La réforme du CPF : quels changements pour les TPE/PME ?

Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du compte personnel de formation (CPF) pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

C’est l’un des volets phares de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel publiée le 5 septembre 2018 : la réforme du compte personnel de formation (CPF). Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du CPF pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

La monétisation des droits acquis

Le compte personnel de formation (CPF) sera alimenté en euros et non plus en heures. Le gouvernement précisera par décret le nombre d’euros acquis. Selon les annonces de la ministre du travail Muriel Pénicaud, le compte sera crédité de :

  • 500 euros par an pour les salariés diplômés avec un plafond de 5000 euros ;
  • 800 euros par an pour les salariés dont la qualification est inférieure au niveau V (CAP ou BEP par exemple) avec un plafond à 8000 euros.

À noter que la mise en place de la monétisation des droits acquis, initialement prévue le 1er janvier 2019, serait reportée à l’automne 2019.

Les formations éligibles au CPF

À compter du 1er janvier 2019, seront notamment éligibles au CPF les formations suivantes :

  • les formations sanctionnées par des certifications professionnelles enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP);
  • les formations d’accompagnement et de conseil aux personnes créant ou reprenant une entreprise ;
  • toutes les formations permettant la validation des acquis de l’expérience (VAE) et non plus seulement l’accompagnement à la VAE ;
  • les bilans de compétences ;
  • la préparation à l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire et du permis poids lourd.

À noter que les différentes listes de formations éligibles au CPF (liste nationale, de branche ou régionale) seront supprimées. Les formations ou qualifications éligibles n’auront plus à figurer sur une liste.

Les abondements en droits complémentaires

Lorsque le coût de la formation dépasse le montant des droits inscrits sur le CPF, le titulaire du compte pourra demander des abondements en droits complémentaires financés notamment par :

  • le titulaire du compte ;
  • l’employeur ;
  • l’un des opérateurs de compétences (OPCO), qui remplacent les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OCTA) ;
  • l’État ;
  • les régions ;
  • Pôle emploi.

La création d’une « contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance »

Une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance » acquittée par les entreprises regroupera :

  • la taxe d’apprentissage ;
  • la contribution à la formation professionnelle (qui remplace la participation-formation continue).

Les taux de la contribution formation resteront inchangés :

  • 0,55 % du montant du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 11 salariés ;
  • 1 % du montant de ce revenu pour les autres entreprises.

Une contribution dédiée au financement du compte personnel de formation financera le CPF des salariés en contrat à durée déterminée (1 % des rémunérations versées aux titulaires de CDD, hors saisonniers et hors contrats particuliers à déterminer par décret).

Des règles d’acceptation allégées

L’un de vos salariés est amené à suivre une formation financée par le CPF pendant son temps de travail ? Il devra vous demander une autorisation d’absence. Vous lui notifierez votre réponse dans des délais qui seront déterminés par un décret. Une absence de réponse sera considérée comme un feu vert.

Il n’y aura plus de distinction entre le calendrier et le contenu de la formation. Les règles d’acceptation sont ainsi allégées. En effet, aujourd’hui, pour une formation suivie pendant son temps de travail et financée par le CPF, le salarié est tenu de vous demander votre accord sur le calendrier de la formation.

Une application mobile CPF au service des actifs

Afin de guider les actifs dans leurs choix de formations, la réforme du CPF prévoit une application mobile CPF qui serait lancée à l’été ou l’automne 2019. Selon le ministère du Travail, les actifs pourront ainsi « sans intermédiaire »:

  • comparer la qualité des formations des organismes certifiés, le taux de réussite et la satisfaction des utilisateurs ;
  • s’inscrire à une formation et régler directement via l’application ;
  • accéder au montant des droits inscrits sur compte et aux abondements dont ils bénéficient.

Source : Netpme.fr

2018-11-21T12:19:35+01:0021 novembre 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Les nouveaux codes du management

Fini les managers ? Pas forcément. Mais ils doivent évoluer vers un rôle moins autoritaire et plus proche de celui de fournisseur d’information et de bien-être au travail.

À l’heure du travail collaboratif, les jours du management pyramidal sont comptés. Pour attirer les jeunes talents et les fidéliser, les entreprises n’auront d’autre choix que de miser sur l’intelligence collective en laissant les individualités exprimer leur créativité, en toute autonomie. De quoi répondre aux attentes des générations Y (nées dans les années quatre-vingt et le milieu des années quatre-vingt-dix) et Z (nés entre la fin du précédent siècle et le début du xxie siècle). La réalisation de soi ne passe plus par le travail mais par des éléments personnels comme la quête de sens.

Pour les diplômés des grandes écoles, l’intérêt du poste est même un critère primordial tandis que la rémunération est classée dans les derniers, selon un sondage du Boston Consulting Group, d’Ipsos et de la Conférence des grandes écoles réalisé cette année. Au niveau du management, Y et Z sont demandeurs de méthodes plus collaboratives, d’un développement en continu des compétences et d’une organisation plus flexible. Ces attentes vont contribuer à remettre en question l’autorité des managers qui vont y perdre en pouvoir. Pour être reconnus par leurs cadets, ils devront leur apporter une vraie valeur.

« La fonction de manager est appelée à changer », prévoit Paul Gratian, psychologue du travail au sein de Sentimy. Cet éditeur de logiciels propose la plateforme RH Supermood pour mesurer l’engagement et le bien-être des salariés. « Les managers doivent avoir les compétences nécessaires pour organiser le travail, faire travailler ensemble les membres de leur équipe et s’occuper de leur bien-être. »

Des enjeux bien compris par Unow, une startup qui compte parmi les utilisateurs de cette plateforme. Cette jeune pousse innove en délivrant aux entreprises des Mooc (Massive Open-source On-line Courses, cours en libre accès sur Internet) consacrés à la formation professionnelle de leurs salariés. « Notre entreprise existe depuis cinq ans. Nous sommes passés de trois à 40 collaborateurs, dont la moyenne d’âge se situe autour de 29 ans », indique Pierre Monclos, DRH et directeur éditorial de Unow.

Donner de l’autonomie aux salariés

Chaque année, l’entreprise embauche une dizaine de nouvelles recrues en quête de sens au travail et auxquelles elle demande d’avoir une forte autonomie. Dans cette perspective, la société leur donne un cadre et des outils numériques afin de partager les méthodes de travail et les avis de chacun. Ce qui favorise l’entraide et donc l’autonomie. Par ailleurs, les employés sont régulièrement évalués par leurs managers mais aussi par leurs pairs sur les forces et les faiblesses de leurs compétences métiers et comportementales, comme la gestion du stress, la prise de parole, la créativité ou encore le sens de l’innovation.

« Ce type d’évaluation correspond aux attentes des générations Y et Z qui veulent aussi s’impliquer dans les projets RH de l’entreprise et dans le développement des produits », rapporte Pierre Monclos. La société n’est pas le seul acteur des edtech à opter pour un management plus autonome des collaborateurs. 360Learning va même un cran plus loin en délégitimant l’autorité du manager. À la place, elle propose un modèle d’organisation fondé sur l’autonomie, la confiance, la transparence des collaborateurs.

Un modèle d’entreprise responsabilisant

Donner plus de pouvoir aux salariés n’est pas spécifique aux entreprises edtech. Des sociétés opérant sur des secteurs aussi traditionnels que le transport ou la sécurité ont aussi sauté le pas. En témoigne GT Location. Ce groupe spécialisé dans la location de véhicules avec conducteurs pour le transport de marchandises a adopté il y a six ans un modèle d’entreprise dit responsabilisant. « Notre organisation donne toutes les capacités de décision aux équipes opérationnelles, de sorte que ceux qui savent décident sans avoir à en référer à leur supérieur », explique Michel Sarrat, PDG de GT Location. L’entreprise s’est employée à accompagner pendant plusieurs mois ses managers en organisant notamment des sessions de prise de parole de manière à ce qu’ils acceptent de faire évoluer leur rôle de chef et de donneur d’ordres vers celui de fournisseur de ressources et d’informations. « Les relations sont fondées aujourd’hui sur la confiance, sachant que plus on s’appuie sur l’intelligence du plus grand nombre mieux l’entreprise se porte », indique Michel Sarrat qui a réussi à stabiliser ses équipes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, notamment de chauffeurs.

Le pouvoir aux mains des salariés

Même problématique rencontrée par le Groupe SGP, spécialisé en sécurité privée, qui compte plus de 450 agents de sécurité dont un peu plus de 50 % ont moins de 35 ans. Autre caractéristique, sa forte croissance du chiffre d’affaires lui a valu une place au palmarès des entreprises françaises aux plus fortes croissances en 2017 et 2018. Cette progression est d’autant plus remarquable que Florian Pette, son président et fondateur, a pris en 2015 la décision de rejoindre le mouvement des entreprises libérées. En d’autres termes, il a remis son pouvoir hiérarchique entre les mains de ses salariés, de sorte que les décisions soient prises de manière collégiale.

Une innovation en rupture avec le mode de management pyramidal jusque-là pratiqué dans le secteur de la sécurité. Grâce à cette stratégie, les équipes s’organisent elles-mêmes sur le terrain et gèrent leur planning sous l’encadrement d’un leader qui peut être désigné par les membres de son équipe en accord avec le client. De quoi favoriser la cohésion des troupes et libérer la créativité des collaborateurs ainsi que des jeunes recrues dont c’est souvent le premier travail. « À leur arrivée, ils valident un parcours d’intégration et sont longuement accompagnés par le manager de proximité qui va les voir régulièrement afin de vérifier qu’ils ont bien tous les outils nécessaires à leur prise d’autonomie », explique Sonia Chateaux, Office manager au sein du Groupe SGP. Cette dernière estime que l’entreprise libérée correspond bien aux attentes des générations Y et Z. « Ces digital natives ont besoin de reconnaissance, d’être écoutés et de trouver du sens à leur métier. »

Source : Latribune.fr

2022-03-16T04:39:12+01:0027 août 2018|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

La pyramide inversée : manager à l’heure du renversement des pouvoirs

Le management vertical et la concentration des pouvoirs en haut de la pyramide ont vécu, assurent les auteurs du livre «Ingérables !».

Ce n’est pas moi qui le dis mais le département management de l’université du Michigan. Dans son programme destiné à la conduite du changement et à la gestion des talents aujourd’hui, il insiste sur la nécessité de considérer le talent et son management comme fondamentaux pour faire réussir toute entreprise au XXIe siècle. Ce n’est donc plus une simple tendance, c’est devenu une évidence. L’avenir est aux talents, et c’est au manager d’y répondre. Seul problème, c’est facile à dire et moins simple à faire.

Pour y parvenir, il faut comprendre la place que les talents occupent dans l’entreprise. C’est ce que je vous propose d’aborder en repensant l’entreprise sous l’angle de la pyramide inversée des pouvoirs. En avoir pris conscience m’a notamment permis de devenir CEO d’Elite World.

La pyramide inversée des talents fut plus efficace qu’un CV. Elle m’a permis de convaincre John Hooks, le CEO, ou Silvio Scaglia, le propriétaire du groupe Pacific Global Management. En effet, lors de notre rencontre, je lui ai simplement expliqué ce que signifiait pour moi la pyramide inversée des pouvoirs, en l’adaptant à ses problématiques. C’est-à-dire le type de management nécessaire pour gérer au mieux ses talents, celles et ceux qui font la valeur d’Elite, ses mannequins, ses agents, ses bookers !

Satisfaire les égos et permettre leur épanouissement

Pendant longtemps, dans le management enseigné en école, l’agilité était loin d’être mise en avant. Question d’époque. Longtemps, le management était pensé : dans un environnement balisé et formaté, presque standardisé ; avec une hiérarchie claire, stable et lisible. Dans l’entreprise classique, l’organisation est pyramidale, il y a trois niveaux : les employés et opérateurs, les managers et le dirigeant. Plus vous êtes proche du sommet, plus vous cumulez les pouvoirs, les fonctions et les rétributions. Dans cette organisation, tout est descendant : la notoriété, la rareté, le salaire, la prise de décision, l’influence sur le résultat.

La pyramide des pouvoirs s’inscrit en outre dans le cadre de contrats de travail classiques, faciles à rompre. Son horizon est donc celui du moyen terme. Dès lors, l’organisation du travail qui en découle est traditionnelle et fortement hiérarchisée. Pendant très longtemps, ce fut l’organisation de référence dans l’entreprise. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le management pyramidal, avec son principe de la délégation en cascade des pouvoirs, n’est plus adapté. Il en va de même pour le monopole du pouvoir et de la communication qui se concentrait auparavant entre les mains de quelques-uns. Tout cela a vécu.

Les pouvoirs ne sont plus entre les mêmes mains. Et les talents sont à tous les étages, connectés au reste du monde via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on ne peut plus concevoir le management de manière verticale comme on l’envisageait encore récemment, au travers de la pyramide classique des pouvoirs. Trop rigide et peu valorisant, un tel management empêche l’épanouissement des individus et affecte en retour les performances de l’entreprise. Son impact est donc majeur dans le mauvais sens du terme. […]

Ce que le talent produit est unique

En renversant l’ordre hiérarchique traditionnel, vous placez vos talents sur le devant de la scène. Et vous évitez bien des problèmes. Tout en étant au coeur des enjeux actuels du management, vous répondez à leurs besoins, et préservez votre capacité de management. Vous n’avez plus le choix. Pour durer et gagner, il faut manager la tête à l’envers. C’est un changement de position indispensable. Changez vos habitudes n’est pas simple.

Tout d’abord, ayez conscience que la question de la remplaçabilité est au coeur de l’inversion de la pyramide managériale. Celui qui a le pouvoir, c’est celui qui est le plus difficile à remplacer. Aujourd’hui, il est difficile de manager si l’on ne tient pas compte des forces en présence. C’est encore plus vrai pour les CEO. La durée de vie moyenne d’un CEO est de deux ans et demi. Le job est de plus en plus éphémère.

Il faut donc s’adapter… ou se préparer à partir. Penser ainsi renvoie tout manager à l’humilité et au pragmatisme. Il faut (re)connaître sa véritable marge de manoeuvre. Dans toutes les entreprises que j’ai traversées, j’ai fait le même constat. Comme ce n’est pas l’entraîneur assis sur le banc qui marque, mais son attaquant, le manager doit penser autrement. Il n’est pas responsable de la création de la valeur ajoutée, mais des conditions qu’il crée pour que ses talents performent. Comme ce que le talent produit est unique, sa place est redéfinie de manière aussi radicale qu’évidente.

Source : Lesechos.fr

2018-07-24T11:33:23+02:0024 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Transformations managériales : Les salariés sont-ils convaincus ?

Menée auprès de plus de 700 salariés, l’étude indique que l’évolution des modes de management est perçue de façon très contrastée.

Plus d’un tiers des personnes interrogées estiment que les relations entre salariés se sont améliorées, mais elles sont quasiment aussi nombreuses à considérer qu’elles se sont détériorées, tandis que 32 % jugent qu’elles n’ont pas changé. Le même résultat s’observe sur le thème des relations avec le supérieur hiérarchique.

Les modes de management, pour les salariés interrogés, se caractérisent par une certaine rigidité, une préférence pour la verticalité, une dose d’opacité et un manque de vision.

Ils sont notamment perçus comme plus hiérarchiques que coopératifs, plus bureaucratiques que réactifs, plus centralisateurs que délégateurs. Le processus de décision est jugé plus opaque que transparent, et les objectifs de court terme sont considérés comme préférés à une vision long terme…

Un manque de bénéfice individuel

Un point encourageant est néanmoins à noter : lorsque le mode de management a évolué récemment, les salariés mettent davantage en avant la coopération, la délégation, la réactivité et la transparence. Par ailleurs, les nouveaux modes de management, plus responsabilisants et autonomisants, prennent peu à peu place dans le paysage : près de quatre salariés sur dix en perçoivent l’émergence.

Autre résultat notable : les salariés ont tendance à estimer que les transformations managériales portent surtout sur l’organisation de l’entreprise, alors qu’ils souhaiteraient des améliorations les concernant plus directement – en termes de rémunération, de responsabilisation et de formation.

Des progrès reconnus, des craintes persistantes

L’étude s’est également penchée sur les effets de la digitalisation, dont les impacts sont plutôt jugés positifs par ses apports vis-à-vis de la qualité de l’information, de la communication interne, de l’organisation du travail ou encore du travail au quotidien.

En revanche, les salariés sont plus méfiants quant aux effets du digital sur les aspects relationnels et humains, notamment sur la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle.

Cette enquête révèle ainsi une situation contrastée, associant la reconnaissance de certains progrès et la présence de frustrations et de craintes. Les organisations engagées dans la transformation de leur modèle managérial ont donc tout intérêt à privilégier la pédagogie interne et l’accompagnement au changement.

La direction générale (25 %), les managers (25 %) et la DRH (18 %) sont jugés comme les plus à même de changer la culture et les modes de management de l’entreprise.

Source : focusrh.com

2018-07-11T18:49:45+02:0011 juillet 2018|Catégories : Digital, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Management : cinq erreurs à ne jamais plus commettre

Aucun chef d’équipe n’est irréprochable. Même les meilleurs font des fautes de management. Quelles sont celles à ne jamais plus répéter ?

Le management est un art complexe qui ne s’improvise pas. Certaines erreurs permettent de progresser. D’autres, en revanche, sont à bannir une bonne fois pour toute. Manageuses et managers, voici donc les cinq erreurs à ne jamais plus commettre.

1.Critiquer son prédécesseur

Quand vous prenez un poste à dimension managériale, il arrive toujours un moment où les manquements de votre prédécesseur vous sautent aux yeux. C’est normal : nous voyons plus facilement ce qui cloche, plutôt que le travail accompli.

Alors allez-y, imprimez votre marque. Mais surtout ne critiquez pas votre prédécesseur et n’en faites pas la cause de tous vos ennuis. Il n’aura probablement pas commis ces méfaits seuls… et les membres de votre équipe se sentiront forcément attaqués.

2. Assurer l’intérim de votre n-1 durant son absence

En règle générale, le manager est surchargé et pourtant, quand un collaborateur est absent, il décide d’assurer l’intérim. Cela part d’une bonne intention : ne pas vouloir donner trop de travail à son équipe. Et qui mieux que lui pour prendre le relai ? N’importe qui !

Un manager doit admettre qu’il ne peut pas assumer sa tâche de travail et celle de son collaborateur. Et non, il n’est pas le mieux placé. Il n’est probablement pas motivé pour le faire or la motivation est importante.

En revanche, responsabiliser un individu ou un collectif de l’équipe pour assurer le coup est non seulement plus réaliste, mais aussi potentiellement plus motivant pour tout le monde avec à la clef un bénéfice pérenne (polyvalence, compréhension des autres postes de la part de l’équipe, etc.). Probablement que tout ne sera pas parfait, mais c’est la moins mauvaise des solutions.

3. Minimiser les critiques à son égard

Nous voyons souvent des managers qui, se voulant forts et inébranlables, ont tendance à minimiser les remarques qui les concernent personnellement. C’est une double erreur.

La première : le membre de l’équipe qui osera faire une remarque mettra les formes et minimisera les difficultés rencontrées par peur de vexer. La seconde : le collaborateur appréciera, au contraire, que le message soit reçu cinq sur cinq et aimerait entendre comme réponse : «J’entends ton ressenti, je ne le remets pas en cause et j’essaye d’agir».

4. Accueillir une initiative par une impatience

Avoir une équipe qui propose des initiatives, c’est un rêve pour tous les managers. Et pourtant, face à des idées proposées par les équipes, nous entendons souvent des managers qui s’irritent et s’impatientent : «Pourquoi ne le faisons-nous pas déjà ?»«Qu’est-ce qui vous empêche de le mettre en place tout de suite ?»«Je vous l’avais suggéré il y a déjà un an, il était temps».

Nous avouons ne pas comprendre ce type de réactions, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles sont totalement contre-productives. Elles ne valorisent pas l’idée et elles font douter l’équipe de ses propres capacités. Elle est venue avec des idées et elle repart avec des doutes. Bref, c’est raté et c’est dommage.

5. Bâcler l’introduction ou la conclusion des réunions

Un manager joue 50 % de sa valeur ajoutée dans l’introduction et la conclusion d’une réunion dont il est le leader, qu’il soit l’animateur ou non.

Négliger l’introduction, c’est se borner à en présenter le déroulé et le livrable attendu. Soigner l’introduction, c’est donner du sens à la réunion en montrant sa contribution à la vision globale, en expliquant son degré d’importance et en passant une commande aux participants. C’est enfin accueillir les participants, chacun à sa manière, mais prendre le temps d’en faire vos invités.

Source : Lesechos.fr

2018-07-09T13:47:45+02:009 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Management : être agile ou ne pas l’être ?

Plébiscitée par les start-up, l’agilité en entreprise s’impose de plus en plus comme un mode d’organisation à part entière où le facteur humain, la transversalité des problématiques et la dynamique de groupe priment au bénéfice de l’entreprise. Qu’en-est-il réellement ? Comment la mettre en place ?

Par opposition à l’entreprise traditionnelle où trônent verticalité et organisation en silo, l’entreprise agile serait, dans l’esprit commun, basée sur un management horizontal et un fonctionnement « en mode projet ». Si ce néologisme managérial caricature bien souvent – et parfois à juste titre – le monde des start-up et leur organisation, il faut bien constater que de plus en plus d’entreprises font le pari de cette souplesse dans leur organisation, au premier plan duquel les jeunes entreprises innovantes.

Un concept où l’agilité reviendrait donc à ne s’organiser qu’en groupes transversaux pour mieux s’abstraire des carcans organisationnels de l’entreprise classique et ainsi favoriser l’innovation.

L’agilité s’appuie en réalité sur quatre concepts clés, à savoir le travail en équipe, la collaboration, le produit et l’acceptation du changement. Quatre conditions qui « forment les tenants de la réussite » de cette innovation managériale, selon Frédéric Château, professeur de Data et Machine Learning et spécialiste de la transformation des organisations à l’IÉSEG, où était organisé un atelier sur le sujet lors de l’université d’été de l’école de management, vendredi 22 juin 2018.

Créer une dynamique collective

D’autant que si l’agilité créée « une dynamique collective entre les équipes plus efficace », pour Stéphane Marcel, responsable Innovation et développement chez Kantar TNS, elle permet surtout « un retour sur investissement plus qu’intéressant ».

Une organisation choisie par BlaBlaCar et mise en place au cours des années qui ont suivies la création de l’entreprise en 2004. « Nous avons des modèles de management hybride, explique Raphaëlle Dessein, CRM manager pour la pépite française. On a débuté à travers une organisation régie selon des modèles métiers, que l’on a ensuite fait évoluer pour tendre vers le mode projet où chacun sait sur quoi travaille l’autre. L’agilité passe par une entraide et une adaptation des équipes sur les problématiques des autres collaborateurs », ajoute-t-elle.

En somme, la force collective de l’entreprise comme groupe social aux compétences hétérogènes doit amener les collaborateurs à imaginer des solutions quelle que soit leur position dans l’entreprise au service du développement produit.

Une démarche ouverte et transversale qui orchestre le fonctionnement de la PME Michel & Augustin. Eliot Grondel, coordinateur de la chaîne logistique de la marque, fait savoir que ce principe de management « est appliqué au quotidien sans vraiment que chacun n’y fasse vraiment attention ». Un avantage précieux pour une entreprise à l’effectif relativement réduit – Michel et Augustin emploie une centaine de collaborateurs dont 60 en France – mais qui nécessite une remise à plat du fonctionnement global lorsqu’elle est engagée en cours de route.

« La clé est de s’appuyer sur les compétences propres et, par essence multiples, de l’ensemble des salariés pour permettre à ceux qui le désirent de prendre le lead sur une des étapes du projet, explique-t-il. Pour cela, il faut tendre vers une responsabilité hiérarchique horizontale pour limiter au maximum les freins dans l’organisation ».

Changer la culture d’entreprise

Une mise en place qui n’est pas pour autant simple à intégrer dans une entreprise. « Pour faire face aux réticences des équipes, il faut quelqu’un qui donne le ton, qui impulse un début de changement », précise Stéphane Marcel (Kantar TNS).

Un point de vue partagé par David Machenaud, cofondateur et directeur associé d’Opeo Conseil, une start-up qui accompagne la transformation organisationnelle des entreprises : « Pour faciliter l’agilité des organisations, il est préférable de l’essayer sur une partie de l’entreprise et de voir les résultats. Ça essaimera si le succès est au rendez-vous. »

Une méthode facilitée par le développement des nouvelles technologies et de la digitalisation des entreprises. « Ces nouveaux outils sont des armes puissantes pour engager la démarche », précise-t-il.

Si le facteur humain prime dans l’efficacité de la méthode, d’autres astuces peuvent augmenter son efficience. Pour Raphaëlle Duchemin (BlaBlaCar), « lorsque l’on définit une roadmap sur l’année, il ne faut pas hésiter à laisser des temps morts pour faire face à l’imprévu ». Une stratégie expérimentée tout récemment par l’entreprise confrontée à un surcroît d’activité majeur en raison de la grève des cheminots. Un autre exemple avancé par la responsable de la relation client est d’aménager des journées ou demi-journées sans réunion ou à la durée limitée.

Il n’empêche, tous assurent que l’agilité en entreprise ne peut se mettre en place et se démocratiser qu’à la condition que les managers et la direction revoient leur copie sur la question de l’échec, encore trop prégnante selon eux dans les entreprises.

À l’image de la mention « Fail, learn and succeed » (« échoue, apprend et réussit ») qui trône dans les locaux de BlaBlaCar – et que ne manquent d’ailleurs jamais de rappeler Frédéric Mazzella ou ses équipes – « l’agilité impose d’accepter de passer de la recherche exclusive du succès à l’autorisation du droit à l’erreur, note David Machenaud. C’est un profond changement de la culture d’entreprise à engager ».

Source : Chefdentreprise.com

2018-07-02T16:44:58+02:002 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Guerre des talents : comment attirer et fidéliser ?

La pénurie des talents a atteint un niveau record en 2018. Voici sept pistes pour séduire et retenir les profils que les entreprises s’arrachent.

« Un DRH me confiait qu’il ne parvenait pas à rencontrer les talents de son entreprise, ceux qui créent de la valeur, plus de deux ou trois fois au cours de leur carrière… annonce de leur démission comprise ! », raconte Michel Font, managing partner chez Nelta, cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement de carrière des talents, cadres supérieurs et dirigeants. « Les grandes entreprises ne savent pas retenir leurs talents, faute de temps, alors qu’ils sont des éléments moteurs du changement. » Les recruter est devenu tout aussi difficile.

Niveau record de la pénurie des talents

Tous les indicateurs sont dans le rouge . L’Apec prévoit un millésime 2018 de l’emploi des cadres exceptionnellement tendu, dans toutes les fonctions. Le géant de l’intérim et du recrutement Manpower juge, pour sa part, que la pénurie des talents a atteint un niveau record en 2018. Les métiers du numérique et de l’ingénierie sont, de loin, les plus en tension. L’édition 2018 de l’enquête nationale de l’IESF – la société des ingénieurs et scientifiques de France – montre qu’en France, les ingénieurs touchent une rémunération supérieure de 17 % en moyenne à celle des autres cadres. Selon la même source, 49 % des recruteurs déclarent avoir rencontré des difficultés pour recruter ces profils, au lieu de 41 % en 2016 et de 37 % en 2015. La demande est très forte aussi du côté des développeurs et data scientists… « Chaque jour, les développeurs reçoivent plusieurs appels de recruteurs, raconte Marlène Ribeiro, directrice exécutive chez Michael Page, spécialiste des recrutements dans l’IT et les technologies. Lorsqu’ils s’ennuient ou ne se sentent pas considérés, ils quittent sans regret leur employeur ! Pour protéger ses salariés des concurrents, il est indispensable de savoir les écouter. »

Impossible d’appliquer la même recette à tous les profils. Coller au plus près des attentes personnelles des collaborateurs, c’est le secret des recrutements qui aboutissent aujourd’hui. « Le salaire ne suffit plus, analyse Michel Font. La reconnaissance, l’équilibre, la latitude sont devenus beaucoup plus importants qu’un chèque. Les employeurs doivent revoir leurs promesses, en prenant en compte une constante : la quête de sens est ce qui compte le plus pour les collaborateurs aujourd’hui. » Voici les tendances qui marchent pour attirer et fidéliser les perles rares.

1 – Créer un sentiment de complicité avec les candidats

C’est désormais au recruteur d’aller séduire les candidats, et non l’inverse. « Nos cibles sont chassées tous les jours, rappelle un chargé de mission marque employeur d’un grand groupe. Nous devons faciliter et accélérer toutes les étapes du recrutement. » Les outils qui permettent d’interagir avec elles sont privilégiés : les réseaux sociaux bien sûr, mais aussi les chatbots, forums virtuels, jobboards, chatlives, webséries … « Nous inventons de nouvelles façons de recruter », poursuit-il. AXA avec My Little Paris a par exemple créé un lieu éphémère où les femmes parlent d’empowerment, de création d’entreprise, ou de réseaux. Le groupe a aussi lancé avec Elle Active, des podcasts sur smartphone, autour de conseils pour monter une entreprise, soigner son image, ou négocier son salaire. Avec l’idée de ne pas se limiter à faire du recrutement frontal, mais créer aussi un contenu ou un événement attrayant pour d’éventuelles recrues, avec un marketing personnalisé à l’extrême et d’apparence informelle.

Mêmes subtilités chez Amazon France . Le groupe vient de clôturer son premier Amazon Campus Challenge, compétition destinée aux étudiants en master. Les gagnants se voient proposer une proposition de stage ainsi qu’une dotation. Par petits groupes, les compétiteurs accompagnent une TPE ou une PME dans la mise en oeuvre d’une stratégie d’e-commerce sur la marketplace d’Amazon. La première édition de cet événement, qui a rassemblé le 26 juin près de 220 participants, s’est révélée un outil stratégique de séduction autant que de repérage de talents. « Amazon est la deuxième entreprise d’e-business mondiale, donc un très beau tremplin pour l’avenir », apprécie Héloïse Traisnel, étudiante à Skema Business School et gagnante du concours.

2 – Redéfinir les contours de la rémunération

Un salaire fixe ou un brut élevé n’est plus toujours synonyme de rémunération attractive. Pour se démarquer de la concurrence, mieux vaut valoriser le package global , avec le nombre de jours de congé, les RTT, l’intéressement et la participation, l’existence d’un CE et de tout dispositif fiscalement avantageux ou permettant de préparer l’avenir. Toutes choses que le collaborateur perdra s’il lui vient l’envie de quitter l’entreprise…

3 – Moderniser l’environnement de travail

Canapés et baby-foot se sont répandus dans les grandes entreprises sous l’influence des startuppeurs. La salle de sport privée réservée aux salariés devient un classique. Sont-ils à ce point des critères de choix décisifs pour les futurs collaborateurs ? « Les plus jeunes générations sont sensibles à l’univers des start-up. Mais l’intérêt de la mission confiée reste prédominant aux yeux des professionnels du digital », estime Marlène Ribeiro, chez Michael Page.

4 – Promettre l’aventure

Attirer les talents du numérique sur le seul prestige de la marque, voilà qui ne marche pas vraiment. « Les grands groupes auraient plutôt intérêt à rendre plus attractif le projet qu’elles proposent à leurs futurs développeurs », conseille Marlène Ribeiro. Or les équipes RH ne parlent que très rarement le langage de ces spécialistes. « Les développeurs adorent ce qui est en construction, précise la spécialiste. Ils fuient face à un projet où il n’y a que de la maintenance et des bugs à corriger ! Ils sont aussi à la recherche d’un environnement humain, d’une équipe où le responsable saura les faire progresser. » Les start-up l’ont bien compris. Pour attirer les perles rares du digital, elles mettent en avant le projet et sa technicité, le sens du collectif et la personnalité des fondateurs. Tout ce qui constitue une aventure technique et humaine.

5 – Former et challenger

Le développeur est obnubilé par la crainte de se trouver emprisonné dans une compétence ou un langage de programmation dépassé. « Il est constamment en veille et en attente de formation, assure Marlène Ribeiro. Il a besoin d’être challengé sans cesse. Il sera très sensible à une proposition qui lui permet de monter en compétence et de ne pas perdre de sa valeur. » Une aspiration en réalité partagée par tous les profils . AXA a ainsi conclu un partenariat avec Coursera, leader de la formation en ligne, afin de mettre à disposition gratuitement l’ensemble du catalogue pour tous les salariés, de manière illimitée et sur le temps de travail.

6 – Accompagner au long cours les hauts potentiels

Il y a quelques années, un summer camp ou un MBA suffisait à fidéliser un talent. « Aujourd’hui, la durée des programmes destinés à retenir les hauts potentiels s’allonge énormément », constate Michel Font, chez Nelta. Le simple fait d’offrir un tel programme permet de faire patienter un collaborateur entre le moment où il est détecté comme haut potentiel et celui où s’ouvre le poste auquel il peut prétendre. L’accompagnement est la meilleure solution pour fidéliser ces profils, le consultant en est convaincu. « Un talent coûte deux ans de son salaire à remplacer. Le maintenir dans l’entreprise coûte 5 à 15 % au maximum de son salaire en investissement d’accompagnement. »

Ces programmes d’accompagnement intègrent du coaching, des learning expeditions et des ateliers de co-développement. « Les problématiques abordées concernent aussi bien le management, le développement de compétences et de l’employabilité, mais aussi l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, la gestion du doute, ou les problématiques fiscales et patrimoniales », détaille Michel Font.

7 – Proposer un équilibre entre vies professionnelle et personnelle

« Dans un grand cabinet de conseil en stratégie parisien, aucun des talents éligibles ne s’est porté candidat cette année pour devenir associé, rapporte Michel Font. Renseignements pris, plus personne ne voulait de la vie d’un associé ! » Un changement de mentalités de plus en plus pris en compte. Pour faciliter la vie de leurs collaborateurs, les grandes entreprises proposent désormais des places en crèche, le télétravail, ou des services de conciergerie.

Une politique sociale et familiale bien pensée peut même permettre de dompter les plus rétifs des développeurs. « Les grands groupes redeviennent attractifs à leurs yeux lorsque ceux-ci s’installent dans la vie, signale Marlène Ribeiro, chez Michael Page. Les conditions offertes par les grandes entreprises en matière de congés familiaux ou un package social bien pensé constituent des atouts de poids. »

Source: Les echos

2018-07-02T16:12:50+02:002 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Les Français n’apprécient pas le marketing personnalisé

Les Français n’apprécient pas le marketing personnalisé (à 74%) et 81% d’entre eux se déclarent préoccupés par la collecte et l’utilisation de leurs données par des sites de e-commerce. Les jeunes générations (18-24 ans) seraient toutefois plus ouvertes.

Etude Odoxa

C’est ce que montre un sondage réalisé par Odoxa pour le compte de l’agence Emakina et BFM. « Le marketing supposé créer de l’engagement est une machine à exaspérer » affirme Manuel Diaz, président d’Emakina. Il appelle à créer une relation de confiance plutôt que de collecter des données en croyant créer une relation personnalisée.

Les résultats du sondage sont édifiants et vont à contre courant des démarches mises en place par la plupart des entreprises. 64% des Français n’apprécient pas qu’on leur suggère des produits correspondants à leur profil et à leurs goûts. 65% des Français n’aiment pas recevoir de newsletters et promotions de produits par mail. Les publicités ou les promotions qui correspondent à leurs goûts sont rejetées par 72% des Français.

74% n’apprécient pas qu’on les suive en tant que clients pour une expérience continue entre magasins et digital, quant aux fenêtres « pop-up » elles suscitent l’agacement de 9 Français sur 10 ; les jeunes sont toutefois plus ouverts notamment lorsque les suggestions correspondent à leurs goûts.

Clivage générationnel 

Il y a ainsi un clivage générationnel. Plus on est jeune, plus le suivi en tant que client (39% chez les 18-24 ans contre 15% chez les 65 ans et plus), la publicité personnalisée (37% contre 19%) ou les mailings (41% contre 30%) sont appréciés. Les 18-24 ans approuvent même majoritairement les suggestions de produits personnalisées (53% contre 23%).

Les Français ont développé des parades anti-collecte de données. 81% des Français se déclarent préoccupés par la collecte et l’utilisation de leurs données par des sites de e-commerce. Un sur trois se dit même très préoccupé. Les plus âgés sont les plus négatifs : pour 89% d’entre eux, la collecte de leurs données est une préoccupation.

En conséquence, les consommateurs n’hésitent pas à renoncer à un service. Les trois quarts des Français ont déjà renoncé à un service ou à un contenu si on les oblige à fournir des informations personnelles. Et 6 Français sur 10 donnent de fausses informations aux sites de e-commerce. 78% des moins de 25 ans ont déjà utilisé une de ces parades. 67% des Français déclarent ne pas faire confiance aux marques pour appliquer le nouveau Règlement Général sur la Protection des Données entré en vigueur le 25 mai dernier.

Informations et adresse email fausses

43% des Français ont déjà donné des informations inexactes pour éviter qu’une marque utilise leurs données et 29% ont donné de fausses adresses emails. 38% des Français se sont créés une adresse email poubelle pour les publicités. 59% ont utilisé une de ces techniques pour tromper les sites de e-commerce.

L’étude a été menée auprès d’un échantillon de 962 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Source : Larevuedudigital.com

2018-06-05T17:49:52+02:005 juin 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Les techniques marketing à réinventer

Le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données), mis en place par l’Union Européenne le 25 mai 2018, va induire de nombreux changements au sein des entreprises. Ce règlement génère une révision du traitement des données personnelles des clients, des prospects et même des salariés. Zoom sur les changements induits.

Les entreprises ont pour contrainte de faire le nécessaire pour sécuriser les données personnelles. Comme tous les domaines, le marketing y est aussi contraint. Nombre de pratiques autrefois utilisées nécessitent d’être revues et réinventées pour répondre aux obligations de ce nouveau règlement européen, qui, s’il n’est pas appliqué, entraînera entre autres de lourdes sanctions financières.

Les techniques marketing à réinventer

En marketing, Internet, devenu un moyen essentiel pour convaincre les futurs clients, facilite notamment la prise de décision d’achat du consommateur. Les pratiques établies n’ont pas dans de nombreux cas prises en compte, il faut le reconnaître, le consentement de la part du client. Avec la réglementation RGPD, les décisions des consommateurs et des internautes devront être sollicitées et respectées sous peine de sanctions financières. La volonté du client à diffuser ses données prime désormais sur les pratiques marketing et commerciales.

A titre d’exemple, les entreprises ont profité de la simplicité d’Internet pour convertir aisément le prospect en consommateur en utilisant notamment l’opt-in, technique par laquelle un individu donne son consentement avant une possible prospection commerciale. Il s’applique généralement à l’aide d’un formulaire avant l’envoi de newsletter. Pour trouver la meilleure solution d’envoi de newsletter, vous pouvez vous référer à des sites spécialisés. L’opt-in demande habituellement un consentement clair et vérifié, mais il existe un opt-in passif qui contourne parfois la volonté de l’individu. Celui-ci ne donne pas de manière explicite son consentement, car il lui demande son consentement par l’intermédiaire de cases pré-cochées et en conséquence la réelle volonté de l’utilisateur est contournée. Le RGPD ne permet plus aux entreprises de proposer des formulaires pré-remplis. Le consentement de l’individu devra désormais être clair et volontaire.

Le marketing actuel se base essentiellement sur l’analyse du comportement des utilisateurs et le nouveau règlement européen devrait complexifier la stratégie des entreprises dans ce domaine. Il n’était pas obligatoire auparavant d’évoquer le profilage réalisé sur les visiteurs d’un site, d’une plateforme ou d’une application. Désormais, ils devront être informés en amont lors de chaque visite. Un éventuel suivi devra être signalé et approuvé par l’utilisateur. Cette nouvelle mesure va engendrer des difficultés d’analyse pour comprendre les souhaits des consommateurs, car ils auront la possibilité de refuser le profilage mis en place par les entreprises. Les professionnels du marketing devront alors revoir entièrement leur technique d’analyse. Les anciennes données stockées avant le 25 mai nécessitent donc une révision. Les utilisateurs dont les données sont détenues par les entreprises devront être consultés afin d’obtenir leur consentement pour toute démarche marketing. Le RGPD demande d’envisager de manière impérative de nouvelles pratiques concernant le consentement des utilisateurs. Les entreprises qui ne soumettraient pas pourraient se voir infliger une amende allant jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel.

Les bonnes pratiques à appliquer

Pour éviter les sanctions et respecter le RGPD, les pratiques marketing vont devoir subir un véritable lifting. La transparence devient le maître-mot entre les entreprises et le consommateur. Elles ont pour obligation de pouvoir démontrer le consentement des utilisateurs en cas de contrôle. Il s’agit souvent d’opter pour le double opt-in afin de s’assurer qu’il s’agit d’un choix réfléchi et donc proposer une double confirmation. Sous forme de case à cocher volontairement suivi d’un lien contenu dans un mail, le consentement de l’individu pourra donc être confirmé à deux reprises.

Une fois, celui-ci mis en place, il s’avère préférable de réécrire des textes clairs et concis à propos des données stockées et de l’utilisation de celles-ci. Les CGU (Conditions Générales d’Utilisation) devront désormais être courtes et compréhensibles par tous. Mise en avant, la transparence pourrait générer une certaine confiance auprès de vos visiteurs. Devenus conscients depuis quelques mois de l’importance de leurs données, ils vont privilégier les entreprises qui ont pour principe le respect de leurs données. Évoquer clairement le traitement des données personnelles de vos prospects et clients devient incontournable avec le RGPD. Il se peut que certaines personnes refusent l’idée d’être observées et profilées à des fins marketing, ce qui engendrera éventuellement une perte d’abonnés pour les newsletters, par exemple, mais dans le contexte actuel la transparence sera de toute évidence un argument qui valorise les entreprises et qui procure de la confiance chez les utilisateurs.

L’emailing une pratique à mettre à jour

Parmi toutes les pratiques marketing, l’emailing reste une de celles qui va nécessiter davantage de changements. Les e-mails automatisés et le profilage restent encore possibles, mais ils seront plus largement encadrés. Un travail approfondi de renseignements sur votre base de données s’avère nécessaire avant l’application du règlement. Il s’agit de réaliser un audit pour connaître si dans celle-ci, les utilisateurs ont fait part de leur consentement pour recevoir des e-mails. Si tel n’est pas le cas, vous aurez pour interdiction de les utiliser dans votre campagne. L’emailing, très utilisé par les marketeux, peut s’utiliser simplement à l’aide de logiciel emailing qui s’occupe de tout. MailPro, par exemple, est un logiciel qui accompagne les petites et moyennes entreprises dans la réalisation de leur emailing. Il permet de créer aisément des newsletters automatiques et des campagnes simplifiées. Bien que les entreprises nécessitent de revoir leur stratégie en fonction du RGPD, l’e-mail reste un moyen de communication incontournable. Les logiciels du type MailPro s’avèrent faciles d’utilisation pour les envois et la création newsletter, ce qui permet de fidéliser ou même parfois de convertir un prospect, tout en respectant les règles du RGPD.

Pour ceux dont le consentement a été approuvé, vous avez pour obligation de conserver ces informations dans une base de données en cas de litige car les utilisateurs devront avoir accès à toutes les informations concernant leurs données personnelles. Dans vos conditions, n’oubliez pas de préciser les personnes auxquelles il faut s’adresser en cas de problème, la manière dont seront conservées leurs données et la possibilité d’une utilisation par un pays non-membre de l’Union Européenne.

Source : Dynamique-mag.com

2018-06-05T17:31:12+02:005 juin 2018|Catégories : Commercial, Digital, ETI, GE, Lois, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , , |0 commentaire

Quel management à l’ère digitale?

A l’heure de la transformation numérique, les nouveaux modes de travail, cristallisent l’attention du top management. Pour autant, adopter une approche tech-centrée serait tomber dans un piège. Le point avec Gilles Ascione, Directeur de la practice Change Enablement chez Avanade.

A l’heure de la transformation numérique accélérée et de la mobilité pour tous, les nouveaux modes de travail, vecteurs de gains de productivité, cristallisent l’attention du top management. Pour autant, adopter une approche techno-centrée serait tomber dans un piège. Le vrai enjeu consiste à faire évoluer le management de l’entreprise pour ancrer les nouvelles fonctionnalités offertes par la technologie dans les méthodes de travail des équipes.

Ainsi, la transformation digitale de l’entreprise n’est pas une question technique. Son succès à long terme tiendra à la capacité de tous les métiers à travailler plus efficacement ensemble grâce aux nouveaux outils. La nouveauté réside dans les méthodes et pratiques du management à réinventer.

Plus coach que chef

Le rôle des managers est double : ils doivent changer eux-mêmes et accompagner leurs équipes dans le changement. Déjà aujourd’hui, les managers gèrent et à l’avenir vont devoir gérer des collaborateurs de plus en plus autonomes, qui échangent des informations en temps réel, progressent et acquièrent des compétences sans passer par le manager. Le travail à distance étant aussi en progression, les membres d’une équipe se trouvent parfois dans des pays différents et les managers doivent être à l’aise pour suivre leur activité via des outils digitaux, partager les documents sur Sharepoint, échanger via Skype ou le réseau social de l’entreprise, etc.

Quand les collaborateurs créent des groupes de travail dans des outils collaboratifs, tels que Teams ou Yammer, ils peuvent y inviter leur manager, mais ce n’est pas une obligation. Le rôle du manager est de savoir que ce groupe de travail existe. Son devoir est de s’interroger sur son rôle et ses responsabilités, sur l’usage de ces outils dans un but managérial, sur les marges de manoeuvre qu’il serait prêt à laisser à ses collaborateurs.

Ramener la technologie à l’humain

Le vrai challenge du changement des pratiques managériales consiste à être à l’aise avec les nouveaux modes de fonctionnement. Les managers de demain devront savoir lâcher prise et exercer leur soft power pour trouver d’autres façons de motiver et de récompenser. En même temps, ils devront être capables d’orienter, de déléguer au-delà de déléguer, de déléguer à travers un outil virtuel, agir plus en coach qu’en chef.

En effet, de nouvelles façons de travailler à distance, plus digitales, plus virtuelles poussent vers une prise de conscience de l’humain. Ce qui est demandé aux nouveaux managers digitaux relève probablement plus que jamais d’ordre relationnel : la capacité d’anticiper et d’initier le changement, de bâtir des réseaux et des partenariats, de fonctionner en équipe, la volonté de responsabiliser davantage ses collaborateurs et trouver d’autres façons de les motiver. Le digital pose aussi une question de confiance et de discernement : le manager devra savoir comment, jusqu’où et dans quelles conditions utiliser le virtuel et le collaboratif pour que cela soit gagnant pour l’entreprise et le collaborateur, par exemple, privilégier la rencontre pour les entretiens annuels.

La transformation digitale passera nécessairement par l’émergence d’une nouvelle famille de managers digitaux, qui, pour la réussir, devront démontrer leur leadership et commencer par devenir acteurs de leur propre transformation.

Source : Actionco.fr

2018-05-30T11:31:41+02:0030 mai 2018|Catégories : Digital, ETI, GE, Management, PME|Mots-clés : , , , , |0 commentaire
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