Le nombre de contrats a grimpé en flèche ces dernières années. Et pour cause, alterner missions en entreprise et école offre une série d’avantages.

Face au coût élevé des cursus, l’alternance a tout de la solution parfaite. Dans ce modèle, qui vous fait passer toute l’année de l’école à l’entreprise, vous ne devez acquitter aucun frais de scolarité. En outre, vous recevrez un petit salaire, entre 689 et 1 600 euros mensuels, selon votre âge et votre niveau d’études.

Ajoutez à cela une dimension concrète et professionnalisante très appréciée des recruteurs, et vous comprendrez pourquoi ce système séduit autant de monde: 650000 jeunes ont signé un contrat d’apprentissage en 2021, selon le ministère du Travail.

Du côté des écoles, Montpellier Business School a été l’une des pionnières et croit toujours en cette formule, comme le souligne Pierre-Émile Ramauger, directeur du développement de MBS: «Aujourd’hui, plus d’un étudiant sur deux ne paye pas de frais de scolarité, dont 1600 jeunes qui sont en alternance.» Pour gérer un tel volume de missions, l’école a investi: «Nous avons monté une équipe de 20 personnes dédiées à ce sujet», explique-t-il. Un dispositif qui permet à MBS de jouer un rôle de conseil auprès des entreprises qui ne connaissent pas bien ce mode de fonctionnement.

+25  %
C’est l’augmentation du nombre de contrats d’alternance en un an

«Les grands groupes ne sont plus les seuls à bénéficier de ces élèves-apprentis. Dorénavant, les deux tiers de nos étudiants sont embauchés par des PME et TPE», se félicite le directeur du développement de MBS.

Faire le plein d’expérience

L’alternance, c’est aussi un rythme qui peut effrayer et l’adieu aux longues vacances étudiantes… «Avant de commencer, je craignais que ce soit trop intense. Mais au bout de quelques semaines, vous êtes lancé», rassure Adèle Datin, étudiante à l’EGC (École de gestion et de commerce). Elle effectue sa mission à la FRTP (Fédération régionale des travaux publics) de Normandie en tant qu’assistante communication. «J’apprends tout!», se réjouit-elle, depuis l’édition des devis four­nisseurs à l’animation des réseaux. Le tout «avec une dimension événementielle qui m’intéresse beaucoup car c’est dans cette direction que je veux m’orienter», confie la jeune femme. Pour candidater en master, cette expérience d’un an au cœur de gros projets sera précieuse pour son dossier.

Autre école, autre bachelor, même satisfaction. Pour Morgane Marenco, qui suit son cursus à l’Essca (campus d’Aix-en-Provence): «L’alternance est une opportunité à ne pas manquer. C’est vraiment trop bien ! » sourit-elle. Par sa durée, d’abord, «un contrat d’apprentissage vous donne plus de crédibilité que lors d’un stage. L’entreprise prend le temps de vous former et vous implique dans les projets», souligne-t-elle.

Une première, pour l’employeur aussi

Son bachelor, elle l’a choisi en partie pour l’apprentissage et a cherché son contrat dès le mois de février. Elle a trouvé sur LinkedIn auprès d’un employeur ancien diplômé de l’Essca. «C’est la première fois que cette entreprise s’engage avec un alternant. Je vais tout faire pour que l’expérience soit réussie», assure Morgane Marenco, dont le poste de trafic manageur lui fait toucher à tous les domaines du marketing digital: publicité, référencement, analyse de données… Certes, le rythme d’études demande un peu d’organisation: «Ce ne sont pas des vacances, mais ce n’est pas insurmontable», constate-t-elle. Elle suit une semaine de cours et en passe trois dans l’entreprise.

Source : Le Parisien