Quand le management devient la gestion du changement

Un article de la Harvard Business Review (Robert Schaffer) publié en octobre 2017 positionne la gestion du changement au cœur du métier du manager. Pour son auteur « le management, c’est la gestion du changement ».

Quel que soient les priorités de l’entreprise, la gestion du changement est au centre de ses problématiques. Une fusion, une acquisition, une restructuration, une érosion des parts de marché, le lancement de nouveaux produits, l’attraction de talents nouveaux, le développement des ressources… tout cela nécessite de gérer le changement.

Dans les années 1960, les entreprises japonaises, Toyota en tête, ont apporté au Taylorisme vieillissant une véritable cure de jouvence. Le juste-à-temps, le lean management, et surtout la qualité totale sont devenus les sources d’amélioration opérationnelle.

Qu’il s’agisse de réduire les coûts, de réduire et fiabiliser les délais, d’améliorer la qualité, la « modèle japonais » a apporté au monde des cadres pratiques et efficients permettant aux entreprises d’améliorer leurs performances internes. La fameuse « roue de Deming » (plan-do-check-act) se déployait dans d’innombrables entreprises avec l’idée que l’amélioration continue touchait désormais toutes ses activités, ancrant ainsi profondément le principe selon lequel seule l’amélioration permanente et continue de tous les processus de l’entreprise lui permettrait de survivre. Une des conséquences de ce phénomène est que le rôle du management peu à peu évolua. Plutôt que d’encadrer et gérer l’existant, le management devint le moteur du changement.

A ce jour, dans les entreprises agiles, le rôle du management est même entièrement centré sur la gestion du changement. Fixer leurs objectifs aux équipes, leur donner les moyens de travailler en autonomie et avec efficacité, suivre leurs réalisations et performances est devenu la nouvelle mission du management. Le manager est donc celui qui oriente, encadre, permet le changement. Comment réaliser cette transition en entreprise ? La réponse la plus simple est de réduire le temps passé à créer des plans précis. Le monde change trop vite, les technologies, les nouveaux concurrents, les nouvelles générations, etc… sont autant de paramètres imprévisibles qui rendent obsolète toute planification à long terme avant même qu’elle n’ait été esquissée.

L’enjeu du management est de faire travailler ses équipes sur les objectifs importants de l’entreprises non encore atteints. Décliner ces grands objectifs en projets atteignables, les laisser être pris en charge par des équipes regroupant les compétences nécessaires, dotées de moyens et d’autonomie, voilà le nouveau rôle du management. Maintenir le travail des équipes dans un laps de temps court, leur permettant d’expérimenter leurs solutions, de faire des erreurs et de les corriger est une compétence cruciale du nouveau management.

En étant le maître des horloges, il est le maître du temps, celui qui détermine le biorythme de l’organisation, la fréquence avec laquelle les innovations, les résolutions de problèmes sont produites. On appelle cela le « takt time » de l’organisation. Aujourd’hui dans nombre d’entreprise les managers sont devenus responsables de la capacité de l’entreprise à innover, à s’améliorer en permanence.

C’est un rôle à la fois enthousiasmant, mais également une lourde responsabilité, qui nécessite un accompagnement spécifique. Le coaching de manager, pratique courante aux Etats-Unis est la réponse ma plus adaptée à ces transformations profondes.

Source : Agefi.com

2019-04-29T17:49:48+02:0029 avril 2019|Catégories : Communication, ETI, Formation, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Le palmarès 2019 des entreprises les plus « stagiaires et apprentis friendly »

Le palmarès Happy Trainees se base sur des avis de stagiaires et d’apprentis. Petites, moyennes ou grandes, découvrez les entreprises les mieux notées en 2019 par les étudiants en stage et en alternance.

« Trouver du sens à son travail et voir son impact sur l’entreprise. Ce sont les deux grandes tendances qui se font jour cette année chez les jeunes en stage ou en alternance », observe Laurent Labbé le fondateur de Choose my company, qui réalise depuis 6 ans le classement Happy Trainees. « Ils veulent être stimulés intellectuellement et participer à un projet de A à Z. »
À ce jeu, les grandes entreprises semblent un peu moins satisfaire les aspirations des étudiants que les petites et moyennes : « Je n’ai pas eu de réelles missions, je n’ai pas vu mon utilité », déplore ainsi Manon, qui a effectué son master en marketing en alternance chez Saint-Gobain.  » Ce qui me plait le moins est que, parfois, il est difficile de savoir vers qui se diriger pour avoir la réponse à une question », pointe de son côté Fabien, qui a effectué un stage chez Danone pour valider son master finance. « Certains process sont assez longs et compliqués, les métiers sont trop segmentés et la communication entre services se fait mal. »

Top 10 des entreprises accueillant plus de 500 stagiaires ou alternants par an Top 10 des entreprises accueillant entre 100 et 499 stagiaires et alternants par an Top 10 des entreprises accueillant entre 20 et 99 stagiaires et alternants par an
1-Michelin 1-Mars France 1-Takima
2-MAIF 2-Ubisoft 2-Cognizant France
3-Orange 3-MBDA France et Arval ex-aequo 3-Adidas
4-Dassault Systèmes 4-Groupe ADP et Heineken ex-aequo 4-Rémy Cointreau
5-Danone 5-Amadeus 5-Mercedes Benz
6-Bouygues Construction 6-Bouygues télécom 6-Velvet Consulting
7-Air France KLM 7-GRT Gaz et JLL ex-aequo 7-Fabernovel
8-Valeo 8-Celio France 8-Back market
9-Schneider Electric 9-Pierre Fabre 9-Socomec
10-Saint Gobain et EDF ex aequo 10-Givenchy (LVMH) et groupe Seb ex-aequo 10-Braun Medical

PME et start-up plébiscitées

Globalement, les stagiaires et les alternants notent mieux les PME. Ils semblent plus motivés par les missions proposées dans des entreprises de taille plus humaine, petites, moyennes voire en création (les start-up). Les résultats de leur travail sont plus directement visibles, les process de travail y sont jugés plus souples. « La formation de 2 mois réalisée en début de stage a propulsé mon niveau de compétences en avant », se réjouit Maxence qui a effectué un stage de développeur web « fullstack » chez Takima, une start-up qui arrive numéro un dans la catégorie des PME employant moins de 100 stagiaires ou alternants par an, devant des entreprises plus connues comme Mercedes Benz et Cointreau. « Les projets proposés représentent un vrai challenge technique, de même que les missions qu’on nous propose à l’issue du stage », ajoute Maxence. « Tout le monde est à notre écoute et prêt à répondre à la moindre question. Il y a un vrai esprit d’équipe, entre stagiaires comme avec les employés de l’entreprise. » Et pour attirer les talents du numérique, l’entreprise va jusqu’à prendre en charge les frais.
Parmi les entreprises qui font appel à au moins 110 et moins de 500 jeunes en stage ou en alternance, Mars France (produits alimentaires) conserve sa place de numéro 1 devant l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft.

L’industrie jugée formatrice et épanouissante

Reste que dans le top 10 des grands groupes accueillant au moins 500 stagiaires ou alternants par an, plusieurs entreprises de la vieille industrie ont particulièrement la côte auprès des étudiants et apprentis. Ainsi l’increvable Michelin, née au 19ème siècle, arrive en tête des entreprises où il fait bon faire son stage ou son apprentissage. Le géant mondial du pneu occupait déjà la troisième place du podium l’an passé. Bibendum recrute et forme plusieurs centaines de jeunes en apprentissage chaque année sur des métiers dans tous les domaines : industrie, recherche-développement, commerce-marketing, transport-logistique. « J’ai apprécié l’ambiance et l’entraide au sein de mon équipe », remarque Valentine qui a effectué une alternance de 2 ans dans un service Qualité de Michelin : « Les missions sont intéressantes, l’autonomie accordée est très responsabilisante et le management donne beaucoup de feedback ». Michelin précède d’autres valeurs sûres comme Bouygues Construction, l’équipementier Valéo, le spécialiste des automatismes Schneider Electric ou encore l’éditeur de logiciels Dassault Systèmes tous gros pourvoyeurs de stages et postes en alternance chaque année.

Le classement Happy Trainees, mode d’emploi.
Pour établir ce classement, stagiaires et alternants répondent à la fin de leur expérience professionnelle à un questionnaire de satisfaction comprenant 18 questions. Les résultats aux 18 questions sont traités pour arriver à une note de satisfaction moyenne sur 5. Pour que les résultats soient fiables, un taux de participation minimum de 50 % de l’effectif en stage ou en alternance pendant l’année est exigé. Un taux minimum de recommandation à un ami de l’entreprise de 75 % par les stagiaires et alternants sortants bonifie encore la note globale, un taux inférieur la dégrade. Pour être labellisées, les entreprises doivent obtenir une note d’au moins 3,8 sur 5 de la part des jeunes qui y ont effectué un stage ou une alternance.

Source : l’étudiant.fr

2019-04-27T07:58:28+02:0027 avril 2019|Catégories : ETI, Formation, GE, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Compte formation : ce qui change en 2019

Le compte personnel de formation a été créé en 2015 et vient d’être complété par une nouvelle loi. Détails des nouvelles dispositions.

Il faut désormais ouvrir soi-même un compte en ligne pour activer ses heures de formation. Si le dispositif a été remplacé par le compte personnel de formation (CPF), la majorité d’entre nous a gardé ses droits acquis au titre du DIF. Normalement, vous trouverez le chiffre à reporter sur votre bulletin de salaire de décembre 2014 ou janvier 2015, ou sur une attestation fournie par votre employeur. Le CPF est accessible aussi aux demandeurs d’emploi.

Avec la nouvelle mouture, voulue par la loi du 5 septembre 2018, l’alimentation et l’utilisation du CPF changent. Auparavant en heure – avec 12 heures ou 24 heures/an suivant le niveau de qualification des salariés à temps plein – le compte est désormais crédité en euros. Les heures de formation que vous possédez sont automatiquement converties : le taux n’est pas encore connu officiellement, mais il devrait s’établir à 1 h = 15 €. Si la formation que vous visez est supérieure à votre crédit, le compte personnel de formation peut donc faire l’objet d’abondements en euros complémentaires et financés par : l’employeur lorsque le titulaire du compte est salarié, son titulaire du compte lui-même, un OPCA en application d’un accord de branche ou, à défaut, d’un OPCA interprofessionnel, l’État, la région, Pôle emploi, les Cap Emploi (pour la formation des personnes en situation de handicap) et enfin les points disponibles sur le compte prévention pénibilité.

Des milliers de formations éligibles

Avec la réforme de 2019, les listes réduites et pré-établies par les interprofessions disparaissent et toutes les formations sont éligibles, dès lors qu’elles sont inscrites au Répertoire national des certifications professionnelle (RNCP) ou au Répertoire spécifique. Ce sont donc plus de dix mille certifications qui deviennent éligibles pour chacun.

À noter également que sont éligibles le bilan de compétences, la validation des acquis de l’expérience (VAE), les permis voiture et poids lourds, et les actions de formation pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Avec la loi, le circuit est simplifié

Dès lors qu’il y a suffisamment d’argent sur votre compte CPF, que l’organisme est agréé, et que la formation est inscrite dans l’un des deux répertoires nationaux, il est possible de s’inscrire à la formation via le site internet ou l’application numérique CPF. Celle-ci sera disponible à l’automne 2019, et prendra en charge les actions de formation, du choix de celle-ci à son paiement.

Aujourd’hui, la plateforme permet seulement de connaître le montant des droits, les abondements possibles et les formations éligibles. 2019 sera donc une transition vers ce nouveau système plus souple.

Source : Lanouvellerépublique

2019-03-26T11:12:03+01:0029 mars 2019|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Un management réinventé, levier indispensable à la transformation

Devenir une entreprise agile, plus créative et collaborative, nécessite une transformation en profondeur, tant au niveau organisationnel que managérial.

Peur de se faire « ubériser », nécessité de prendre le virage du numérique, obligation de remettre le client au centre de la stratégie, besoin d’attirer et de fidéliser les talents… Les raisons ne manquent pas pour engager l’entreprise dans une profonde démarche de transformation. Mais celle-ci ne peut s’opérer qu’avec l’adhésion des collaborateurs. Comment faire, alors, pour créer une dynamique commune ? « Pour susciter l’engagement, il faut en finir avec le mythe de l’homo economicus qui serait un individualiste. Par nature, les êtres humains fonctionnent mieux lorsqu’ils sont dans la coopération et la bienveillance », indique Dominique Steiler, professeur à Grenoble Ecole de Management et directeur de la chaire de recherche « Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail ».

Conscientes que la mutualisation des expertises est un gage de sens au travail et d’efficacité (« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite », disait Henry Ford), les entreprises se sont lancées dans une quête éperdue d’outils collaboratifs. Preuve de cet engouement, les acteurs qui ont investi ce secteur affichent des résultats époustouflants : fondée en 2013, la messagerie collaborative  Slack est déjà valorisée plus de 7 milliards de dollars  ; Workplace , le réseau social favorisant la communication interne lancé par Facebook n’a que trois ans d’existence, mais il compte déjà plus de 30.000 entreprises utilisatrices de par le monde, etc. Reste que ces solutions ne peuvent fonctionner que si le management est réinventé…

Former le top management au « design thinking »

« La manière séquentielle de régler les problèmes, avec des disciplines déconnectées les unes des autres, a montré ses limites. Ce modèle ne peut pas marcher face à la complexité du business actuel. Il est indispensable de rétablir la multidisciplinarité, mais cela n’est possible qu’en transformant toutes les facettes des ressources humaines : la gouvernance, le management, l’organisation, les process, la façon de communiquer sur les objectifs, le partage du pouvoir, etc. », détaille Dominique Sciamma, directeur de Strate, école de design qui noue des partenariats avec des entreprises pour les accompagner dans leur démarche de transformation.

Ainsi, une grande organisation, qui souhaitait en finir avec son organisation pyramidale, a sollicité l’école pour former son top management au « design thinking ». « Nous avons formé des centaines de seniors managers au design tout court, de manière à remettre l’utilisateur, autrement dit les collaborateurs, les clients et les partenaires, au centre des préoccupations », explique Dominique Sciamma, ajoutant que « la seule manière de piloter l’entreprise du XXIe siècle est de positionner les gens au coeur de la stratégie et d’adopter de nouvelles postures managériales ».

Foule d’effets positifs

La chaire « Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail » de Grenoble Ecole de Management fédère, elle aussi, des entreprises désireuses de se transformer, notamment en restaurant le lien social à l’échelle de l’ensemble des parties prenantes. Parmi elles, ARaymond, entreprise fondée à Grenoble en 1865 (à qui l’on doit l’invention du bouton-pression), a adopté le « servant leadership » pour ouvrir la voie au collaboratif et à un nouvel « humanisme managérial ». « Mais le collaboratif peut aller au-delà des seuls collaborateurs. Cela concerne aussi les fournisseurs, dans le cadre des « achats pacifiés », où l’entreprise n’est pas un « cost killer » mais un acteur qui cherche l’épanouissement mutuel », pointe Dominique Steiler. Il précise que les clients peuvent également être mobilisés et que la mutualisation des ressources existe également parfois entre concurrents.

Qu’elle s’applique au sein des équipes, avec les clients, les fournisseurs et la concurrence, l’intelligence collective et la transparence nécessaire au travail en équipe s’accompagnent d’une foule d’effets positifs. « Les bénéfices du collaboratif sont essentiellement immatériels. Ce sont le sens donné au travail, la mobilisation, l’engagement, la satisfaction ou encore le bien-être au travail. De tout cela, découlent ensuite le gain de productivité, la performance, la compétitivité et la profitabilité, qui doivent être des conséquences, pas une fin en soi », insiste Dominique Steiler. Il apparaît donc que, pour parvenir à se transformer, l’entreprise n’a d’autre choix que de changer de culture, et même de dessein… mot dont est issu le terme « design ».

Source : Leséchos.fr

2019-03-04T16:04:08+01:004 mars 2019|Catégories : Conseil, Digital, ETI, Formation, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Pénurie de talents ou management médiocre ?

Le mot d’ordre est à la pénurie de talents. Mais le curseur est-il placé au bon endroit?
La pénurie de talents est-elle véritablement une problématique conjoncturelle ou la conséquence d’une mauvaise gestion managériale? Analyse.

Dans l’économie actuelle, le métier d’une entreprise se définit moins par les produits ou les services qu’elle vend que par les savoir-faire et les savoir-être qu’elle déploie. Ce nouveau paradigme explique pourquoi réaliser des profits et créer de l’emploi ne seront plus des finalités pour l’entreprise mais une conséquence de la valeur de ses savoir-faire. L’enjeu est donc de la faire passer d’une vision capital-intensive, basée sur des compétences, à une vision humaine, fondée sur des talents.

Compétences vs. Talents

Les besoins d’une entreprise en matière d’employés évoluent constamment. En l’occurrence, il convient de s’interroger sur le profil des candidats les plus propices à participer au projet de l’entreprise et de distinguer la compétence du talent. Ainsi, la compétence est une capacité acquise par l’expérience ou la formation. Mesurable, observable, elle peut être répertoriée à travers un catalogue. À l’inverse, le talent est une aptitude, une capacité à faire quelque chose. Il ne s’acquiert pas et n’est pas conditionné par les fonctions professionnelles. En d’autres termes, la compétence vient de l’extérieur et le talent vient de l’intérieur. Le management qui envisage la compétence comme un savoir-faire montre rapidement ses limites notamment face aux évolutions du marché du travail et aux nouveaux profils y entrant. Les employés ne sont plus intéressés par une vision restrictive d’eux-mêmes, comme des simples ressources ou des boîtes à outils. Pourtant, les entreprises continuent de recruter des compétences. La source de cet enjeu apparaît généralement lorsqu’une société détecte une opportunité et y répond en promouvant certains employés au poste de responsable d’équipe ou manager, peu préparés aux enjeux humains et donc à faire le distinguo entre compétences et talents. Indéniablement, ces derniers se mettront à la recherche du « mouton à cinq pattes » et passeront à côté de talents qui, certes, ne possèdent pas les compétences requises mais pourront les apprendre. Encore faut-il les former !

Les bons managers recrutent des talents et forment aux compétences

Dans le monde de l’entreprise, la phrase « il faut que ce soit fait pour hier ! » est devenue un véritable mantra. Dès lors, il est nécessaire de se demander s’il n’est pas plus pérenne de former un candidat dont le talent s’exprime par une capacité à s’adapter et à apprendre rapidement, plutôt que d’attendre l’arrivée du « messie », celui qui possédera toutes les compétences requises. Or, de nombreuses offres d’emploi se limitent à énumérer des listes de compétences. Enfermer un poste dans un tel périmètre ne permet pas de déployer les talents. Lors d’entretiens de recrutement, certains managers se justifient d’un « je ne le sens pas » et écartent la candidature pour masquer leur incapacité à les gérer et leur peur d’être moins bons qu’eux.

La résolution de la pénurie de talents consiste entre autres à développer ses propres ressources, c’est-à-dire à former ses managers à identifier des talents et à les encadrer dans les nouveaux champs d’application de leurs compétences. L’avantage ? Une équipe capable de se reconfigurer rapidement pour répondre à l’ensemble des enjeux qui se présenteront. À l’inverse, une équipe constituée uniquement de compétences se verra marginalisée. En définitive, un manager qui ne peut pas recruter un talent et le développer n’est pas un manager.

Savoir-être insuffisant ou management médiocre ?

Un salarié sur cinq en Europe indique que le mauvais management est le premier frein à la productivité selon l’étude The Workforce View 2018. Évidemment, la motivation est le fruit d’une certaine fibre personnelle et d’un savoir-être, mais interrogeons-nous sur le rôle du manager dans cette équation. Car il détient le pouvoir de déclencher une réelle envie de s’engager et de se surpasser.

Trop rapidement, nous entendons qu’un collaborateur n’est pas motivé ou « enthousiaste ». Il se peut simplement que son manager n’ait pas les compétences et le talent pour le motiver et qu’il ne se remette pas en question. Un manager sachant manager est essentiel pour combattre la pénurie de talents. Être manager n’est pas inné. C’est un passage qui mérite d’être accompagné par de la formation. Il faut surtout avoir envie et aimer gérer des équipes.

En résumé, de nombreux préceptes ont été énoncés en matière de compétences. En revanche, les talents ont été jusqu’ici négligés, homogénéisation oblige ! Pour alimenter notre intelligence managériale (et entrepreneuriale), ne faudrait-il pas parier sur le développement des talents ? Au fond, le talent est source d’angoisse tant il est inégal et compliqué à catégoriser. Et pourquoi ne pas profiter de cette inégalité pour traiter les employés et les candidats sous le prisme de la singularité ? La vraie question tient peut-être plus à redéfinir les compétences et les talents, la standardisation et la singularité plutôt que de parler de pénurie.

Source : paperjam.lu

2019-01-23T12:13:43+01:0023 janvier 2019|Catégories : Coaching, ETI, Formation, GE, Management, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Quel manager pour les Millennials ?

Jam, en partenariat avec Les Echos START, a tenté de dresser le portrait-robot du manager idéal des Millennials. Ces derniers cherchent d’abord un mentor capable de les former et attentif à leur bien-être, tout en conservant une certaine distance formelle.

Quel manager les Z et les Millennials veulent-ils ? C’est la question à laquelle Jam, le chatbot sur Messenger qui sonde chaque jour des jeunes âgés de 15 à 25 ans sur des questions de société, a voulu répondre dans son étude “Millennials : mode d’emploi”*, que Les Echos START publient en exclusivité.

Manager ou “manageuse”, les trois quarts des jeunes n’accordent que peu d’importance au sexe. Parmi ceux qui marquent une préférence, les femmes remportent la bataille, plébiscitées par 16% des sondés, contre 10% pour le sexe opposé.

Les jeunes cherchent d’abord un mentor, capable de leur apporter des compétences (40%). “Cela nous permet d’évoluer, de gagner en autonomie et en crédibilité dans notre travail”, indique une étudiante à Bordeaux, qui a commenté sa réponse sur Jam.

Des compétences pour s’améliorer, mais pas seulement : 23% des jeunes veulent que leur manager soit à leur écoute. “Le travail représente une part considérable de notre vie, donc c’est très important de pouvoir trouver une oreille attentive lorsque l’on se sent débordé par une situation, perdu ou que l’on désire aller plus loin. Je pense qu’il est plus important de trouver un guide inspirant plutôt que juste une référence technique ou administrative”, explique un jeune actif parisien.

Arrive en troisième position, pour 16% des jeunes, le “cadre structurant”. “Cela change tout. Si on a la chance de travailler dans des conditions optimales, on ne peut qu’être plus épanoui et productif”, explique une jeune Niçoise. Et d’ajouter : “j’ai travaillé dans différentes entreprises, certaines m’ont apporté de l’expérience et d’autres de l’écoute, mais en soit, c’est un peu le but d’une entreprise. On repart toujours avec l’un ou l’autre.”

Le vouvoiement reste la règle

“Le bien-être d’un employé reflète un bon environnement de travail et est facteur de productivité”, assure de son côté une étudiante à Baisieux, dans le Nord. Comme elle, 32% des jeunes perçoivent la “bienveillance” comme la qualité suprême d’un manager. Derrière, ils veulent un patron “reconnaissant” et “inspirant”, critères qui récoltent chacun 21% des réponses. Le management à la dure ne semble plus avoir sa place : seuls 4% des jeunes perçoivent “l’exigence” comme étant la qualité la plus appréciable chez un boss. Ce manager en plus d’être bienveillant doit proposer des missions intéressantes. Dans la recherche d’un job, les jeunes regardent surtout ce critère (28%), qui surpasse même l’attractivité du salaire (24%).

Enrichissant, proche d’eux et à l’écoute, le manager 2.0 doit placer l’évolution de son équipe au cœur de ses préoccupations… tout en gardant une certaine distance. L’effet startup n’a pas encore bouleversé les codes de la hiérarchie formelle : pour plus d’un jeune sur deux, le vouvoiement reste la règle avec leur patron.

La plupart des sondés recherchent néanmoins une relation équilibrée avec leur manager, entre le professionnel et le personnel (60%). Ils ne sont que 24% à préférer entretenir uniquement une relation pro avec leur chef. Autrement dit, ce dernier n’est pas un pote, mais rien n’empêche non plus de se retrouver autour d’un verre et de se confier. “Il faut qu’il y ait un échange, et bien être à l’écoute de l’autre”, conclut un jeune employé à Valognes en Normandie. Alors managers, prêts à remplir tous ces critères pour plaire à ces chers Millennials ?

*Jam interroge 2.000 à 10.000 jeunes à chaque récolte. Les réponses sont triées sur un échantillon représentatif anonymisé de 1.000 personnes (selon la méthode des quotas basés sur les chiffres de l’INSEE)

Source : lesechos.fr

La transformation digitale ne réussit qu’à la mesure de l’expérience humaine qu’elle offre

Le machine learning, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets passent rapidement du buzz à une réalité bien concrète. Alors que les entreprises investissent des millions dans leur parc informatique, le rôle important que jouent les humains dans l’avenir de la technologie peut facilement être perdu de vue.

Pourtant, ce sont bien les humains qui savent si la technologie apporte une valeur à leur quotidien ou si elle devient une gêne.
Dans tous les secteurs, le rôle que joue la technologie peut avoir un effet direct sur les résultats financiers d’une entreprise. Les points de contacts numériques deviennent de plus en plus le principal mode d’entrée de contact avec les clients et une qualité imparfaite sur ce front peut avoir un impact très négatif sur la clientèle fidèle et les bénéfices de l’entreprise. En effet, de façon immuable, une piètre expérience client ne fera jamais de bien aux affaires.

Les entreprises qui ne réussissent pas leur transformation digitale risquent de pénaliser leur croissance. Les recherches de Forrester le confirment, puisqu’elles révèlent que 30 % des entreprises verront une baisse de la qualité de l’expérience numérique cette année, ce qui entraînera la perte d’un point de croissance. IDC prévoit, quant à lui, une dépense de 2,1 milliards de dollars dans la transformation numérique d’ici 2021, mais on constate également que plus de 70 % des entreprises qui effectuent leur transformation digitale rencontrent d’importants obstacles et, en tant qu’acteurs du numérique, ont du mal à passer au stade de la transformation, voire la disruption digitale.

Toutefois, entamer une transformation digitale en s’y prenant correctement peut offrir de formidables opportunités aux entreprises, et qu’une expérience digitale positive pour les utilisateurs peut apporter des bénéfices financiers considérables.

Les entreprises peuvent gagner en confiance avec l’installation de nouveaux outils de gestion de l’expérience digitale dans le cadre d’une démarche classique de transformation numérique. Ces outils permettent de mesurer et de réaliser un suivi des capacités tout au long de l’expérience de l’utilisateur. De plus, l’infrastructure de nouvelle génération instille l’agilité requise pour maximiser la performance digitale.

L’importance de la performance

Dans toute entreprise, le principal indicateur de succès du développement et de l’implémentation d’une nouvelle technologie est et restera la performance. Une récente étude de Riverbed auprès de 1 000 décisionnaires en entreprise dans le monde indique que 99 % d’entre eux reconnaissent qu’optimiser la performance numérique est essentiel pour optimiser la performance de l’entreprise.

Toutefois, dans l’environnement digital moderne, les mesures traditionnelles de la performance telles que la vitesse CPU et les taux de transfert des données deviennent secondaires par rapport à la compréhension, l’analyse et les données elles-mêmes. Fournir des mesures en temps réel à l’équipe informatique est d’une importance capitale. Les vitesses sur le réseau, la performance des services applicatifs et digitaux, les comportements inhabituels des utilisateurs, les problèmes liés à une récente mise à jour du système d’exploitation ou toute autre difficulté qui peut impacter la performance doivent être suivis en continu. C’est essentiel pour garantir que l’entreprise peut maintenir le niveau de service que les utilisateurs attendent et exigent à présent.

Grâce à la capacité à suivre toutes les facettes de l’expérience digitale et à mesurer la performance au quotidien, avec l’analyse et la résolution proactive de chaque problème à son apparition, les entreprises sont en mesure de créer la rupture et de transformer leurs modèles hérités. Derrière la démarche de transformation digitale, cette approche ouvre une fenêtre sur l’Humain. Dans des secteurs tels que la vente au détail et la finance, les employés ont souvent trop à faire pour remplir des rapports sur la mauvaise performance de la technologie – en particulier si les systèmes ont du mal à répondre à la demande. Les équipes IT ont besoin de s’appuyer sur de la pro-activité afin d’apporter pour de bon la performance digitale à ceux qui en ont le plus besoin et de systèmes qui donnent une visibilité sur tous les problèmes et évitent aux employés de perdre du temps à les communiquer.

Les entreprises dotées de la bonne vision et de la technologie adéquate ont de quoi élever l’expérience humaine à un niveau supérieur. C’est d’autant plus vrai que l’on attend des chefs d’entreprise qu’ils revoient leurs investissements technologiques et leurs stratégies. Selon une étude de McKinsey & Company, les premiers utilisateurs de fonctionnalités métier digitales et ceux qui les suivent de près constatent une croissance deux fois plus importante sur trois ans que les entreprises ne prenant pas de risque. En témoignent les conclusions du Design Management Institute à but non lucratif qui indiquent que les prix des actions des entreprises ayant investi en faveur de l’expérience de leurs utilisateurs dépassaient la concurrence de 219 % entre 2004 et 2014.

L’innovation de l’impossible

La révolution digitale peut déjà sembler incroyable, pourtant, nous n’en sommes qu’à ses débuts. La nouvelle capacité mise au point pour identifier les problèmes de réseau et des utilisateurs et pour implémenter des dépannages rapides, alliée aux toutes dernières possibilités du machine learning, peut potentiellement évoluer vers des réseaux qui s’auto-rétablissent à l’avenir.

Dans tous les secteurs, de la logistique à la vente au détail et à la finance, il apparaît que les investissements dans la performance numérique offrent un réel rendement financier. Les entreprises repensent les possibles : elles sont ainsi capables de développer et mettre en oeuvre des fonctionnalités métiers en quelques semaines, au lieu de plusieurs mois auparavant. Les entreprises doivent faire évoluer leur mode opératoire en parallèle des nouvelles attentes des clients et la technologie ne peut pas être un facteur qui freine ce processus.

L’importance d’une transition au digital est déjà établie. Toutefois, parmi les promesses de l’IA, du machine learning et de l’IoT, les entreprises ne doivent pas perdre de vue la plus importante pièce du puzzle : l’humain.

En conclusion, offrir aux gens une expérience réussie fera toujours du bien aux affaires.

Source : lesechos.fr

2018-12-10T17:30:24+01:0010 décembre 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, Formation, GE, Management, PME, Réseaux sociaux, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Transformation digitale : vos salariés sont-ils accompagnés ?

La résistance des collaborateurs au changement apparaît régulièrement comme un frein à la transformation. Mais plus d’un salarié sur deux estime n’être pas assez accompagné pour être pleinement digital, selon un récent baromètre.

70 % des transformations échouent, rappelle le conseil Julhiet Sterwen. Pour contribuer à remédier à cette situation, le cabinet publie, depuis trois ans, un baromètre qui mesure la perception de la mutation digitale opérée par les entreprises de plus de 500 salariés. L’objectif annoncé de l’étude est de permettre aux directions générales d’actionner certains leviers mais aussi d’identifier certains points de vigilance pour réussir la transformation dans la durée. Cette année, un peu plus de 1.000 personnes, dont 300 Millenials ont été interrogés.

Résultats : 63 % des salariés déclarent aujourd’hui vivre une révolution digitale dans leur métier. Ce taux passe à 74 % chez les managers et 65 % chez les Millenials. Ils ont une vision positive du digital mais quelques chiffres baissent toutefois sur certains indicateurs. 68 % des collaborateurs pensent, par exemple, que le digital permet d’« acquérir de nouvelles compétences ».  C’est tout de même 7 points de moins qu’en 2017. Ils évoquent par ailleurs comme obstacle au changement la mauvaise qualité des réseaux, pour un tiers d’entre eux, ainsi que la multiplicité des outils et des équipements inadéquats, pour un peu plus d’un quart.

Nouvelle posture

De leur côté, les managers pensent, pour plus d’un tiers d’entre eux, que la résistance des collaborateurs est un frein principal à la transformation. Dans le même temps, ils identifient, pour plus de la moitié d’entre eux (58 %), une évolution de leur rôle et de leurs missions. Ce chiffre est stable par rapport à celui de 2017 mais, cette année, deux nouvelles dimensions du manager font leur apparition : la capacité à favoriser les échanges transversaux (4 %) et celle qui consiste à aider et accompagner les collaborateurs (9 %). Il était temps d’y songer, car à l’exception des Millenials, plus d’un collaborateur sur deux estime ne pas être assez accompagné pour être pleinement digital. Les salariés veulent un accompagnement individualisé qui prenne en compte leur niveau de compétences et leurs spécificités professionnelles, défendent les consultants.

Autre résultat à prendre en considération : l’idée de l’agilité commence à faire son chemin dans l’entreprise. La proportion des managers en mesure de la définir est stable par rapport à l’année dernière _ un peu plus d’un sur deux _. Mais les collaborateurs sont, eux un peu plus nombreux depuis un an, à 35 % contre 31 % en 2017.

« La transformation digitale nécessite de la part du manager une nouvelle posture qui implique d’être à l’aise dans une organisation horizontale versus verticale, de développer une posture de bienveillance, d’instaurer un climat de confiance permettant de mettre en place une culture de feedback qualitative et autorisant le droit à l’innovation », pose-t-on chez Julhiet Sterwen. Les Millenials, jusqu’ici sous-utilisés dans les organisations, pourraient alors, concluent les experts, constituer des catalyseurs de la transformation digitale. Selon ce baromètre, 28 % des managers de cette génération seraient aujourd’hui prêts à déléguer des tâches à un assistant virtuel.

Source : Lesechos.fr

2018-11-22T10:44:30+01:0022 novembre 2018|Catégories : Digital, ETI, Formation, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

La réforme du CPF : quels changements pour les TPE/PME ?

Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du compte personnel de formation (CPF) pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

C’est l’un des volets phares de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel publiée le 5 septembre 2018 : la réforme du compte personnel de formation (CPF). Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du CPF pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

La monétisation des droits acquis

Le compte personnel de formation (CPF) sera alimenté en euros et non plus en heures. Le gouvernement précisera par décret le nombre d’euros acquis. Selon les annonces de la ministre du travail Muriel Pénicaud, le compte sera crédité de :

  • 500 euros par an pour les salariés diplômés avec un plafond de 5000 euros ;
  • 800 euros par an pour les salariés dont la qualification est inférieure au niveau V (CAP ou BEP par exemple) avec un plafond à 8000 euros.

À noter que la mise en place de la monétisation des droits acquis, initialement prévue le 1er janvier 2019, serait reportée à l’automne 2019.

Les formations éligibles au CPF

À compter du 1er janvier 2019, seront notamment éligibles au CPF les formations suivantes :

  • les formations sanctionnées par des certifications professionnelles enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP);
  • les formations d’accompagnement et de conseil aux personnes créant ou reprenant une entreprise ;
  • toutes les formations permettant la validation des acquis de l’expérience (VAE) et non plus seulement l’accompagnement à la VAE ;
  • les bilans de compétences ;
  • la préparation à l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire et du permis poids lourd.

À noter que les différentes listes de formations éligibles au CPF (liste nationale, de branche ou régionale) seront supprimées. Les formations ou qualifications éligibles n’auront plus à figurer sur une liste.

Les abondements en droits complémentaires

Lorsque le coût de la formation dépasse le montant des droits inscrits sur le CPF, le titulaire du compte pourra demander des abondements en droits complémentaires financés notamment par :

  • le titulaire du compte ;
  • l’employeur ;
  • l’un des opérateurs de compétences (OPCO), qui remplacent les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OCTA) ;
  • l’État ;
  • les régions ;
  • Pôle emploi.

La création d’une « contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance »

Une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance » acquittée par les entreprises regroupera :

  • la taxe d’apprentissage ;
  • la contribution à la formation professionnelle (qui remplace la participation-formation continue).

Les taux de la contribution formation resteront inchangés :

  • 0,55 % du montant du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 11 salariés ;
  • 1 % du montant de ce revenu pour les autres entreprises.

Une contribution dédiée au financement du compte personnel de formation financera le CPF des salariés en contrat à durée déterminée (1 % des rémunérations versées aux titulaires de CDD, hors saisonniers et hors contrats particuliers à déterminer par décret).

Des règles d’acceptation allégées

L’un de vos salariés est amené à suivre une formation financée par le CPF pendant son temps de travail ? Il devra vous demander une autorisation d’absence. Vous lui notifierez votre réponse dans des délais qui seront déterminés par un décret. Une absence de réponse sera considérée comme un feu vert.

Il n’y aura plus de distinction entre le calendrier et le contenu de la formation. Les règles d’acceptation sont ainsi allégées. En effet, aujourd’hui, pour une formation suivie pendant son temps de travail et financée par le CPF, le salarié est tenu de vous demander votre accord sur le calendrier de la formation.

Une application mobile CPF au service des actifs

Afin de guider les actifs dans leurs choix de formations, la réforme du CPF prévoit une application mobile CPF qui serait lancée à l’été ou l’automne 2019. Selon le ministère du Travail, les actifs pourront ainsi « sans intermédiaire »:

  • comparer la qualité des formations des organismes certifiés, le taux de réussite et la satisfaction des utilisateurs ;
  • s’inscrire à une formation et régler directement via l’application ;
  • accéder au montant des droits inscrits sur compte et aux abondements dont ils bénéficient.

Source : Netpme.fr

2018-11-21T12:19:35+01:0021 novembre 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Formation : Le Digital Learning Manager, un métier en devenir !

Il y a encore deux ans, on les comptait sur les doigts d’une main. Aujourd’hui, les Digital Learning Managers sont plusieurs milliers et gagnent leurs lettres de noblesses. Les grands groupes à l’image de L’Oréal, La Société Générale et Orange cherchent de plus en plus à les recruter pour les aider à flairer les opportunités offertes par le digital.

Non, le profil de Digital Learning Manager (DLM) n’a pas le vent en poupe. Mais il suscite de plus en plus l’intérêt des grandes entreprises engagées dans des projets de transformation digitale. ʺAu-delà de la simple augmentation en volume du nombre de Digital Learning Managers, il est intéressant de noter que leur place dans les organisations devient de plus en plus stratégique : ils pilotent désormais des projets et des budgets importants et sont consultés en amont des dispositifsʺ, expliquent Antoine Amiel et Sophie Cohendet, co-fondateurs de LearnAssembly, dans leur dernière étude réalisée entre avril et mai 2018 auprès d’une centaine de DLM.

80 % sont formés « sur le tas »

Le périmètre de mission du Digital Learning Manager est très étendu : de la gestion de projet à la conception pédagogique, en passant par la gestion de plateforme LMS, la veille de tendances, la communication interne et l’animation de communautés. Au quotidien, ce professionnel côtoie donc une pluralité de profils : les directions métiers, les concepteurs pédagogiques, les responsables IT, les fournisseurs de contenus… Une transversalité qui requiert une bonne dose de ʺsavoir-faire diplomatiqueʺ, selon LearnAssembly. Malgré la complexité du poste, 80 % des DLM disent s’être formés « sur le tas ». 25 % déclarent avoir suivi une formation certifiante en présentiel et 20 % un MOOC ou un SPOC. Seuls 15 % sont, par ailleurs, issus du monde des sciences de l’éducation. La faute aux formations initiales, encore trop peu nombreuses à préparer à cette profession méconnue. De fait, 51 % des entreprises disent rencontrer des difficultés à recruter pour ce poste, d’après l’étude. Fidéliser ces profils semble également être un challenge : la profession affiche un fort taux de turnover. Les profils de DLM étant régulièrement débauchés d’une entreprise sur l’autre.

Le profil type ? Une jeune femme

Si vous avez pour objectif de recruter un Digital Learning Manager, visez juste : le profil type est une femme (dans 57 % des cas), âgée de 30 à 40 ans (55 % des cas). Une moyenne d’âge jeune qui s’explique par plusieurs facteurs dont ʺle nombre élevé d’alternants et de stagiaires dans le secteurʺ, souligne LearnAssembly. Quoiqu’en croissance, les équipes de digital learning affichent des budgets encore limités : les ouvertures de poste sont encore peu nombreuses. L’étude révèle par exemple que 60 % des DLM affirment ne pas avoir prévu de recrutements cette année. La profession s’installe donc doucement dans les entreprises. Mais certainement durablement.

Source : Exclusive RH

2018-08-31T07:13:40+02:0031 août 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Management, PME|Mots-clés : , , |0 commentaire
Aller en haut