Faire appel à un coach sportif en entreprise, quels bénéfices ?

Selon le baromètre Vitalité, Sport & Entreprise, seuls 10 % des salariés français font aujourd’hui du sport en entreprise. Pourtant, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconisait dès 2008 aux employeurs de proposer des activités sportives à leurs collaborateurs.

En effet, la pratique d’une activité physique est porteuse de nombreux bienfaits, aussi bien pour la productivité que pour la santé. Entrepreneurs et dirigeants d’entreprise, simplifiez-vous la vie en faisant appel aux services d’un coach sportif professionnel !

Sport en entreprise : des bienfaits pour la santé des collaborateurs

Souvent par manque de temps ou de connaissances, de nombreux salariés ne font jamais (ou très rarement) de sport durant la semaine. Face à ce constat, l’entreprise a un rôle prépondérant à jouer en proposant des aménagements spécifiques et des solutions concrètes à ses collaborateurs, tels que des cours de sport encadrées par un coach sportif spécialisé dans le bien-être au travail.

En effet, l’activité sportive est connue pour être un remède anti-stress. Sa pratique régulière favorise la production d’endorphines, des hormones qui agissent directement sur la sensation de bien-être.

Plus largement, le sport est un merveilleux allié pour rester en bonne santé.
Ses effets sur la santé sont nombreux :

  • baisse du risque de maladies cardio-vasculaires,
  • baisse du risque de cancers,
  • diminution du « mauvais » cholestérol,
  • baisse du risque d’obésité,
  • réduction de l’hypertension,
  • prévention des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS),
  • prévention des Risques Psycho-Sociaux (RPS),
  • et bien d’autres encore…

En proposant des séances de sport personnalisées à leurs employés grâce aux services d’un coach sportif en entreprise, les dirigeants permettent à leurs salariés d’agir sur leur santé tout en améliorant la qualité de vie au travail (QVT).

Selon une étude sur les bienfaits du sport en entreprise réalisée en 2015 par le cabinet de conseil Goodwill-Management et portée par le MEDEF (Mouvement des entreprises de France) et le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), un salarié actif gagne 3 ans d’espérance de vie et retarde de 6 ans l’âge de début de la dépendance.

Pour l’entreprise, avoir des employés en bonne santé est essentiel, car cela entraîne mécaniquement une baisse des congés maladie de l’ordre de 30 %, toujours selon cette même étude.

Le coaching sportif : un gain de productivité pour l’entreprise

Séance de sport
Qui dit collaborateurs heureux et en bonne santé dit réussite de l’entreprise. Toujours d’après l’étude menée par le MEDEF et le CNOSF, faire du sport au travail permet à un salarié d’accroître sa productivité de 6 à 9 %, d’autant plus lorsque cette pratique sportive est encadrée par un coach sportif professionnel. Pour l’entreprise, cela se transforme en une augmentation de la rentabilité nette comprise entre 1 et 14 %.

Outre la diminution de l’absentéisme et l’amélioration de la productivité, pratiquer une activité sportive en entreprise aide aussi à réduire les retards et les accidents du travail. Plus un salarié sera heureux, plus il sera enclin à faire des efforts pour être performant.

Les cours de sport collectifs sur le temps de travail sont aussi un excellent moyen de souder vos employés et de créer un véritable esprit d’équipe. Les salariés prendront plaisir à se retrouver chaque matin dans une ambiance saine. Cette cohésion se ressentira aussi bien sur le travail individuel que sur le travail d’équipe, et aidera l’entreprise à surmonter les difficultés futures.

Pour rester motivés, les travailleurs d’aujourd’hui ont besoin de s’épanouir sur leur lieu de travail. Et le salaire n’est plus la seule source de motivation. D’autant qu’une entreprise qui propose des séances de coaching sportif à ses collaborateurs dispose d’un véritable avantage concurrentiel pour attirer et fidéliser des talents. Les sociétés qui cherchent à développer leur marque employeur ont ainsi tout intérêt à intégrer le sport dans le panel de services proposés aux salariés.

En tant que dirigeant, vous avez tout intérêt à participer à ces cours de sport. En plus des bienfaits sur votre santé, votre concentration et votre productivité, vous créerez, vous aussi, des liens étroits avec vos équipes.

Pourquoi faire appel à un coach sportif en entreprise ?

Malgré ses bienfaits avérés, la pratique d’une activité sportive n’est que trop peu proposée par les entreprises en France. Selon une étude réalisée en 2017 par Decathlon Pro, l’UFOLEP (Union française des œuvres laïques d’éducation physique), l’IRFO (Institut des Rencontres de la Forme) et le cabinet Market Audit, seules 7 % des entreprises françaises incitent leurs collaborateurs à faire du sport. A contrario, ce sont près de 80 % des salariés interrogés qui seraient prêts à faire du sport sur leur lieu de travail si cela était proposé par l’entreprise.

Source : DM

2022-03-26T10:40:55+01:0026 mars 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Management : quand la confiance doit exclure le contrôle

En entreprise, la confiance engendre la motivation des salariés, la collaboration… mais également la confiance en soi du chef d’entreprise ou du manager.

Dans la vie, il y a deux types de personnes selon moi : celles qui font confiance et celles qui disent « la confiance n’exclut pas le contrôle » [devise notamment de l’Inspection de la Banque de France, NDLR].

Lorsque l’on vous demande si vous arrivez facilement à faire confiance, si vous vous empressez de répondre que « la confiance n’exclut pas le contrôle », c’est un signe qu’il serait intéressant de faire un peu d’introspection. (…)

Que veut dire « faire confiance »?

« La confiance existe entre deux acteurs mutuellement dépendants lorsque la relation établie procure à chacun un sentiment de sérénité lié à l’espérance que ses intérêts seront préservés par l’autre dans une situation donnée » (Katensky). Faire confiance, c’est avant tout faire confiance à quelqu’un (par extension, à un groupe, à un système, à un outil). La confiance se joue essentiellement dans la relation interpersonnelle. C’est un calcul conscient ou inconscient que nous utilisons comme un moyen de réduction de l’incertitude inhérente aux relations de travail. « Mutuellement dépendants » suppose que vous avez des enjeux, des objectifs, des intérêts qui se croisent et qui fait que la question de faire confiance se pose ou non.

Le grand paradoxe de la confiance, c’est qu’elle comporte à la fois l’augmentation d’un risque et la réduction d’une incertitude.

Le risque augmenté, c’est celui d’être trahi, déçu, vulnérable. La réduction de l’incertitude, c’est le fait que faire confiance vous fait lâcher prise sur la multiplication des garanties et la recherche de contrôle, souvent impossible en milieu incertain.

C’est ainsi que la confiance réduit la complexité de l’environnement en remplaçant l’incertitude d’une situation par une assurance intérieure que la personne digne de confiance préservera vos intérêts. (…)

C’est pour cette raison que vérifier et contrôler derrière ses coéquipiers pose des limites en matière de confiance : pour vous, cela annule l’effet libérateur en décalant dans le temps la nécessité de devoir vous confronter à la gestion de cette incertitude et cette complexité à moitié déléguée. Pour l’autre, c’est la désagréable impression de recevoir un message contradictoire (« je te fais confiance, mais je m’assure quand même que tu ne vas pas me décevoir »). Cela transforme la confiance en « confiance conditionnelle ». Transposez la notion de confiance au domaine de relation de couple : « Bien sûr, je te fais confiance chéri(e), par contre donne-moi ton téléphone, je vais vérifier tes SMS du mois écoulé. La confiance n’exclut pas le contrôle. Non, je ne peux pas te laisser dire que c’est un manque de confiance, tu confonds tout… » Je n’ai jamais essayé, mais j’imagine que cela ne fonctionne pas et que, pour que la confiance engendre des relations « sereines et enrichissantes », il ne peut pas y avoir de menace, de condition, de chantage, ni d’épée de Damoclès au-dessus de la tête de celui qui reçoit votre confiance.

Enfin, Mayer, Davis et Schoorman identifient trois clés qui conditionnent notre confiance envers quelqu’un. Il s’agit de notre perception de :

  • sa bienveillance : empathie , écoute , soutien, sens du compromis;
  • son intégrité : parole fiable, cohérence entre les actes et les discours, honnêteté, équité, décisions justes;
  • ses compétences : savoir-faire, technique et relationnel, maîtrise de son sujet, pertinence.

1. Un enjeu de management

Quand vous dites à vos collaborateurs que vous allez contrôler leur travail car la confiance n’exclut pas le contrôle, eux entendent : « Oui oui, j’ai une entière confiance en toi bien sûr! Mais montre quand même pour voir si tu en es digne. » L’équivalent d’une confiance bardée de conditions et de préalables. Bien sûr, il y a des moments où il est nécessaire d’être le garant de la qualité de ce qui est produit. C’est même le rôle du manager. L’équilibre est ainsi subtil et dépend de l’enjeu de la tâche et de l’autonomie de la personne managée. Le sujet est donc celui d’adapter son mode de management en fonction des situations et de préférer, par principe, la surconfiance au surcontrôle. Si je me réfère à l’étude sur la quête de sens que j’ai réalisée en avril 2020*, le manque de confiance et d’autonomie arrive en deuxième position des facteurs destructeurs de sens au travail. Quand on connaît le coût de la démotivation et du désengagement au sein des entreprises françaises (98 milliards d’euros selon l’étude IBET 2018, menée par Mozart Consulting et Gallup), cela fait réfléchir sur la nécessité d’accorder sa confiance, quitte à prendre sur soi et à réguler ses besoins de contrôle.

2. Un enjeu de coopération

La confiance est un prérequis à la coopération . La coopération est toujours un échange social, fait notamment de don et de contre-don de la confiance. Accorder sa confiance, recevoir celle des autres et rendre notre confiance à quelqu’un qui vous a donné la sienne sont les trois actions qui structurent la coopération, et qui ne sont pas si simples à réussir et à tenir sur la durée.

3. Un enjeu pour l’estime de soi

Si je fais confiance à quelqu’un sur quelque chose, j’accepte de m’ouvrir à ce quelqu’un (sur un besoin d’aide, une vulnérabilité). J’accepte de me dévoiler et je me sens donc plus aligné avec moi-même (réduction du syndrome d’imposteur ou de l’impression de dissimuler des choses). Cet alignement personnel est un facteur d’augmentation de l’estime de soi.

Source : Business-lesechos

2022-03-24T09:54:39+01:0024 mars 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Les Millennials : comment engager et motiver une génération connectée ?

Les Millennials possèdent indéniablement des caractéristiques distinctives sur le marché/dans le monde du travail, que les organisations doivent connaître si elles souhaitent attirer les meilleurs talents de cette génération.

Mais tout d’abord, qui sont les Millennials ? Toute personne née entre 1981 et 1996 est un Millennial. Ils sont innovants au travail, ils sont doués pour le multitâche et, surtout, ils constituent une grande partie des actifs français sur le marché du travail, ce qui en fait la cible convoitée de nombreuses stratégies de recrutement.

Voici ce que les Millennials attendent de leur employeur :

  • Un site de carrière optimisé pour les mobiles
  • Des offres d’emploi au bon endroit
  • Du savoir-faire en matière de publicité sur les médias sociaux
  • Afficher des valeurs progressistes
  • Une aide au remboursement des prêts étudiants
  • Des horaires flexibles

Tout est dans le mobile

93 % des Millennials possèdent un smartphone. Sans surprise, ils dépassent également leurs homologues de la génération précédente en termes d’utilisation des médias sociaux et de temps d’utilisation quotidien du téléphone. Dans ce contexte, il est crucial pour les recruteurs de développer et d’établir une stratégie de recrutement mobile efficace. Si ce n’est pas le cas, ils risquent de perdre de nombreuses opportunités, car 19 % des Millennials n’utilisent que leur smartphone, pas leur ordinateur.

Vérifiez votre site de carrière

Si vous prenez le train en marche dans l’espoir d’inciter les Millennials à postuler à vos emplois, commencez par votre page carrière. Chacun de ses éléments de conception doit être optimisé pour les mobiles. Une mise en page sur une seule colonne combinée à un menu facile à manipuler, pas de formulaires à rallonge et des « Call To Action » simplifiés font généralement l’affaire.

Diffusez sur les bons jobboards

Les sites d’offres d’emploi par lesquels vous partagez vos offres d’emploi doivent également être optimisés pour les smartphones. Si vous essayez d’embaucher des jeunes diplômés ou de gagner en visibilité auprès des jeunes, assurez-vous que les plateformes où vos offres sont affichées sont également accessibles pour les mobiles.

Envisagez la publicité sur les médias sociaux

La plus grande partie du marketing RH consiste à savoir où se trouve votre cible et à communiquer avec elle au bon moment et avec le bon message.
En 2019, McDonald’s, l’un des plus grands employeurs de Millennials en France, a lancé une campagne de recrutement sur Snapchat. En se voyant dans une casquette McDonald’s grâce à un filtre de réalité augmentée, les utilisateurs étaient incités à postuler pour la chaîne de restauration en quelques clics. L’énorme succès de ces « snapplications » est dû en grande partie à l’aspect ludique de la campagne et à la capacité de McDonald’s à parler la langue de ses candidats. Lorsque vous recrutez un public plus jeune, osez essayer de nouvelles idées et plongez dans un territoire inexploré.

Modernisez votre culture d’entreprise

Les Millennials veulent rendre le monde meilleur, et ils veulent évoluer au sein d’une organisation ayant les mêmes aspirations. Le lieu de travail idéal pour les Millennials doit donc être :

  • respectueux de l’environnement
  • socialement responsable et visant la durabilité
  • est conscient des inégalités mais s’efforce de les corriger
  • adopter un programme sur la diversité, l’inclusion et l’équité qui reflète les évolutions actuelles de la société

Aller au-delà du salaire

Il est évident qu’un salaire compétitif est attrayant pour tous les candidats, indépendamment des distinctions générationnelles. En ce qui concerne les avantages supplémentaires, voici quelques éléments à inclure dans un package de rémunération pour le rendre vraiment appétissant pour cette génération :

Les aider à rembourser leurs prêts étudiants

En raison de l’augmentation du coût de la vie et de l’allongement de ses études, le Millennial n’est pas complètement libéré financièrement lorsqu’il rentre sur le marché du travail. Selon une enquête récente de Business Insider, les Millennials comptent encore financièrement sur leurs parents et ont du mal à rembourser leurs dettes d’études. Pour ces raisons, un programme complet d’avantages sociaux comprenant une aide au remboursement des prêts étudiants est susceptible d’accroître l’intérêt des Millennials pour votre organisation.

De la liberté dans l’organisation du travail

Dites adieu aux horaires de travail rigides. Habitués à ce que certains pourraient considérer comme un style de vie insouciant, la plupart des Millennials s’attendent à pouvoir travailler à domicile au moins une partie du temps et trouvent que les horaires flexibles sont un atout majeur. La pandémie du covid-19 nous aura montré que télétravailler longtemps est tout à fait envisageable.

Attirer les Millennials dans votre entreprise n’est pas une tâche herculéenne. Il suffit déjà de les atteindre là où ils se trouvent et d’afficher une vision ouverte de l’avenir qui s’aligne sur la leur. Alors que le rythme des départs à la retraite des baby-boomers ne cesse de s’accélérer, la génération Z commence à obtenir son diplôme universitaire et entre de plain-pied dans la vie active. Ces jeunes et les changements qu’ils provoquent, continueront certainement à façonner le marché du travail dans les décennies à venir. Jusqu’à une éventuelle prise de contrôle par les Zoomers, les Millennials resteront l’épine dorsale du marché du travail pendant un certain temps. Une génération à comprendre, pour mieux la recruter… et l’engager.

Source : JDN

2022-03-22T10:34:23+01:0023 mars 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, Recrutement, RH, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Millennials et Z : focus sur ces deux générations

Inutile de se fermer les yeux, les millenials et la génération Z sont liés à l’information exponentielle issue des réseaux sociaux, des médias, que celle-ci soit bienveillante ou malveillante et aux sites internet.

Elles vivent au moment où les informations circulent sans frontières et ont appris au fil des années à détecter le vrai du faux pour certains ou bien à être envahis, pour d’autres, par des idées perverses ou a contrario se conforter dans leurs idées reçues. L’épidémie sanitaire avec son cortège d’informations contradictoires les a obligés à prendre conscience de la fragilité du monde dans lequel ils évoluent et à penser qu’ils devront agir.

L’enquête mondiale Deloitte 2021 s’est penchée sur des sujets liés à la pandémie, notamment ses effets sur les comportements, les niveaux de stress et les opinions des répondants. L’enquête a également porté, comme dans les baromètres précédents, sur la satisfaction des personnes interrogées quant au rôle des entreprises dans la société. Elle a de plus approfondi les questions qui intéressent les Millennials et la Génération Z, notamment l’environnement, l’égalité sociale et la discrimination.

Le cadeau du digital

Les Millennials, nés entre 1980 et la fin des années 1990 et la Génération Z née entre 1997 et 2010 ont eu pour cadeau, au moment de leur majorité, grâce aux plateformes en ligne et aux réseaux sociaux, de pouvoir s’exprimer sans limites, d’influencer des personnes et institutions sur toute la planète. Ce pouvoir leur a permis d’appréhender le monde, les valeurs et les comportements.

Des mouvements issus d’un pays qui gagnent la sphère mondiale

Ils vivent l’extraordinaire effet boule de neige des mouvements qui gagne la planète en quelques clics grâce à internet : #MeToo à Black Lives Matter, des marches sur le dérèglement climatique au printemps arabe, de la demande de produits écologiques la remise en question des produits respectueux de l’environnement ou de la remise en cause du capitalisme des parties prenantes, ces générations nées avec le digital imposent un réel changement réel dans la société et les entreprises.

La pandémie, une potion magique pour s’exprimer

Certes, les deux générations ont dû réduire les échanges conviviaux mais la pandémie ne les a guère réduites au silence bien au contraire. En fait, l’enquête mondiale Deloitte sur les Millennials de 2021 suggère que :

« la pandémie, les phénomènes extrêmes, ainsi qu’une atmosphère sociopolitique tendue, pourraient avoir renforcé les passions des gens et leur avoir donné de l’oxygène. ».

La prise de conscience de la gravité sanitaire

Pendant le premier épisode de confinement, les deux générations ont su improviser et apprécier certaines conséquences de cette pandémie comme le fait de ne plus avoir à se déplacer en transport en commun mais ils ont aussi étudier les opportunités. Aujourd’hui après deux années d’incertitudes et de confinements épisodiques, de vaccinations et de pass sanitaire, une certaine lassitude et désarroi se font ressentir – être enfermé et isolé, vivre avec la peur constante de tomber malade ou de voir ses proches tomber malade, et être témoin d’événements dévastateurs à travers le monde – a considérablement eu un impact sur leur optimisme.

Se responsabiliser et responsabiliser les autres

L’enquête montre de manière explicite que les que les Millennials et la Génération Z canalisent leur énergie pour se responsabiliser et à responsabiliser les autres. Ils n’hésitent pas à dénoncer le racisme et le sexisme, et à fuir les entreprises et les employeurs dont les actions sont en conflit avec leurs valeurs personnelles. Ainsi les Millennials et la Génération Z, n’hésitent pas à remettre en question, voire à bouleverser le statu quo qui s’est installé depuis trop longtemps à leur avis. Ces générations croient au pouvoir des individus de créer le changement. Même s’ils veulent que les institutions en fassent plus et n’hésitent pas à demander l’intervention du gouvernement pour réparer ce qu’elles ne peuvent pas faire, ils embrassent la responsabilité personnelle. C’est évident dans leur approche de tout, de la pandémie à la justice sociale – une approche qui a des ramifications réelles pour les employeurs, les détaillants et toute autre organisation ou institution.

Génération Z

Source : dynamique-mag

2022-03-22T10:11:52+01:0022 mars 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Qu’est-ce que le marketing de l’innovation ?

Quand l’innovation d’un service ou d’un produit s’avère insuffisante, le marketing de l’innovation entre en jeu. Focus sur cette déclinaison du marketing.

Si d’une part, l’innovation est inséparable du marketing pour que le produit ait du succès, elle ne peut, d’autre part, réussir qu’avec le marketing. C’est ainsi qu’est né le marketing de l’innovation.

Le marketing de l’innovation : définition

Le marketing de l’innovation est l’ensemble des méthodes ou pratiques marketing destinées à un environnement d’innovation. Il inclut les activités de marketing dans le processus d’innovation. Cela inclut, entre autres, la recherche sur les besoins des consommateurs, les tests des consommateurs ou la vente de nouveaux produits.

Le marketing de l’innovation implique toutes les entreprises en plein lancement de nouveaux produits. Il concerne essentiellement le marché des nouvelles technologies qui est en situation d’innovation permanente.

Marketing et innovation vont de pair. En effet, toutes les actions marketing sont importantes à la gestion de l’innovation et l’innovation tient un rôle essentiel dans le succès de la stratégie marketing.

Qu’est-ce qu’une innovation marketing ?

L’innovation marketing entre en jeu lorsque l’innovation  » produit  » et  » prestation  » est impossible ou insuffisante. En effet, il n’y a rien de mieux qu’un produit entièrement novateur pour un marketeur. Dans ce cas, il convient d’effectuer un inventaire des fonctions avec les bénéfices clients. L’innovation marketing intervient ainsi lorsqu’un manque au niveau de l’innovation produit ou service est noté.

Pour ce faire, il est important d’utiliser les stratégies suivantes :

  • Miser sur les différentes variables du mix marketing.
  • Étudier les besoins des clients et élaborer une stratégie de différenciation.
  • Créer un produit innovant et original.

Quelles sont les grandes catégories d’innovation ?

Sur le plan professionnel, le terme innovation désigne le lancement sur le marché de produits innovants. Voici les grandes catégories d’innovation.

L’innovation incrémentale et l’innovation radicale
L’innovation incrémentale ou mineure consiste à innover constamment ce qui est déjà existant. L’innovation complète affecte les usages.
Plus rare et plus difficile, l’innovation radicale ou majeure consiste à produire de nouveaux usages. Elle requiert du temps et un énorme investissement.

L’innovation adjacente et l’innovation de rupture
L’innovation adjacente va associer un existant à un marché déjà établi. Cette association va ensuite créer de la nouveauté.

Comment mettre en place une culture de l’innovation ?

Toute entreprise doit entretenir l’esprit d’innovation pour rester compétitive sur le long terme. Voici quelques conseils pour apporter de l’innovation dans sa stratégie marketing.

Instaurer un équilibre entre exploitation et exploration
Une stratégie d’innovation consiste, avant tout, à définir les technologies, les marchés à améliorer et les process internes. Une capacité à développer une culture de l’innovation représente une garantie de pérennité.

Satisfaire les besoins des clients/partenaires/collaborateurs
Il est essentiel de satisfaire les besoins. Étant une solution, une innovation génère une amélioration de vie. Pour ce faire, il convient de porter attention aux besoins des clients, des partenaires commerciaux ou des collaborateurs.

Faire évoluer constamment son business model
Une innovation doit tenir compte des demandes des consommateurs, de la concurrence et de ses évolutions. Un management de l’innovation efficace doit réaliser une surveillance permanente de son marché et des principaux acteurs.

Source : emarketing 

2022-03-22T07:55:12+01:0022 mars 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Pourquoi faire du marketing digital et quels sont ses avantages ?

Le marketing digital consiste à faire connaître et à promouvoir une marque en utilisant tous les canaux numériques disponibles.

Le marketing digital consiste à faire connaître et à promouvoir une marque en utilisant tous les canaux numériques disponibles. Les différents canaux comprennent le web, le SEM (qui comprend le référencement et la publicité par paiement au clic), les smartphones, les boutiques d’applications (Google Play, Apple Store), le marketing par courriel, les bannières publicitaires en ligne et les médias sociaux.

L’utilisation de plateformes numériques nous permet de comprendre le public auquel nous nous intéressons, ainsi que d’améliorer la commercialisation de notre produit ou service. Par conséquent, bien que nous puissions faire appel aux services d’un expert en la matière, il est conseillé de connaître clairement certains de ses principaux concepts. Surtout si l’on cherche à aller de l’avant avec sa propre entreprise et à faire des bénéfices.

Marketing digital
Avantages du marketing digital

Chacun de ces types de marketing a ses avantages. Il ne s’agit pas de privilégier l’un ou l’autre, mais plutôt de reconnaître que chacun peut donner des résultats différents. Tout dépend de votre stratégie et de votre approche. Examinons les avantages de chacun.

Marketing traditionnel

  • Il a un pouvoir de rayonnement indéniable. Le nombre de personnes touchées par la télévision, la radio et la presse écrite constitue sans aucun doute son grand potentiel.
  • Il est totalement axée sur le produit en parlant de ses caractéristiques et de ses avantages.
  • Il est indépendante de l’existence de l’internet, nous pouvons en faire l’expérience simplement en allant dans un centre commercial.

Marketing digital

  • Sa portée ne cesse de croître grâce à l’accès des gens à l’internet et aux plateformes numériques : elle ne cesse de s’étendre.
  • Il évolue constamment : la page d’accueil de Google n’est plus la même il y a cinq ans qu’aujourd’hui, et l’affichage des annonces s’est amélioré.
  • Il se concentre sur l’utilisateur du produit ou du service à promouvoir, sur la connaissance du client, de ses intérêts et de ses besoins.
  • Les résultats de leurs stratégies sont faciles à mesurer, l’accès aux informations recueillies est illimité.
  • Vous pouvez le faire vous-même sans l’approbation de tiers en apprenant comment des outils tels que Google Ads ou Facebook Ads.

Inconvénients du marketing digital

Bien que chacun d’entre eux ait beaucoup à offrir, il est important de reconnaître les avantages de chaque type et de tenir compte des inconvénients afin de les comparer.

Marketing traditionnel

  • Il nécessite un investissement plus important. Ce type de marketing a un coût élevé en raison du niveau d’accessibilité. Les publicités du Super Bowl aux États-Unis, dont les chiffres se chiffrent en millions de dollars, en sont un exemple.
  • Il n’est pas facile de mesurer son impact. Une fois l’investissement réalisé, il n’y a aucun moyen de mesurer son impact pour la marque, car il n’y a pas d’accès automatique aux données qui permettraient de réaliser une telle étude.
  • Il dépendra presque toujours de l’approbation de sociétés tierces qui s’occupent de publicité dans les médias. Cela ne dépend pas seulement de vous mais aussi de l’approbation d’un plus grand nombre de personnes sur votre contenu.

Marketing digital

  • Si vous vous concentrez sur la publicité de masse, vous n’obtiendrez peut-être pas les résultats obtenus par le marketing digital, car ce dernier repose trop sur l’interaction de l’utilisateur avec le numérique.
  • Il nécessite l’utilisation de plateformes numériques et d’un accès à l’internet.

Comment se complètent-ils ?

Chaque type de marketing permet d’atteindre différents types de publics. Si vous envisagez d’utiliser ces deux canaux, il est important de savoir qu’ils viennent compléter votre stratégie.

Par exemple, si vous souhaitez augmenter instantanément les ventes de votre entreprise, un panneau d’affichage sur la porte de votre commerce suffira, offrant une réduction incontournable aux passants. Mais si vous le faites aussi sur votre site web ou par le biais des médias sociaux, les résultats seront certainement encore meilleurs.

Si, en revanche, vous n’offrez pas un produit ou un service qui fait l’objet d’une consommation aussi massive, le marketing digital vous permet d’apprendre à connaître la personne que vous souhaitez cibler et, sur la base des données que vous recueillez telles que la localisation et l’âge, de participer à la publicité de masse pour attaquer cette niche de marché par le biais des médias traditionnels.

L’importance de chacun d’entre eux aujourd’hui

Ce n’est un secret pour personne que l’internet a transformé la façon dont nous consommons l’information. C’est pourquoi le marketing digital et le e-commerce a gagné en force et en présence dans notre vie quotidienne.

La télévision a été remplacée par Netflix ou Youtube, et la radio a cédé la place à Spotify ou Deezer. La presse est passée aux versions numériques ou chaque marque a inventé sa propre newsletter.

Le marketing traditionnel restera important pour ceux dont les habitudes de consommation ne sont pas aussi étroitement liées aux médias en ligne. Vous pourriez vous demander quel genre de personnes sont ces gens ? Les personnes qui n’ont pas accès à l’internet, ou celles qui ne s’intéressent pas aux interactions avec les médias numériques.

Le marketing digital continuera à se développer tant que les plateformes numériques existeront, il n’y a aucun moyen de savoir jusqu’où, mais ce qui est certain, c’est qu’il continuera à se transformer pour améliorer la sensibilisation des utilisateurs et l’expérience de la marque.

Conclusion

Les stratégies de marketing peuvent être mises en œuvre par le biais de canaux hors ligne ou en ligne, l’important étant de savoir comment délivrer le message qui, selon vous, sera le plus utile aux personnes qui connaissent votre marque.

Source : JDN

2022-03-19T08:54:19+01:0019 mars 2022|Catégories : Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Alternance et Bachelor : un système de formation qui fonctionne

Le nombre de contrats a grimpé en flèche ces dernières années. Et pour cause, alterner missions en entreprise et école offre une série d’avantages.

Face au coût élevé des cursus, l’alternance a tout de la solution parfaite. Dans ce modèle, qui vous fait passer toute l’année de l’école à l’entreprise, vous ne devez acquitter aucun frais de scolarité. En outre, vous recevrez un petit salaire, entre 689 et 1 600 euros mensuels, selon votre âge et votre niveau d’études.

Ajoutez à cela une dimension concrète et professionnalisante très appréciée des recruteurs, et vous comprendrez pourquoi ce système séduit autant de monde: 650000 jeunes ont signé un contrat d’apprentissage en 2021, selon le ministère du Travail.

Du côté des écoles, Montpellier Business School a été l’une des pionnières et croit toujours en cette formule, comme le souligne Pierre-Émile Ramauger, directeur du développement de MBS: «Aujourd’hui, plus d’un étudiant sur deux ne paye pas de frais de scolarité, dont 1600 jeunes qui sont en alternance.» Pour gérer un tel volume de missions, l’école a investi: «Nous avons monté une équipe de 20 personnes dédiées à ce sujet», explique-t-il. Un dispositif qui permet à MBS de jouer un rôle de conseil auprès des entreprises qui ne connaissent pas bien ce mode de fonctionnement.

+25  %
C’est l’augmentation du nombre de contrats d’alternance en un an

«Les grands groupes ne sont plus les seuls à bénéficier de ces élèves-apprentis. Dorénavant, les deux tiers de nos étudiants sont embauchés par des PME et TPE», se félicite le directeur du développement de MBS.

Faire le plein d’expérience

L’alternance, c’est aussi un rythme qui peut effrayer et l’adieu aux longues vacances étudiantes… «Avant de commencer, je craignais que ce soit trop intense. Mais au bout de quelques semaines, vous êtes lancé», rassure Adèle Datin, étudiante à l’EGC (École de gestion et de commerce). Elle effectue sa mission à la FRTP (Fédération régionale des travaux publics) de Normandie en tant qu’assistante communication. «J’apprends tout!», se réjouit-elle, depuis l’édition des devis four­nisseurs à l’animation des réseaux. Le tout «avec une dimension événementielle qui m’intéresse beaucoup car c’est dans cette direction que je veux m’orienter», confie la jeune femme. Pour candidater en master, cette expérience d’un an au cœur de gros projets sera précieuse pour son dossier.

Autre école, autre bachelor, même satisfaction. Pour Morgane Marenco, qui suit son cursus à l’Essca (campus d’Aix-en-Provence): «L’alternance est une opportunité à ne pas manquer. C’est vraiment trop bien ! » sourit-elle. Par sa durée, d’abord, «un contrat d’apprentissage vous donne plus de crédibilité que lors d’un stage. L’entreprise prend le temps de vous former et vous implique dans les projets», souligne-t-elle.

Une première, pour l’employeur aussi

Son bachelor, elle l’a choisi en partie pour l’apprentissage et a cherché son contrat dès le mois de février. Elle a trouvé sur LinkedIn auprès d’un employeur ancien diplômé de l’Essca. «C’est la première fois que cette entreprise s’engage avec un alternant. Je vais tout faire pour que l’expérience soit réussie», assure Morgane Marenco, dont le poste de trafic manageur lui fait toucher à tous les domaines du marketing digital: publicité, référencement, analyse de données… Certes, le rythme d’études demande un peu d’organisation: «Ce ne sont pas des vacances, mais ce n’est pas insurmontable», constate-t-elle. Elle suit une semaine de cours et en passe trois dans l’entreprise.

Source : Le Parisien

2022-03-19T07:37:09+01:0019 mars 2022|Catégories : ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Construire un management bienveillant en 10 étapes

Pour positiver son management, on peut s’en remettre à la Providence et espérer que ça passe… Ou se mettre à l’ouvrage et compter sur ses propres forces. Dix conseils éclairés pour passer maître en bienveillance.

En France, le bien-être en entreprise a encore une belle marge de progression ! Et le management bienveillant, qui se propose de créer un climat de sécurité psychologique dans lequel chacun est amené à donner le meilleur de lui-même, est loin d’avoir trouvé toute sa place. «On parle de changer le management depuis des années, mais la culture latine très descendante, où le chef fait un peu peur et marque la distance sociale acquise dès les grandes écoles jusque dans la taille de son bureau, ne facilite pas la tâche», regrette Matthieu Poirot, fondateur de Midori Consulting. Auteur du livre Développez votre leadership positif ! (Vuibert, 2019), ce coach en bienveillance reste toutefois résolument optimiste : «Je crois aux déviances positives ! Un nombre non négligeable de managers souhaitent avancer dans ce sens et finiront pas faire tâche d’huile. Il faut les soutenir.» Voici dix techniques à adopter pour rejoindre ces pionniers.

1. Se préserver

Impossible d’être dans la bienveillance sans éprouver soi-même un minimum de bien-être. Ce constat frappé au coin du bon sens est aujourd’hui confirmé par les neurosciences et la psychologie, qui rappellent que notre cerveau est piloté par les émotions bien plus que par la raison. Plus vous vivez de sensations positives, plus votre humeur a de probabilités d’être globalement… positive. «Le préalable est donc de faire le plein de joie de vivre et de savoir prendre du recul, en s’octroyant des temps de repos ou de plaisir pour se préserver, conseille Matthieu Poirot. C’est en vous ressourçant que vous parviendrez ensuite à donner aux autres.»

Pour ne pas polluer votre entourage avec vos pensées négatives, le Dr Philippe Rodet, coauteur du livre Le Management bienveillant (Eyrolles, 2019), propose quelques solides recettes bien-être : trente minutes de marche par jour, un sommeil réparateur, un petit bilan de trois points positifs au cours de la journée écoulée chaque soir avant de se coucher… «Noter ses petits succès favorise la sécrétion d’ocytocine, hormone qui booste l’appréhension de la complexité, l’empathie, la générosité, et renforce la sociabilité », souligne-t-il.

■ La bonne attitude : Directrice régionale chez Preciphar, société de prestation pour l’industrie pharmaceutique, Nathalie Martinet pratique la méditation depuis quelques mois : «Une façon de prendre de la distance, de porter un regard décalé sur les événements, assure-t-elle, mais aussi de les aborder avec davantage de sérénité.»

2. Consacrer du temps à ses équipes

Le grand malentendu du management ? «Croire que l’on est un recours pour son équipe ! observe Matthieu Poirot. Cette croyance place les enjeux de connaissances et de contenu comme centraux, alors que le véritable objet du management est relationnel.» Et de citer ce patron handicapé, contraint de passer beaucoup de temps à l’hôpital : lorsqu’il se rend dans ses sociétés, il s’intéresse peu au fond des dossiers. Mais il privilégie des échanges courts avec ses collaborateurs sur leur façon de négocier avec tel client ou l’attitude qu’ils ont adoptée face à telle situation managériale.

Et ça fonctionne : «Sa véritable valeur ajoutée n’est pas de dire ce qu’il faut faire, mais d’amener chacun à prendre du recul sur sa façon de faire», poursuit Matthieu Poirot. Un point de vue que partage Jean-Luc Jehl, conférencier, consultant et auteur du Management positif à l’ère 4.0 : «Le temps que les encadrants passent désormais dans des réunions sans ordre du jour ni réel contact humain est incroyable. Or, sans moments de partage, il n’y a pas de management», constate-t-il. Et de préconiser de dialoguer chaque jour avec ses N – 1, si ce n’est en face à face, au moins au téléphone ou en visio, et avec le reste de l’équipe une fois par semaine. «L’idéal est d’aller au contact sans avoir rien à demander, juste pour discuter.»

■ La bonne attitude : Responsable support production pour le laboratoire LEO Pharma, Khadija Kachmar a appris à faire le tri dans ses réunions pour consacrer plus de temps à ses collaborateurs. «L’autre jour, j’avais trois réunions en même temps : l’une avec le service qualité pour établir des dead-lines, un groupe de travail sur une problématique de gestion et une visio avec un membre de mon équipe pour finaliser un PowerPoint.

Autrefois, j’aurais assisté au groupe de travail qui va déboucher sur un résultat concret. Mais ma véritable plus-value se trouve en réalité auprès de ce collaborateur qui me sollicite sur un point précis. J’ai donc proposé au groupe de travail de relire les documents à l’issue du meeting et délégué quelqu’un à la première réunion. La mission d’un manager, c’est d’aider son équipe.»

3. Libérer la parole

Pour faire du temps consacré à vos collaborateurs un moment fécond, il faut qu’il soit propice à la parole de l’autre et basé sur une réelle attention. En mode écoute active, le regard doit être mobilisé, tourné vers l’interlocuteur sans distraction de type ordinateur ou portable. Et il faut apprendre à se taire !

«C’est souvent une véritable difficulté pour les managers qui se positionnent dans la recherche de solutions et veulent à tout prix combler les vides. Je leur conseille d’essayer de cantonner leur intervention à 20% de l’entretien et de laisser les 80% restants au collaborateur. Pour l’aider à parler, il faut poser des questions ouvertes et lui laisser le temps de réfléchir, en acceptant les silences et en l’encourageant du regard», recommande Annette Chazoule-Canu, manager offre et expertise management pour l’organisme de formation Cegos.

■ La bonne attitude : Jean-Luc Jehl conseille la technique du «et voilà» : «Tant que la personne en face de vous n’a pas prononcé la formule “et voilà”, c’est qu’elle n’a pas fini de dire ce qu’elle avait à dire ! Il faut donc continuer à lui poser des questions, l’inciter à faire des propositions sur la façon de régler un problème, améliorer une procédure, renforcer une innovation… comme un accoucheur qui aide l’autre à aller au bout de sa pensée.»

Cette méthode, proche de la maïeutique socratique, le consultant la préconise également dans les réunions d’équipe : «Il faut encourager les premiers qui donnent leur point de vue. Plutôt que de critiquer une solution qui semble impossible au premier abord, interrogez la personne sur ce qui pourrait la faire fonctionner. Pousser des idées parfois farfelues, inciter leurs auteurs à les défendre à tout prix est très stimulant pour les équipes et permet souvent de faire émerger des innovations.»

4. Pratiquer le renforcement positif

Khadija Kachmar a longtemps été irritée par un collègue totalement désorganisé, arrivant systématiquement en réunion avec la moitié des documents nécessaires, incapable de planifier un travail à l’avance. Depuis une formation suivie avec Bruno Bortolotti, auteur du livre Le management positif (B2 Editions) et créateur d’une méthode sur ces questions, la responsable chez LEO Pharma en sourit : «J’ai appris à mieux me connaître – je suis hyperorganisée, sans doute trop aux yeux de certains – et à comprendre la façon d’être des autres, en identifiant les liens qui permettent de travailler ensemble, témoigne-t-elle. Si je ne m’agace plus, c’est que j’ai identifié les points forts de ce collègue et je m’appuie sur eux.»

Pour Bruno Bortolotti, le manager positif doit commencer par abandonner toute idée de «changer» ses collaborateurs. «Ils auront toujours les mêmes faiblesses et les mêmes atouts. Plutôt que de vouloir corriger les premières, mobilisez-les sur ce qu’ils savent faire pour qu’ils s’améliorent encore : 80% du potentiel d’une personne réside dans ses points forts.»

■ La bonne attitude : Nathalie Martinet a fait sienne cette philosophie pour accompagner un visiteur médical démotivé en raison de résultats en baisse. «Il avait perdu confiance en lui et plutôt que d’insister sur ce qui n’allait pas, je l’ai aiguillé vers ses talents clés : endurance, capacité d’empathie et esprit d’équipe. J’ai revu avec lui quelques connaissances, en me fondant sur son besoin de structure : je lui ai fourni un plan d’action et d’accompagnement, un cadre écrit, des schémas logiques. Depuis, se félicite-t-elle, il a retrouvé sa motivation… et ses bonnes performances.»

5. Instaurer la confiance

La confiance est le socle de tout management bienveillant. Comment l’instaurer ? Apportez la preuve de votre compétence et de votre intégrité : tenez vos engagements, reconnaissez vos limites et vos erreurs. Annette Chazoule recommande la technique du cadrage collectif. «Il s’agit de réunir son équipe pour définir comment on va travailler ensemble et de faire le point sur les attentes et les besoins de chacun, ce qui est permis ou pas, les limites à ne pas franchir… Et on établit un compte-rendu à l’issue de la réunion.» Ce travail peut être partagé à l’arrivée de tout nouveau collaborateur et réactualisé chaque année.

■ La bonne attitude : Rédiger un «contrat relationnel» : c’est la solution que Nathalie Martinet, à la tête d’une équipe de neuf visiteurs médicaux, a imaginée il y a quelques mois pour désamorcer un désaccord avec l’un de ses collaborateurs. «Afin que le conflit ne s’envenime pas, je lui ai proposé d’établir un contrat régissant nos relations : ce qu’on s’autorise, ce qu’on ne tolère pas…

Cela nous a permis de nous parler différemment, de se dire les choses sans aller trop loin et, finalement, de nous écouter et de nous faire confiance puisque, pour l’écrire, nous avons travaillé sur nos valeurs communes, comme le respect», explique-t-elle. L’effet a été radical : «Baisse des tensions, disparition de l’agressivité verbale, relation plus apaisée… Et cela dure encore, huit mois après !»

6. Encourager plutôt que complimenter

Dans leur ouvrage 100 règles d’or du management positif et heureux (Larousse, 2017), Magali Mounier-Poulat et Solenne Roland-Riché invitent les managers à complimenter moins et à encourager plus, ce qui valorise les efforts et le cheminement plutôt que le résultat. Citent les travaux de Carole Dweck, une chercheuse américaine qui s’est penchée sur la différence entre ces deux notions, les auteures précisent : «Le compliment rend dépendant du regard de l’autre. Il génère dans une équipe des jalousies et des envies de revanche. Il développe également au fil des années l’aversion au risque et à l’erreur.»

Un regard complice, une blague partagée, une tape sur l’épaule sont autant de manières d’encourager. «En paroles, chaque fois que vous avez envie de faire un compliment, transformez-le en encouragement. Ne dites plus : “Ton rapport est formidable”, mais “Tu peux être fier de ton rapport”», écrivent-elles. L’idée n’est pas de valider le résultat obtenu, mais les qualités ou les efforts qui ont permis de l’obtenir.

■ La bonne attitude : Spontanément focalisée sur les résultats, Kahdija Kachmar a, au fil du temps, appris à se positionner davantage comme une coach que comme un distributeur de bons points. «En octobre dernier, j’ai intégré dans mon équipe une jeune diplômée assez stressée, mais très compétente. Nous échangeons une fois par mois : elle me liste en amont les points sur lesquels elle souhaite travailler, qu’ils soient relatifs à ses activités ou à des situations rencontrées. Ces partages sont pour moi l’occasion de l’accompagner dans son évolution.»

7. Défendre son équipe

Cela fait partie de votre mission d’instaurateur de confiance au sein du groupe. Jean-Luc Jehl en est convaincu : un manager doit savoir protéger ses collaborateurs des critiques ou des trop fortes sollicitations. «De cette façon, il acquiert de la légitimité et permet à ses collaborateurs de se sentir en sécurité», soutient-il. Filtrer les sautes d’humeur de la direction ou porter les projets – mêmes les plus décalés – dont vos collaborateurs sont à l’origine doit devenir votre ligne de conduite. «C’est ainsi que vous prouvez votre fiabilité à vos équipes», note aussi Matthieu Poirot. L’attitude inverse génère en revanche un gros risque de démotivation.

■ La bonne attitude : Dans sa précédente vie de responsable de la direction négoce d’un groupe d’enseignes de cuisiniste, Jean-Luc Jehl se souvient être monté au créneau pour défendre son équipe : «La direction d’une des enseignes avait fortement critiqué les retards dans la mise en œuvre d’un projet de numérisation des outils d’aide à la vente. Après avoir travaillé avec mon équipe sur ce qu’il était possible de faire, on a mis sur la table tout ce qu’on perdait si on réduisait nos délais. Le client a été convaincu.»

8. Faire preuve d’équité

L’équité est un puissant outil pour motiver, diffuser du bien-être et de l’énergie au travail. Pour le collaborateur, l’équité signifie qu’il reçoit ce à quoi il pense avoir droit – une rétribution, financière ou non – au regard de ses mérites et de son implication – sa contribution, en matière de travail fourni, compétences, esprit d’équipe… «A contrario, l’injustice, c’est ce que l’individu ressent de manière subjective en fonction de son vécu», explique Thierry Nadisic, auteur du Management juste (UGA Editions, 2018).

Il existe trois types d’injustice: l’injustice distributive, qui vous prive de votre part du gâteau ; l’injustice procédurale, le sentiment que les décisions qui vous concernent sont prises en dehors de vous, et l’injustice «interactionnelle», qui touche directement à la relation à l’autre : le collaborateur a l’impression d’être invisible ou méprisé, tenu à l’écart sans explication. Aujourd’hui, les rétributions attendues par le salarié se cristallisent autour de ses valeurs, de sa sensibilité et de sa personnalité.

Elles sont donc plus procédurales et interactionnelles que distributives. «Dans les années 1960, les attentes portaient sur la rémunération, préciseThierry Nadisic. Après Mai 68, le désir de s’exprimer et de participer est devenu priotitaire et, depuis la fin des années 1990, prime le besoin d’être respecté et reconnu.»

■ La bonne attitude : En grandes difficultés, ce dirigeant en était à son troisième plan social. C’est-à-dire au moment où il allait devoir se séparer de ses meilleurs et plus anciens collaborateurs. Cette décision étant (forcément) perçue comme injuste, il a compensé par un fort investissement relationnel auprès de chacun d’eux : présence physique, conseils personnalisés, lettres de recommandation, mise à disposition de son réseau pro et perso, avec le souci de s’adapter à la situation de chacun. Ce comportement ouvert et empathique a pris le pas sur les ressentiments des commerciaux qui, tous, se sont recasés, en gardant un souvenir positif de leur ex-employeur.

9. Montrer sa vulnérabilité

Fini le chef expert et tout puissant. «L’humilité n’est pas une faiblesse, observe Yves Le Bihan, président de l’Institut français du leadership positif et auteur de l’ouvrage Le Leader positif (Eyrolles, 2016). Le manager doit savoir passer du sachant à l’apprenant.» Il gagnera en outre à formuler, sans les étaler, ses difficultés, sa baisse d’énergie, ses doutes. «Afficher sa propre vulnérabilité permet à l’autre de montrer la sienne, souligne la coach Delphine Luginbuhl, coauteure de Trop bon, trop con, (Eyrolles, 2021).

Avouer un matin que vous êtes patraque dévoile votre humanité et encourage les relations authentiques autour de vous. Le neuro-économiste américain Paul J. Zack précise même que demander du secours stimule la production d’ocytocine chez les autres et constitue un outil puissant pour susciter une cohésion positive. «Un leader qui sollicite de l’aide montre en réalité qu’il est sûr de lui, car il implique tout le monde derrière un objectif commun, écrit le chercheur dans la Harvard Business Review (septembre 2017). La posture est efficace parce qu’elle puise dans l’impulsion humaine naturelle qui pousse à coopérer.» Le degré supérieur à cet aveu de faiblesse consiste à reconnaître ses torts. Et le point ultime, à s’excuser. «Cela renforce le droit à l’erreur», souligne Yves Le Bihan.

■ La bonne attitude : Au plus fort de la crise sanitaire, Frédéric Anthoine, managing director chez DGC Industries (ingénierie mécanique ou industrielle), s’est démener pour engranger des commandes… en oubliant que ses collaborateurs dans la tourmente ne savaient plus où ils en étaient quant au contenu de leur projet commun. il a fini par faire son mea culpa auprès de son équipe. «C‘était inhabituel, je me suis excusé de n’avoir pas su donner un sens à leur travail, de ne pas avoir partagé ma vision et ma stratégie, et détaillé les objectifs.»

10. Parler cash

Dernier point pour parachever une transformation en manager positif, l’adoption d’une posture décisive : ne pas juger les personnes, mais leurs actions. Et apprendre à «tenir un discours clair, franc et sincère, même si le contenu en est désagréable», indique Thierry Nadisic. Même son de cloche chez Yves le Bihan. «Un manager positif ne doit surtout pas se cacher derrière des discours lénifiants. Il doit au contraire parler cash, tenir un discours de vérité sur ce qui ne va pas. Pour cela, il doit faire la part des choses avec fermeté, afin de pousser les uns et les autres à grandir. Dès lors que cette condition est remplie, il devient possible de tout dire en se rappelant que ce qui compte, c’est le bénéfice que le collaborateur en tirera dans la durée», souligne l’expert.

Soyons clairs : il ne s’agit pas de balancer vos reproches à tout-va. «Des recherches via imagerie par résonance magnétique, menées en Suisse, montrent qu’un feed-back négatif bloque le système préfrontal de recherche de solutions. La critique n’est donc pas vraiment entendue car la personne se met aussitôt sur la défensive», indique Matthieu Poirot. Une attitude bienveillante sera en l’occurrence beaucoup plus efficace pour faire passer un message. Mais enrober une critique dans un compliment ne fonctionne pas vraiment.

Le consultant préconise par exemple d’aider les collaborateurs à prendre conscience de leurs forces grâce à ce qu’il appelle des «feed-back de confiance»: «Par exemple, appeler quelqu’un à l’issue d’une présentation que l’on a appréciée pour souligner son esprit de synthèse et lui demander s’il est bien conscient de cet atout.» Autre approche : adopter une attitude «orientée solution». «Le manager doit prendre le temps, régulièrement, de faire une analyse de cas réussis, poursuit le consultant, pas seulement pour célébrer les succès, mais aussi pour créer une mémoire des solutions qui fonctionnent.»

Evitez enfin de comparer les équipes ou les individus entre eux. Il ne s’agit jamais d’instaurer une compétition entre collaborateurs, mais de souligner leur complémentarité, en affectant les tâches au plus compétent dans son domaine de prédilection.

■ La bonne attitude : «Un directeur de centre d’appels avait catalogué une télévendeuse comme « incompétente», raconte la coach Aurélie Pennel. En réalité, ce poste ne lui convenait pas, elle souhaitait s’orienter vers les achats, mais son boss ne l’encourageait pas. C’est un autre manager, un N + 2, qui a pris la peine de la recevoir. En l’écoutant, il a vu un potentiel à valoriser et l’a aiguillée vers une formation adéquate, cofinancée par la maison.» Un pari gagnant : la jeune femme a pu évoluer selon ses souhaits et s’épanouir dans son nouveau poste, au grand dam de son ex-chef, bloqué sur ses préjugés. Conclusion du Dr Philippe Rodet : «Il faut savoir demander à l’autre de faire des efforts, mais il faut aussi apprendre à lui faire confiance sans a priori.»

De même, les ratages ou difficultés ne doivent pas être passés sous silence, mais abordés de façon constructive. Professeur en comportement organisationnel à l’emlyon business school, Thierry Nadisic avance ainsi le concept de «feedforward». «Le feed-back permet de retrouver une trajectoire, tandis que le feedforward vise à ouvrir une nouvelle voie. Le manager suggère de tester autre chose. Ce n’est ni un ordre ni une critique.» Concrètement, le feedforward est une projection vers l’avenir, introduite par un «je te suggère», «je te propose» ou «je t’invite à»… A un bavard qui monopolise la parole, le manager dira : «La prochaine fois, je te suggère d’écouter 80% du temps.» Tout est dans la formulation !

“La bienveillance, c’est un pari ingrat…”

Thierry Paulmier, enseignant et formateur en intelligence émotionnelle et auteur de Homo Emoticus. L’intelligence émotionnelle au service des managers (Diateino, 2021)

«La bienveillance est toujours interpersonnelle. Exprimée de manière collective, son impact est moindre. Attention cependant à ne pas déclencher de jalousie ou d’envie : il faut “distribuer la bienveillance” équitablement auprès de chaque membre d’une équipe, avec des paroles ou des actes personnels, qui tiennent compte de leur besoin affectif et de leur situation. Le management bienveillant a, en revanche, un effet sur la performance collective et, par mimétisme, peut inciter les membres de l’équipe à adopter un comportement attentif à l’autre. C’est un pari sur la gratitude comme élément de motivation, de performance et de solidarité. Un pari ingrat, car il ne fonctionne pas toujours… Mais, quand il réussit, il garantit une véritable loyauté, le meilleur vecteur de management.»

“Je suis libéré de l’impression de porter toute la misère du monde !”

Gilles Sadoine, directeur de la chaîne logistique chez Etex France (matériaux de construction)

«Le management positif, j’approuve totalement ! Je suis un “bébé” Lafarge: j’ai grandi dans dans cette entreprise, jusqu’au rachat de l’activité plâtre par le groupe Etex, il y a une dizaine d’années. J’étais imprégné d’une culture pyramidale descendante, où tout le monde était aux ordres. Et la logistique est souvent la première accusée quand les choses vont mal ! En 2015, l’arrivée d’un patron des opérations bienveillant et coopératif a tout changé. Avec les directeurs d’usine, nous avons suivi un séminaire Lead for good, à l’Institut français du leadership positif. Nous avons appris à nous parler entre pairs, à nous écouter et échanger sur nos contraintes, nos difficultés. Aujourd’hui, je peux même faire des feed-back, positifs ou négatifs, à tous les étages, jusqu’à mon N + 2, le DG lui-même ! Et puis, je me suis ouvert du cœur et de l’esprit. J’ose raconter des choses personnelles, sans me sentir en danger ou déstabilisé comme autrefois. Je suis libéré de cette impression de porter toute la misère du monde. J’ai gagné en assurance, en sérénité et en authenticité.»

Source : Capital

2022-03-16T08:13:50+01:0016 mars 2022|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

La « grande démission » va-t-elle arriver en France ?

Phénomène purement américain ? Eh bien non, selon une étude réalisée par Microsoft au niveau mondial, 41% des salariés envisageraient de démissionner en 2022.

Alors on le sait, entre une intention et une action, l’écart est souvent grand… mais tout de même. D’ailleurs, en France, selon la DARES (direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), en juillet 2021, le niveau de démission de CDI était supérieur de 19.4% comparé à deux ans en arrière, et les ruptures anticipées de CDD étaient supérieures de 25.8% au niveau de 2019.

Oui, la tendance est là, il n’y a absolument aucun doute possible et son impact est très, très direct. Pour 73% des dirigeants d’entreprise, selon une étude du cabinet de conseil Deloitte, la difficulté de recruter les meilleurs talents représente la première menace sur les entreprises pour l’année à venir. Et oui, qui dit démission dit difficulté de recrutement, car ces démissions sont basées sur des éléments souvent très concrets, que ce soit le salaire, les conditions de travail ou le bien-être en général.

Bien entendu, au-delà de l’évolution des attentes de la part des salariés, la baisse régulière du chômage rend possible ce mouvement et, de vous à moi, appartenant à la génération qui n’a connu que le chômage de masse, il faut s’en réjouir !

Mais comment les entreprises peuvent-elles agir ? Cette grande démission est-elle une fatalité ? Non, bien entendu, mais il est urgent, très urgent d’agir, et ce pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.

1 – Écouter ses salariés, vraiment

Les confinements ont paradoxalement créé une grande distance entre celles et ceux qui télé-travaillaient et leur entreprise. Malheureusement, beaucoup d’entreprises n’ont pas bien géré le retour de confinement. Beaucoup pensaient qu’une sorte de « retour à la normale » était envisageable. En 2020, personne n’imaginait que cette pandémie durerait aussi longtemps… Nous avions même de savants professeurs qui nous expliquaient que la chaleur de l’été suffirait à faire disparaitre la COVID.

Force est de constater aujourd’hui que le monde d’avant n’est plus, et qu’il ne reviendra JAMAIS. La notion de lien n’a jamais été aussi importante que de nos jours. Et nous passons de situation anxiogène en situation anxiogène depuis des années !

Gilets jaunes, grandes grèves SNCF et RATP, COVID et aujourd’hui, guerre en Ukraine qui nous fait penser qu’une troisième guerre mondiale n’est pas forcément à exclure. Qui pourrait penser étant donné ce contexte qu’un salarié pourrait accepter le moindre stress provenant de son employeur sachant qu’il/elle a la possibilité de travailler ailleurs ?

Oui, je fais partie d’une génération qui a entendu cette phrase : « tu sais, si tu n’es pas content, il y en a 10 qui veulent ton travail ». Ce temps est derrière nous, et il faut s’en réjouir. Seules les entreprises qui changeront de logiciel et passeront d’un discours descendant à une écoute active remontante réussiront à recruter et à fidéliser les talents.

Oui… cela ne sera pas simple à gérer tant le retard en termes de bien-être est gigantesque à rattraper… mais à cœur vaillant rien d’impossible, n’est-ce pas ?

2 – Mettre l’équilibre vie privée/vie professionnelle comme priorité absolue

Avec la COVID, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir pris conscience que notre vie privée était fondamentale. Je me rappellerai toujours cette interview d’Alexia Laroche Joubert durant laquelle elle m’a dit avoir découvert le bonheur de dîner avec ses enfants durant le premier confinement, et qu’il était hors de question qu’elle se prive de ce plaisir aujourd’hui.

Oui, paradoxalement, la violence du premier confinement nous a fait découvrir l’impérative nécessité d’avoir une vie privée apaisante. Un manager qui continuerait à organiser des réunions à 19.00 un vendredi, ou à envoyer des emails le soir ou le week-end va courir le risque de voir son équipe démissionner les uns après les autres.

Cela peut en étonner certains, mais pour fidéliser un salarié aujourd’hui, il faut lui prouver que sa vie privée est aussi importante, pour ne pas dire plus, que son travail ! Avant la pandémie, il était possible d’entendre des phrases comme « tu prends ton après-midi » en parlant d’un collègue qui partait à 17.00 pour aller chercher ses enfants… ce n’est plus acceptable et ce n’est plus accepté.

Le mouvement de la grande démission, c’est une sorte de retournement des rapports de force entre les salariés et les entreprises dans un nombre grandissant de catégories socio-professionnelles. Selon l’INSEE (organisme indépendant pour rappel), si vous êtes bac+2 et plus et que vous avez moins de 45 ans, c’est le plein emploi dans les grandes métropoles… pourquoi faire des compromis avec son employeur quand on peut trouver mieux, plus agréable et mieux payé ailleurs ?

Je dois bien dire qu’en tant que représentant de la génération X qui a vécu la pression au chômage depuis son diplôme de sa grande école de commerce en 1992… je bois du petit lait. Je sais, c’est un tantinet mesquin, mais j’assume et je suis heureux de savoir que nos enfants ne connaitront pas la même pression économique que nous.

D’ailleurs, dans cette veine, le Groupe Orange vient d’annoncer la création du Congé Respiration. Tout salarié de plus de dix ans d’ancienneté peut demander à bénéficier d’un congé de trois à douze mois pour travailler dans une PME ou une start-up, enseigner ou participer à un projet de recherche, se former sur un sujet sans rapport avec son activité professionnelle ou s’engager auprès d’une association. Mais il ne s’agit pas d’un congé sabbatique puisque ce congé est rémunéré à hauteur de 70%.

Oui, les entreprises vont devoir être créatives pour attirer, et garder les talents !

« Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu’on ne les a pas tentées. » André Gide

3 – Passer à un management par objectif et lutter contre toutes les formes de présentéisme

Ma génération était payée pour faire des heures… spécificité française. Partir avant son manager pouvait être mal perçu, un petit peu comme au Japon où, encore aujourd’hui, si vous partez avant votre manager, il est de bon ton d’aller le voir pour vous excuser de ne pas être solidaire de son travail.

Désormais, les salariés n’en peuvent plus. Ils ne veulent pas travailler plus, ils veulent travailler mieux. Si un commercial est payé pour faire un chiffre d’affaires de 100, quelle importance qu’il le réalise en 2 jours ou en 4 ? Aucune… mais ça, c’est aujourd’hui, parce qu’avant, le nombre d’heures passées au bureau était plus important que le travail réalisé.

Les entreprises qui ne verront pas leurs salariés partir en masse seront celles qui diront clairement qu’elles n’en ont rien à faire du nombre d’heures travaillées et que la seule chose qui compte, ce sont les résultats.

Combien de managers ont osé poster sur LinkedIn des messages pour dire que dans télétravail, il y avait le mot « travail », sous-entendant par là même que les salariés ne faisaient rien en télétravail. La grande démission, c’est aussi une défiance vis-à-vis de ces managers d’un autre temps qui n’ont toujours pas compris que le monde d’avant ne reviendrait jamais.

La peur a changé de camp

La grande démission n’est que la conséquence de dizaines d’années de frustration accumulées par les salariés qui subissaient la menace du chômage pour accepter tout et n’importe quoi. Avec le plein emploi qui devient une réalité pour un nombre grandissant de catégories socio-professionnelles, la peur a changé de camp. Les entreprises ne font que payer leur comportement agressif pendant des années.

Mais cette grande démission n’est pas une fatalité. Je vois beaucoup d’entreprises qui font un constat froid et cartésien de la situation… et qui agissent.

Soyons heureux et heureuses que le chômage recule et qu’il soit de plus en plus compliqué de recruter. Désolé pour tous mes amis DRH, mais c’est une réalité, un monde de plein emploi est un monde complexe pour eux, mais tellement plus agréable pour les salariés qui… ont le choix !

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(*) Depuis plus de 6 ans maintenant, Gaël Chatelain-Berry écrit et fait des conférences pour faire évoluer leur management et l’entreprise en intégrant la notion de bienveillance en théorisant dès 2016 le management bienveillant. Son dernier livre « Le manager bienveillant 2.0 » (First Edition). Son dernier roman : « Sois un homme ma fille ». Il est également l’auteur du Podcast « Happy Work », le podcast francophone le plus écouté sur le bien-être au travail.

Source : La Tribune

2022-03-16T03:57:09+01:0016 mars 2022|Catégories : ETI, GE, Management, PME, RH, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

La RSE : une stratégie marketing ?

Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la provenance des produits qu’ils achètent et à l’éthique des entreprises d’un point de vue humain comme environnemental. Les grandes marques adeptes de greenwashing l’ont bien compris : l’équitable, le naturel, le local, le durable ont le vent en poupe. Dans ce contexte, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), véritable engagement sociétal pour ses créateurs, peut aussi prendre une indéniable dimension marketing.

RSE : outil marketing ou levier de performance ?

Créée à l’initiative d’organisations de défense environnementale et d’organismes humanitaires, la RSE, Responsabilité Sociétale des Entreprises, a pour but d’inciter les entreprises à un engagement volontaire en faveur d’un développement durable. En 2010, la norme ISO 26000 a été créée pour encadrer et offrir un standard international à la Responsabilité Sociétale des Entreprises et Organisations (RSE et RSO). Elle répond à plusieurs questions centrales étroitement interdépendantes, parmi lesquelles la contribution au développement local, les droits humains, les conditions de travail et l’environnement. La responsabilité est dite « sociétale » parce qu’elle est à la fois environnementale et éthique. Elle se traduit, selon les activités de l’entreprise, par la mise en place d’une stratégie globale de développement durable, l’utilisation de matières premières locales et plus écologiques, la mise en place de relations économiques équitables, la recherche d’une réduction des dépenses énergétiques et de solutions de recyclage des déchets. Démarche d’engagement tout à la fois populaire et facteur de croissance pour l’entreprise, la RSE s’avère un excellent outil marketing en même temps qu’un efficace levier de performance. Basée sur les 4 piliers de la viabilité, de la vivabilité, de la durabilité et de l’équité, la RSE pousse en effet les entreprises et organisations vers toujours plus d’innovations et d’économies.

Le marketing responsable et durable

Indissociable de toute stratégie de développement durable pour une entreprise, le marketing responsable est l’une des composantes de la RSE. Dans une démarche de marketing responsable, l’entreprise ne se contente pas de « jouer » la carte de l’écologie et de l’éthique : elle prône un comportement plus responsable et s’en porte comme modèle.

Qu’est-ce qu’un marketing responsable et durable ?

Les pratiques relevant du marketing responsable et durable mettent en avant des produits, des services ou des comportements plus écologiques et éthiques, et passent également par des canaux plus responsables de vente ou de diffusion. Le marketing durable se distingue du greenwashing en ce sens qu’il ne constitue pas une façade : il est la manifestation d’un choix plus responsable et durable de la part de l’entreprise. Le marketing responsable passe nécessairement par une offre responsable.

Comment faire du marketing responsable concrètement ?

Faire du marketing responsable, c’est choisir de construire (ou de reconstruire) l’image de sa marque autour de produits et autour de manières de produire exemplaires ou novatrices d’un point de vue éthique, sociétal et environnemental. En d’autres termes, il s’agit de proposer une offre responsable autour de laquelle construire sa stratégie de marketing : une offre locale, vertueuse d’un point de vue écologique, éthique du point de vue des droits humains, etc. Une démarche de communication responsable est également nécessaire : celle-ci doit passer par le choix de supports de communication écologiques, afin que l’image globale de la marque soit reflétée par la forme autant que par le fond.

À quoi sert le marketing responsable et durable ?

Le marketing responsable s’inscrit tout simplement dans une prise de conscience des enjeux sociétaux et du rôle que jouent les entreprises vis-à-vis des grandes urgences humaines et environnementales. L’effet est avantageux, car le public est aussi de plus en plus sensible à cette dimension dans ses choix de consommation. Le marketing responsable s’avère en ceci un formidable levier de croissance pour l’entreprise. Adopter un fonctionnement responsable à tous les niveaux, c’est aussi s’inscrire dans une transition incontournable, s’affirmer comme un précurseur et faire preuve d’une force d’innovation.

L’importance de la RSE dans une entreprise

Les atouts de la RSE pour les entreprises sont nombreux, tant du point de vue de la productivité que de la réputation : c’est aussi pour cette raison que de plus en plus de marques l’intègrent à leur stratégie globale de développement. L’application d’une politique de RSE s’avère un puissant levier de croissance en ce qu’elle permet aux entreprises un double gain, financier et de performance. Toute une nouvelle génération d’actifs a à cœur de collaborer avec une entreprise éthique et responsable. La RSE permet de renforcer la motivation des salariés et leur implication dans l’entreprise. La réputation des sociétés qui s’engagent dans une politique de RSE est considérablement améliorée également du côté du public. C’est donc un moyen de gagner la confiance des consommateurs de manière pérenne. En adoptant des réflexes responsables à tous les niveaux de l’entreprise, des économies notables sont enfin faites : consommables non gaspillés, équipements mieux entretenus et ménagés, process simplifiés ou encore coûts de transport réduits.

Le principe volontaire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises fonctionne car les entrepreneurs peuvent mesurer d’une part l’importance de l’enjeu du développement durable, d’autre part ce que l’application de cette politique responsable peut apporter à l’entreprise. Selon le niveau d’engagement de l’entreprise, la RSE peut même s’avérer un gage de pérennité : aujourd’hui efficace outil marketing, elle permet aux entreprises engagées d’être plus réactives face aux défis à venir.

Source : cy-clope

2022-03-16T08:15:05+01:0016 mars 2022|Catégories : ETI, GE, Marketing, PME, RSE|Mots-clés : , |0 commentaire
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