Médecine du travail : la réforme que voudraient les directeurs de services de santé

Alors qu’une loi sur la santé au travail se profile, ces professionnels expliquent ce qui cloche vraiment, aujourd’hui, dans le système.

Prévenir plutôt que guérir. Tel est l’objectif affiché de la réforme de la santé au travail qui se profile. Après la remise des rapports Lecocq et Sellier de ces derniers mois, le gouvernement a invité les partenaires sociaux à mener une réflexion autour de ces thématiques, jusqu’à la mi-juin, dans le cadre du Conseil d’orientation des conditions de travail (Coct). Les services de santé au travail – appelés communément « médecine du travail » – sont sur la défensive. Pour le coup, ils ne semblent pas prôner l’immobilisme. Ils craignent au contraire que les « vrais » sujets soient occultés : ceux qui peuvent véritablement bousculer les pratiques des médecins, ou encourager les entreprises à lancer des plans de prévention.

5200 médecins du travail exercent en France dans des services de santé au travail interentreprises (SSTI), associations auxquelles cotisent les sociétés adhérentes qui y font suivre leurs salariés. En parallèle, 390 confrères sont employés directement par des sociétés et exercent donc en entreprise.

La réforme telle qu’envisagée par le rapport Lecocq envisage de refondre le système en supprimant ces SSTI. Dans l’idée d’un « guichet unique », ils se fondraient dans une structure régionale, regroupant plusieurs acteurs (lire l’encadré Les points clés du rapport Lecocq). « Je ne comprends pas cette prétendue nécessité de donner enfin un interlocuteur bien identifiable aux entreprises, commente Benoît Laurent, membre de l’équipe dirigeante du Cedest, un SSTI des Hauts-de-France. Aujourd’hui, ce n’est pas une jungle inextricable. J’ai moi-même dirigé une PME. On prend son téléphone, on appelle le service de santé au travail le plus proche, il n’y a rien de sorcier. »

« Je manque de temps pour faire de la prévention »

« Le rapport Lecocq ne traite que de questions de forme, pas du fond, déplore encore Benoît Laurent. Tant que les règles de fonctionnement de la médecine du travail sur le terrain ne seront pas révisées, rien ne changera en matière de prévention. » Sa solution ? Revoir un cadre réglementaire trop strict, pour libérer du temps aux médecins. « La loi El Khomri a baissé la fréquence des visites médicales et a permis qu’elles soient menées par des infirmiers, mais malgré cela, on manque encore cruellement de professionnels et ce n’est pas prêt de s’arranger. Il faut donc assouplir encore les règles. »

« Entre les visites médicales, les cas complexes à gérer, les réunions d’instances représentatives du personnel, il ne reste plus beaucoup de place dans mon emploi du temps pour faire de la prévention primaire, c’est-à-dire pour promouvoir des plans d’actions destinés à limiter les maladies professionnelles et les accidents du travail, confirme Audrey Cordier, qui exerce à La Défense. Je suis pourtant les salariés tous les cinq ans désormais, comme l’instaure la loi Travail. » Son service de santé au travail, Efficience, compte 55 médecins pour 13000 entreprises, soit environ 140000 salariés.

L’explosion des risques psychosociaux aggrave encore la surcharge des médecins. « La gestion de ces sujets leur prend un temps considérable, évoque Thibaut Fleury, son directeur général délégué. Les salariés font leur marché : je voudrais que vous me déclariez inapte, que vous enregistriez dans mon dossier que mon entretien annuel s’est mal passé… Ils deviennent de vrais greffiers ! »

Pour ce directeur, une bonne réforme, pour ne pas manquer son but, devrait davantage s’interroger sur ce qu’est le quotidien de ces médecins. Et mettre un peu d’ordre dans leurs pratiques, très hétérogènes. « Nous avons besoin d’un socle commun de règles et de services à apporter, préconise-t-il. Aujourd’hui, chacun agit un peu à sa guise, comme s’il était dans son cabinet privé. Je me bats par exemple pour que les médecins tracent les informations recueillies sur les risques d’exposition de chaque entreprise. Tous ne jouent pas le jeu. Or, c’est le seul moyen d’effectuer un état des lieux plus fin que celui réalisé au niveau de la branche professionnelle. »

« Il faut apprendre à parler le langage des chefs d’entreprise »

Les médecins auraient du mal à s’extraire de leur mission historique de suivi individuel. « Cet état d’esprit est forgé dès la formation, regrette Hervé Rabec, DG du SEST Ile-de-France. On prépare encore des docteurs qui auscultent, qui palpent, Il est temps d’intégrer dans le cursus des éléments de prévention primaire, du management, ainsi que des éléments de performance économique. » De performance économique ? Pour le SEST, en effet, il faut apprendre à parler « le même langage » que celui des chefs d’entreprise, pour inciter ces derniers à mettre en place des plans de prévention. « Si vous dites à un gérant de supermarché de s’équiper en chariots à fond constant [dont la hauteur du plateau s’adapte à la charge, ndlr] pour limiter le mal de dos de ses manutentionnaires, il vous suivra moins que si vous lui prouvez le gain de productivité et lui avancez un délai de retour sur investissement de huit mois », assure Hervé Rabec.

Alexia Alart Mantione, juriste au sein du réseau d’expertise-comptable Exco, confirme l’intérêt d’un discours axé sur les finances. « Nous disons régulièrement à nos clients qu’entre ce qu’a l’air de coûter un accident du travail et ce qu’il coûte vraiment, du fait du remplacement nécessaire, des clients mécontents, etc, il y a un rapport de un à quatre », explique-t-elle.

Le SEST pousse loin la logique libérale en prônant d’instaurer plus de concurrence entre les services de santé. En permettant, aussi, une libre tarification des tarifs des services de santé au travail, qui serait fixée en lien avec les entreprises, avec une base variable pour le SSTI, basée sur les résultats obtenus sur la baisse de l’absentéisme, par exemple. Cette proposition suscite des critiques. « Appliquer des indicateurs de performance à la médecine du travail n’est pas opportun alors que des tas de facteurs peuvent influer sur le taux d’absentéisme ou d’accidents du travail, fait remarquer Thibault Fleury. Nous sommes des acteurs de proximité, pour autant nous ne sommes pas derrière le dirigeant d’entreprise, au quotidien, derrière toutes ses décisions. »

Les points clés du rapport Lecocq

Le rapport Lecocq préconise de créer dans chaque région un guichet unique, c’est-à-dire une structure régionale au sein de laquelle on retrouverait la médecine du travail, mais également des agents de la Carsat (caisse d’assurance maladie), de l’OPPBTP (organisme de prévention dans le bâtiment) et de l’Agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail (Aract). Une structure nationale chapeauterait ces guichets, regroupant l’Anact, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et l’OPPBTP.

Le financement du système serait aussi remis à plat, avec l’instauration d’une cotisation unique pour les employeurs (regroupée avec celle versée pour les accidents du travail et maladie professionnelle), modulée en fonction du « risque de l’entreprise ou de son engagement en matière de prévention ».

Source : lexpress

2019-04-04T11:50:48+02:006 avril 2019|Catégories : ETI, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

L’inbound recruiting, une nouvelle façon de recruter

La façon d’adresser et d’attirer les candidats a radicalement changé depuis une dizaine d’années. Les professionnels du recrutement n’hésitent plus à l’appréhender comme un consommateur qu’il faut séduire avec un discours si l’on veut qu’il postule.

Attirer naturellement les candidats vers l’entreprise

L’inbound recruiting est une stratégie pour attirer les talents, directement inspirée du marketing (l’inbound marketing). Appliquée aux ressources humaines, cette approche consiste à attirer « naturellement » les candidats vers une entreprise grâce à une stratégie de contenus digitaux diffusés majoritairement sur les réseaux sociaux (articles, interviews sur des sujets ciblés, annonces d’événements, concours et quiz, annonces et publicités sponsorisées…). Concrètement, la publication plus ou moins aléatoire d’offres d’emploi est remplacée – ou plutôt secondée et optimisée – par la publication de contenus autour de la vie, des valeurs et des actualités d’une entreprise. Une manière douce de convertir un candidat en salarié, de même que l’on convertit un prospect en client !

Une immersion dans le quotidien de l’entreprise

Depuis toujours, on encourage les candidats à se renseigner sur l’entreprise avant de postuler. Aujourd’hui, on leur donne enfin de la matière pour une véritable immersion dans le quotidien de la société. Ils peuvent se projeter dans l’environnement de travail avant même de préparer leur CV. Développer l’inbound recruiting, c’est travailler sa marque employeur : une notion devenue indispensable dans le process de recrutement. Loin d’être une perte de temps, cette stratégie permet de booster la notoriété d’une entreprise, et accélère donc l’arrivée des candidatures tout en favorisant leur diversité et leur qualité.

A l’heure où la pénurie des profils s’accroît et où l’attraction et la fidélisation de talents sont devenues des sources de stress pour de nombreux chefs d’entreprise, l’inbound recruiting permet de se distinguer. Une société sans vitrine, sans site attractif ni visibilité sur internet, a de fortes chances de laisser passer la perle rare.

Considérer un « lead » candidat comme un consommateur aide à personnaliser son expérience

Attention : l’inbound recruiting n’est pas une fin en soi mais vient compléter et enrichir un parcours candidat « classique ». Il présente l’avantage d’attirer plus de profils et plus de compétences. Néanmoins, pour éviter toute déshumanisation, il est important de définir en amont le candidate persona. Autrement dit, le portrait-robot du futur employé qui permettra de comprendre la cible que l’on souhaite adresser et d’attirer ainsi les profils les plus pertinents : âge, formation, expérience, mais aussi motivations, aspirations, intérêt au travail comme dans la vie, vision de l’équilibre vie privée/vie professionnelle, projets de carrière, etc.

De même, à partir du moment où l’inbound recruiting est un outil de recrutement, la notion de risque est relative. Car, comme tous les outils, cela dépend de la manière dont on l’utilise : l’image véhiculée et entretenue par l’entreprise doit être vraie, correspondre aux valeurs et au cadre de travail, avec des avantages et inconvénients clairement exposés. En revanche, camoufler de mauvaises pratiques derrière du contenu enjolivé voire mensonger finit toujours par desservir l’image et la réputation d’une entreprise.

L’inbound recruiting n’est pas réservé qu’aux startup

Quelle que soit l’entreprise, l’inbound recruiting peut s’appliquer à toutes les structures, dans tous les secteurs d’activité. De la startup dans l’IT à la TPE/PME dans l’industrie ou le BTP. L’important est de bien connaître les collaborateurs et les faire s’exprimer sur leur expérience employé : pourquoi ont-ils rejoint l’entreprise, qu’est-ce qui fait de leur entreprise une entreprise à part, etc… N’oublions pas que l’inbound recruiting, c’est finalement anticiper et répondre aux questions que les candidats pourraient se poser avant de postuler, à travers des contenus et supports digitaux adaptés. Aujourd’hui, cela peut paraître étonnant, mais il existe par exemple des influenceurs sur Instagram qui vont adresser des communautés sensibles aux machines du BTP. Une manière comme une autre pour les entreprises d’attirer les candidats.

La marque employeur : la base de toute stratégie !

Rappelons pour conclure que pour avoir une bonne stratégie d’inbound recruiting, il faut avoir une solide marque employeur. Les deux s’alimentent et doivent être travaillés à leur juste valeur. Ce ne doit d’ailleurs plus être une option, mais bien une nécessité absolue pour les entreprises : la base d’un recrutement efficace qui garantira la croissance et la pérennité de la marque employeur.

Source : Mode(s) d’emploi

2019-03-28T08:54:56+01:001 avril 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Compte formation : ce qui change en 2019

Le compte personnel de formation a été créé en 2015 et vient d’être complété par une nouvelle loi. Détails des nouvelles dispositions.

Il faut désormais ouvrir soi-même un compte en ligne pour activer ses heures de formation. Si le dispositif a été remplacé par le compte personnel de formation (CPF), la majorité d’entre nous a gardé ses droits acquis au titre du DIF. Normalement, vous trouverez le chiffre à reporter sur votre bulletin de salaire de décembre 2014 ou janvier 2015, ou sur une attestation fournie par votre employeur. Le CPF est accessible aussi aux demandeurs d’emploi.

Avec la nouvelle mouture, voulue par la loi du 5 septembre 2018, l’alimentation et l’utilisation du CPF changent. Auparavant en heure – avec 12 heures ou 24 heures/an suivant le niveau de qualification des salariés à temps plein – le compte est désormais crédité en euros. Les heures de formation que vous possédez sont automatiquement converties : le taux n’est pas encore connu officiellement, mais il devrait s’établir à 1 h = 15 €. Si la formation que vous visez est supérieure à votre crédit, le compte personnel de formation peut donc faire l’objet d’abondements en euros complémentaires et financés par : l’employeur lorsque le titulaire du compte est salarié, son titulaire du compte lui-même, un OPCA en application d’un accord de branche ou, à défaut, d’un OPCA interprofessionnel, l’État, la région, Pôle emploi, les Cap Emploi (pour la formation des personnes en situation de handicap) et enfin les points disponibles sur le compte prévention pénibilité.

Des milliers de formations éligibles

Avec la réforme de 2019, les listes réduites et pré-établies par les interprofessions disparaissent et toutes les formations sont éligibles, dès lors qu’elles sont inscrites au Répertoire national des certifications professionnelle (RNCP) ou au Répertoire spécifique. Ce sont donc plus de dix mille certifications qui deviennent éligibles pour chacun.

À noter également que sont éligibles le bilan de compétences, la validation des acquis de l’expérience (VAE), les permis voiture et poids lourds, et les actions de formation pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Avec la loi, le circuit est simplifié

Dès lors qu’il y a suffisamment d’argent sur votre compte CPF, que l’organisme est agréé, et que la formation est inscrite dans l’un des deux répertoires nationaux, il est possible de s’inscrire à la formation via le site internet ou l’application numérique CPF. Celle-ci sera disponible à l’automne 2019, et prendra en charge les actions de formation, du choix de celle-ci à son paiement.

Aujourd’hui, la plateforme permet seulement de connaître le montant des droits, les abondements possibles et les formations éligibles. 2019 sera donc une transition vers ce nouveau système plus souple.

Source : Lanouvellerépublique

2019-03-26T11:12:03+01:0029 mars 2019|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : |0 commentaire

Inbound marketing : 10 étapes pour concevoir une stratégie de marketing digital

La stratégie de marketing numérique fait partie intégrante de la croissance de nombreuses entreprises, car elle décrit les tâches et actions nécessaires pour atteindre les objectifs de marketing. Certaines personnes sont souvent intimidées par le mot « stratégie », mais sa conception peut en réalité être relativement facile. Le secret de l’élaboration d’une stratégie de marketing digital efficace réside dans la préparation et la prise en compte des dernières tendances. Pour vous aider à créer une stratégie de marketing digital pour votre entreprise, nous vous proposons un guide en 10 étapes qui impliquent à la fois des fondamentaux et des innovations.

Étape 1 : définissez votre client d’une nouvelle manière

Auparavant, les spécialistes du marketing digital collectaient des informations qualitatives et quantitatives sur le public cible, notamment l’âge, le sexe, la profession, les intérêts et le lieu. La définition du client potentiel a été portée à un autre niveau récemment, les personnalités du client prenant le relais. Maintenant, les stratégies marketing les plus efficaces sont incomplètes sans elles.

Le persona de l’acheteur est un terme utilisé pour décrire le client idéal qui peut être défini en sondant et en contactant le groupe cible prédéfini. Pour définir votre propre profil d’acheteur, vous pouvez utiliser des outils et des plateformes en ligne qui sont dédiés à cet effet ; la plupart étant gratuits.

Voici en quelques lignes comment vous pouvez définir des persona utiles :

  • Commencez par les bases et notez toutes les informations démographiques que vous connaissez sur votre consommateur cible telles que l’âge, le sexe et l’emplacement.
  • Creusez par la suite un peu plus profondément et identifiez les problèmes que vous pouvez aider votre consommateur cible à résoudre.
  • Plongez dans leurs désirs émotionnels, leurs objectifs, leurs aspirations et leurs peurs et documentez tous les facteurs qui pourraient les motiver (pensez à leurs désirs conscients et inconscients).
  • Vous pouvez également vous servir des « Rapports d’audience » de votre compte Google Analytics pour identifier les principales caractéristiques de votre personnage cible, telles que l’âge, le sexe, la carrière, etc.

Lors de la création de vos personnages, le moment est idéal pour identifier les personnes qui auront une influence sur eux, ce sont ceux qui sont susceptibles d’influencer et que votre stratégie marketing doit cibler.

Étape 2 : identifiez les objectifs et les outils

Chaque professionnel du marketing sait à quel point cette étape est importante. Sans fixer des objectifs clairs, la stratégie ne fonctionnera tout simplement pas. Vous devez donc les définir. Vous devez vous assurer que les objectifs que vous avez définis sont appropriés et qu’ils soient mesurables.

Exemple d’objectif marketing faible :

  • Augmentez le nombre de conversions sur le site Web l’année prochaine et créez deux offres promotionnelles.
  • Quel est le problème avec cet objectif ? Évidemment, c’est non-mesurable ! Comment peut-on donc mesurer les progrès en utilisant cet objectif ?

Voici comment cela aurait dû être formulé :

Augmentez les conversions sur le site Web de 20 % au quatrième trimestre de 2019 et créez deux offres promotionnelles : rapport de marketing gratuit et livre marketing. Demandez-les en ligne avant novembre et octobre respectivement.

Voici un modèle d’indicateur de performance clé à utiliser : (insérer l’objectif, par exemple « Augmenter le trafic ») de (insérer le chiffre) % dans (insérer le nombre de mois).

Étape 3 : définissez et mesurez vos objectifs

Voici comment vous pouvez définir et mesurer vos objectifs.

  • Soyez précis en identifiant les chiffres pour lesquels vous serez tenu responsable.
  • Soyez réaliste avec vos indicateurs de performance clé en analysant d’abord vos efforts de marketing digital antérieurs si possible. Cela vous permettra de viser une augmentation positive de vos résultats actuels tout en vous évitant de placer vos attentes trop haut.
  • Identifiez une méthode pour vous aider à mesurer chacun de vos indicateurs de performance. Par exemple, vous pouvez utiliser Google Analytics pour mesurer vos conversions, votre analyse de médias sociaux individuelle pour suivre l’engagement ou un outil tel que BuzzSumo pour évaluer le succès de votre marketing de contenu.

Avant de commencer à planifier vos indicateurs de performance clé, déterminez les indicateurs qui importent le plus.

Étape 4 : concentrez-vous sur les blogs

Les blogs sont très importants pour le marketing en ligne. Cet aspect clé de la stratégie remplit certaines fonctions essentielles, notamment :

  • Augmenter le trafic sur votre site Web ;
  • Renforcer la présence sur les réseaux sociaux ;
  • Vous positionner par rapport à d’autres sociétés ;
  • Classer tous ces requêtes et mots clés de recherche à long terme.

Si vous avez un blog régulièrement mis à jour et que les visiteurs trouvent utile, cela signifie que votre site Web sera facilement trouvé via les moteurs de recherche et peut être utilisé comme plate-forme pour votre campagne marketing. Il suffira d’appliquer quelques astuces et conseils pour optimiser le référencement de votre page web.

Étape 5 : évaluez les canaux de marketing digital

Analysez les ressources et les canaux digitaux qui existent ou que vous utilisez déjà :

  • Le site Web ;
  • Le contenu de blog ;
  • Le compte de médias sociaux ;
  • Le bouche-à-oreille ;
  • La publicité native ;
  • Google Adwords ;
  • La publicité payée.

Demandez-vous : quelle a été leur efficacité et comment peuvent-ils être utilisés cette fois-ci ?

Si votre stratégie de marketing numérique future n’intègre pas tous ces éléments, vous pouvez utiliser ceux qui étaient les plus efficaces dans les années antérieures. Par exemple, si une page de destination que vous avez récemment créée a été efficace pour générer des prospects, utilisez-la encore de nouveau, mais améliorez-la autant que possible. La même chose s’applique aux autres actifs et canaux.

Étape 6 : utilisez la bonne technologie

Un effort de marketing est gaspillé si une technologie inefficace ou inappropriée est utilisée. Par exemple, le marketing par courriel ne devrait pas être fait manuellement, mais plutôt à l’aide d’outils tels que Vendasta, qui le font progresser en fournissant des fonctions sophistiquées. Il existe bien d’autres bonnes pratiques à observer lors de campagnes de marketing par courriel.

Les business en ligne consistent essentiellement à vous connecter avec des clients potentiels. Le trafic sur votre site Web doit donc être élevé pour garantir des résultats positifs. Votre stratégie de marketing numérique doit par suite vous assurer que vos prospects et vos visiteurs n’exercent pas des efforts inutiles pour vous contacter.

Comme l’a abordé Adam Fridman, « Il y a beaucoup à apprendre de votre public en ligne. Vous obtiendrez des commentaires honnêtes sur les campagnes et la messagerie, entre autres. En intégrant l’interprétation et l’opinion de vos fans sur votre marque, vous obtiendrez à la fois un contenu nouveau et des fans fidèles ».

Il est donc clair que nous ne sommes plus à l’époque où le client est roi, mais nous sommes à une époque où le client est acteur.

Pour éliminer les efforts inutiles, vous devez vous assurer que la page de destination ne demande pas de données non pertinentes. Rendez les « appels à l’action » clairement visibles sur la page de destination et les autres pages du site Web.

Étape 7 : identifiez vos moyens (et respectez votre budget)

Trois choses sont importantes pour identifier vos moyens : ce sont votre budget, vos canaux de diffusion et votre équipe (ou vos collaborateurs). Il est important de faire le bilan de toutes vos ressources dont vous aurez besoin pour la prochaine période.

Par exemple, vous pouvez créer un audit de vos chaînes digitales existantes et décider si vous souhaitez externaliser des sections spécifiques de votre marketing numérique. Vous pouvez aussi décider si vous devez réserver un budget pour une ou deux recrues.

Comment identifier vos moyens ?

Le budget :

  • Définissez votre budget global de marketing numérique.
  • Examinez les données historiques de ce qui a fonctionné auparavant (par exemple, des canaux spécifiques vous ont-ils apporté des prospects de qualité à faible coût ?)
  • Décidez si vous utiliserez une promotion payante (par exemple, Adwords ou des annonces payées sur les médias sociaux).
  • Allouez une partie spécifique du budget pour chaque canal numérique que vous souhaitez utiliser pour une promotion payée (mettez un accent sur les canaux numériques les plus rentables avec la plus grande portée et les plus grandes conversions avec le plus bas coût par clic).
  • Si un élément de votre stratégie de promotion payée ne vous donne pas les résultats escomptés, revoyez-le et investissez le montant du budget alloué dans un canal qui vous donnera les meilleurs résultats.

L’équipe :

  • Examinez votre équipe actuelle et évaluez ce que vous êtes capable de réaliser (soyez réaliste et veillez à ce que personne ne soit débordé ni trop sollicité).
  • Déterminez si vous devez embaucher plus de personnes et si vous avez les moyens de le faire.
    Décidez si toute votre activité de marketing numérique se déroulera en interne ou si vous aurez besoin de sous-traiter avec une agence tierce.
  • Demandez à chacun des membres de votre équipe de passer en revue leur activité de marketing numérique et de réfléchir à quelques idées pour leur stratégie de marketing future (plus votre employé aura d’autonomie, plus il sera associé à votre nouveau plan).

Les canaux :

  • Passez en revue vos canaux de marketing numérique actuels et choisissez les canaux à conserver et indiquez si vous souhaitez investir dans de nouveaux canaux (cela dépend de l’emplacement de vos clients et du temps dont vous disposez).
  • Énoncez clairement ce que chaque chaîne numérique tente de réaliser.
  • Assurez-vous qu’au moins un indicateur de performance clé est associé à chacun de vos canaux numériques.
  • Examinez votre modèle responsif mobile et vos modèles de courrier électronique pour vous assurer que vous utilisez les méthodes les plus récentes et ne fournissez que les données pertinentes et les plus récentes.

Étape 8 : définissez un calendrier de marketing digital

Le calendrier de marketing est très important surtout quand il s’agit d’un marketing digital. Voici quelques points qui vous aideront à le concevoir :

  • Essayez de créer votre calendrier à l’aide de Google Calendriers. Ainsi, vous pourrez le partager avec les membres de votre équipe et leur permettre de le modifier si nécessaire.
  • Mettez en surbrillance les campagnes clés que vous allez créer et promouvoir tout au long de l’année.
    Documentez-le des canaux numériques nécessaires pour assurer le succès de chaque campagne.

Étape 9 : passez en revue la stratégie

Pour passer en revue votre stratégie marketing et identifier les changements nécessaires, il existe des aspects importants que vous devez prendre en compte. Les voici en quelques points :

  • Créez un plan de mesure et de surveillance.
  • Vérifiez le succès des éléments individuels de votre stratégie de marketing digital à intervalles continus.
  • Si quelque chose ne fonctionne pas (c’est-à-dire que vous n’atteignez pas les indicateurs de performance clé que vous avez définis), isolez les différents éléments et essayez d’identifier ce qui ne fonctionne pas (par exemple, est-ce l’heure d’affichage du contenu ou les slogans que vous utilisez pour vos annonces ?).
  • Revenez sur vos analyses précédentes, vos persona et votre budget, et essayez quelque chose de nouveau.
  • Créez un indicateur de performance clé clairement défini pour votre nouvelle entreprise.

Votre plan ne sera pas parfait au départ. Toutes les hypothèses que vous formulez ne seront pas correctes. Et bien que vous ayez pris le soin de concevoir un plan soigneusement élaboré, fondé sur un ensemble d’hypothèses éclairantes et d’analyses, vous ne pourrez toujours pas prédire exactement le comportement de vos clients. Il est donc essentiel de mesurer et de surveiller en permanence les performances de votre stratégie de marketing numérique et de modifier les éléments le cas échéant.

Étape 10 : se faire accompagner par les agences spécialistes

Chaque entreprise est différente, du point de vue marché, objectifs, moyens ou maturité sur le plan digital. Logiquement, chaque cas mérite d’être étudié individuellement pour proposer les solutions les mieux ciblées. En France , le cabinet Possibility à Strasbourg, à l’instar de plusieurs autres, privilégie une méthode MIXBOUND (Inbound + Outbound) adaptée en fonction des objectifs des clients.

En effet, cette méthode permet d’attirer le client potentiel vers soi plutôt que d’aller le solliciter avec des outils de push marketing agaçants, voilà le concept clé de l’Inbound marketing. L’idée est de générer des prospects qui coûtent de moins en moins cher. Une fois que vous avez réussi à les faire venir sur le site web de l’entreprise, l’objectif est de leur faire vivre une expérience utilisateur unique et personnalisée pour les convertir en client. L’Inbound marketing est le passage de l’ère de la manipulation à celle de l’information.

L’élaboration d’une stratégie de marketing digital nécessite beaucoup de travail, mais un plan efficace et bien conçu facilitera grandement les choses.

Selon une étude de Smart Insights intitulée « Managing Digital Marketing », 46 % des marques n’ont pas de stratégie de marketing digitale définie, tandis que 16 % seulement en ont une, mais ne l’ont pas encore intégrée à leur activité de marketing. Choisissez de faire partie des 16 % afin de profiter des avantages comparatifs qui vous attendent.

Les étapes sous-développées sont loin d’être exhaustives, mais assez directives pour vous orienter dans la conception. Ne vous limitez pas à la lecture seulement. Franchissez cette étape, allez à la mise en application de ces idées. Cela va booster votre entreprise et vous ouvrir d’autres pistes de réflexion. Il est temps de cesser de paniquer au sujet des années prochaines ou des mois prochains et de commencer à élaborer un plan marketing de qualité.

Source : IndiceRH

2019-03-26T10:48:22+01:0027 mars 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Comment l’intelligence artificielle bouscule les entreprises

Microsoft a mené une étude sur l’intelligence artificielle et les conséquences à venir sur le leadership au sein des entreprises françaises. Les dirigeants sont-ils prêts face à l’arrivée de cette transition numérique? Qu’est-ce qui va concrètement changer?

Bill Gates, co-fondateur de Microsoft, a toujours souhaité démocratiser la technologie en rendant les ordinateurs accessibles au plus grand nombre. Son entreprise s’inscrit dans la même dynamique avec l’intelligence artificielle. Ce terme peut, cependant, susciter des craintes chez les dirigeants. Ils craignent notamment que cela impacte défavorablement le collectif de leur entreprise. Selon Nicolas d’Hueppe, Vice-Président de Croissance Plus, ces peurs doivent être relativisées: «Souvent, nous nous faisons peur nous-mêmes lorsque nous parlons d’intelligence artificielle. C’était également le cas avec les robots alors qu’au final, ce sont les pays qui ont le plus fort taux de pénétration de robots qui ont le meilleur taux de croissance ainsi que le plus faible taux de chômage.» Outre ces inquiétudes, il met en garde: «Le numérique c’est une formidable opportunité mais si nous continuons à nous y prendre comme des manches, ça va devenir un véritable cimetière pour nos boîtes. Nous conjuguons ça au futur alors que l’intelligence artificielle est déjà une réalité.»

Microsoft a mené une étude* sur ce sujet qui révèle deux constats essentiels. Premièrement, l’étude démontre que l’intelligence artificielle se présentera comme un outil d’aide à la prise de décision et permettra de résoudre les problèmes du quotidien. Ainsi, les leaders seront libérés de nombreuses contraintes et donc pourront réinvestir ce gain de temps dans un leadership plus empathique et plus mobilisateur. Ils deviendront des «coachs», au détriment de leur rôle actuel de «gestionnaires», susceptibles d’accompagner les collaborateurs dans cette transformation numérique. Cela va changer la vision classique que nous avons du dirigeant. «Cette double orientation conduit le décideur à être, d’une part, épaulé par l’intelligence artificielle dans ses choix stratégiques, et d’autre part, à être investi d’une mission d’accompagnement résolument humaine», précise Carole Bénichou.

Jérémy Lamri, fondateur du LAB RH, explique que l’intelligence artificielle permet d’effectuer des tâches répétitives et routinières à la place de l’humain avec une puissance inédite. «Si un recruteur peut traiter 100 CV en une heure, l’intelligence artificielle pourra en traiter un million en quelques secondes avec une rigueur beaucoup plus poussée», illustre-t-il avant d’alerter sur un point: «tant que les critères sont bien déterminés.» Il faut, en effet, que les données du passé soient exemplaires sinon les mêmes biais seront reproduits dans le temps présent. Il prend l’exemple significatif de l’algorithme d’Amazon qui embauchait 30% de moins de femmes que ce qu’il aurait dû. «Ils se sont rendus compte deux ans après que leur algorithme était sexiste. Il sélectionnait plus facilement des hommes car historiquement Amazon embauchait plus d’hommes. L’algorithme en avait déduit que c’était un «handicap» d’être une femme», dit-il. La technologie n’est donc pas en mesure de prendre en compte le contexte qui évolue rapidement. Cette capacité à résoudre des tâches non-routinières sera donc réservée aux individus. Selon Jérémy Lamri, ils auront besoin de quatre nouvelles compétences «douces» dont les machines ne pourront jamais disposer: la créativité, la communication, la collaboration et l’esprit critique.

L’intelligence artificielle va impacter dirigeants, collaborateurs et culture d’entreprise

Deuxièmement, l’étude met en exergue qu’il y a une prise de conscience et un sentiment d’urgence à l’égard de l’intelligence artificielle. Les entreprises sont plus enclines, selon l’étude, à investir dans l’intelligence artificielle ainsi que dans des projets de plus grande envergure et sur du plus court-terme. D’après Carole Bénichou, «la France n’a pas à rougir. Elle est en plein dans cette phase exploratoire. Les entreprises françaises ont conscience qu’elles arrivent à un tournant dans leur dynamique économique et qu’il va falloir le prendre.» La totalité des entreprises déclarent qu’elles vont investir dans l’intelligence artificielle dans les trois années à venir et, parmi elles, 70% disent que ce sera même dans les douze prochains mois. La nécessité de se transformer va se faire de plus en plus pressante. Les dirigeants ne savent pas, en revanche, comment ce changement va advenir. Nicolas d’Hueppe complète: «L’intelligence artificielle c’est un eldorado, à condition de maîtriser les données ainsi que d’inventer les métiers de demain, le business de demain, car l’intelligence artificielle va tout transformer. Ce n’est pas que le manager ou le DRH qui vont être impactés: nous allons tous travailler complètement différemment.»

«Si elle est maîtrisée, l’IA est un eldorado»
Nicolas d’Hueppe, VP de Croissance Plus.

Plus de quatre leaders sur dix (43%) pensent, en effet, qu’il va falloir repenser la culture d’entreprise pour accueillir efficacement l’intelligence artificielle. Jérémy Lamri, commente ce chiffre qui, selon lui, «est faible mais peut-être parce que nous n’avons pas pris la peine de définir ce qu’il y avait exactement derrière l’intelligence artificielle. Si, par contre, nous demandons aux dirigeants l’importance de dématérialiser et d’aller plus vite dans les processus, nous verrons si ce chiffre est toujours de 43%!» À l’inverse, Carole Bénichou dit être satisfaite de ce chiffre tout en rappelant que l’intégration de l’intelligence artificielle représentera un changement extrêmement profond. À ce titre, plus d’un leader français sur deux (52%) déclare qu’il aura besoin d’être accompagné dans cette période de transition. L’hexagone est encore un petit en retrait par rapport au reste du monde qui compte trois quarts des dirigeants désireux d’être accompagnés pour être préparés à l’arrivée de l’intelligence artificielle.

Fabrice Le Saché, Porte-Parole et Vice-Président du MEDEF, met en garde contre une potentielle dérive liée à l’intelligence artificielle: «Il n’y a que 15% des leaders de PME qui pensent investir dans l’intelligence artificielle dans l’année à venir. La France est un pays où il y a un vrai sujet de fracture sociale et territoriale. Nous avons des entreprises qui ne vont pas à la même vitesse, qui ont des rythmes de croissances très différents. Moi ce qui m’inquiète, c’est que les TPE, PME et même les jeunes pousses ne soient pas prises en compte.» Par ailleurs, «le vrai défi ce sera aussi qu’il y ait des personnes employables sur ces sujets, qu’il y ait des compétences disponibles», conclut-il. L’étude démontre, en effet, que 41% des sondés estiment que trouver les bons talents ou faire monter en compétences les talents existants sera un enjeu majeur.

*L’étude Microsoft a été réalisée avec KRS Research et menée dans 8 pays dont la France, auprès de 800 décideurs d’entreprises à forte croissance et d’entreprises à croissance modérée.

Source : lefigaro

2022-05-07T10:19:33+02:0026 mars 2019|Catégories : Digital, ETI, GE, IA, PME|Mots-clés : , |0 commentaire

Bonheur et management : ce qu’en pensent les cadres

Tendance Baby-foot, paniers de fruits, cours de sport…, les entreprises se préoccuperaient de plus en plus du bien-être de leurs collaborateurs au travail.

A l’occasion de la journée mondiale du bonheur et du bien-être du mercredi 20 mars, la société italienne de café Lavazza s’est interrogée sur le sujet. « Bonheur et bien-être au travail , qu’en pensent les cadres français ? », a-t-elle demandé avec l’aide de l’institut français d’opinion publique (Ifop). Une étude a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1.000 cadres français. Il en ressort une grande disparité des actions à développer en faveur du bien-être des salariés dans les entreprises françaises.

Des opinions divergentes

Pour 57 % des cadres étudiés, leur entreprise se préoccupe du bien-être de ses collaborateurs. Plus des trois quarts (77 %) reconnaissent qu’au moins une action de la sorte a été effectuée en leur faveur au sein de leur entreprise. Si les cadres s’accordent sur ce sujet, les opinions favorables varient selon le lieu de travail. En effet, 59 % des cadres du privé estiment que leur entreprise agit pour leur bien-être, contre 44 % de ceux issus du public. Ils sont 78 % à penser de la sorte au sein des entreprises de moins de 20 salariés et 61 % dans les entreprises de 20 à 49 salariés.

Des mesures pour s’épanouir

Consulté à propos de six services susceptibles de contribuer à l’épanouissement au travail, le panel sondé plébiscite à 83 % la possibilité de recourir au télétravail, le développement d’attentions quotidiennes, et la présence d’équipements ou d’espaces dédiés au bien-être. 68 % des cadres perçoivent également l’intervention de professionnels extérieurs comme un levier d’épanouissement dans l’entreprise. Ils sont 58 % à considérer la présence d’un chief happiness officer (CHO) comme favorable, et 55 % à penser que l’existence d’un intranet ou chat interne va aussi dans ce sens.

Le management du bonheur

Selon 82 % des sondés, la création d’un poste de chief happiness ou wellness officer est une bonne chose. 79 % estiment que cela impacte positivement la productivité des salariés, et 72 % souhaiteraient généraliser cette fonction dans toutes les entreprises. A l’inverse, 33 % pensent que ce poste est superflu. Mais, l’étude révèle que parmi les 9 % de cadre qui travaillent dans une entreprise où il existe un poste de chief happiness officer ou son équivalent, 90 % sont convaincus de son utilité.

Chief Happiness Officer

Le CHO ou chief happiness officer est responsable du bonheur dans l’entreprise et a pour mission de créer les conditions optimales pour que les salariés s’épanouissent. Il s’agit de développer une ambiance détendue et conviviale au travail. Avec une finalité : que les collaborateurs soient davantage engagés dans l’entreprise et plus performants.

Source : Les Échos exécutives

2019-03-26T09:32:34+01:0026 mars 2019|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Vers un management des salariés par les… salariés. Mais que fait le manager ?

La révolution numérique et les nouvelles méthodes de management transforment nos entreprises en profondeur. Conséquences : les salariés prennent leur destin en main et le management devient plus horizontal. Mais cela ne se fait pas sans poser de nombreuses questions.

Le fait que les salariés acquierent de plus en plus d’autonomie peut-il jouer positivement sur leur productivité ? Oui, à condition d’accompagner ce mouvement plutôt que le subir !

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère du management. L’idée est de laisser de l’autonomie aux salariés, de les responsabiliser, de leur permettre de s’exprimer. En accordant de la confiance, on attend plus de créativité et d’engagement. Ce management plus horizontal est certes à la mode mais est-il une véritable solution miracle ?

On peut d’abord répondre à cette question par la négative. Pour de nombreuses entreprises marquées par des années voire des décennies de management top/down, la transition est complexe. Elle s’avère pourtant nécessaire dans un contexte de profonds changements sur le marché du travail.

Il s’agit aujourd’hui d’accompagner le mouvement vers un management horizontal et de pousser la logique de l’autonomie jusqu’au bout. Jusqu’où ? Jusqu’à la responsabilisation, « l’empowerment » de tous ! Il faut se doter d’une stratégie pour que les équipes expriment vraiment leur potentiel et CHOISISSENT les conditions qui les feront mieux travailler. C’est le rôle du manager aujourd’hui de faire en sorte que les collaborateurs aient toutes les cartes en main pour réussir. Et la question est : comment tirer le meilleur de mes équipes ?

Et si on faisait du management par projet

Le management par projets est de plus en plus répandu, et cela colle parfaitement avec la logique de la responsabilisation : tout le monde est concerné et a une valeur à apporter. Désormais, les salariés ne travaillent plus dans leur coin et ne sont pas limités à une seule tâche. Cela peut créer de la confusion voire des points de friction si les cadres ne sont pas correctement fixés… Comment ? En suivant cette approche : un objectif clair et atteignable est fixé et doit être réalisé avant une date limite, peu importe le nombre d’heures qui y sont consacrées. Le salarié est laissé libre dans la gestion de son effort, mais il doit apporter un résultat !

Une logique qui se révèle efficace mais qui n’a pas fini de transformer nos modes de travail. Car en poussant le raisonnement jusqu’à ses dernières conséquences, certaines entreprises ont décidé de prendre en compte le fait que chaque employé n’est pas productif au même moment. Certains sont énergiques et motivés dès le matin tandis que d’autres trouvent les meilleures conditions de travail dans le calme du soir. Elles ont donc décidé d’autoriser leurs collaborateurs à travailler selon des horaires qui leur conviennent.

Un choix qui peut se révéler gagnant mais qui a également ses limites. Pour que la logique de l’autonomie puisse s’appliquer réellement et porter ses fruits en matière de productivité, il est aussi nécessaire qu’une synchronisation minimale puisse se faire pour collaborer efficacement.

Choisir collectivement les outils les mieux adaptés aux nouveaux modes de travail

Pour être vraiment gagnante, l’autonomie des salariés doit également s’accompagner d’une réelle capacité de choix quant à leurs méthodes et outils de travail. Dans un contexte transformé par la digitalisation, l’augmentation de la productivité dépend de plus en plus de l’adoption d’outils techniques performants et adaptés aux besoins des équipes qui les utilisent.

Les outils de collaboration comme Slack ou Teams notamment ont radicalement changé la façon dont les membres d’une équipe échangent et gèrent leurs tâches communes. Puisque ces outils sont devenus si importants pour le bien-être et la productivité de tous, ils doivent faire l’objet d’une réflexion continue de la part du manager.

Pourtant, pour s’assurer que ces outils remplissent bien leur fonction et facilitent le travail de chacun, il est également judicieux d’impliquer tous les utilisateurs finaux dans le choix des nouvelles solutions et l’évaluation de leur impact. En tant qu’utilisateurs, les salariés connaissent leurs besoins et adoptent plus facilement un outil s’ils jouent un rôle dans son choix.

Veiller au bien-être de tous

De nombreuses études l’ont montré, les employés heureux sont plus productifs que les autres. Si les entreprises n’ont aucune obligation légale d’assurer le bonheur de leurs collaborateurs, elles impactent cependant fortement leur bien-être. Dans ce cadre, quel management est le mieux adapté ?

Alors que les stratégies de micro-management ont tendance à perdre de leur impact voire à disparaître, la prise en compte du bien-être des collaborateurs se révèle être un nouveau levier de performance en plus d’une préoccupation éthique. Prêter attention à leur cadre de travail, entretenir une ambiance de travail positive, célébrer les événements du quotidien (anniversaires, etc.) et être à l’écoute des besoins de chacun grâce à des enquêtes de satisfaction régulières sont donc des choix stratégiques. L’apparition du rôle de « Chief Happiness Officer » au sein des directions des ressources humaines est emblématique de cette tendance.

Laisser de plus en plus d’autonomie aux salariés s’est imposé comme modèle de management. Pour ne pas subir cette tendance mais en bénéficier réellement, il faut pousser le concept jusqu’au bout et donner aux salariés une authentique liberté de choix. Aménagement des horaires de travail, sélection des outils, attention aux conditions de travail et au bien-être… Tous ces éléments participent désormais d’une appropriation par les collaborateurs de la question de leur productivité. En matière d’autonomie, il n’y a pas de demi-mesure !

Source : Actionco.fr

2019-03-11T15:42:58+01:0011 mars 2019|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Un management réinventé, levier indispensable à la transformation

Devenir une entreprise agile, plus créative et collaborative, nécessite une transformation en profondeur, tant au niveau organisationnel que managérial.

Peur de se faire « ubériser », nécessité de prendre le virage du numérique, obligation de remettre le client au centre de la stratégie, besoin d’attirer et de fidéliser les talents… Les raisons ne manquent pas pour engager l’entreprise dans une profonde démarche de transformation. Mais celle-ci ne peut s’opérer qu’avec l’adhésion des collaborateurs. Comment faire, alors, pour créer une dynamique commune ? « Pour susciter l’engagement, il faut en finir avec le mythe de l’homo economicus qui serait un individualiste. Par nature, les êtres humains fonctionnent mieux lorsqu’ils sont dans la coopération et la bienveillance », indique Dominique Steiler, professeur à Grenoble Ecole de Management et directeur de la chaire de recherche « Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail ».

Conscientes que la mutualisation des expertises est un gage de sens au travail et d’efficacité (« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite », disait Henry Ford), les entreprises se sont lancées dans une quête éperdue d’outils collaboratifs. Preuve de cet engouement, les acteurs qui ont investi ce secteur affichent des résultats époustouflants : fondée en 2013, la messagerie collaborative  Slack est déjà valorisée plus de 7 milliards de dollars  ; Workplace , le réseau social favorisant la communication interne lancé par Facebook n’a que trois ans d’existence, mais il compte déjà plus de 30.000 entreprises utilisatrices de par le monde, etc. Reste que ces solutions ne peuvent fonctionner que si le management est réinventé…

Former le top management au « design thinking »

« La manière séquentielle de régler les problèmes, avec des disciplines déconnectées les unes des autres, a montré ses limites. Ce modèle ne peut pas marcher face à la complexité du business actuel. Il est indispensable de rétablir la multidisciplinarité, mais cela n’est possible qu’en transformant toutes les facettes des ressources humaines : la gouvernance, le management, l’organisation, les process, la façon de communiquer sur les objectifs, le partage du pouvoir, etc. », détaille Dominique Sciamma, directeur de Strate, école de design qui noue des partenariats avec des entreprises pour les accompagner dans leur démarche de transformation.

Ainsi, une grande organisation, qui souhaitait en finir avec son organisation pyramidale, a sollicité l’école pour former son top management au « design thinking ». « Nous avons formé des centaines de seniors managers au design tout court, de manière à remettre l’utilisateur, autrement dit les collaborateurs, les clients et les partenaires, au centre des préoccupations », explique Dominique Sciamma, ajoutant que « la seule manière de piloter l’entreprise du XXIe siècle est de positionner les gens au coeur de la stratégie et d’adopter de nouvelles postures managériales ».

Foule d’effets positifs

La chaire « Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail » de Grenoble Ecole de Management fédère, elle aussi, des entreprises désireuses de se transformer, notamment en restaurant le lien social à l’échelle de l’ensemble des parties prenantes. Parmi elles, ARaymond, entreprise fondée à Grenoble en 1865 (à qui l’on doit l’invention du bouton-pression), a adopté le « servant leadership » pour ouvrir la voie au collaboratif et à un nouvel « humanisme managérial ». « Mais le collaboratif peut aller au-delà des seuls collaborateurs. Cela concerne aussi les fournisseurs, dans le cadre des « achats pacifiés », où l’entreprise n’est pas un « cost killer » mais un acteur qui cherche l’épanouissement mutuel », pointe Dominique Steiler. Il précise que les clients peuvent également être mobilisés et que la mutualisation des ressources existe également parfois entre concurrents.

Qu’elle s’applique au sein des équipes, avec les clients, les fournisseurs et la concurrence, l’intelligence collective et la transparence nécessaire au travail en équipe s’accompagnent d’une foule d’effets positifs. « Les bénéfices du collaboratif sont essentiellement immatériels. Ce sont le sens donné au travail, la mobilisation, l’engagement, la satisfaction ou encore le bien-être au travail. De tout cela, découlent ensuite le gain de productivité, la performance, la compétitivité et la profitabilité, qui doivent être des conséquences, pas une fin en soi », insiste Dominique Steiler. Il apparaît donc que, pour parvenir à se transformer, l’entreprise n’a d’autre choix que de changer de culture, et même de dessein… mot dont est issu le terme « design ».

Source : Leséchos.fr

2019-03-04T16:04:08+01:004 mars 2019|Catégories : Conseil, Digital, ETI, Formation, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Marketing Digital : 5 Tendances Pour 2019

En ce début d’année 2019, les entreprises cherchent de nouveaux moyens de tisser des liens avec leurs clients pour se démarquer de leurs concurrents. Le marketing digital ne cesse de se développer sur le marché, ce qui pousse les sociétés à le consolider cette année. Voici 5 tendances en marketing numérique que l’on va sûrement voir arriver cette année.

Développer les conversations via les réseaux sociaux

Il est important pour les entreprises de ne plus percevoir les publications sur les réseaux sociaux comme des conversations à sens unique. Bien au contraire, il s’agit en 2019 de se servir des réseaux sociaux pour générer de l’audience, et pour jauger les besoins des consommateurs. Être à l’écoute de ses consommateurs, faire attention à leurs publications et questions, et ainsi qu’à celles de leurs concurrents permettra aux entreprises de comprendre quel type de contenu est le plus susceptible de fonctionner pour le public visé. Par exemple, voici ce qu’une entreprise peut faire pour développer une relation plus personnelle avec un consommateur :

  • Poser des questions, et répondre à celles du consommateur
  • Publier du contenu sur des sujets intéressants et engagés
  • Avoir un temps de réponse rapide de 24 à 48 heures

Il faut bien évidemment continuer à avoir des conversations avec les consommateurs via les publications et les commentaires. Il faut également générer du contenu personnalisé qui intéressera les consommateurs. Ces idées peuvent permettre d’augmenter la visibilité des entreprises, de gagner des clients et de développer leur fidélité.

Ajuster les vidéos pour le SEO

Le SEO (Search Engine Optimization, qui permet d’améliorer le référencement d’un de vos projets sur le web) peut être utilisé afin de mieux comprendre le comportement des utilisateurs. Étant donné que les moteurs de recherche sont constamment mis à jour pour s’assurer que les utilisateurs aient directement accès aux sites les plus intéressants pour eux, les entreprises doivent s’adapter aux changements d’algorithmes pour conserver leur classement. C’est à ce moment précis que les vidéos font leur entrée.

Selon une étude, le partage des vidéos est plus important de 1 200 % que celui des liens et textes combinés. Les vidéos génèrent beaucoup d’engagement et ont la chance de pouvoir toucher un grand nombre d’utilisateurs et de provoquer des émotions.

Cette année, on peut s’attendre à ce que les entreprises se concentrent sur l’optimisation du contenu vidéo pour améliorer leur référencement web. Il faut néanmoins s’assurer que des mots-clés soient ajoutés dans ces trois composantes de la vidéo :

  • Le titre de la vidéo
  • La description de la vidéo
  • Le lien de la vidéo (URL)

Les mots-clés varient en fonction du secteur de l’entreprise. Le titre d’une vidéo peut être une question ou une réponse à une question que les consommateurs se posent. Il faut également optimiser le contenu vidéo pour qu’il soit en lien avec l’actualité, pertinent et intéressant. Quand cela est fait correctement, cela peut permettre de développer l’engagement sur les réseaux sociaux.

Les entreprises doivent aussi améliorer leur SEO pour en connaître davantage sur leur public. Plus votre stratégie de référencement est précise, plus vous avez de chance de toucher le public visé.

Accroître le géomarketing

Cela fait maintenant un moment que les entreprises intègrent le géomarketing à leur stratégie. Mais le besoin de résultats plus précis a entraîné les nouvelles technologies, comme le géorepérage, à permettre aux entreprises de se rapprocher de leurs consommateurs.

On peut notamment se servir du géomarketing en offrant des publicités numériques aux utilisateurs présents dans une zone géographique prédéfinie. Les entreprises peuvent par exemple développer une cartographie dans les environs d’une boutique d’un concurrent. À chaque fois qu’un consommateur se trouve dans cette zone, il recevra une publicité pour votre entreprise. Ces notifications visées sont efficaces pour générer de l’engagement et augmenter la visibilité d’une entreprise.

Personnaliser le marketing dans les e-mails

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la personnalisation. Lorsqu’il s’agit de tisser des liens avec des marques, les consommateurs se rendent compte que ce sont les petites choses qui comptent vraiment. Personnaliser les e-mails peut donc permettre d’encourager la fidélisation des clients. Lorsque vous créez une campagne d’e-mails personnalisés, veillez à suivre ces indications :

  • Créer des e-mails spécifiques basés sur vos différents segments de marché
  • Choisir de promouvoir des produits et services qui sont intéressants pour les consommateurs visés
  • Envoyer du contenu concis mais qui aura un impact
  • Privilégier un contenu qui est représentatif de votre marque

Les e-mails vont devenir plus personnels, et les entreprises vont faire des efforts pour créer des e-mails qui soient plus accessibles sur les appareils mobiles. La plupart des consommateurs utilisent leur smartphone pour consulter leurs e-mails.

Mettre en avant les nouvelles technologies

En 2019, les entreprises vont commencer à intégrer les nouvelles technologies pour améliorer leur marketing et l’expérience client. L’intelligence artificielle et la réalité augmentée sont deux technologies qui devraient améliorer le service de relation client des entreprises et les stratégies marketing en général.

Pour rester dans la course, il faut comprendre comment fonctionne le paysage numérique, et s’intéresser à son actualité pour voir ce qu’il s’y passe. Lorsque de nouvelles opportunités telles que des plateformes de publicité se présentent, il faut comprendre de quoi elles sont capables. Une des meilleures façons de rester informé de l’actualité est de s’abonner à des contenus RSS et des pages Facebook. Ces sources vous informeront des nouvelles technologies et annonceront les nouvelles tendances.

Incorporer une de ces tendances à son marketing est une très bonne chose, mais les incorporer toutes est encore mieux.

Source : Forbes.fr

2019-02-25T15:44:47+01:0025 février 2019|Catégories : Communication, Digital, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Et demAIn, quelles perspectives ouvrent l’IA pour le marketing ?

Alors que près de 70% des marques envisagent principalement l’intelligence artificielle pour personnaliser leurs offres et l’expérience client, l’horizon ouvert par l’IA dans le marketing pourrait être plus… troublant.

L’avenir se construit au présent. En 2018, l’intelligence artificielle fascine les professionnels et tous, annonceurs comme prestataires, semblent convaincus – avec plus ou moins de sincérité – d’intégrer l’IA à leurs stratégies et à leurs outils. À ceux qui pensent faire de l’intelligence artificielle, et traiter un volume important de données, dans un minimum de temps, le Dr Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo et futurologue, répond sans détours : « Vous en êtes loin, sauf à être un GAFA ».

Le gourou de l’IA place le curseur du Big Data à 1 To de données par client, un volume que seuls Apple, Google ou Microsoft sont capables de collecter et d’analyser. « J’adorais faire développer mes pellicules et discuter avec les vendeurs Kodak, mais ça n’a pas permis à ce type de marques d’éviter le bouleversement du numérique. Seule l’efficacité compte aujourd’hui, et l’efficacité, elle est du côté des GAFA qui sont en train d’industrialiser le hacking de notre cerveau, livre l’auteur de La Guerre des Intelligences, avec franchise. Ce sont eux qui développent les applicatifs les plus addictifs, et le neuromarketing est au coeur de leur stratégie. C’est ce qui a permis à ces acteurs de truster le marché de la publicité digitale, mais ça ne va pas s’arrêter là. » Pour le futurologue, les GAFA vont, ainsi, phagocyter l’ensemble de la chaîne de valeur de l’économie numérique : « Imaginez le jour où les nouvelles générations de cadres, habitués à utiliser les services des GAFA, se verront proposer par Amazon, via AWS, un bon CRM dopé à l’intelligence artificielle. Les GAFA ont déjà le monopole de la relation client en vente simple BtoC, mais ils vont prendre de plus en plus de poids en ventes complexes BtoB ! Et vous ne pouvez pas lutter avec eux : Google verse jusqu’à 100 millions de dollars de bonus à chacun des talents de l’IA que l’entreprise a attiré ou cherche à attirer… »

L’automatisation des tâches 

« Pour être sûr d’avoir un emploi, ne devenez pas data scientist, au contraire, fuyez la data ! »

Alors, quel avenir s’offre aux responsables du marketing et de la relation client ? « L’intelligence artificielle forte, capable de prendre des décisions dans un environnement complexe, ce n’est pas pour tout de suite, explique Laurent Alexandre. Les cadres et les managers vont être de plus en plus irremplaçables. L’IA aujourd’hui, ce n’est que l’analyse de patterns statistiques à grande échelle. Toutes les avancées de l’IA sont data-driven, or il n’y a pas de données sur un grand nombre de problématiques complexes et transverses. Mais ça ne veut pas dire qu’un très grand nombre de tâches ne vont pas être automatisées ces prochaines années. «Et cela ne concerne pas que les petits métiers manuels : « Pour être sûr d’avoir un emploi, ne devenez pas data scientist, au contraire, fuyez la data ! Il faut aller sur des métiers ou les IA ne pourront pas prendre le dessus faute de matière à exploiter. »

L’automatisation des tâches, tel est d’ailleurs l’un des sujets sur lequel planche Salesforce. « L’intelligence artificielle, et son application dans la voix révolutionne les méthodes de travail et amène les entreprises à s’interroger sur leur façon de travailler », constate ainsi Guillaume Aurine, directeur marketing produit de Salesforce. L’entreprise vient de lancer sa nouvelle offre Einstein Voice composée d’un volet sur la création de chatbots et d’un autre, Voice Assistant, permettant aux conseillers client et aux collaborateurs d’interroger à la voix leur base de données, sur ses trois prochains rendez-vous, la remontée de la fiche d’un client ou un bon de commande précis. Guillaume Aurine précise néanmoins que « ces nouvelles méthodes de travail induisent, en termes d’organisation, une connexion entre plusieurs systèmes de données, mais aussi une qualité importante des données pour être en mesure d’accéder ou de corriger une information en temps réel ».

L’utilisation de l’IA au sein des équipes marketing va également permettre l’automatisation de certaines tâches récurrentes comme la rédaction de documents. « Outre le gain de productivité, les équipes marketing vont pouvoir se concentrer sur des fonctions à valeur ajoutée : la créativité, le relationnel, l’orchestration des campagnes », explique Thomas Husson, tout en mettant en garde contre « l’effet boîte noire » des algorithmes : « On doit être en mesure de comprendre et de justifier les choix faits par les algorithmes, pour ensuite décider ou non de les appliquer ». D’où l’importance d’avoir en interne une équipe chargée d’orchestrer les différentes solutions techniques. Malgré les mises en garde de Laurent Alexandre, 71 % des entreprises prévoient de recruter de nouveaux profils – et 68 % d’en former. La recommandation personnalisée L’intelligence artificielle va se révéler de plus en plus indispensable dans le traitement des données, pour peu que celles-ci soient fiables et mises à jour. « Le volume des données récupérées par les marques et les enseignes dépassent la capacité de traitement humaine », confirme Lionel Lemoine, Head of Solution Consulting, South West Europe chez Adobe. Textes, mais aussi, images et vidéos peuvent être analysés plus rapidement.

Au Canada, Décathlon analyse ainsi, grâce à un logiciel de reconnaissance d’images, les photos postées sur le Web par sa communauté, pour « identifier les sports partagés et pouvoir, ainsi, recommander le bon équipement ou le bon coaching de façon personnalisée », explique Samuel Mercier, Leader Intelligence artificielle pour Décathlon au Canada. Une tendance confirmée par Vanessa Moreno, Research Director chez Dynvibe : « L’écoute du web et des réseaux sociaux par l’intelligence artificielle permet dorénavant aux marques d’identifier l’émergence spontanée de communautés d’individus, et, ainsi de tendances émergentes, sources des innovations de demain et forcément plus proches de la réalité des consommateurs. »

Attendue par les marques pour personnaliser l’expérience client, l’IA oeuvrerait à mixer les données historisées d’un client à celle d’individus ayant un comportement similaire, afin de pousser, par corrélation, des recommandations personnalisées. Netflix ou Amazon font figure de modèles en la matière, « en suggérant d’autres films ou produits que vous seriez susceptibles d’aimer en fonction de ce que vous avez déjà regardé ou acheté, et le tout grâce à des scores qui se mettent à jour en temps réel, là où il fallait auparavant plusieurs jours pour construire des scores de potentiels », confirme Guillaume Bourdon, co-fondateur de Quinten, start-up spécialisée dans l’IA. Romain Lerallut, Engineering Director chez Criteo, met néanmoins en garde : « L’enjeu est de trouver un compromis entre ce que la marque suggère et ce que le client a réellement envie de voir, autrement dit entre la personnalisation et le libre choix. Ce qui soulève également la question : Comment offre-t-on une concurrence libre dans un nouveau monde où ce sont les machines qui prennent de plus en plus de décisions ? »

Source : e-marketing.fr

2022-03-16T04:38:15+01:0022 février 2019|Catégories : Commercial, Digital, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire
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