliste, précise : “Au Cégep Limoilou, des enseignants sont devenus sentinelles, mais aussi des agents de sécurité, des préposés à l’entretien, du personnel de bureau. Une vingtaine d’autres personnes seront formées sous peu. Le programme s’implante graduellement dans les Cégep de la région.”

Source : Lenouveleconomiste.fr

2018-05-29T18:24:00+02:0023 mars 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Voici les 12 pires erreurs de management

Pour tirer le meilleur de leurs collaborateurs, les managers doivent agir avec doigté et éviter certains propos et attitudes qui peuvent causer bien des dégâts.

Manager peut s’avérer épanouissant et gratifiant. Mais au quotidien, c’est un véritable exercice d’équilibriste qui ne s’improvise pas. Il faut osciller en permanence entre fermeté, exigence, dialogue et petites concessions.

Et la moindre erreur peut coûter cher. Un mauvais management peut rendre malheureux les salariés, perturber l’ambiance de travail et de fait, coûter très cher à une entreprise. Un bon manager doit posséder les compétences techniques mais aussi humaines. Car plus qu’un professionnel d’exception, il doit également faire preuve de charisme et d’agilité pour permettre à son équipe d’atteindre des objectifs parfois difficiles. Mais quels sont les pièges à éviter lorsque l’on est responsable d’une équipe de plus ou moins grande taille ? Ce dossier recense le 12 pièges principaux dans lesquels des managers peuvent tomber :

  • La mise en concurrence
  • L’absence de feedback
  • Le manque d’écoute
  • Le mode ami-ami
  • Le désintérêt pour la vie privée
  • L’hyper autonomie
  • Le flicage permanent
  • L’appropriation des succès
  • L’absence de félicitations
  • Le manque de soutien
  • L’excès de process
  • Le management par la terreur

Source : JDN

2018-03-22T17:25:12+01:0022 mars 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire
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