Prélèvement à la source: un dispositif gratuit pour aider les TPE-PME

Pour venir en aide à « environ un million d’entreprises de moins de 20 salariés », le système titre emploi service entreprise (Tese), un dispositif facultatif et gratuit qui « fonctionne déjà pour les cotisations Urssaf », pourra également gérer le prélèvement à la source, explique Gérald Darmanin.

Un dispositif gratuit assurera le prélèvement à la source pour le compte des entreprises de moins de vingt salariés, annonce le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin dans un entretien publié mardi 14 août dans le Courrier Picard et l’Union l’Ardennais. A partir du 1er janvier prochain, l’impôt sur le revenu ne sera plus réglé avec un décalage d’un an mais prélevé directement au moment du versement de la somme concernée.

La collecte sera assurée par les entreprises pour les salariés – une perspective régulièrement dénoncée par le patronat – par les caisses de retraite pour les retraités ou encore par les employeurs publics pour les fonctionnaires. Après avoir reporté d’un an l’entrée en vigueur de cette réforme fiscale – un des derniers grands chantiers du quinquennat de François Hollande – le gouvernement d’Edouard Philippe tient bon malgré l’opposition persistante du patronat, mais des aménagements continuent d’être apportés au dispositif.

« Il n’y a pas de problème en tant que tel pour les entreprises », estime Gérald Darmanin, qui précise cependant avoir « compris que pour les très petites entreprises, il peut y avoir des difficultés, faute d’avoir la même agilité qu’une grosse entreprise. » Pour venir en aide à « environ un million d’entreprises de moins de 20 salariés », le système titre emploi service entreprise (Tese), un dispositif facultatif et gratuit qui « fonctionne déjà pour les cotisations Urssaf », pourra également gérer le prélèvement à la source, explique le ministre.

Impact budgétaire

« L’Urssaf, qui prélève les cotisations sociales, pourra prendre en charge la déclaration et le reversement du prélèvement à la source, gratuitement à la place de ces entreprises, à partir de janvier », souligne-t-il. Dans cette interview, Gérald Darmanin évoque par ailleurs une éventuelle exemption d’impôt sur le revenu en 2019 pour les employés à domicile.

Pour les 250.000 personnes employées par des particuliers et assujetties à l’impôt sur le revenu, le prélèvement à la source a été décalé à 2020, le temps de mettre en place une plate-forme unique permettant aux particuliers employeurs de déclarer leur salarié et d’acquitter en même temps les cotisations sociales et l’impôt à la source.

Avec ce report, ces 250.000 personnes – qui représentent environ le quart des salariés employés par des particuliers – auraient potentiellement pu être amenées à régler en 2020 à la fois leur impôt sur les revenus de l’année en cours et ceux dus au titre de l’année 2019.

Mais « tout est mis en oeuvre pour qu’ils ne payent pas l’impôt deux fois en 2020 », explique Gérald Darmanin. « Ils pourront l’année prochaine (2019-NDLR), soit étaler leur paiement sur un ou deux ans, soit faire des acomptes. Nous étudions même la possibilité, en 2019, de les exempter d’impôt sur ces quelques centaines d’euros de revenu complémentaire, si la chose est juridiquement possible. »

Concernant l’impact budgétaire de la mise en place de cette mesure pour les finances publiques – que la Cour des comptes a estimé à deux milliards d’euros, à la hausse ou à la baisse, pour 2019 – Gérald Darmanin estime que « la première année, ça ne coûtera ni ne rapportera rien ». Mais selon lui, « en année pleine, à partir de 2020, ça rapportera à l’État », du fait d’une amélioration du taux de recouvrement.

« Aujourd’hui, le taux de recouvrement des cotisations sociales payées par les employeurs est de 99,5% et celui de l’impôt sur le revenu de 98%. Si nous améliorons ce taux d’un point, cela représente 700 millions d’euros », note-t-il.

Source : Challenges

2018-08-16T10:52:09+02:0016 août 2018|Catégories : Impôts, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Les TPE misent sur le digital pour leurs campagnes de publicité

Comment les TPE communiquent autour de leurs produits ? C’est la question que s’est posée en juillet la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA). Résultats étonnants au rendez-vous !

Bien qu’en retard sur leur digitalisation, les TPE préfèrent le digital pour communiquer. Les résultats sont probants : 45 % des chefs de très petites sociétés se disent satisfaits ou très satisfaits des retombées commerciales générées par le numérique. Ce moyen de communication remporte, et de loin, la palme du plus grand nombre de convaincus. Les méthodes plus classiques comme les mailings personnalisés (19%) ou non (11%), la prospection téléphonique (8%) ou encore la presse locale (15%) restent à la traîne. C’est ce qu’analyse la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) qui s’intéresse, pour la première fois, aux pratiques de communication commerciale dans les petites entreprises et dévoile un baromètre « inédit » en ce mois de juillet 2018.

Des techniques qui ont fait leurs preuves

Mais ces vecteurs de communication plus anciens ne sont pas mis de côté par les TPE pour autant. Environ 41% des artisans et des commerçants préfèrent mener des actions de communication sur leur point de vente pour être au plus près de leurs clients. Ce concept a fait ses preuves et stimule efficacement l’acte d’achat. En effet, plus de la moitié des achats ne sont pas prévus par le client lorsqu’il entre dans un commerce. Ainsi, une bonne présentation des produits, des promotions bien pensées et une cohérence dans le parcours du magasin forment un trio gagnant.

Pour le reste, environ 38 % des TPE misent sur des évènements pour augmenter leur chiffre d’affaires. « Séances de dégustation, jeu-concours, expositions thématiques… » divertir le client permet aussi de le séduire et de gagner en notoriété. Les consommateurs perçoivent alors l’entreprise comme une référence dans le secteur et la société gagne en crédibilité. Bingo !

Enfin, séduire les porte-monnaie des acheteurs est aussi une stratégie plus directe mais qui fonctionne tout autant : 34 % des très petites sociétés y ont recours. Qui ne s’est jamais laissé convaincre par un destockage ou une réduction affichant un tarif attrayant ?

Seul 1/3 des TPE a communiqué ces deux dernières années

Malgré tout, ces résultats sont à nuancer. Près de 2/3 des dirigeants de TPE avouent ne pas avoir engagé d’action de communication au cours de ces deux dernières années. 60% des dirigeants de TPE « boudent » la communication au sens large. Ils jugent les opérations de communication trop aléatoires, peu efficaces et ils ne sont pas prêts de changer d’avis ! 85% d’entre eux déclarent qu’ils n’ont pas prévu de communiquer dans le futur…

Source: Netpme.fr

2018-08-07T10:18:19+02:007 août 2018|Catégories : Communication, Digital, Marketing, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les bonnes pratiques pour adopter le changement

Dans un monde en perpétuelle évolution, savoir conduire le changement devient plus que jamais nécessaire. Comment susciter l’adhésion et entraîner toutes ses équipes ? Voici quelques clés issues du célèbre livre Alerte sur la banquise dont une nouvelle édition est désormais disponible.

En quoi une fable animalière peut-elle aider à la conduite du changement ? Si le genre détonne dans les rayons d’ouvrages de management, John Kotter et Holger Rathgeber ont pourtant réussi à livrer un guide à la fois léger et consistant à destination des managers, en leur racontant une histoire de pingouins confrontés à la fonte de la banquise. Comme une entreprise, la colonie de pingouins devra prendre conscience de la nécessité de changer son organisation, réunir une équipe et mener les différentes transformations à bien.

Prouver que le changement est nécessaire

Si on pousse les gens au changement, simplement « parce qu’il faut changer », il y a fort à parier que de fortes résistances opèrent. Pour embarquer ses équipes, il faut être capable de leur démontrer que le changement est indispensable à la survie de l’entreprise. Cependant, une démonstration extrêmement bien étayée mais indigeste sera contre-productive : que ce soit sur le terrain ou dans le comité de direction, des statistiques en surnombre peuvent susciter l’ennui, ou une incompréhension que peu oseront avouer, tout comme des discussions interminables sur la validité des chiffres.
C’est pourquoi le protagoniste du livre prend l’initiative de construire une maquette, pour pouvoir expliquer de façon très visuelle le problème auquel est confrontée sa colonie.
Et s’il faut commencer par convaincre l’équipe dirigeante de cette nécessité, c’est absolument toute l’entreprise qui doit être mise au courant rapidement des difficultés qu’affronte l’entreprise, et des solutions qui doivent être prises pour y remédier.

Maintenir le sentiment d’urgence en évitant l’angoisse

Même quand l’équipe a pris conscience de la nécessité du changement, il est possible que le sentiment d’urgence s’estompe au fil des jours, que les risques n’apparaissent tout compte fait plus si plausibles.
Il faut donc trouver un moyen de faire perdurer ce sentiment d’urgence, avec un symbole qui le rappelle à chaque instant à tous. Pour faire perdurer cet état d’esprit, il est important de célébrer les victoires à court terme, afin de garder les équipes mobilisées et de leur montrer que le changement est en bonne voie et que leurs efforts portent leurs fruits. Pour autant, si le sentiment d’urgence se transforme en angoisse, cela peut paralyser les équipes. Les leaders doivent donc à la fois rassurer leurs équipes et leur montrer à quoi ressemblera leur environnement si le changement réussit.

Créer une task force soudée

Impossible de mener un changement d’envergure seul. Il est indispensable de s’entourer de collaborateurs motivés par le projet, et libres d’accepter ou de refuser de participer au groupe de changement : en leur laissant le choix, on s’assure que ceux qui rejoignent le groupe seront réellement engagés. Pour qu’elle fonctionne, l’équipe de pilotage doit regrouper des personnes aux compétences et aux caractères distincts, à même de faire face au plus grand nombre possible de situations et de s’adresser à des personnalités très différentes : leadership, crédibilité, communication, autorité, compétences analytiques doivent souvent être recherchées chez des personnes différentes.

Pour faire fonctionner ce groupe, souvent créé ex nihilo, il est indispensable de faire naître une émulation entre ses membres : ceux-ci doivent avoir des liens et apprendre à partager une vision commune. Mais, selon les auteurs, ce n’est pas en faisant travailler des gens ensemble que l’on soude une équipe. Il faut donc créer de la cohésion avant de s’attaquer à un projet d’envergure. Dans le livre, les manchots qui acceptent de rejoindre le comité de pilotage se connaissent mal, et pour en faire une véritable équipe, leur chef leur propose simplement de chasser le calamar, une activité qui nécessite un travail coordonné en équipe, et les fait ensuite discuter à bâtons rompus de leurs espoirs, leurs rêves, leur vie… des sujets qui n’ont a priori aucun rapport avec leur mission, mais permet pourtant de créer une vision et une énergie communes.

Valoriser la parole libre

Pour faire accepter l’idée de changement et faire en sorte que le plus grand nombre y participe activement, il faut répéter des messages très régulièrement à ce sujet, mais il faut également organiser des groupes de discussion dans lesquels les équipes peuvent discuter librement de leurs espoirs et leurs craintes, sans que la parole ne soit influencée par l’équipe dirigeante. Cela aura un impact seulement si l’équipe dirigeante arrive à faire sentir à tous les membres de l’équipe, à chaque échelon de la hiérarchie, que leur parole est prise en compte, notamment en mettant en application les initiatives qui peuvent l’être.

Ne prenez pas à la légère la peur de vos équipes

Il peut arriver que des membres de l’équipe créent des problèmes alors qu’on ne l’aurait pas attendu d’eux, qu’ils diffusent des messages alarmistes et sapent l’enthousiasme du reste de l’entreprise. Ces personnes méritent une attention particulière : il est possible qu’ils réagissent ainsi parce qu’ils ont peur que le changement d’organisation rende leur poste complètement inutile. Il est donc primordial de leur parler individuellement, de découvrir précisément ce qui les effraie, et de les rassurer en expliquant l’intérêt qu’aura leur poste au sein de la nouvelle organisation, même s’il est amené à évoluer.

Si ces personnes sont laissées seules avec leurs angoisses, elles ont un pouvoir de nuisance important. Alors qu’elles sont rassurées, elles peuvent devenir des alliées de premier choix !

Source : chefdentreprise.com

2018-08-07T10:23:30+02:006 août 2018|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les difficultés de recrutement des PME à des sommets

Selon une étude de BPI France, 41 % des entreprises de moins de 250 salariés déclarent « d’importantes difficultés de recrutement ». Soit dix points de plus en un an et un plus haut depuis 2002.

« On ne trouve plus personne pour travailler », s’alarme Patrick Liebus, le président de la Capeb, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Plus personne, peut-être pas, mais de plus en plus difficilement très certainement. C’est ce que confirme le dernier opus de l’enquête de conjoncture de BPI France Le Lab publiée ce lundi. Il en ressort que 41 % des entreprises de moins de 250 salariés déclarent « d’importantes difficultés de recrutement ». Soit 10 points de plus en un an et un plus haut depuis 2002.

Ces difficultés de recrutement tiennent bien sûr aux manques de main-d’œuvre correspondant à la demande, malgré un taux de chômage qui reste élevé. Mais pas seulement. Dans de nombreux cas, la description du poste ne correspond pas aux tâches à accomplir, quand ce n’est pas le salaire proposé, la localisation du poste, ou l’image de l’employeur qui rebutent. Quoi qu’il en soit, ce sont des dizaines de milliers d’embauches qui sont abandonnées : Pôle emploi les évalue entre 200.000 et 330.000 en 2017, une fourchette en hausse conformément au retour à meilleure fortune de l’économie.

La page de la crise tournée

Si les problèmes d’embauche n’ont pas d’impact direct sur la croissance, l’étude redoute qu’ils puissent être « un frein à l’expansion à venir des PME et, notamment, à leur capacité d’accélération ». Un sentiment partagé par Patrick Liebus. « Dire non à un chantier à 40.000 euros parce qu’untel est malade ou part à la retraite et qu’on n’a pas la solution pour le remplacer, ça fait vraiment mal au cœur », se désole le président de la Capeb, qui dirige une PME dans l’Ain et est lui-même maître artisan ardoisier et zingueur.

La situation est d’autant plus préoccupante que les PME ont tourné la page de la crise. Après plusieurs années d’augmentation, leur croissance devrait se stabiliser à un niveau élevé cette année. Le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires d’ici la fin 2018 (différence entre les PME déclarant une opinion positive et celles déclarant une opinion négative) se maintient à 26 points. Il dépasse toujours sensiblement sa moyenne de long terme, souligne BPI France. Les entreprises exportatrices, innovantes et celles de plus de 10 salariés sont les plus confiantes.

Recours aux travailleurs détachés

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ne manquera pas de trouver dans cette étude un argument de plus pour justifier ses deux réformes : formation professionnelle et des règles de l’assurance-chômage. Les PME sondées par BPI France n’attendent pas. Plus de la moitié d’entre elles envisagent de modifier leurs modes de recrutement. Cela signifie principalement « avoir recours aux travailleurs détachés », décrypte Patrick Liebus. « Les grandes entreprises y ont déjà recours, mais la situation est paradoxale : on a plus de 3,5 millions de chômeurs dans ce pays et on n’arrive pas à pourvoir ces postes », regrette-il.

Pour les artisans du bâtiment, la solution ne passe pas par les salaires « déjà très bons ». Plutôt que s’accrocher au traditionnel CV, l’opérateur public préconise de plus en plus une approche par les compétences.

Source : Lesechos.fr

2022-03-16T04:40:26+01:0031 juillet 2018|Catégories : ETI, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

La pyramide inversée : manager à l’heure du renversement des pouvoirs

Le management vertical et la concentration des pouvoirs en haut de la pyramide ont vécu, assurent les auteurs du livre «Ingérables !».

Ce n’est pas moi qui le dis mais le département management de l’université du Michigan. Dans son programme destiné à la conduite du changement et à la gestion des talents aujourd’hui, il insiste sur la nécessité de considérer le talent et son management comme fondamentaux pour faire réussir toute entreprise au XXIe siècle. Ce n’est donc plus une simple tendance, c’est devenu une évidence. L’avenir est aux talents, et c’est au manager d’y répondre. Seul problème, c’est facile à dire et moins simple à faire.

Pour y parvenir, il faut comprendre la place que les talents occupent dans l’entreprise. C’est ce que je vous propose d’aborder en repensant l’entreprise sous l’angle de la pyramide inversée des pouvoirs. En avoir pris conscience m’a notamment permis de devenir CEO d’Elite World.

La pyramide inversée des talents fut plus efficace qu’un CV. Elle m’a permis de convaincre John Hooks, le CEO, ou Silvio Scaglia, le propriétaire du groupe Pacific Global Management. En effet, lors de notre rencontre, je lui ai simplement expliqué ce que signifiait pour moi la pyramide inversée des pouvoirs, en l’adaptant à ses problématiques. C’est-à-dire le type de management nécessaire pour gérer au mieux ses talents, celles et ceux qui font la valeur d’Elite, ses mannequins, ses agents, ses bookers !

Satisfaire les égos et permettre leur épanouissement

Pendant longtemps, dans le management enseigné en école, l’agilité était loin d’être mise en avant. Question d’époque. Longtemps, le management était pensé : dans un environnement balisé et formaté, presque standardisé ; avec une hiérarchie claire, stable et lisible. Dans l’entreprise classique, l’organisation est pyramidale, il y a trois niveaux : les employés et opérateurs, les managers et le dirigeant. Plus vous êtes proche du sommet, plus vous cumulez les pouvoirs, les fonctions et les rétributions. Dans cette organisation, tout est descendant : la notoriété, la rareté, le salaire, la prise de décision, l’influence sur le résultat.

La pyramide des pouvoirs s’inscrit en outre dans le cadre de contrats de travail classiques, faciles à rompre. Son horizon est donc celui du moyen terme. Dès lors, l’organisation du travail qui en découle est traditionnelle et fortement hiérarchisée. Pendant très longtemps, ce fut l’organisation de référence dans l’entreprise. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le management pyramidal, avec son principe de la délégation en cascade des pouvoirs, n’est plus adapté. Il en va de même pour le monopole du pouvoir et de la communication qui se concentrait auparavant entre les mains de quelques-uns. Tout cela a vécu.

Les pouvoirs ne sont plus entre les mêmes mains. Et les talents sont à tous les étages, connectés au reste du monde via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on ne peut plus concevoir le management de manière verticale comme on l’envisageait encore récemment, au travers de la pyramide classique des pouvoirs. Trop rigide et peu valorisant, un tel management empêche l’épanouissement des individus et affecte en retour les performances de l’entreprise. Son impact est donc majeur dans le mauvais sens du terme. […]

Ce que le talent produit est unique

En renversant l’ordre hiérarchique traditionnel, vous placez vos talents sur le devant de la scène. Et vous évitez bien des problèmes. Tout en étant au coeur des enjeux actuels du management, vous répondez à leurs besoins, et préservez votre capacité de management. Vous n’avez plus le choix. Pour durer et gagner, il faut manager la tête à l’envers. C’est un changement de position indispensable. Changez vos habitudes n’est pas simple.

Tout d’abord, ayez conscience que la question de la remplaçabilité est au coeur de l’inversion de la pyramide managériale. Celui qui a le pouvoir, c’est celui qui est le plus difficile à remplacer. Aujourd’hui, il est difficile de manager si l’on ne tient pas compte des forces en présence. C’est encore plus vrai pour les CEO. La durée de vie moyenne d’un CEO est de deux ans et demi. Le job est de plus en plus éphémère.

Il faut donc s’adapter… ou se préparer à partir. Penser ainsi renvoie tout manager à l’humilité et au pragmatisme. Il faut (re)connaître sa véritable marge de manoeuvre. Dans toutes les entreprises que j’ai traversées, j’ai fait le même constat. Comme ce n’est pas l’entraîneur assis sur le banc qui marque, mais son attaquant, le manager doit penser autrement. Il n’est pas responsable de la création de la valeur ajoutée, mais des conditions qu’il crée pour que ses talents performent. Comme ce que le talent produit est unique, sa place est redéfinie de manière aussi radicale qu’évidente.

Source : Lesechos.fr

2018-07-24T11:33:23+02:0024 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Les entrepreneurs prennent-ils véritablement des vacances ?

Pour la plupart des gens, les vacances d’été signifient détente, repos et lâcher prise. C’est l’occasion de diminuer la pression et le stress ainsi que de se ressourcer et de prendre du temps pour soi. Du côté des entreprises, elles tournent au ralenti et l’activité est beaucoup moins intense que le reste de l’année. Reste que de nombreux entrepreneurs rechignent à partir en vacances. Préoccupés et angoissés à l’idée de laisser leur société seule par crainte que quelque chose de préoccupant arrive, ils culpabilisent à l’idée de prendre une ou deux semaines de repos. Wity, le 1er cabinet digital global en expertise-comptable, droit et stratégie ainsi que Qapa, l’agence d’intérim en ligne, ont mené en juin dernier une étude en interrogeant les dirigeants sur la question des vacances. Découvrez les résultats.

Les vacances n’étaient pas dans les esprits de nombreux dirigeants français au cours des dernières années. 40 % des micro-entrepreneurs travaillaient pendant les week-ends et les congés, d’après une enquête réalisée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques, ndlr). Selon une étude de Vistaprint (site de e-commerce fabriquant des produits de marketing physique et numérique pour les entreprises, ndlr) en 2017, qui a interrogé cinq cents entrepreneurs de PME, 32% ont pris quinze jours de repos ou plus durant l’été tandis que 12% n’en ont pas pris du tout. Avec la nouvelle étude de Wity et de Qapa effectuée auprès de 135 000 entreprises françaises, nous découvrons que les entrepreneurs partent en vacances, mais qu’ils ont encore du mal à se déconnecter pleinement de leur travail.

Les dirigeants prennent des vacances, mais de courtes durées

89% des entrepreneurs interrogés déclarent partir chaque été en vacances. 68 % d’entre eux privilégient le mois d’août pour partir contre 22 % et 13 % pour les mois de juillet et de septembre. Les dirigeants ne prennent pas pour autant plus de trente jours de repos. Ils sont 26 % à s’attribuer une semaine, 39 % deux semaines, 23 % trois semaines et 12 % plus de vingt et un jours. Mais avec qui partent-ils en vacances ? Globalement, 40 % des entrepreneurs partent avec leur conjoint et 37 % avec leur femme et leurs enfants. Les amis et la famille proche comme les parents ainsi que les frères et sœurs arrivent en troisième et quatrième position avec respectivement 25 % et 23 %. Seulement 9 % d’entre eux décident de partir seuls.

Les voyages à l’étranger et les activités détentes privilégiés

Les entrepreneurs privilégient les voyages à l’étranger. Ils sont ainsi 52 % à affirmer qu’ils partent loin de l’Hexagone. 68 % d’entre eux font le choix de se rendre en Europe, 22 % en Asie et 14 % en Amérique du Nord. Sur les 39 % de dirigeants qui ont décidé de rester en France, 36 % préfèrent se déplacer sur la côte Atlantique, et 35 % sur la côte méditerranéenne. Ils ne sont que 18 % et 11 % à partir à la campagne ou à la montagne. La plupart des entrepreneurs préparent leurs vacances à la toute dernière minute : ils sont 56 % à le faire contre 28 % qui les élaborent 3 mois à l’avance. Concernant les activités effectuées pendant leurs congés, deux occupations sont mises en avant : 72% des entrepreneurs ont une préférence pour le bronzage à la plage ou à la piscine tandis que 58% d’entre eux optent pour des visites culturelles. L’activité la moins appréciée des dirigeants reste le shopping avec 4%. Pour 64 % d’entre eux, les vacances riment donc avec le farniente, c’est à dire, ne rien faire du tout.

Une déconnexion avec le travail visible mais difficile

57 % des entrepreneurs interrogés déclarent arriver à mieux se déconnecter de leur travail. 53 % d’entre eux ne prennent pas du tout leur téléphone portable pour appeler leur équipe. Mais ils ne sont que 8% à ne pas consulter leurs emails professionnels pendant les vacances contre 45 % qui les regardent au moins une fois par jour. Difficiles pour les dirigeants de s’éloigner complètement de leur entreprise, ils gardent un œil sur leur activité à travers de nombreux outils. Ils sont 79 % à utiliser leur messagerie professionnelle, 55 % leur banque en ligne, 25 % la plateforme de gestion de leur société et 17 % le programme d’organisation du travail. La plupart des entrepreneurs ont hâte de reprendre leur activité à la rentrée : 56 % des personnes sélectionnées sont absolument contentes de retourner travailler, 42 % répondent qu’ils sont un peu contents alors qu’en revanche, 12 % sont mécontents.

Avec ce sondage, le cliché des dirigeants dépendants de leur travail et qui ne partent en aucun cas en congés se trouve écorné. Ils sont de plus en plus à prendre des vacances et tentent de se déconnecter de leur travail. Mais ils gardent quand même un œil surleur entreprise par le biais d’outils professionnels. Les vacances sont primordiales pour les entrepreneurs. Elles leur permettent de prendre du recul pour faire baisser le stress et la pression. C’est également l’occasion de réfléchir sereinement à l’avenir de leur société et planifier de nouveaux projets.

Source: dynamique-mag

2018-07-23T08:56:04+02:0023 juillet 2018|Catégories : PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Transformations managériales : Les salariés sont-ils convaincus ?

Menée auprès de plus de 700 salariés, l’étude indique que l’évolution des modes de management est perçue de façon très contrastée.

Plus d’un tiers des personnes interrogées estiment que les relations entre salariés se sont améliorées, mais elles sont quasiment aussi nombreuses à considérer qu’elles se sont détériorées, tandis que 32 % jugent qu’elles n’ont pas changé. Le même résultat s’observe sur le thème des relations avec le supérieur hiérarchique.

Les modes de management, pour les salariés interrogés, se caractérisent par une certaine rigidité, une préférence pour la verticalité, une dose d’opacité et un manque de vision.

Ils sont notamment perçus comme plus hiérarchiques que coopératifs, plus bureaucratiques que réactifs, plus centralisateurs que délégateurs. Le processus de décision est jugé plus opaque que transparent, et les objectifs de court terme sont considérés comme préférés à une vision long terme…

Un manque de bénéfice individuel

Un point encourageant est néanmoins à noter : lorsque le mode de management a évolué récemment, les salariés mettent davantage en avant la coopération, la délégation, la réactivité et la transparence. Par ailleurs, les nouveaux modes de management, plus responsabilisants et autonomisants, prennent peu à peu place dans le paysage : près de quatre salariés sur dix en perçoivent l’émergence.

Autre résultat notable : les salariés ont tendance à estimer que les transformations managériales portent surtout sur l’organisation de l’entreprise, alors qu’ils souhaiteraient des améliorations les concernant plus directement – en termes de rémunération, de responsabilisation et de formation.

Des progrès reconnus, des craintes persistantes

L’étude s’est également penchée sur les effets de la digitalisation, dont les impacts sont plutôt jugés positifs par ses apports vis-à-vis de la qualité de l’information, de la communication interne, de l’organisation du travail ou encore du travail au quotidien.

En revanche, les salariés sont plus méfiants quant aux effets du digital sur les aspects relationnels et humains, notamment sur la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle.

Cette enquête révèle ainsi une situation contrastée, associant la reconnaissance de certains progrès et la présence de frustrations et de craintes. Les organisations engagées dans la transformation de leur modèle managérial ont donc tout intérêt à privilégier la pédagogie interne et l’accompagnement au changement.

La direction générale (25 %), les managers (25 %) et la DRH (18 %) sont jugés comme les plus à même de changer la culture et les modes de management de l’entreprise.

Source : focusrh.com

2018-07-11T18:49:45+02:0011 juillet 2018|Catégories : Digital, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Management : être agile ou ne pas l’être ?

Plébiscitée par les start-up, l’agilité en entreprise s’impose de plus en plus comme un mode d’organisation à part entière où le facteur humain, la transversalité des problématiques et la dynamique de groupe priment au bénéfice de l’entreprise. Qu’en-est-il réellement ? Comment la mettre en place ?

Par opposition à l’entreprise traditionnelle où trônent verticalité et organisation en silo, l’entreprise agile serait, dans l’esprit commun, basée sur un management horizontal et un fonctionnement « en mode projet ». Si ce néologisme managérial caricature bien souvent – et parfois à juste titre – le monde des start-up et leur organisation, il faut bien constater que de plus en plus d’entreprises font le pari de cette souplesse dans leur organisation, au premier plan duquel les jeunes entreprises innovantes.

Un concept où l’agilité reviendrait donc à ne s’organiser qu’en groupes transversaux pour mieux s’abstraire des carcans organisationnels de l’entreprise classique et ainsi favoriser l’innovation.

L’agilité s’appuie en réalité sur quatre concepts clés, à savoir le travail en équipe, la collaboration, le produit et l’acceptation du changement. Quatre conditions qui « forment les tenants de la réussite » de cette innovation managériale, selon Frédéric Château, professeur de Data et Machine Learning et spécialiste de la transformation des organisations à l’IÉSEG, où était organisé un atelier sur le sujet lors de l’université d’été de l’école de management, vendredi 22 juin 2018.

Créer une dynamique collective

D’autant que si l’agilité créée « une dynamique collective entre les équipes plus efficace », pour Stéphane Marcel, responsable Innovation et développement chez Kantar TNS, elle permet surtout « un retour sur investissement plus qu’intéressant ».

Une organisation choisie par BlaBlaCar et mise en place au cours des années qui ont suivies la création de l’entreprise en 2004. « Nous avons des modèles de management hybride, explique Raphaëlle Dessein, CRM manager pour la pépite française. On a débuté à travers une organisation régie selon des modèles métiers, que l’on a ensuite fait évoluer pour tendre vers le mode projet où chacun sait sur quoi travaille l’autre. L’agilité passe par une entraide et une adaptation des équipes sur les problématiques des autres collaborateurs », ajoute-t-elle.

En somme, la force collective de l’entreprise comme groupe social aux compétences hétérogènes doit amener les collaborateurs à imaginer des solutions quelle que soit leur position dans l’entreprise au service du développement produit.

Une démarche ouverte et transversale qui orchestre le fonctionnement de la PME Michel & Augustin. Eliot Grondel, coordinateur de la chaîne logistique de la marque, fait savoir que ce principe de management « est appliqué au quotidien sans vraiment que chacun n’y fasse vraiment attention ». Un avantage précieux pour une entreprise à l’effectif relativement réduit – Michel et Augustin emploie une centaine de collaborateurs dont 60 en France – mais qui nécessite une remise à plat du fonctionnement global lorsqu’elle est engagée en cours de route.

« La clé est de s’appuyer sur les compétences propres et, par essence multiples, de l’ensemble des salariés pour permettre à ceux qui le désirent de prendre le lead sur une des étapes du projet, explique-t-il. Pour cela, il faut tendre vers une responsabilité hiérarchique horizontale pour limiter au maximum les freins dans l’organisation ».

Changer la culture d’entreprise

Une mise en place qui n’est pas pour autant simple à intégrer dans une entreprise. « Pour faire face aux réticences des équipes, il faut quelqu’un qui donne le ton, qui impulse un début de changement », précise Stéphane Marcel (Kantar TNS).

Un point de vue partagé par David Machenaud, cofondateur et directeur associé d’Opeo Conseil, une start-up qui accompagne la transformation organisationnelle des entreprises : « Pour faciliter l’agilité des organisations, il est préférable de l’essayer sur une partie de l’entreprise et de voir les résultats. Ça essaimera si le succès est au rendez-vous. »

Une méthode facilitée par le développement des nouvelles technologies et de la digitalisation des entreprises. « Ces nouveaux outils sont des armes puissantes pour engager la démarche », précise-t-il.

Si le facteur humain prime dans l’efficacité de la méthode, d’autres astuces peuvent augmenter son efficience. Pour Raphaëlle Duchemin (BlaBlaCar), « lorsque l’on définit une roadmap sur l’année, il ne faut pas hésiter à laisser des temps morts pour faire face à l’imprévu ». Une stratégie expérimentée tout récemment par l’entreprise confrontée à un surcroît d’activité majeur en raison de la grève des cheminots. Un autre exemple avancé par la responsable de la relation client est d’aménager des journées ou demi-journées sans réunion ou à la durée limitée.

Il n’empêche, tous assurent que l’agilité en entreprise ne peut se mettre en place et se démocratiser qu’à la condition que les managers et la direction revoient leur copie sur la question de l’échec, encore trop prégnante selon eux dans les entreprises.

À l’image de la mention « Fail, learn and succeed » (« échoue, apprend et réussit ») qui trône dans les locaux de BlaBlaCar – et que ne manquent d’ailleurs jamais de rappeler Frédéric Mazzella ou ses équipes – « l’agilité impose d’accepter de passer de la recherche exclusive du succès à l’autorisation du droit à l’erreur, note David Machenaud. C’est un profond changement de la culture d’entreprise à engager ».

Source : Chefdentreprise.com

2018-07-02T16:44:58+02:002 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Comment accélérer la digitalisation des TPE et PME ?

L’appétence des petites et moyennes entreprises françaises pour la digitalisation n’est toujours pas franche et massive. Acculturation et formation sont les deux axes, développés notamment par les CCI, pour accompagner leurs efforts de transformation digitale.

En octobre 2017, Bpifrance Le Lab révélait les résultats d’une vaste enquête sur la digitalisation des PME et ETI auprès de 1 800 dirigeants. Il en ressortait un chiffre inquiétant : 87% d’entre eux considéraient que la transformation digitale n’était pas une priorité stratégique. Il faut cependant nuancer, car si les Sceptiques (38% des répondants) demandent encore à être convaincus, les Apprentis (52%) et les Conquérants (les 10% restants) ont compris l’importance du phénomène, voire déjà engagé un projet de transformation numérique dans leur entreprise.

Les CCI au premier plan

Yann Orpin, le président de la CCI du Grand Lille, appuie ce constat dans sa région des Hauts-de-France où 90% des 180 000 entreprises sont des TPE et des PME. « Nous sommes maintenant dans une phase de demande où les entreprises ne se posent pas la question « Est-ce que je devrais me transformer ? », mais « Comment puis-je me transformer ? ». Nous sentons que les entreprises bougent, mais pas encore à la vitesse où elles devraient », estime-t-il. La CCI du grand Lille prêche la transformation digitale par l’exemple, comme celui de ce centre de contrôle technique qui a développé son activité en proposant des offres avantageuses aux heures creuses, le tout piloté en ligne.

Depuis 2013, la CCI du Grand Lille s’est associée à Google pour accélérer l’effort de formation. Ainsi, en 5 ans, Google a formé 13 500 entreprises en Hauts de France, en ligne sur le site g.co/AteliersNumeriques et lors d’ateliers de plusieurs jours délivrés au sein de la CCI Grand Lille. Parmi les entreprises formées, près de la moitié déclarent avoir vu un impact positif sur leur activité 3 mois après la formation (trafic, chiffre d’affaires). Parmi les modules proposés dans les Ateliers Numériques de Google, les plus demandés aujourd’hui sont : « comment construire sa marque sur Internet » et « le référencement naturel ». L’intelligence artificielle et la data sont les prochains sujets dont Yann Orpin souhaite se saisir.

Des parcours de formation personnalisés

En Ile-de-France, Valérie Levy est chef de projet chargée de l’animation du showroom Les Digiteurs à la CCI Ile-de-France. « Tout converge pour que les chefs d’entreprise entendent le message de la transformation digitale. Mais ils ont très peu de ressources en interne », constate-t-elle. « Dans le cas des porteurs de projets qui sont souvent en reconversion à mi-carrière, ce sont des quarantenaires sans expérience digitale. Nous nous adaptons à eux. Dans notre formation « 5 jours pour entreprendre », une demi-journée est consacrée au digital. En janvier et en mai, nous avons organisé trois jours d’ateliers avec Google qui ont connu un grand succès. Nous recommençons à la rentrée. »

Meet My Mama formé par les Ateliers Numériques de Google

Les Ateliers Numériques de Google s’adressent aussi bien aux TPE qu’aux créateurs d’entreprises et aux porteurs de projets. Comme le montre l’exemple de Meet My Mama. « Nous sommes la première plateforme de traiteur qui regroupe des cuisines du monde entier pour proposer à nos clients entreprises un voyage culinaire avec des plats faits maison avec amour », explique Loubna Ksibi, sa co-fondatrice. En 18 mois, sa société a séduit 200 entreprises et organisé 500 événements dans la région parisienne. Diplômée d’un master Innovation, Réseaux et Numérique de Paris Dauphine, elle se rend pourtant compte qu’il lui manque des compétences en référencement, indispensables lorsque l’on veut créer une marque forte. Formation qu’elle reçoit grâce aux Ateliers Numériques de Google.

Puis l’aventure avec Google continue. « Les mamas sont notre réseaux de prestataires. Ce sont des femmes émigrées, réfugiées ou expatriées qui rêvent de vivre de leur cuisine malgré les nombreuses barrières. A côté de l’activité économique, nous avons créé Empower My Mama pour leur permettre d’augmenter leurs compétences dans les techniques d’hygiène, la prise de parole en public ou le numérique », explique Loubna Ksibi. Récemment, 20 mamas ont suivi une formation avec un coach de Google. Au programme, créer une adresse électronique pour recevoir les bons de commande, maîtriser les agendas partagés pour indiquer leurs disponibilités, manier les outils collaboratifs pour échanger des documents avec l’équipe de Meet My Mama.

Source: La Tribune

2018-07-02T15:57:31+02:002 juillet 2018|Catégories : Digital, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

TPE, PME, les 5 stratégies à adopter durant les vacances

Prendre du recul, repenser sa stratégie, réactiver son réseau : les entrepreneurs ont tout à gagner durant l’été !

Faire le point sur les tops et les flops

C’est le moment de lever la tête du guidon pour faire le point sur la « saison » écoulée. Relation clients, lancement de produit, management … dans chaque domaine clé, faîtes la liste de vos succès et échecs. Capitalisez sur vos réussites. Elles sont peut-être transférables à d’autres domaines. Quant à vos déceptions, analysez en les raisons et décider des changements à apporter pour faire mieux. Peut-être que vos difficultés viennent aussi du fait que vous avez dévié du projet initial. « L’une des questions à se poser c’est : mon projet est-il toujours celui que j’ai envie de faire ? Est-ce toujours celui qui est à la base de la création de l’entreprise ? », indique Thierry Géant, directeur général et associé de Visconti Coaching (coach de dirigeants).

Réfléchir à la stratégie moyen-long terme

Après avoir regardé dans le rétroviseur, projetez-vous vers l’avenir. C’est le moment de plancher sur de nouvelles solutions à partir de toutes les idées récoltées tout au long de l’année. Surtout, il sera intéressant d’imaginer votre activité dans cinq ans et plus. Réfléchir à la stratégie à moyen-long terme n’est pas réservé qu’aux grands groupes. Cela permet de donner un cap et du sens à l’activité. Important pour motiver et fidéliser les meilleurs collaborateurs. On peut commencer par réaliser un diagnostic de la situation de l’entreprise. La méthode classique, connue sous le nom de matrice SWOT ? Listez les opportunités-menaces et forces-faiblesses. Il s’agira ensuite de déterminer les grandes options possibles. Par exemple, la focalisation sur une niche de marché. Selon Thierry Géant (Visconti Coaching), « cette réflexion n’est pas seulement l’affaire du dirigeant. Elle doit être partagée avec les proches collaborateurs. Les bonnes idées viennent de partout ». Son cabinet a conçu un modèle d’atelier de réflexion, baptisé Gandalf, dont le but et de projeter toute l’équipe de direction 10 années en avant.

Se mettre au vert entre associés

Pour mener cette réflexion stratégique, on peut organiser un atelier ou un mini séminaire à l’extérieur de l’entreprise. C’est ce que fait chaque année le cabinet d’expertise comptable Exco Loire SFC à Saint Etienne (40 salariés). « Ce sont deux journées complètes début juillet où les quatre associés se mettent au vert pour réfléchir à l’avenir de l’entreprise sans être dérangés », explique sa codirigeante Brigitte Dubois. Projets de développement, plan de recrutement, repositionnement sur les points de difficultés … , vous n’êtes plus dans l’action mais dans la réflexion. « L’un des thèmes débattus cet été sera les profils de collaborateurs que nous allons recruter dans les prochaines années pour faire face aux évolutions du métier », poursuit Brigitte Dubois.

Réactiver son réseau

Quand les agendas des uns et des autres s’allègent, c’est le moment de proposer à d’anciens clients, à des partenaires potentiels ou à des prospects de vous rencontrer. Normalement, ils seront davantage disponibles et plus décontractés que le reste de l’année. Pour éviter le risque d’isolement, on peut aussi mettre en place dans son agenda des mois à venir des rendez-vous dédiés au « networking ». Faîtes comme Thierry Géant qui a profité de l’été dernier pour s’inscrire à un programme de conférences sur l’innovation étalé sur plusieurs mois. « L’objectif n’est pas de réseauter pour réseauter. Mais de vous nourrir de nouvelles expériences, s’ouvrir à des sujets utiles au business et confronter ses idées, sa vision du management, avec des dirigeants d’horizons différents », résume Thierry Géant.

Expérimenter de nouvelles pistes

Quand l’activité ralentit, on peut se risquer à tester de nouvelles méthodes de travail ou une organisation différente. Le dirigeant peut par exemple expérimenter le télétravail pour des tâches administratives qu’il peut réaliser chez lui. C’est aussi le temps des remises en question. Prenez-vous toujours autant de plaisir à votre travail ? Pourquoi alors ne pas décider de commencer à vous détacher de l’opérationnel pour vous consacrer davantage à la stratégie et au développement ?

Source : Les échos

2018-06-21T10:14:45+02:0021 juin 2018|Catégories : Conseil, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire
Aller en haut