L’e-commerce, nouveau fournisseur des artisans

L‘anglais Screwfix arrive en France. Amazon a lancé sa déclinaison « business » et le cybermarchand ManoMano un site dédié. Rexel investit massivement le Web. Les entreprises achètent sur la Toile.

Ce n’est plus tout à fait une menace fantôme. L’empire Amazon, mais d’autres cybermarchands aussi, tentent d’attirer les professionnels dans leurs rets. Il y a un an tout juste, interrogé par Reuters sur la concurrence du géant de Seattle dans le commerce interentreprises, Patrick Berard, le patron de Rexel, reconnaissait que l’américain « est un acteur ». Rexel approvisionne les artisans du bâtiment et les industriels en matériel électrique, comme l’autre spécialiste français Sonepar. Il y a quelques jours, Véronique Laury, la directrice générale de Kingfisher annonçait, elle, le lancement en France de l’activité en ligne de Screwfix, son enseigne anglaise de fourniture de matériel pour les artisans.

Concurrencer les enseignes de Saint-Gobain

Rexel développe son e-business à coups de dizaines de millions d’euros d’investissements. Mais à côté du matériel électrique, tout un pan des produits à destination des professionnels en tous genres, mais surtout du bâtiment, est en train d’être grignoté par l’e-commerce. Leader européen du bricolage, Kingfisher, n’entend du coup pas miser que sur ses enseignes françaises Castorama ou Brico Dépôt qui fournissent particuliers et artisans. Avec Screwfix, qui n’aura qu’un site marchand en France, il veut défendre ses positions dans la nouvelle frontière de l’e-commerce. « Nous allons concurrencer les enseignes du groupe Saint-Gobain, comme Point P ou même, en partie, les agences Rexel », affirmait le 20 mars aux « Echos » Véronique Laury .

Paiement sous 30 jours

De son côté, Amazon a lancé son service « business » dans l’Hexagone l’année dernière. Il porte surtout sur les achats non marchands des entreprises, c’est-à-dire, pour schématiser, les fournitures de bureau, comme les cartouches d’encre pour imprimantes. Mais, selon le cyber-commerçant l’offre s’étend « à plus de 250 millions de produits ». La livraison est gratuite à partir de 25 euros. Le paiement est possible sous 30 jours et Amazon peut même gérer les factures de ses clients professionnels.

La compagnie de Jeff Bezos ne détaille pas ses chiffres. Mais les spécialistes estiment qu’Amazon réalise environ 360 millions d’euros annuels dans le bricolage. Les mêmes évaluent à 500 millions d’euros le chiffre d’affaires de ManoMano, le « pure player » tricolore du « do it yourself ». ManoMano qui décline ManoManopro, dont le slogan est « le site préféré de tous vos chantiers ».

Source : les échos.fr

2019-03-26T09:42:58+01:0026 mars 2019|Catégories : Commercial, Digital, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire

Vers un management des salariés par les… salariés. Mais que fait le manager ?

La révolution numérique et les nouvelles méthodes de management transforment nos entreprises en profondeur. Conséquences : les salariés prennent leur destin en main et le management devient plus horizontal. Mais cela ne se fait pas sans poser de nombreuses questions.

Le fait que les salariés acquierent de plus en plus d’autonomie peut-il jouer positivement sur leur productivité ? Oui, à condition d’accompagner ce mouvement plutôt que le subir !

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère du management. L’idée est de laisser de l’autonomie aux salariés, de les responsabiliser, de leur permettre de s’exprimer. En accordant de la confiance, on attend plus de créativité et d’engagement. Ce management plus horizontal est certes à la mode mais est-il une véritable solution miracle ?

On peut d’abord répondre à cette question par la négative. Pour de nombreuses entreprises marquées par des années voire des décennies de management top/down, la transition est complexe. Elle s’avère pourtant nécessaire dans un contexte de profonds changements sur le marché du travail.

Il s’agit aujourd’hui d’accompagner le mouvement vers un management horizontal et de pousser la logique de l’autonomie jusqu’au bout. Jusqu’où ? Jusqu’à la responsabilisation, « l’empowerment » de tous ! Il faut se doter d’une stratégie pour que les équipes expriment vraiment leur potentiel et CHOISISSENT les conditions qui les feront mieux travailler. C’est le rôle du manager aujourd’hui de faire en sorte que les collaborateurs aient toutes les cartes en main pour réussir. Et la question est : comment tirer le meilleur de mes équipes ?

Et si on faisait du management par projet

Le management par projets est de plus en plus répandu, et cela colle parfaitement avec la logique de la responsabilisation : tout le monde est concerné et a une valeur à apporter. Désormais, les salariés ne travaillent plus dans leur coin et ne sont pas limités à une seule tâche. Cela peut créer de la confusion voire des points de friction si les cadres ne sont pas correctement fixés… Comment ? En suivant cette approche : un objectif clair et atteignable est fixé et doit être réalisé avant une date limite, peu importe le nombre d’heures qui y sont consacrées. Le salarié est laissé libre dans la gestion de son effort, mais il doit apporter un résultat !

Une logique qui se révèle efficace mais qui n’a pas fini de transformer nos modes de travail. Car en poussant le raisonnement jusqu’à ses dernières conséquences, certaines entreprises ont décidé de prendre en compte le fait que chaque employé n’est pas productif au même moment. Certains sont énergiques et motivés dès le matin tandis que d’autres trouvent les meilleures conditions de travail dans le calme du soir. Elles ont donc décidé d’autoriser leurs collaborateurs à travailler selon des horaires qui leur conviennent.

Un choix qui peut se révéler gagnant mais qui a également ses limites. Pour que la logique de l’autonomie puisse s’appliquer réellement et porter ses fruits en matière de productivité, il est aussi nécessaire qu’une synchronisation minimale puisse se faire pour collaborer efficacement.

Choisir collectivement les outils les mieux adaptés aux nouveaux modes de travail

Pour être vraiment gagnante, l’autonomie des salariés doit également s’accompagner d’une réelle capacité de choix quant à leurs méthodes et outils de travail. Dans un contexte transformé par la digitalisation, l’augmentation de la productivité dépend de plus en plus de l’adoption d’outils techniques performants et adaptés aux besoins des équipes qui les utilisent.

Les outils de collaboration comme Slack ou Teams notamment ont radicalement changé la façon dont les membres d’une équipe échangent et gèrent leurs tâches communes. Puisque ces outils sont devenus si importants pour le bien-être et la productivité de tous, ils doivent faire l’objet d’une réflexion continue de la part du manager.

Pourtant, pour s’assurer que ces outils remplissent bien leur fonction et facilitent le travail de chacun, il est également judicieux d’impliquer tous les utilisateurs finaux dans le choix des nouvelles solutions et l’évaluation de leur impact. En tant qu’utilisateurs, les salariés connaissent leurs besoins et adoptent plus facilement un outil s’ils jouent un rôle dans son choix.

Veiller au bien-être de tous

De nombreuses études l’ont montré, les employés heureux sont plus productifs que les autres. Si les entreprises n’ont aucune obligation légale d’assurer le bonheur de leurs collaborateurs, elles impactent cependant fortement leur bien-être. Dans ce cadre, quel management est le mieux adapté ?

Alors que les stratégies de micro-management ont tendance à perdre de leur impact voire à disparaître, la prise en compte du bien-être des collaborateurs se révèle être un nouveau levier de performance en plus d’une préoccupation éthique. Prêter attention à leur cadre de travail, entretenir une ambiance de travail positive, célébrer les événements du quotidien (anniversaires, etc.) et être à l’écoute des besoins de chacun grâce à des enquêtes de satisfaction régulières sont donc des choix stratégiques. L’apparition du rôle de « Chief Happiness Officer » au sein des directions des ressources humaines est emblématique de cette tendance.

Laisser de plus en plus d’autonomie aux salariés s’est imposé comme modèle de management. Pour ne pas subir cette tendance mais en bénéficier réellement, il faut pousser le concept jusqu’au bout et donner aux salariés une authentique liberté de choix. Aménagement des horaires de travail, sélection des outils, attention aux conditions de travail et au bien-être… Tous ces éléments participent désormais d’une appropriation par les collaborateurs de la question de leur productivité. En matière d’autonomie, il n’y a pas de demi-mesure !

Source : Actionco.fr

2019-03-11T15:42:58+01:0011 mars 2019|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Marketing Digital : 5 Tendances Pour 2019

En ce début d’année 2019, les entreprises cherchent de nouveaux moyens de tisser des liens avec leurs clients pour se démarquer de leurs concurrents. Le marketing digital ne cesse de se développer sur le marché, ce qui pousse les sociétés à le consolider cette année. Voici 5 tendances en marketing numérique que l’on va sûrement voir arriver cette année.

Développer les conversations via les réseaux sociaux

Il est important pour les entreprises de ne plus percevoir les publications sur les réseaux sociaux comme des conversations à sens unique. Bien au contraire, il s’agit en 2019 de se servir des réseaux sociaux pour générer de l’audience, et pour jauger les besoins des consommateurs. Être à l’écoute de ses consommateurs, faire attention à leurs publications et questions, et ainsi qu’à celles de leurs concurrents permettra aux entreprises de comprendre quel type de contenu est le plus susceptible de fonctionner pour le public visé. Par exemple, voici ce qu’une entreprise peut faire pour développer une relation plus personnelle avec un consommateur :

  • Poser des questions, et répondre à celles du consommateur
  • Publier du contenu sur des sujets intéressants et engagés
  • Avoir un temps de réponse rapide de 24 à 48 heures

Il faut bien évidemment continuer à avoir des conversations avec les consommateurs via les publications et les commentaires. Il faut également générer du contenu personnalisé qui intéressera les consommateurs. Ces idées peuvent permettre d’augmenter la visibilité des entreprises, de gagner des clients et de développer leur fidélité.

Ajuster les vidéos pour le SEO

Le SEO (Search Engine Optimization, qui permet d’améliorer le référencement d’un de vos projets sur le web) peut être utilisé afin de mieux comprendre le comportement des utilisateurs. Étant donné que les moteurs de recherche sont constamment mis à jour pour s’assurer que les utilisateurs aient directement accès aux sites les plus intéressants pour eux, les entreprises doivent s’adapter aux changements d’algorithmes pour conserver leur classement. C’est à ce moment précis que les vidéos font leur entrée.

Selon une étude, le partage des vidéos est plus important de 1 200 % que celui des liens et textes combinés. Les vidéos génèrent beaucoup d’engagement et ont la chance de pouvoir toucher un grand nombre d’utilisateurs et de provoquer des émotions.

Cette année, on peut s’attendre à ce que les entreprises se concentrent sur l’optimisation du contenu vidéo pour améliorer leur référencement web. Il faut néanmoins s’assurer que des mots-clés soient ajoutés dans ces trois composantes de la vidéo :

  • Le titre de la vidéo
  • La description de la vidéo
  • Le lien de la vidéo (URL)

Les mots-clés varient en fonction du secteur de l’entreprise. Le titre d’une vidéo peut être une question ou une réponse à une question que les consommateurs se posent. Il faut également optimiser le contenu vidéo pour qu’il soit en lien avec l’actualité, pertinent et intéressant. Quand cela est fait correctement, cela peut permettre de développer l’engagement sur les réseaux sociaux.

Les entreprises doivent aussi améliorer leur SEO pour en connaître davantage sur leur public. Plus votre stratégie de référencement est précise, plus vous avez de chance de toucher le public visé.

Accroître le géomarketing

Cela fait maintenant un moment que les entreprises intègrent le géomarketing à leur stratégie. Mais le besoin de résultats plus précis a entraîné les nouvelles technologies, comme le géorepérage, à permettre aux entreprises de se rapprocher de leurs consommateurs.

On peut notamment se servir du géomarketing en offrant des publicités numériques aux utilisateurs présents dans une zone géographique prédéfinie. Les entreprises peuvent par exemple développer une cartographie dans les environs d’une boutique d’un concurrent. À chaque fois qu’un consommateur se trouve dans cette zone, il recevra une publicité pour votre entreprise. Ces notifications visées sont efficaces pour générer de l’engagement et augmenter la visibilité d’une entreprise.

Personnaliser le marketing dans les e-mails

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la personnalisation. Lorsqu’il s’agit de tisser des liens avec des marques, les consommateurs se rendent compte que ce sont les petites choses qui comptent vraiment. Personnaliser les e-mails peut donc permettre d’encourager la fidélisation des clients. Lorsque vous créez une campagne d’e-mails personnalisés, veillez à suivre ces indications :

  • Créer des e-mails spécifiques basés sur vos différents segments de marché
  • Choisir de promouvoir des produits et services qui sont intéressants pour les consommateurs visés
  • Envoyer du contenu concis mais qui aura un impact
  • Privilégier un contenu qui est représentatif de votre marque

Les e-mails vont devenir plus personnels, et les entreprises vont faire des efforts pour créer des e-mails qui soient plus accessibles sur les appareils mobiles. La plupart des consommateurs utilisent leur smartphone pour consulter leurs e-mails.

Mettre en avant les nouvelles technologies

En 2019, les entreprises vont commencer à intégrer les nouvelles technologies pour améliorer leur marketing et l’expérience client. L’intelligence artificielle et la réalité augmentée sont deux technologies qui devraient améliorer le service de relation client des entreprises et les stratégies marketing en général.

Pour rester dans la course, il faut comprendre comment fonctionne le paysage numérique, et s’intéresser à son actualité pour voir ce qu’il s’y passe. Lorsque de nouvelles opportunités telles que des plateformes de publicité se présentent, il faut comprendre de quoi elles sont capables. Une des meilleures façons de rester informé de l’actualité est de s’abonner à des contenus RSS et des pages Facebook. Ces sources vous informeront des nouvelles technologies et annonceront les nouvelles tendances.

Incorporer une de ces tendances à son marketing est une très bonne chose, mais les incorporer toutes est encore mieux.

Source : Forbes.fr

2019-02-25T15:44:47+01:0025 février 2019|Catégories : Communication, Digital, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Management : 6 leçons des philosophes

Ils nous invitent à nous connaître nous-même, à douter de nos certitudes, à aimer les autres, à avoir du courage… Pour bien diriger et encadrer une équipe, inspirons-nous des philosophes ! Souvent à contre-courant des idées reçues sur le leadership, les pensées de Platon, Descartes ou encore Kant sont un atout précieux pour développer une véritable philosophie managériale et poser les bases d’un management humaniste. Leçon de philo appliquée à la vie en entreprise avec Patrick Errard, auteur de La Philosophie au secours du management.

Bien manager, c’est d’abord se connaître soi-même

L’idée reçue : « Evoluer dans sa carrière, c’est devenir manager. C’est important en termes de reconnaissance sociale. »

Le décryptage de Patrick Errard : « En France, l’évolution de carrière est essentiellement basée sur une culture méritocratique. La promotion d’un individu à des échelons supérieurs, par essence managériaux, est liée à ses bons résultats. Mais ceci n’est pas une garantie de sa capacité à diriger les autres. Tout le monde n’est pas fait pour cela – et ne pas l’être est tout à fait respectable – . Mais pour beaucoup, « ça fait bien d’être manager ». Cette culture a engendré des générations de petits chefs, qui n’ont pas été préparés à être en responsabilité des autres.

En pratique : « Pourquoi suis-je managé ou ai-je envie de le devenir ? Suis-je fait pour ça ? Prêt à l’être ? » Autant de questions indispensables à se poser. « Devenir manager est un vrai chemin initiatique. C’est décider de « s’occuper des autres », de leur consacrer au moins une partie de sa journée, de passer du « je » au « nous », et donc faire le deuil d’une certaine forme d’ego. C’est contraire à notre nature humaine, qui nous pousse à faire passer nos intérêts personnels en premier. Cela requiert donc un travail personnel et souvent, un accompagnement. D’autant que pour pouvoir s’occuper des problèmes des autres, il faut déjà avoir réglé les siens ».

Bien manager, c’est douter

L’idée reçue : un manager doit être sûr de lui et avoir des certitudes pour prendre de bonnes décisions.

Le décryptage de Patrick Errard : « On confond souvent certitudes et assertivité. Un chef ne doit pas être sûr de lui mais être assertif, c’est-à-dire avoir de l’engagement dans sa vision. Il est normal qu’un manager doute. Il est beaucoup plus dangereux qu’il soit bardé de certitudes. Quand on occupe un poste à responsabilités, on ne peut pas faire reposer une décision uniquement sur ses propres convictions et certitudes. Au contraire, il est bon de les remettre en question auprès des membres de son équipe, pour s’enrichir de leur expertise, et ensuite pouvoir confirmer ou infirmer sa décision.

En pratique : Pour bien manager, il est important de bien s’entourer. Non pas de personnes qui nous ressemblent mais de collaborateurs aux idées et aux regards différents, qui sauront nous challenger. « La variété des profils est un pare-feu aux errances que vous pourriez avoir si vous étiez uniquement entouré de gens qui vous ressemblent et de ‘béni-oui-oui’ ».

Bien manager, c’est aimer les autres

L’idée reçue : Pour bien manager, il faut savoir contrôler ses émotions et ne pas s’attacher aux gens.

Le décryptage de Patrick Errard : « Il n’y a rien de pire qu’un management froid. Il est important de laisser parler ses émotions. Elles sont une composante essentielle de la motivation des collaborateurs. Pour créer une belle énergie, quoi de mieux que de montrer à vos équipes qu’elles comptent beaucoup pour vous, qu’elles vous sont essentielles ? Et au nom de quoi faudrait-il ne pas s’attacher aux gens ? Bien sûr, l’attachement ne doit pas devenir une dépendance. Mais en tant que manager, il est fondamental de s’intéresser à chaque individu en tant que tel. Et cela commence dès le salut matinal. Reconnaître les autres comme existant, c’est éviter les « bonjour » génériques destinés à un collectif dépersonnalisé et appeler les gens par leur prénom, les regarder…

En pratique : Faire preuve d’empathie, et savoir se mettre à la place des autres… Les tirer vers le haut, et les aider à progresser… Voici deux composantes majeures du leadership. « A condition d’être capable d’aimer les autres d’un amour universel, pour ce qu’ils sont ».

Bien manager, c’est avoir du courage

L’idée reçue : pour prendre une bonne décision, il faut peser les faits, sans aucune émotion.

Le décryptage de Patrick Errard : « Des managements déshumanisés, sans émotion, ne savent pas prendre de décision autrement que par des algorithmes purement mathématiques et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils se trompent souvent. Pour avoir le courage d’arbitrer une situation, il est important de prendre en compte la rationalité des choses, mais aussi de laisser parler son intuition ».

En pratique : A tous, il nous est arrivé de « ne pas sentir » une décision, un projet, une idée… « Dire que l’on ‘ne sent pas quelque chose’ a autant de valeur que n’importe quelle démonstration rationnelle. Le courage, c’est de faire parler cette émotion, et ensuite, d’agir en conséquence. » Autre forme de courage managérial : être chef, c’est savoir s’opposer, parfois, à sa propre hiérarchie. « Si vous estimez qu’une décision est contraire à l’intérêt collectif, votre intuition va, là encore, vous être essentielle. Sans cette force pour soutenir vos arguments, vous avez peu de chances de convaincre ».

Bien manager, c’est savoir sanctionner

L’idée reçue : La méthode du bâton est efficace pour asseoir son autorité en tant que manager.

Le décryptage de Patrick Errard : « Le mauvais n’existe que par le bon : si votre collaborateur n’a pas la notion de ce qui est bien, il ne peut pas comprendre ce qui est mauvais. Le travail bien fait est trop rarement valorisé, encouragé. Il faut savoir décrocher son téléphone pour féliciter quelqu’un. »

En pratique : Pour sanctionner un mauvais travail, qui n’a jamais été tenté d’envoyer un mail assassin ? Peut-être « libératoire » sur le moment, mais contre-productif : « pour le collaborateur, c’est un coup de massue et une source de stress. Résultat : son erreur a toutes les chances de se reproduire ». Autre solution : prendre un moment pour expliquer à la personne ce qu’elle aurait dû faire. « Par l’intérêt que vous allez lui porter, vous allez lui faire prendre conscience de la gravité du problème et envoyer un message de motivation pour l’inciter à s’améliorer ».

Bien manager, c’est être dans le présent

L’idée reçue : Manager, c’est être visionnaire, toujours anticiper et être tourné vers le futur.

Le décryptage de Patrick Errard : « Bien évidemment, un manager doit avoir une vision de l’avenir, de l’évolution de l’entreprise, du marché… De tout ce qui est de l’ordre du matériel. En revanche, manager les gens en les projetant dans un futur incertain, dont personne n’a la maîtrise, est extrêmement anxiogène. C’est le principe des gourous, qui ont du leadership en disant « demain nous serons les numéros 1 ». Mais cela ne repose sur rien, c’est de l’incantation futuriste. Si votre patron vous dit : « on va démarrer de grands changements, tu verras, ça sera top », c’est en fait très angoissant, car concrètement, cela ne représente rien. »

En pratique : Deuxième écueil à éviter : le « c’était mieux avant ». « Manager les gens dans la nostalgie du passé, c’est les déprimer. Reconnaître l’autre et s’intéresser à lui, décider… manager donc, ne se fait qu’au présent, car vous n’êtes en vie qu’à l’instant où vous êtes en ce moment. Demain, vous ne savez pas. Quant à hier, c’est déjà passé. »

Source : psychologies.com

2019-02-14T17:00:53+01:0014 février 2019|Catégories : Coaching, Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Management : Quelles tendances pour l’année 2019 ? Par Arnaud HAUTESSERRES

Les individus et leurs comportements évoluent au fil du temps – de génération en génération – provoquant inévitablement des mutations dans les différents pans de la société. Et le travail n’est pas en reste !

Loin de l’image du salarié carriériste et prêt à tout pour réussir – symbolisé dans les années 1980 par les Golden Boys – les collaborateurs d’aujourd’hui sont davantage centrés sur leurs aspirations propres, dans une certaine quête de sens, cherchant à établir une cohérence entre leur vie personnelle et professionnelle.

Un changement de paradigme que les managers se doivent de prendre en compte à travers une approche plus holistique tant il dessine un nouveau modèle d’organisation. Zoom sur nouvelles tendances managériales en passe de devenir des incontournables.

Prendre en compte les aspirations individuelles

Cette quête de cohérence entre sa façon d’être et d’agir et le travail exercé, qui anime aujourd’hui un grand nombre d’actifs, pousse et devra pousser les managers à écouter les aspirations profondes de chacun des collaborateurs de leur équipe. Et si la prise de conscience grandit en même temps que les aspirations de ces collaborateurs d’un nouveau genre, elle impliquera parfois une refondation totale des postures et habitudes managériales.

Au-delà de cette capacité d’écoute, ce sont certaines compétences spécifiques qui transformeront le management : ces softs skills ultra médiatisées par les influenceurs de la sphère RH mais néanmoins identifiées depuis longtemps par les spécialistes de la transformation, telles que l’empathie, la capacité à comprendre le point de vue d’autrui ou encore à abandonner certaines notions de contrôle.

En effet, prendre en compte l’autre et ses désirs intérieurs nécessite d’accepter qu’il n’y ait pas qu’une seule bonne façon de penser le monde, d’agir ou d’aborder les difficultés. « Je pense donc je suis, dans la forteresse de mon esprit » disait Descartes. Une affirmation pour le moins d’actualité appliquée au management.

En s’intéressant aux inclinaisons de ses collaborateurs, le manager n’est plus « prisonnier » de son propre point de vue et améliore l’épanouissement de ces derniers dans leur travail. Un sentiment qui concoure à leurs plus grandes implication et productivité ainsi qu’à leur longévité dans l’entreprise !

Développer l’autonomie de ses collaborateurs

Chaque membre d’une même équipe se situe et aspire à un niveau d’autonomie différent. Pour grandir et évoluer dans son travail, un collaborateur pourra – en fonction de la phase de développement dans laquelle il se trouve – avoir besoin que son manager soit présent pour lui, dans une approche bienveillante, ou qu’il le laisse au contraire agir librement.

Pour permettre à ses équipes de gagner en autonomie, un manager doit donc intégrer le fait qu’un collaborateur puisse par moment le rejeter, voire l’ignorer, ou tout du moins ne plus accepter son aide. Le management entre donc ici dans une dimension plus psychologique, prenant en compte les stades de développement des membres d’une équipe en tant qu’individus propres.

D’après les travaux de Vincent Lenhardt, consultant, coach et formateur sur les degrés d’autonomie, on peut dire de façon schématique qu’après avoir eu un rôle cadrant auprès d’un nouveau collaborateur, le manager devra (parce que c’est ce que désire le collaborateur) le laisser se « débrouiller seul », et accepter par là même qu’il puisse commettre certaines erreurs.

Une liberté qui ré-amènera ensuite ce salarié à demander de l’aide, créant ainsi une certaine relation d’interdépendance, bénéfique au bon fonctionnement de l’équipe !

Il est à noter que ce modèle comportemental est un cycle et que la relation entre manager et managé s’écrit et se réécrit en continu, engageant le manager dans une logique de communication et d’adaptation permanente.

Cultiver son intelligence émotionnelle

Concept développé par Daniel Goleman, l’intelligence émotionnelle réfère à la capacité de reconnaître, comprendre et maîtriser ses propres émotions et à composer avec celles des autres. Une compétence qui devient aujourd’hui essentielle pour tout manager moderne !

Une bonne connaissance de soi, de ses qualités comme de ses limites, permet d’un part de déterminer ses axes d’amélioration et d’autre part d’identifier plus facilement celles des autres pour ensuite en tenir compte dans sa façon de manager. Conscientiser la façon dont soi-même et les autres agissent ou réagissent est un indicateur précieux pour piloter l’action de son équipe.

Cette intelligence émotionnelle va également permettre de placer en résonnance les aspirations individuelles de ses salariés avec celles de son organisation, de ses valeurs et ambitions, afin que les identités de chacun des membres composant l’organisation fassent partie de l’identité générale de cette dernière.

Si l’identité personnelle d’un collaborateur transparait dans son travail, il n’y a pas de réels intérêts à chercher à l’en faire changer. La tendance actuelle consiste plutôt à considérer ses particularités, compétences, capacités émotionnelles… pour agir de la manière la plus pertinente, en gardant toujours à l’esprit les objectifs de l’entreprise !

Source : focusrh.com

2018-12-21T13:39:19+01:0021 décembre 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Les tendances social media 2019, de l’influence marketing à l’hybridation des formats

2019 sera-t-elle l’année de la responsabilisation et d’une utilisation plus saine des médias sociaux ? Kantar Media publie cette semaine son rapport complet des usages et tendances à venir pour 2019 et au-delà. Des réflexions très intéressantes découpées en différents points, voici ceux que nous avons retenu.

Réinvention du modèle publicitaire

Avec les divers scandales qui ont émaillé l’année 2018, le modèle économique de Facebook reposant sur la publicité ciblée est remis en question. Les données collectées par le géant américain ont fait sa richesse, que bon nombre de concurrents convoitent. Faut-il repenser ce modèle publicitaire où les utilisateurs d’un service gratuit l’alimentent avec leurs données de vie privée ? Depuis l’irruption de ces scandales à répétition, la question d’un modèle d’abonnement sur Facebook, avec un accès sans publicité, s’impose de plus en plus. Elle touche également d’autres réseaux sociaux comme Twitter, mais également les médias qui voient désormais les formules d’abonnements comme une solution contre la défiance générale envers les publicités ciblées.

La désalgorithmisation des plateformes

Les algorithmes des réseaux sociaux ont été également remis en question, face aux divers effets pervers révélés cette année. Kantar Media note par exemple les biais des bulles de filtre ou de chambre d’écho de Facebook. « La remise en cause du modèle économique des plateformes sociales fait que nous allons très probablement avoir des versions payantes qui pourront également renforcer ce phénomène en proposant des versions « non algorithmiques » ».

L’ère du Social by Design

Si la suprématie des réseaux sociaux est encore très loin d’être menacée, la tendance s’oriente désormais vers la création de son propre social media pour les marques. Celles-ci prennent petit à petit du recul sur les géants sociaux pour incorporer des fonctionnalités dans leur propre application. Pour des marques comme Kiabi, Niantic ou encore Amazon, il s’agit selon Kantar Media de « réinvestir dans une autonomie parallèle et de renforcer les liens avec ses audiences privilégiées ». Notamment grâce au « Social by Design », bientôt la nouvelle norme.

Les évolutions du social commerce en 2019

De nombreuses fonctionnalités d’achat in-app ont fait leur apparition chez les plus grandes plateformes sociales. Marketplace de Facebook, Instagram Shopping, Shop the look sur Pinterest, les partenariats entre Snapchat et Amazon etc. S’il est encore tôt pour parvenir à déceler une approche plus efficace qu’une autre, force est de constater que cette tendance s’accélère et quelques outsiders devraient parvenir à tirer leur épingle du jeu dans les prochaines années.

Une diversification et une augmentation des partenariats stratégiques

Kantar Media observe un net ralentissement des rachats par les géants sociaux cette année. Parallèlement, les partenariats stratégiques sont en forte hausse et tendent à se diversifier. Twitch et Amazon, YouTube et Eventbrite, Facebook et l’AFP…  Les associations se multiplient « dans un contexte actuel difficile ». « En 2019, ces partenariats vont continuer à s’accélérer de manière étonnante au fur et à mesure que les géants sociaux investiront de nouveaux secteurs comme la santé, l’éducation, la banque, etc. », note le rapport.

La crise de l’influence marketing

Pour Kantar Media, si le marketing d’influence est devenu une véritable opportunité avec l’essor des réseaux sociaux, marques et influenceurs sont tombés dans divers travers (faux followers, publicités dissimulées, manque de créativité…), oubliant le facteur humain de ce canal marketing. « Certains influenceurs se sont laissés prendre au jeu, multipliant les partenariats payants jusqu’à se perdre et sérieusement entacher leur réputation auprès de leurs audiences. » L’année 2019 doit donc être l’année où le marketing d’influence redore son image pour se donner un nouvel élan. Le travail sera long et fastidieux, mais repartir sur des bases saines devrait permettre à ce marché de retrouver sa crédibilité.

Une course à l’engagement qui s’essouffle

Les mêmes travers de l’influence marketing se retrouvent du côté de l’engagement : les limites ont été franchies avec les démarches de clickbait à outrance, les techniques d’engagement artificiel etc. Les réseaux sociaux comme Facebook cherchent désormais à privilégier des interactions actives, un engagement communautaire à forte valeur ajoutée.

Vers une hybridation des formats

Alors que beaucoup pensaient que la vidéo deviendrait le format ultime de la communication sur Internet, il s’avère que les tendances sont bien plus ouvertes à des formes diverses de discours. L’essor de la Story pour Kantar Media en est la preuve concrète. La question ne réside pas sur l’avènement d’un format spécifique mais sur son potentiel d’engagement. Or, l’expérience participative de la story semble être aujourd’hui plus efficace que la vidéo simple, jusqu’à ce qu’un nouveau format hybride lui emboite le pas.

Une montée en puissance du jeu

L’émergence du gaming devient une véritable opportunité de revenus pour les plateformes. Facebook, YouTube, Snappables… Tous développent leur offre de divertissements avec des initiatives organisées autour du jeu ou de nouvelles expériences interactives. Les médias se lancent également depuis quelques années dans le newsgaming, ces formats d’informations et de reportage dans lesquels le lecteur répond à des quiz, navigue dans des graphiques interactifs pour mieux assimiler l’information… « Le jeu va s’immiscer dans notre quotidien de façon inattendue pour créer de nouvelles écritures, de nouveaux modes d’interaction et bien plus encore. », détaille Kantar Media.

Source : blogdumoderateur.com

2018-12-17T11:36:03+01:0017 décembre 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Les pistes pour réinspirer votre management

Le travail des managers est complexe et pas toujours suffisamment accompagné. Lors du dernier Salon du Management, plusieurs pistes ont été évoquées pour perfectionner ses relations avec ses équipes. Tour d’horizon des pratiques inspirantes.

Adopter une posture de changement

Les managers doivent être à-même d’accompagner un changement de plus en plus présent. Pour cela, ils doivent d’abord être capables de changer eux-mêmes. Or, malgré un rôle pivot, ils sont souvent les plus réticents au changement, car ils doivent porter une vision à l’élaboration de laquelle ils n’ont pas participé.

La transformation ne peut advenir que quand le manager prend conscience de la nécessité de changer. Cela implique notamment que l’entreprise leur donne du temps pour se former, pour aller observer comment se passent les choses ailleurs et, tout simplement, pour réfléchir. Pour promouvoir le changement, le manager doit aussi voir ce que cela lui apporte.

Cependant, les managers, tout comme leurs supérieurs hiérarchiques, doivent garder à l’esprit que pour être accepté, le changement doit avoir un but précis. C’est-à-dire de développer, et surtout de conserver des atouts encore plus importants que ce que l’on abandonne. Un changement opéré dans le seul but de changer, sans la volonté de préserver des acquis stratégiques, ne suscitera jamais l’adhésion.

Parler avec ses pairs

Beaucoup de managers considèrent que leur première équipe, ce sont ceux qui sont sous leurs ordres. Mais pour Maria Ternard, de Goood (accompagnement des entreprises au changement), au contraire, les managers devraient considérer que « leur équipe directe, ce sont les autres managers, leurs pairs, l’équipe animée par leur N+1« .

Vu sous cet angle, les managers doivent alors d’abord s’aligner entre-eux quand ils sont confrontés à un changement, avant de tenter d’embarquer leurs équipes.

Remettre l’émotion au cœur de son management

Si le management a longtemps été vu comme une science basée uniquement sur la rationalité, beaucoup se rendent compte désormais que la prise de décision est intimement liée à l’émotion.  » Les dirigeants doivent avoir la capacité à écouter les autres, juge Stéphanie Le Marec, fondatrice du cabinet de conseil Unyck. Mettre de côté ses émotions en entreprise ? C’est une erreur, il n’y a qu’elles de vraies ! « 

Les salariés auraient donc besoin de ressentir des émotions au travail pour être véritablement engagés. Cela passe notamment par redonner à son travail un sens plus grand que l’accumulation de richesses par l’entreprise. «  Quand une entreprise décide de dédier systématiquement une partie de ses ressources à une cause, tout va mieux dans ses équipes « , affirme Gonzague De Blignières, président fondateur de Raise France.

D’autres peuvent permettent à leurs collaborateurs de consacrer une partie de leur temps de travail à une association. «  Il faut arrêter de séparer générosité et profit « , juge le fondateur de Raise France, citant Phénix, entreprise dont le but est de redistribuer les invendus alimentaires des grandes surfaces à des associations. Une entreprise où, assure-t-il, les salariés sont plus engagés qu’ailleurs.

S’inspirer des cathédrales pour l’intelligence collective

La construction de cathédrales, projet mené sur plusieurs générations, peut-elle inspirer les entreprises ? Oui, selon l’historien Yann Harlaut, car les deux partagent un enjeu commun : faire adhérer des personnes très différentes à un projet et intégrer en cours de route des collaborateurs étrangers au projet.

Sur les chantiers des cathédrales, une personne était chargée d’expliquer aux recrues non seulement leur mission, mais également le projet global de façon détaillé. Et la façon dont leur travail contribuait précisément à l’accomplissement de cette oeuvre. Ils se sentaient ainsi partie prenante du projet, même s’ils n’en voyaient qu’une petite partie. Un tailleur de pierre savait ainsi que s’il faisait mal son travail, il pouvait mettre en danger ses collègues et l’ensemble de l’édifice.

La construction de cathédrales repose aussi sur l’idée d’apprentissage et de changement permanents. Quand un problème technique survient, les corporations concernées vont chercher la solution sur un autre chantier européen. De plus, chaque lieu possède des pierres et des techniques spécifiques. Or, pour les apprendre, les tailleurs de pierre changent souvent de chantier. Cela peut inspirer les entreprises : au lieu d’avoir peur du turn-over, elles pourraient l’accueillir comme une source sans cesse renouvelée de nouvelles compétences et de nouvelles idées.

Les compagnons peuvent aussi inspirer de par leur rapport à l’autre : s’ils estiment qu’on ne peut bien former qu’une ou deux personnes dans sa vie, ils ont en revanche une culture de la mise en commun du savoir : pour eux, avoir des connaissances que l’on garde pour soi, c’est du gaspillage. Une culture à développer en entreprise.

Penser à développer le management par la voix

Alors que les assistants vocaux se répandent chez les consommateurs, l’usage des technologies vocales gagnera aussi le management, prédisent certains. Anne-Marie de Couvreur Mondet, présidente de Mediameeting (création de contenus vocaux) explique comment elle a supprimé une partie des e-mails qu’elle envoie à ses équipes, pour les remplacer par des mémos vocaux, qu’elle juge plus rapide à produire et moins fastidieux à écouter.

Elle conseille ainsi de vocaliser tout ce qui peut l’être, mais également de créer des podcast, voire des webradios d’entreprise, avec des programmes dédiés à chaque profession. Ainsi, Arkopharma (laboratoire pharmaceutique) réalise des podcasts pour ses commerciaux, traitant de problématiques rencontrées par les équipes, et donnant de nombreux conseils de vente.

Faire attention à son langage

La façon dont les managers parlent influence la manière dont réagissent leurs équipes. Olivier Le Lan, coach agile au cabinet de conseil SOAT, invite donc à passer d’un langage orienté problème à un langage orienté solutions. Au lieu de répondre «  oui, mais « , qui implique un désaccord, même quand ce n’est pas le cas, il suggère de recourir au  » oui, et « , qui suggère plutôt un état d’esprit de co-construction.

Plutôt que demander  » pourquoi ? « , à la suite d’une action, qui implique une demande de justification et risque d’entrainer une posture défensive, il recommande de demander  » comment ? « , qui tend à faire plus parler son interlocuteur. Demander  » quoi d’autre « , peut inciter son interlocuteur à se poser de nouvelles questions.

Plus impliquer ses équipes peut aussi s’obtenir en changeant de perspective : leur demander ce qu’ils feraient s’ils étaient managers, ou comment ils voient la situation dans un futur proche.  » Découper  » une situation complexe en plusieurs éléments peut aussi les aider à agir, en les incitant à se focaliser sur un élément précis de décision.

Source : Actionco.fr

2018-11-28T12:22:44+01:0028 novembre 2018|Catégories : Conseil, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

La réforme du CPF : quels changements pour les TPE/PME ?

Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du compte personnel de formation (CPF) pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

C’est l’un des volets phares de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel publiée le 5 septembre 2018 : la réforme du compte personnel de formation (CPF). Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du CPF pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

La monétisation des droits acquis

Le compte personnel de formation (CPF) sera alimenté en euros et non plus en heures. Le gouvernement précisera par décret le nombre d’euros acquis. Selon les annonces de la ministre du travail Muriel Pénicaud, le compte sera crédité de :

  • 500 euros par an pour les salariés diplômés avec un plafond de 5000 euros ;
  • 800 euros par an pour les salariés dont la qualification est inférieure au niveau V (CAP ou BEP par exemple) avec un plafond à 8000 euros.

À noter que la mise en place de la monétisation des droits acquis, initialement prévue le 1er janvier 2019, serait reportée à l’automne 2019.

Les formations éligibles au CPF

À compter du 1er janvier 2019, seront notamment éligibles au CPF les formations suivantes :

  • les formations sanctionnées par des certifications professionnelles enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP);
  • les formations d’accompagnement et de conseil aux personnes créant ou reprenant une entreprise ;
  • toutes les formations permettant la validation des acquis de l’expérience (VAE) et non plus seulement l’accompagnement à la VAE ;
  • les bilans de compétences ;
  • la préparation à l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire et du permis poids lourd.

À noter que les différentes listes de formations éligibles au CPF (liste nationale, de branche ou régionale) seront supprimées. Les formations ou qualifications éligibles n’auront plus à figurer sur une liste.

Les abondements en droits complémentaires

Lorsque le coût de la formation dépasse le montant des droits inscrits sur le CPF, le titulaire du compte pourra demander des abondements en droits complémentaires financés notamment par :

  • le titulaire du compte ;
  • l’employeur ;
  • l’un des opérateurs de compétences (OPCO), qui remplacent les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OCTA) ;
  • l’État ;
  • les régions ;
  • Pôle emploi.

La création d’une « contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance »

Une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance » acquittée par les entreprises regroupera :

  • la taxe d’apprentissage ;
  • la contribution à la formation professionnelle (qui remplace la participation-formation continue).

Les taux de la contribution formation resteront inchangés :

  • 0,55 % du montant du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 11 salariés ;
  • 1 % du montant de ce revenu pour les autres entreprises.

Une contribution dédiée au financement du compte personnel de formation financera le CPF des salariés en contrat à durée déterminée (1 % des rémunérations versées aux titulaires de CDD, hors saisonniers et hors contrats particuliers à déterminer par décret).

Des règles d’acceptation allégées

L’un de vos salariés est amené à suivre une formation financée par le CPF pendant son temps de travail ? Il devra vous demander une autorisation d’absence. Vous lui notifierez votre réponse dans des délais qui seront déterminés par un décret. Une absence de réponse sera considérée comme un feu vert.

Il n’y aura plus de distinction entre le calendrier et le contenu de la formation. Les règles d’acceptation sont ainsi allégées. En effet, aujourd’hui, pour une formation suivie pendant son temps de travail et financée par le CPF, le salarié est tenu de vous demander votre accord sur le calendrier de la formation.

Une application mobile CPF au service des actifs

Afin de guider les actifs dans leurs choix de formations, la réforme du CPF prévoit une application mobile CPF qui serait lancée à l’été ou l’automne 2019. Selon le ministère du Travail, les actifs pourront ainsi « sans intermédiaire »:

  • comparer la qualité des formations des organismes certifiés, le taux de réussite et la satisfaction des utilisateurs ;
  • s’inscrire à une formation et régler directement via l’application ;
  • accéder au montant des droits inscrits sur compte et aux abondements dont ils bénéficient.

Source : Netpme.fr

2018-11-21T12:19:35+01:0021 novembre 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Des applis qui changent la vie des TPE-PME

Les entrepreneurs ont l’embarras du choix : une multitude de services en ligne existent pour gérer les factures, alimenter les réseaux sociaux, trouver des clients…

Gérer les factures, alimenter les réseaux sociaux, trouver des clients… Le quotidien d’une entreprise est rythmé de tâches, parfois fastidieuses, qui peuvent être déléguées. Une myriade d’applications et de plates-formes, gratuites ou payantes, répondent à ces besoins. A commencer par WhatsApp, dont les discussions de groupe fluidifient la communication interne, à l’occasion d’un salon par exemple.

A l’instar de la filiale de Facebook, dont la version « business » vise « les propriétaires de petites entreprises », d’autres géants comme Microsoft leur proposent des « solutions 100 % digitales ». Si son tableur Excel semble dépassé car jugé trop lourd, la multinationale a créé, entre autres, un PowerPoint traduit dans plus de 60 langues. Merci l’intelligence artificielle.

En parallèle, des start-up planchent sur des algorithmes capables de ranger puis analyser, (presque) en temps réel, une masse de données d’une même entreprise. Des devis aux notes de frais en passant par les mouvements bancaires… Moins le nez dans la paperasse, les entrepreneurs abonnés à ces applis se concentrent davantage sur leur cœur de métier.

Enfin, la révolution numérique bouleverse aussi l’animation au sein de l’entreprise ou encore la prospection. Avec le même objectif : gagner du temps.

Être à la page sur les réseaux sociaux

La solution Artur’in remplace le community manager/Artur’in

Pas le temps de vous faire connaître sur les réseaux sociaux et encore moins les moyens de vous payer un community manager ? Artur’in se charge de vous rendre visible sur la Toile. A partir de 99 € par mois, cette solution basée sur l’intelligence artificielle « crée un blog, une newsletter mensuelle, gère les campagnes mails et sélectionne chaque jour parmi 90 000 articles ceux qui correspondent à votre activité pour alimenter vos réseaux sociaux (Google My Business, Facebook, Linkedln, Twitter) », précise Paul Lemonnier, responsable marketing de la start-up. « Ce service de proximité est très ciblé et permet un travail de fond qu’il me serait impossible de faire, estime Yann Kahil, gérant de l’agence Batignolles Immobilier à Paris. L’information diffusée à mes prospects et clients est de qualité et pertinente, cela m’économise un emploi à mi-temps… En six mois, deux anciens clients sont revenus vers moi grâce à Artur’in ».

Gérer congés et notes de frais

Figgo, le logiciel des congés payés et des RTT./DR

La start-up Lucca a développé tout une série de solutions pour simplifier la vie des entreprises dont Figgo, en matière de gestion administrative des congés et RTT, et Cleemy, pour les notes de frais. Ses outils sont accessibles en ligne sur abonnement (3,20 € par salarié-utilisateur et par mois pour une entreprise de 20 personnes, hors coûts d’installation à partir de 1 000 €). Ils permettent à chaque collaborateur, où qu’il soit, de poser ses congés, de consulter son solde de RTT et d’en finir avec les justificatifs papiers. La photo d’une addition ou d’un ticket de péage prise à partir de l’application pour smartphones suffit à créer une dépense. Dotée de la reconnaissance optique des caractères, Cleemy saisit immédiatement sa date, son lieu et ses montants (hors et avec TVA). « Les entreprises n’ont plus besoin de stocker leurs justificatifs papiers, souligne Marie Lambert, responsable commerciale chez Lucca. Nous disposons de la certification par cachet serveur d’un tiers de confiance qui garantit l’intégralité et l’horodatage de chaque ticket numérisé en cas de contrôle. »

Ravie de ne plus jongler avec les fichiers Excel, la biscuiterie Michel et Augustin (120 salariés) ne peut plus s’en passer. « Ces outils ont révolutionné notre manière de travailler : on économise un tiers de notre temps de travail, on évite les multiples saisies manuelles et les erreurs qui vont avec », explique sa responsable RH, Clémence Delacommune.

Tester un marché à l’export sans se déplacer

La TPE Céline Robert Chapeaux utilise la plate-forme Oohee pour vendre ses couvre-chefs en dehors de nos frontières/DR

Pour la TPE sarthoise Céline Robert Chapeaux, la plate-forme Oohee, qui met en relation des entreprises et des expatriés établis dans 150 pays, est une aubaine. « Avec la fondatrice, on voyage déjà beaucoup et on n’a pas le temps d’aller partout dans le monde », explique Axelle Jarrossay, la directrice commerciale. Le fabricant de couvre-chefs, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’export, cherche actuellement un francophone installé au Japon. Plusieurs candidats de la communauté des 7 500 « Ooheers » ont postulé. Branché mode et commerce international, l’heureux élu devra visiter deux salons puis envoyer un rapport détaillé. Objectif ? Savoir si ces événements méritent le déplacement en vue des prochaines éditions. « On veut mieux connaître le marché japonais, mais économiser des allers-retours en avion et des nuits d’hôtel », savoure Axelle Jarrossay. Coût de la mission : 750 €, soit 500 € bruts pour l’expatrié et 250 € de commission.

Des PowerPoint traduits en temps réel

Hors de question pour Microsoft de se laisser distancer en matière d’innovations. « Chaque année, notre offre business s’étoffe d’une centaine de nouvelles fonctionnalités », souligne Carole Benichou, directrice de la division Microsoft 365 du groupe en France. Son logiciel PowerPoint (à partir de 8,80 € HT par utilisateur/mois) propose depuis peu la traduction instantanée d’une présentation dans plus de 60 langues. « L’intelligence artificielle (IA) analyse le document et le traduit aussitôt dans le respect de sa mise en page et quel que soit le nombre de ses slides », souligne-t-elle. Mieux encore, l’IA permet de traduire en temps réel les propos de l’orateur pendant sa présentation. Le sous-titrage apparaît alors en bas de la présentation PowerPoint. Et dans le cas où l’auditoire parle plusieurs langues, chacun pourra lire ses propres sous-titres depuis l’écran de son smartphone (après lecture d’un QR Code généré au lancement du PowerPoint).

Cogérant du cabinet de conseil Vaersus (9 salariés), Vincent Lemière l’a adopté pour prospecter à l’étranger : « L’IA affine sa traduction à la fin de chaque phrase en tenant compte du contexte général, y compris en y intégrant des expressions propres à chaque secteur professionnel. Cela nous permet de profiter de sous-titres fidèles dans les différentes langues de nos clients ».

Mieux gérer ses comptes bancaires

Compatible avec 350 banques, l’application Bankin’ permet de suivre l’historique de ses dépenses/DR

L’application Bankin’ facilite la gestion des comptes bancaires professionnels. Elle permet de suivre catégorie par catégorie l’historique de ses entrées et sorties d’argent, de créer une alerte en cas de dépassement d’un seuil et d’obtenir un prévisionnel mensuel. Contrairement aux applications bancaires, « notre algorithme apprend au fur et à mesure de chaque prélèvement et reconnaît les opérations répétitives, souligne Joan Burkovic, cofondateur de l’application lancée en 2011. Il peut prévoir votre solde à venir en fin de mois et anticiper un découvert en cas de non-paiement d’un fournisseur. »

Seul acteur indépendant du marché, Bankin’ est compatible avec 350 banques dans quatre pays et permet des virements entre dix d’entre elles. Son coût : 19,99 € par mois ou 99 € par an. Cet outil soulage au quotidien Jérôme, à la fois autoentrepreneur en services informatiques, salarié d’un grand groupe et gérant de son syndic de copropriété. « Disposer d’un historique de mes dépenses, de leur classement automatique par catégorie et d’un prévisionnel me soulage dans la gestion de mes cinq comptes, dans quatre banques différentes », assure-t-il.

Suivre un chantier au quotidien

Cet ouvrier qui pianote sur son téléphone vogue-t-il sur les réseaux sociaux au lieu de travailler ? Que nenni ! Il suit l’évolution du chantier. L’application Capeb, de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, permet en effet de créer un dossier client, y ranger des devis et factures scannés mais aussi des photos afin de suivre l’évolution précise des travaux.

« C’est pratique avec les clients très procéduriers », note Sandrine Eudo, qui pilote les ressources humaines chez Eudo David, PME bourguignonne spécialisée dans le chauffage au bois. Autre avantage, les notifications concernant l’actualité de la profession : « J’utilise l’application pour l’aspect juridique, les nouvelles réglementations, le rappel des réunions de la Capeb et ses formations… Récemment, j’ai inscrit notre salariée à une session sur l’établissement des devis », raconte la femme du patron. Et d’annoncer la fin du syndrome de l’isolement chez l’artisan : « S’il a un souci avec un employé qui ne vient pas le matin, il se renseigne sur ce qu’il peut faire, sinon il appelle l’assistance juridique. » Dans cette appli, gratuite pour les adhérents de 25 antennes départementales de la Capeb, « tout est condensé », conclut-elle.

Une compta en temps réel

Factures, notes de frais… L’application Tiime permet à Sébastien Camus, consultant en web marketing, de suivre prélèvements, virements et autres mouvements d’argent, grâce à une connexion à son compte bancaire. Consultable via smartphone et ordinateur, chaque opération est classée par catégorie : restauration pour une addition, transport pour un billet de train… « Ce tableau de bord des dépenses courantes est complété par une répartition en temps réel du chiffre d’affaires », se félicite le client de Tiime. Outre les 500 € dépensés pour la réalisation de son bilan comptable annuel, ce dernier paie 99 € par mois pour ce service « avec prestation expertise-comptable », incluant les déclarations de TVA, des cotisations ou même procédures à la suite d’un déménagement du siège social. « Par an, cela me fait environ dix jours que je consacre au commercial et à la vie de famille. Pour un indépendant qui travaille du lundi au vendredi et parfois le soir, c’est utile pour la sérénité psychologique. »

Des réunions rapides et ludiques

« Ce n’est pas donné à tous de prendre la prendre la parole devant tout le monde. Parfois, il faut trouver des formes d’expression plus ludiques. » Eric Troussel, à la tête du cabinet de conseil Amnyos, dépense 561 € par an pour que ses consultants en politiques publiques auprès des collectivités utilisent Beekast. Cette application mobile vise à dynamiser un séminaire ou une formation. Concrètement, l’organisateur d’une réunion crée un sondage ou un quiz via son smartphone et les participants répondent depuis le leur. Questions et réponses sont projetées en direct sur un écran et visibles sur l’appli. Un compte-rendu sous forme de graphiques est consultable dès la fin de celle-ci. « Plus besoin, donc, de retranscrire les sondages papier de chaque participant dans un fichier. La synthèse immédiate permet d’analyser à chaud les résultats et de les envoyer rapidement aux clients. C’est une journée gagnée », conclut-il.

Source: Leparisien.fr

2018-09-13T11:30:00+02:0013 septembre 2018|Catégories : Digital, Gestion, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les nouveaux codes du management

Fini les managers ? Pas forcément. Mais ils doivent évoluer vers un rôle moins autoritaire et plus proche de celui de fournisseur d’information et de bien-être au travail.

À l’heure du travail collaboratif, les jours du management pyramidal sont comptés. Pour attirer les jeunes talents et les fidéliser, les entreprises n’auront d’autre choix que de miser sur l’intelligence collective en laissant les individualités exprimer leur créativité, en toute autonomie. De quoi répondre aux attentes des générations Y (nées dans les années quatre-vingt et le milieu des années quatre-vingt-dix) et Z (nés entre la fin du précédent siècle et le début du xxie siècle). La réalisation de soi ne passe plus par le travail mais par des éléments personnels comme la quête de sens.

Pour les diplômés des grandes écoles, l’intérêt du poste est même un critère primordial tandis que la rémunération est classée dans les derniers, selon un sondage du Boston Consulting Group, d’Ipsos et de la Conférence des grandes écoles réalisé cette année. Au niveau du management, Y et Z sont demandeurs de méthodes plus collaboratives, d’un développement en continu des compétences et d’une organisation plus flexible. Ces attentes vont contribuer à remettre en question l’autorité des managers qui vont y perdre en pouvoir. Pour être reconnus par leurs cadets, ils devront leur apporter une vraie valeur.

« La fonction de manager est appelée à changer », prévoit Paul Gratian, psychologue du travail au sein de Sentimy. Cet éditeur de logiciels propose la plateforme RH Supermood pour mesurer l’engagement et le bien-être des salariés. « Les managers doivent avoir les compétences nécessaires pour organiser le travail, faire travailler ensemble les membres de leur équipe et s’occuper de leur bien-être. »

Des enjeux bien compris par Unow, une startup qui compte parmi les utilisateurs de cette plateforme. Cette jeune pousse innove en délivrant aux entreprises des Mooc (Massive Open-source On-line Courses, cours en libre accès sur Internet) consacrés à la formation professionnelle de leurs salariés. « Notre entreprise existe depuis cinq ans. Nous sommes passés de trois à 40 collaborateurs, dont la moyenne d’âge se situe autour de 29 ans », indique Pierre Monclos, DRH et directeur éditorial de Unow.

Donner de l’autonomie aux salariés

Chaque année, l’entreprise embauche une dizaine de nouvelles recrues en quête de sens au travail et auxquelles elle demande d’avoir une forte autonomie. Dans cette perspective, la société leur donne un cadre et des outils numériques afin de partager les méthodes de travail et les avis de chacun. Ce qui favorise l’entraide et donc l’autonomie. Par ailleurs, les employés sont régulièrement évalués par leurs managers mais aussi par leurs pairs sur les forces et les faiblesses de leurs compétences métiers et comportementales, comme la gestion du stress, la prise de parole, la créativité ou encore le sens de l’innovation.

« Ce type d’évaluation correspond aux attentes des générations Y et Z qui veulent aussi s’impliquer dans les projets RH de l’entreprise et dans le développement des produits », rapporte Pierre Monclos. La société n’est pas le seul acteur des edtech à opter pour un management plus autonome des collaborateurs. 360Learning va même un cran plus loin en délégitimant l’autorité du manager. À la place, elle propose un modèle d’organisation fondé sur l’autonomie, la confiance, la transparence des collaborateurs.

Un modèle d’entreprise responsabilisant

Donner plus de pouvoir aux salariés n’est pas spécifique aux entreprises edtech. Des sociétés opérant sur des secteurs aussi traditionnels que le transport ou la sécurité ont aussi sauté le pas. En témoigne GT Location. Ce groupe spécialisé dans la location de véhicules avec conducteurs pour le transport de marchandises a adopté il y a six ans un modèle d’entreprise dit responsabilisant. « Notre organisation donne toutes les capacités de décision aux équipes opérationnelles, de sorte que ceux qui savent décident sans avoir à en référer à leur supérieur », explique Michel Sarrat, PDG de GT Location. L’entreprise s’est employée à accompagner pendant plusieurs mois ses managers en organisant notamment des sessions de prise de parole de manière à ce qu’ils acceptent de faire évoluer leur rôle de chef et de donneur d’ordres vers celui de fournisseur de ressources et d’informations. « Les relations sont fondées aujourd’hui sur la confiance, sachant que plus on s’appuie sur l’intelligence du plus grand nombre mieux l’entreprise se porte », indique Michel Sarrat qui a réussi à stabiliser ses équipes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, notamment de chauffeurs.

Le pouvoir aux mains des salariés

Même problématique rencontrée par le Groupe SGP, spécialisé en sécurité privée, qui compte plus de 450 agents de sécurité dont un peu plus de 50 % ont moins de 35 ans. Autre caractéristique, sa forte croissance du chiffre d’affaires lui a valu une place au palmarès des entreprises françaises aux plus fortes croissances en 2017 et 2018. Cette progression est d’autant plus remarquable que Florian Pette, son président et fondateur, a pris en 2015 la décision de rejoindre le mouvement des entreprises libérées. En d’autres termes, il a remis son pouvoir hiérarchique entre les mains de ses salariés, de sorte que les décisions soient prises de manière collégiale.

Une innovation en rupture avec le mode de management pyramidal jusque-là pratiqué dans le secteur de la sécurité. Grâce à cette stratégie, les équipes s’organisent elles-mêmes sur le terrain et gèrent leur planning sous l’encadrement d’un leader qui peut être désigné par les membres de son équipe en accord avec le client. De quoi favoriser la cohésion des troupes et libérer la créativité des collaborateurs ainsi que des jeunes recrues dont c’est souvent le premier travail. « À leur arrivée, ils valident un parcours d’intégration et sont longuement accompagnés par le manager de proximité qui va les voir régulièrement afin de vérifier qu’ils ont bien tous les outils nécessaires à leur prise d’autonomie », explique Sonia Chateaux, Office manager au sein du Groupe SGP. Cette dernière estime que l’entreprise libérée correspond bien aux attentes des générations Y et Z. « Ces digital natives ont besoin de reconnaissance, d’être écoutés et de trouver du sens à leur métier. »

Source : Latribune.fr

2022-03-16T04:39:12+01:0027 août 2018|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire
Aller en haut