Pratiques numériques : le paradoxe des « digital natives »

Même si leurs pratiques illicites sont « massives et décomplexées », les 15-24 ans ont une propension à payer supérieure aux autres internautes, relève une étude publiée par Hadopi.

Ils possèdent cinq sens plus un smartphone, sont nés dans un monde où Internet fonctionnait déjà et passent le plus clair de leur temps devant des écrans. Pour désigner cette population, le journaliste Mark Prensky a inventé en 2001 le terme de « Digital Natives ». Dans leurs pratiques de l’offre numérique, les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont-ils pour autant davantage tentés de s’affranchir de la légalité que la génération qui les précède ? Le gendarme de l’Internet français s’est posé la question. Sa réponse est plus nuancée qu’on aurait pu le croire.

Pragmatiques, les « digital natives » – également désignés par les termes (à géométrie variable) de « Millenials » ou « Génération Z » – privilégient l’accès aux œuvres… par tous les moyens. « Ainsi, 70 % d’entre eux déclarent avoir recours à des sites illicites », contre 26 % pour les autres internautes, souligne la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) qui leur consacre une étude.

Qu’il s’agisse du streaming ou du téléchargement (pratiqués respectivement par 96 % et 79 % d’entre eux), ces jeunes consommateurs – de musique, de films et de séries en priorité, utilisent un peu plus, mais surtout plus fréquemment, ces différents protocoles d’accès. 76 % ont recours au streaming au moins une fois par semaine, contre 55 % pour les 25 ans et plus.

Seule leur pratique du « pair-à- pair » – ou Peer to peer (P2P), l’échange en réseau massivement utilisé au début des années 2000 pour le téléchargement illégal, qui revient à la mode avec la Blockchain et le bitcoin – se compare à celle du reste de la population (35 % pour la musique, les films et les séries TV).

Cette « agilité » des « digital natives » s’illustre dans leur recours aux pratiques illicites émergentes ou plus confidentielles. Près des trois quarts (73 % contre 39 % pour leurs aînés) d’entre eux utilisent ainsi les convertisseurs de vidéos en streaming (musique, films, séries) en fichiers à télécharger. Ils sont également surreprésentés dans l’utilisation de certaines  applications de diffusion de contenus télévisuels telles que Mobdro (10 % contre 5 % pour les 25 ans et plus).

Davantage d’abonnements payants

Plus surprenant, si ces jeunes internautes consomment en priorité ces biens culturels gratuitement, leur propension à payer s’avère supérieure à celle des autres populations d’internautes. Ainsi, « 61 % des 15-24 ans accèdent à au moins un abonnement payant », pointe l’étude, loin devant les 25 ans et plus (42 %). C’est notamment le cas pour les offres de vidéo à la demande par abonnement, 42 % des 15-24 ans y ont accès, contre 19 % des 25 ans et plus. Il faut y voir un effet  du streaming légal à la demande (audio et vidéo) qui s’est largement développé ces dernières années.

Pratiques illicites « massives et décomplexées » mais aussi propension à payer supérieure de l’autre… comment expliquer ce paradoxe ? Pour le gendarme de l’Internet, ces usages illégaux font partie du « logiciel » des « digital natives ». Une moitié d’entre eux pense qu’on ne vole personne en accédant à des biens de manière illégale (52 % contre 44 % pour leurs aînés). Et ils ne sont que 41 % à citer la légalité comme critère avant de choisir telle ou telle plateforme de biens culturels (contre 53 % des internautes de 25 ans et plus).

Consommateurs exigeants

Finalement, entre 2017 et 2018, la part des consommateurs illicites est restée stable à 27 % des internautes. Et si les 15-24 ans demeurent « la classe d’âge la plus concernée par les pratiques illicites, les 25-39 ans n’y sont pas étrangers non plus », montre  le Baromètre 2018 de l’offre légale  que vient de publier Hadopi.

Dans ce contexte, les « digital natives » se comportent en consommateurs exigeants. « Ils évaluent le rapport coût/bénéfice des offres légales et acceptent de payer dès qu’ils en ont les moyens – souvent à partir de 20-22 ans -, pour accéder à des services par abonnement qu’ils estiment facilement accessibles et à forte valeur ajoutée ».

Source : lesechos.fr

2019-01-04T12:06:09+01:004 janvier 2019|Catégories : Commercial, Digital, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les tendances social media 2019, de l’influence marketing à l’hybridation des formats

2019 sera-t-elle l’année de la responsabilisation et d’une utilisation plus saine des médias sociaux ? Kantar Media publie cette semaine son rapport complet des usages et tendances à venir pour 2019 et au-delà. Des réflexions très intéressantes découpées en différents points, voici ceux que nous avons retenu.

Réinvention du modèle publicitaire

Avec les divers scandales qui ont émaillé l’année 2018, le modèle économique de Facebook reposant sur la publicité ciblée est remis en question. Les données collectées par le géant américain ont fait sa richesse, que bon nombre de concurrents convoitent. Faut-il repenser ce modèle publicitaire où les utilisateurs d’un service gratuit l’alimentent avec leurs données de vie privée ? Depuis l’irruption de ces scandales à répétition, la question d’un modèle d’abonnement sur Facebook, avec un accès sans publicité, s’impose de plus en plus. Elle touche également d’autres réseaux sociaux comme Twitter, mais également les médias qui voient désormais les formules d’abonnements comme une solution contre la défiance générale envers les publicités ciblées.

La désalgorithmisation des plateformes

Les algorithmes des réseaux sociaux ont été également remis en question, face aux divers effets pervers révélés cette année. Kantar Media note par exemple les biais des bulles de filtre ou de chambre d’écho de Facebook. « La remise en cause du modèle économique des plateformes sociales fait que nous allons très probablement avoir des versions payantes qui pourront également renforcer ce phénomène en proposant des versions « non algorithmiques » ».

L’ère du Social by Design

Si la suprématie des réseaux sociaux est encore très loin d’être menacée, la tendance s’oriente désormais vers la création de son propre social media pour les marques. Celles-ci prennent petit à petit du recul sur les géants sociaux pour incorporer des fonctionnalités dans leur propre application. Pour des marques comme Kiabi, Niantic ou encore Amazon, il s’agit selon Kantar Media de « réinvestir dans une autonomie parallèle et de renforcer les liens avec ses audiences privilégiées ». Notamment grâce au « Social by Design », bientôt la nouvelle norme.

Les évolutions du social commerce en 2019

De nombreuses fonctionnalités d’achat in-app ont fait leur apparition chez les plus grandes plateformes sociales. Marketplace de Facebook, Instagram Shopping, Shop the look sur Pinterest, les partenariats entre Snapchat et Amazon etc. S’il est encore tôt pour parvenir à déceler une approche plus efficace qu’une autre, force est de constater que cette tendance s’accélère et quelques outsiders devraient parvenir à tirer leur épingle du jeu dans les prochaines années.

Une diversification et une augmentation des partenariats stratégiques

Kantar Media observe un net ralentissement des rachats par les géants sociaux cette année. Parallèlement, les partenariats stratégiques sont en forte hausse et tendent à se diversifier. Twitch et Amazon, YouTube et Eventbrite, Facebook et l’AFP…  Les associations se multiplient « dans un contexte actuel difficile ». « En 2019, ces partenariats vont continuer à s’accélérer de manière étonnante au fur et à mesure que les géants sociaux investiront de nouveaux secteurs comme la santé, l’éducation, la banque, etc. », note le rapport.

La crise de l’influence marketing

Pour Kantar Media, si le marketing d’influence est devenu une véritable opportunité avec l’essor des réseaux sociaux, marques et influenceurs sont tombés dans divers travers (faux followers, publicités dissimulées, manque de créativité…), oubliant le facteur humain de ce canal marketing. « Certains influenceurs se sont laissés prendre au jeu, multipliant les partenariats payants jusqu’à se perdre et sérieusement entacher leur réputation auprès de leurs audiences. » L’année 2019 doit donc être l’année où le marketing d’influence redore son image pour se donner un nouvel élan. Le travail sera long et fastidieux, mais repartir sur des bases saines devrait permettre à ce marché de retrouver sa crédibilité.

Une course à l’engagement qui s’essouffle

Les mêmes travers de l’influence marketing se retrouvent du côté de l’engagement : les limites ont été franchies avec les démarches de clickbait à outrance, les techniques d’engagement artificiel etc. Les réseaux sociaux comme Facebook cherchent désormais à privilégier des interactions actives, un engagement communautaire à forte valeur ajoutée.

Vers une hybridation des formats

Alors que beaucoup pensaient que la vidéo deviendrait le format ultime de la communication sur Internet, il s’avère que les tendances sont bien plus ouvertes à des formes diverses de discours. L’essor de la Story pour Kantar Media en est la preuve concrète. La question ne réside pas sur l’avènement d’un format spécifique mais sur son potentiel d’engagement. Or, l’expérience participative de la story semble être aujourd’hui plus efficace que la vidéo simple, jusqu’à ce qu’un nouveau format hybride lui emboite le pas.

Une montée en puissance du jeu

L’émergence du gaming devient une véritable opportunité de revenus pour les plateformes. Facebook, YouTube, Snappables… Tous développent leur offre de divertissements avec des initiatives organisées autour du jeu ou de nouvelles expériences interactives. Les médias se lancent également depuis quelques années dans le newsgaming, ces formats d’informations et de reportage dans lesquels le lecteur répond à des quiz, navigue dans des graphiques interactifs pour mieux assimiler l’information… « Le jeu va s’immiscer dans notre quotidien de façon inattendue pour créer de nouvelles écritures, de nouveaux modes d’interaction et bien plus encore. », détaille Kantar Media.

Source : blogdumoderateur.com

2018-12-17T11:36:03+01:0017 décembre 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Comment personnaliser produits et expériences ?

Donner l’impression à chaque client d’être unique, que chaque produit acheté ou promotion reçue soient spécialement créés pour eux, voilà tout l’enjeu de la personnalisation et de la création d’expériences sur mesure.

La personnalisation des produits ou des campagnes marketing vient servir, pour les annonceurs, à la fois un enjeu relationnel et celui de la performance des ventes et des investissements publicitaires. L’objectif est de donner aux consommateurs l’occasion de s’approprier de façon plus personnelle les produits achetés, et de considérer avec un intérêt plus particulier les messages reçus. Les données, qu’elles soient comportementales, sociodémographiques ou encore déclaratives sont donc au coeur de la mécanique de personnalisation. Pourtant, il s’agira, une fois collectées, de les utiliser à bon escient pour ne pas devenir trop envahissant sous peine d’être blacklisté.

Les produits : je consomme comme je suis

Parfums, meubles ou produits alimentaires, presque tout s’adapte aux goûts des consommateurs. Cela va de la gravure d’initiales ou d’un prénom comme le propose Disney sur les doudous et vêtements, à l’entière customisation du produit : formes, couleurs, etc., grâce à des plateformes en ligne comme NikeID ou Longchamp avec le sac Pliage. Véritable service proposé aux clients, cela leur permet d’affirmer leur personnalité au travers des produits achetés et de tisser un lien plus émotionnel avec la marque. Pour les annonceurs, c’est aussi une façon de coller au plus près de leurs besoins, comme la marque Eponyma qui propose une crème de jour unique, adaptée au type de peau, mais aussi au contexte environnemental : pollution, stress, notamment. Il peut s’agir d’une opération ponctuelle comme l’événement « C’est le Souk au BM ! » où les clients peuvent personnaliser des pièces phares de l’été. C’est l’occasion « d’offrir une expérience différente au client, de lui permettre d’éprouver la satisfaction de posséder un objet unique, bien à soi », explique Jennifer Cuvillier, directrice du bureau de style du Bon Marché. D’autres en ont fait leur concept, comme Mood.eh, marque basque, qui propose d’ajuster les vêtements selon son style ou sa morphologie : longueur, choix des manches, par exemple. Enfin, la personnalisation a ce pouvoir magique de transformer une simple bouteille de Coca-Cola ou un pot de Nutella en un objet singulier que l’on a plaisir à offrir simplement parce que l’on a pu y apposer son prénom.

Web et Mobile : l’expérience

Display, produits ou encore barre de navigation, les contenus affichés sur Internet sont de plus en plus personnalisés. Pour cela, « il faut comprendre les besoins des internautes », explique Grégoire Thomas, directeur marketing et développement de Kameleoon. « La première étape est la collecte et l’analyse des données pour ensuite, activer des contenus personnalisés », continue-t-il. La solution Kameleoon permet de segmenter les internautes selon leurs centres d’intérêt, mais aussi selon leur intention d’achat, grâce à un algorithme prédictif. L’e-commerçant peut ensuite, comme le fait Cdiscount, pousser une offre en pop-in pour espérer déclencher l’achat. D’autres solutions, comme Early Birds, sont en mesure de pousser la recommandation de contenus ou d’offres personnalisés quel que soit le canal de communication. « Elle permet par exemple d’aider les conseillers en magasin à être force de proposition ou en call center de proposer des produits en remplacement dans le cadre de retours produits », présente Laetitia Comès-Bancaud, cofondatrice d’Early Birds.

Sur mobile aussi les contenus poussés sont personnalisés, à l’instar de FidMe qui permet d' »agréger des insights et des données plus personnelles avec le geofence pour adresser des offres adaptées aux utilisateurs lors de leur parcours d’achat, au plus près de la transaction finale », explique Karine Epeldé-Marrilliet, directrice commerciale de FidMe. Du côté des applications mobiles, la récente application Passeport par exemple, adapte la difficulté des exercices au niveau de l’enfant au fur et à mesure de son utilisation. La collecte des données couplée à l’intelligence artificielle permet une adaptation en temps réel des contenus, même si cette pratique interroge, notamment sur la notion de libre arbitre et de pouvoir laisser le choix à chacun de découvrir ce qu’il souhaite et non ce qu’on lui impose.

CRM et Social CRM : les offres

Utilisé en prospection ou en fidélisation, le ciblage permet une approche plus segmentée des contenus ou des offres promotionnelles. Sur Facebook Ads par exemple, cela permet de pousser un message contextualisé sans même avoir de programme de fidélité. Du côté des pratiques CRM, l’idée est bien de coller au plus près des attentes ou des moments de vie du client. On prendra donc le temps de lui souhaiter un bon anniversaire, de lui envoyer des recettes en rapport avec ses récents achats comme le fait l’enseigne Picard ou encore de récompenser les achats des produits qu’il aime le plus. C’est notamment la mission que s’est donnée la start-up UntieNots « de pousser des offres aux consommateurs uniquement sur les produits qu’ils consomment le plus, contrairement aux prospectus où les offres ne sont pas personnalisées », explique Cédric Chéreau, CEO d’UntieNots. La start-up a récemment accompagné Auchan dans la mise en place des Défis Waaoh, des challenges où les clients devaient dépenser un certain montant dans leurs rayons préférés pour cagnotter 20 à 25 % du montant sur la carte de fidélité. « C’est une façon pour le distributeur de jouer la préférence et d’inviter ses clients à faire la majorité de leurs achats dans l’enseigne », précise Cédric Chéreau.

Mais la personnalisation peut aller encore plus loin, grâce notamment à une nouvelle solution, encore au stade de pilote, développée par Accenture Interactive nommée « le catalogue personnel ». Les clients créent en ligne leur avatar avec leur photo et leurs mensurations puis reçoivent une newsletter entièrement personnalisée où ils ont la surprise de se voir habillés de plusieurs combinaisons de vêtements. « On ne propose plus des produits, maison recommande des looks et styles entiers », explique Christian Souche, Directeur R&D d’Accenture Interactive. « Il s’agit d’une solution photo innovante, où l’on peut zoomer pour voir les détails du produit et non une énième transposition virtuelle des vêtements en 3D », précise-t-il. La solution peut aussi se décliner en catalogue papier entièrement personnalisé à envoyer au domicile du client. La tendance est donc à une expérience client de plus en plus personnalisée, tant dans les produits, les services ou les messages proposés, qui vient satisfaire à la fois l’égo les envies et besoins des consommateurs tout en servant les objectifs business des annonceurs.

Source : e-marketing.fr

2018-12-06T13:28:59+01:006 décembre 2018|Catégories : Digital, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Le brand content : une stratégie marketing qui marque les esprits

Pratique marketing devenue incontournable pour les marques et entreprises, le brand content (contenu de marque en français, ndlr) désigne des contenus stratégiques directement produits par celles-ci.  Il se différencie de la publicité traditionnelle, ne reposant pas sur un discours purement commercial pour favoriser les ventes, mais sur des contenus informatifs et divertissants, dont le but est de développer à long terme une relation avec son actuelle et potentielle audience et susciter son intérêt. Les entreprises ou marques vantent alors leur histoire, leurs valeurs ou leur savoir-faire. Avec une stratégie de brand content bien rodée, elles peuvent voir leur clientèle s’accroître tout en augmentant les chances d’un acte d’achat et disposent d’une crédibilité et d’une bonne réputation. Découvrez l’un des exemples les plus significatifs et comment vous pouvez construire votre propre stratégie de contenus de marque.

Selon plusieurs études notamment réalisées par l’institut de sondage Ipsos et Logica Business Consulting, entreprise européenne de service en informatique, 91 % des entreprises américaines dans le secteur BtoC auraient recours au brand content et 66 % des internautes aimeraient davantage une marque qui lui propose souvent des informations de type articles, dossiers, interviews sur son site. 59 % d’entre eux achèteraient d’ailleurs plus de produits et de services si elle propose un contenu de fond. Au travers des supports comme les blogs, les entreprises recevraient 67 % plus de prospects et 97 % plus de liens vers leur site internet, que celles qui ne le font pas. D’après le site en ligne du journal Les Échosspécialisé dans le business, le magazine féminin Marie Claire a effectué 30 % de son chiffre d’affaires au niveau digital en 2017, grâce à la stratégie de contenu de marques, soit le double par rapport à 2015. Conscientes des atouts du brand content, les marques et entreprises font preuve avec leurs contenus, d’originalité et de créativité pour attirer les consommateurs.

L’exemple atypique du brand content : Red Bull et les sports extrêmes

S’il y a bien une marque qui excelle dans l’art de manier le brand content, c’est Red Bull, boisson énergisante commercialisée par la société autrichienne Red Bull GmbH depuis 1987. Elle a réussi à mettre en place une stratégie essentiellement concentrée sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux, pour devenir un réel média qui propose des actualités et des contenus dans un secteur en particulier. Avec son célèbre slogan « RedBull donne des ailes », la marque a voulu souligner ses valeurs et mettre l’accent sur un style de vie centrée sur l’énergie, le sport et la performance. Elle a donc choisi les sports extrêmes comme la Formule 1, le parachutisme, le vélo freeride, ou encore le Wingsuit (discipline de glisse en vol effectué à l’aide d’une combinaison de saut souple en forme d’aile, ndlr).

Elle les utilise pour produire des contenus vidéo et photo sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook, Instagram et YouTube. Avec la clé, environ 49 millions d’abonné(e)s sur la page dédiée sur la plateforme de Mark Zuckerberg, 10 millions sur Instagram et 8 millions sur le service de streaming vidéo. Autour de cette thématique, Red Bull crée et organise une variété d’événements sportifs d’envergures dans le monde entier comme le Red Bull Knock Out, course d’enduro sur sable, le Redbull Soapbox, une course de caisse à savon ou encore le Red Bull Cliff Diving, un concours de plongeon en milieu naturel ou urbain comme le port de La Rochelle. Elle est devenue partenaire d’une centaine d’athlètes emblématiques. En plus du sport, la marque s’est diversifiée dans d’autres domaines comme la danse, la musique et les jeux vidéo avec notamment la création de la structure Red Bull Gaming et Red Bull Records, une maison de disques. Une stratégie de brand content qui marche puisqu’aujourd’hui, l’entreprise reste le leader incontesté sur le marché des boissons énergisantes avec 36, 5 % de part de marché en volume en 2017 contre 26,8 % pour Monster Energy, marque concurrente appartenant à Coca-Cola European Partners.

Comment construire une stratégie de contenus de marque efficace ?

Si vous souhaitez construite une stratégie de contenus de marque puissante et efficace, il faut suivre plusieurs règles. Il faut alors mettre en place une ligne éditoriale qui prend en comprend le positionnement de la société, son style, son ton et ses valeurs ainsi que le storytelling à entreprendre. D’abord, celle de définir les thématiques à traiter en fonction de vos souhaits et des besoins de vos clients cibles. Il est préférable de choisir un thème qui est en lien avec votre activité, qui illustre l’identité de votre entreprise ou marque ainsi que les produits et les services que vous proposez.

Ensuite, votre stratégie de brand content doit impliquer une production de contenu rapide et efficace de façon régulière pour susciter l’attention des consommateurs. Mais la quantité ne doit pas prendre le pas sur la qualité. Vous devez alors à la fois divertir, informer et partager tout en étant original, créatif et innovant. Dans ce cas, il existe plusieurs procédés pour démarquer de la concurrence. C’est notamment le cas des articles de forme, contenant des contenus écrits faibles et qui privilégient les formats vidéo et photo ou encore les articles de fond qui se concentrent sur une thématique définie et à forte valeur ajoutée. Un newsjacking qui se définit par un contenu réalisé en lien avec l’actualité, peut s’avère également utile.

Enfin, il faut réfléchir sur quel support votre campagne de brand content sera susceptible de produire de l’audience : il y en existe plusieurs comme les sites et blogs, les plateformes professionnelles de type LinkedIn ou encore les réseaux comme Instagram, YouTube ou Twitter. Dans le cas où vous considérez que la mise en place de cette stratégie vous prend trop de temps, associez-vous à des agences de communication et de publicité spécialisée dans le contenu de marques, ils vous aideront et vous proposeront des solutions efficaces.

Source : dynamique-mag.com

2018-12-03T13:36:35+01:003 décembre 2018|Catégories : ETI, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Intelligence artificielle et e-commerce : le duo gagnant !

L’intelligence artificielle (IA) serait un véritable gisement de croissance pour l’e-commerce français. Et même si pour l’instant les applications concrètes sont encore rares, les plus grands sites leaders ne manquent pas de s’y intéresser.

Depuis l’an dernier, KPMG et la FEVAD interrogent les plus grands sites leaders de l’écosystème français de l’innovation du e-commerce sur l’intelligence artificielle. Pour sa seconde édition, l’étude récemment publiée atteste de l’intérêt des dirigeants des grands groupes e-commerçants (pure players et enseignes physiques), start-up, accélérateurs et investisseurs (Venture capital et business angels). « Les dirigeants interrogés estiment que nous n’en sommes qu’au début des développements de l’IA dans le e-commerce. Ils ont aujourd’hui pris conscience du potentiel prometteur de l’IA dans l’optimisation des opérations de commerce en ligne et ont lancé des initiatives pour le développer. »

Mais au fait, qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Selon l’étude KPMG/FEVAD, « l’intelligence artificielle regroupe un ensemble hétérogène de dispositifs qui ont en commun d’imiter les fonctions cognitives de l’homme. » En clair, l’intelligence artificielle « va bien au-delà de la simple automatisation qui est l’exécution partielle ou totale des tâches techniques par une machine sans intervention de l’homme ».

Dans le commerce, selon KPMG, trois stades de l’intelligence artificielle sont identifiés :

  • OBÉIT,la machine reconnaît des caractères, est capable de cartographier des processus et de les auto-exécuter
  • APPREND,la machine commence à acquérir une base de savoir, à avoir des capacités d’apprentissage, à travailler à partir de données non structurées…
  • RAISONNE,la machine est capable d’apprendre seule, de faire des analyses prédictives, et d’émettre des hypothèses

« Aujourd’hui, l’IA utilisée dans l’e-commerce reste basique et on estime qu’il faudra plusieurs dizaines d’années pour voir des applications de l’IA sophistiquée dans l’e-commerce ». Pourquoi l’IA n’en est-t-elle qu’à ses premiers pas dans le commerce ? Parce que les techniques sont encore jeunes bien sûr, et que, par définition, il faut du temps pour que la machine passe d’un stade à l’autre.

5 grandes catégories d’applications de l’IA

Actuellement, un tiers de l’ensemble des e-commerçants interrogés par l’étude, ont déjà commencé à tester ou utiliser des solutions d’intelligence artificielle. Pour quels types d’application ? KPMG et la FEVAD ont identifié 5 grandes catégories déjà explorées par les e-commerçants :

  • La personnalisation et l’amélioration de l’expérience client : la machine identifie les clients en fonction de leurs caractéristiques (localisation, âge, genre, etc.) et de leur comportement sur le site (pages visitées, temps passé par page, nombre de clics, produits visualisés, application utilisée, etc.). Les résultats de ces analyses permettent de personnaliser la navigation (tri des résultats, recommandations produits)
  • La logistique robotisée et intelligente : la machine optimise pour chaque commande la gestion de la logistique et des stocks
  • La recherche visuelle : la machine reconnait en traquant les analogies, ce que cherche le client sur la base d’une photo, d’une vidéo, etc., soumises par le client
  • La gestion des bases de données des « marketplaces » : la machine répertorie, classe et gère des milliers de références dans des arborescences complexes
  • Les Chatbots de gestion des questions et demandes clients (pré- & post-vente) et assistants personnels

Et demain, quelles applications pour l’IA dans l’e-commerce ?

« Si les développements sont encore relativement limités, les dirigeants du e-commerce mesurent pourtant bien tout le potentiel de croissance permis par l’IA, et l’inscrivent tout en haut de leur agenda stratégique » estime Emmanuel Hembert, associé KPMG, leader de la Practice Consumer & Retail Advisory. Sont notamment évoquées par les grands du e-commerce des avancées notables sur la personnalisation et l’expérience client, « la gestion automatisée et en temps réel du prix, les recommandations produits et le marketing personnalisé ». A plus long terme, de nouveaux services appuyés par les progrès de l’intelligence artificielle devraient émerger sur des nouvelles solutions liées au « commerce en ligne sans écran, via des commandes vocales, la visualisation 3D et le shopping dans la réalité virtuelle ou la livraison instantanée par drone sur la base d’algorithmes prédictifs de demande ».

Pour accompagner ces innovations dans les prochaines années, quatre grands défis devront être relevés :

  • L’intégration du cognitif « sur un existant pas toujours équipé pour les supporter »
  • La redistribution des tâches entre le travail humain et la machine
  • La formation des collaborateurs et la recherche de nouveaux talents
  • Le partage des innovations portées par les start-up avec les concurrents

Source : toute-la-franchise.com

2018-11-30T12:31:46+01:0030 novembre 2018|Catégories : Commercial, Digital, ETI, GE, Management, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , , |0 commentaire

Données client : le marketing est à un tournant

Aujourd’hui, 45 % des professionnels du marketing estiment que la connaissance client n’est pas suffisante pour interagir en cohérence sur tous les canaux à disposition.

Des données de commandes (fréquence, préférence, mode d’achat) aux données de contacts, en passant par la géolocalisation ou les interactions sur les réseaux sociaux, il est aujourd’hui aisé d’obtenir les informations les plus variées sur les clients. Les trois quarts des décideurs du marketing, du commerce et de la relation client interrogés par la société d’études Markess déclarent d’ailleurs accorder à la gestion des données clients une place majeure dans leurs stratégies digitales. L’année dernière, 77 % de ces dirigeants indiquaient en outre disposer d’une direction ou d’un service interne chargé de leur analyse ou, à défaut, d’avoir au moins une personne responsable du dossier.

Dans un tel contexte, il n’est pas vraiment surprenant que les intentions d’investissement dans des logiciels permettant l’analyse des données clients doublent entre 2017 (24 %) et 2020 (52 %). Selon les analystes de Markess, cinq grandes typologies de solutions techniques ressortent : l’analyse prédictive et prescriptive, le reporting en temps réel, l’analyse de Big data, les plates-formes de gestion des données (DMP) et l’analyse de données non structurées issues du web. Actuellement, 90 % des décideurs interrogés indiquent recourir à des logiciels spécifiques d’analyse de données clients pour leurs sites web et leurs plates-formes d’e-commerce. Un parti pris qui permet notamment de recourir à des solutions de reciblage (43 %). 74 % d’entre eux estiment que l’intelligence artificielle (IA) sera au coeur de leurs projets d’expérience client en 2020. Autant dire demain.

Des clients plus réticents

Pour l’heure, 45 % de ces professionnels estiment que la connaissance client n’est pas suffisante pour interagir en cohérence sur tous les canaux. « Le plus souvent, l’entreprise dispose de données sur le canal le plus utilisé ou le canal d’origine, ou encore de données limitées ne permettant pas d’avoir une vue d’ensemble du parcours client », explique Markess. Sans parler de la difficile synchronisation des données entre les différents canaux_web, mobile, magasin.

Début de 2018, soit quelques mois avant la mise en place du RGPD, neuf professionnels du marketing, du digital, du commerce et de la relation client sur dix sollicités par Markess, indiquaient constater de nouvelles réticences de la part de leurs clients sur le sujet de leurs données personnelles. La situation doit encourager, outre à la conformité, à la transparence, mais aussi à une collecte limitée aux « données de qualité ». Ce pourrait être là aussi  l’enjeu du marketing digital.

Source : Lesechos.fr

2018-11-19T11:49:51+01:0019 novembre 2018|Catégories : Digital, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les TPE misent sur le digital pour leurs campagnes de publicité

Comment les TPE communiquent autour de leurs produits ? C’est la question que s’est posée en juillet la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA). Résultats étonnants au rendez-vous !

Bien qu’en retard sur leur digitalisation, les TPE préfèrent le digital pour communiquer. Les résultats sont probants : 45 % des chefs de très petites sociétés se disent satisfaits ou très satisfaits des retombées commerciales générées par le numérique. Ce moyen de communication remporte, et de loin, la palme du plus grand nombre de convaincus. Les méthodes plus classiques comme les mailings personnalisés (19%) ou non (11%), la prospection téléphonique (8%) ou encore la presse locale (15%) restent à la traîne. C’est ce qu’analyse la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) qui s’intéresse, pour la première fois, aux pratiques de communication commerciale dans les petites entreprises et dévoile un baromètre « inédit » en ce mois de juillet 2018.

Des techniques qui ont fait leurs preuves

Mais ces vecteurs de communication plus anciens ne sont pas mis de côté par les TPE pour autant. Environ 41% des artisans et des commerçants préfèrent mener des actions de communication sur leur point de vente pour être au plus près de leurs clients. Ce concept a fait ses preuves et stimule efficacement l’acte d’achat. En effet, plus de la moitié des achats ne sont pas prévus par le client lorsqu’il entre dans un commerce. Ainsi, une bonne présentation des produits, des promotions bien pensées et une cohérence dans le parcours du magasin forment un trio gagnant.

Pour le reste, environ 38 % des TPE misent sur des évènements pour augmenter leur chiffre d’affaires. « Séances de dégustation, jeu-concours, expositions thématiques… » divertir le client permet aussi de le séduire et de gagner en notoriété. Les consommateurs perçoivent alors l’entreprise comme une référence dans le secteur et la société gagne en crédibilité. Bingo !

Enfin, séduire les porte-monnaie des acheteurs est aussi une stratégie plus directe mais qui fonctionne tout autant : 34 % des très petites sociétés y ont recours. Qui ne s’est jamais laissé convaincre par un destockage ou une réduction affichant un tarif attrayant ?

Seul 1/3 des TPE a communiqué ces deux dernières années

Malgré tout, ces résultats sont à nuancer. Près de 2/3 des dirigeants de TPE avouent ne pas avoir engagé d’action de communication au cours de ces deux dernières années. 60% des dirigeants de TPE « boudent » la communication au sens large. Ils jugent les opérations de communication trop aléatoires, peu efficaces et ils ne sont pas prêts de changer d’avis ! 85% d’entre eux déclarent qu’ils n’ont pas prévu de communiquer dans le futur…

Source: Netpme.fr

2018-08-07T10:18:19+02:007 août 2018|Catégories : Communication, Digital, Marketing, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Quelle place occupent les réseaux sociaux dans le marketing aujourd’hui ?

Les techniques marketing ont toujours été le reflet de leur époque. Comme le précise le site LesJeudis.com, «le marketing se définit par l’ensemble des actions et mesures ayant pour objet d’analyser et d’influencer les comportements et besoins des consommateurs.» Adaptables, elles évoluent constamment en fonction des besoins de la société, des pratiques individuelles, mais également des grandes avancées technologiques. Hier, le marketing puisait largement dans les bienfaits du print, de la radio ou de la télé. Aujourd’hui, ces pratiques paraissent quasi désuètes, à la limite de l’anachronisme. L’heure est au marketing numérique et à l’exploitation du potentiel des réseaux sociaux.

Le marketing numérique, une tendance en vogue

En 2018, il devient difficile de trouver une entreprise d’envergure ne misant pas sur le digital, qu’il soit utilisé pour la valorisation de la marque, la vente d’un produit ou d’un service ou même lors d’une stratégie de communication corporate. Le potentiel d‘acquisition gigantesque d’internet explique en grande partie cette évolution majeure des techniques marketing.

Il faut dire que le développement colossal rencontré par les réseaux sociaux ces dernières années avait de quoi mettre la puce à l’oreille des communicants. Snapchat, Facebook, Instagram LinkedIn, Twitter, la liste pourrait ainsi continuer à l’infini. D’abord considérés comme de simples activités ludiques, ils se sont progressivement transformés en de véritables moyens d’acquisition du savoir pour les particuliers. Intuitifs et faciles d’accès, ils ne demandent aucun effort et offrent une réactivité sans égal.

La révolution Twitter : un outil de recrutement

Sur internet, 4 canaux de communications concentrent près de 98% des conversations et des partages d’articles : Facebook, Google, les sites d’actualités et Twitter. Dans le domaine du marketing digital, c’est néanmoins ce dernier auquel revient la palme de l’outil le plus efficace. Selon des études récentes, Twitter concentrerait en effet près de 91% des mentions. C’est donc vers ce réseau social que les grandes entreprises se tournent aujourd’hui massivement. L’utilisation de Twitter par certains chefs d’État symbolise en outre parfaitement l’importance prise par le site dans la culture populaire.

Marketing digital : se rapprocher des clients

Il était un temps ou la popularité d’une marque dépendait simplement de la qualité des biens ou services proposés. Aujourd’hui, la satisfaction du client et son attachement à l’entreprise jouent un rôle fondamental, d’où l’importance prise par les réseaux sociaux, véritables gage de rapprochement entre consommateurs et professionnels. C’est un aspect qu’on ne retrouve pas toujours sur les autres supports de marketing et de communication.

La mise en place d’une stratégie de communication digitale via les réseaux sociaux, beaucoup moins couteuse, permet en outre d’optimiser ses coûts et de créer un retour sur investissement particulièrement intéressant.

Pour qu’une stratégie marketing digitale soit efficace, il s’agira de repenser son organisation pour intégrer ces nouvelles compétences, la seule solution possible pour s’adapter aux nouveaux usages et répondre aux enjeux de la transformation numérique.

Source : siecledigital.fr

2018-07-05T15:37:37+02:005 juillet 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, Réseaux sociaux, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Comment optimiser son advocacy marketing ?

Engager ses clients pour en conquérir de nouveaux. Facile à énoncer, le principe de l’advocacy marketing n’est pour autant pas facile à susciter. Le magazine Marketing s’est penché sur le sujet lors d’une table ronde, organisée le 24 avril, et réunissant ceux qui s’en chargent, au quotidien.

Wow ! C’est souvent ce que suscite le WOMM quand on parle de son retour sur investissement. Et pour cause, selon une étude menée par Nielsen et l’ESCP Europe pour TRND, le ROI moyen du Word of Mouth Marketing, anglicisme pour bouche à oreille, est de 3,93 €. Un chiffre corroboré par l’association mondiale du WOMM qui estime que plus de la moitié des ventes serait impactée par ce type de recommandation. Ancestrale, cette capacité de prescription des consommateurs les uns avec les autres a pris une nouvelle vigueur sous l’ère numérique. « Le bouche-à-oreille est la manière la plus convaincante de promouvoir une marque et de séduire de nouveaux consommateurs », affirme Margaux Dauce, Brand Content Manager chez Michel et Augustin. Créée en 2004 (Danone Manifesto Ventures a pris part au capital en 2016), la marque a, selon sa baseline, des « trublions du goût aux fourneaux, à la plume et aux commandes ». Pas étonnant donc que sa stratégie d’influence diffère quelque peu des pratiques généralement consacrées. « Nous n’avons recours à aucune solution d’automatisation, nous n’avons pas d’équipe marketing à proprement parler, et nous n’aimons pas solliciter les gens pour qu’ils parlent de nous ! On préfère raconter, partager, faire vivre notre aventure avec tous les gourmands et curieux qui nous suivent et en faire des ambassadeurs de marque, qui ont envie de parler de nous spontanément », poursuit-elle.

Trouver des relais

Quelle que soit la méthode, l’enjeu de l’advocacy marketing demeure identique : conquérir de nouveaux clients en s’appuyant sur des ambassadeurs – voire des « co-marketeurs », soit une extension engagée d’un service marketing. Ce nouveau phénomène lancé par TRND replace les consommateurs au cœur des réflexions stratégiques. Mais comment identifier les relais les plus influents ? « Il y a les micro-influenceurs qui permettent à une jeune entreprise de gagner rapidement en visibilité, répond Hadrien Louyot, Digital Brand Manager chez Izipizi (ex See Concept). L’autre atout, c’est lorsque des personnalités comme Inès de la Fressange ou Chiara Ferragni qui partagent nos valeurs communiquent spontanément sur nos produits. Et bien sûr, le réseau de distribution n’est pas anodin. Être présent dans des concept-stores pointus comme Colette, Merci ou le MoMA à New-York nous offrent une visibilité mondiale, tout en étant vu par des consommateurs à la capacité de prescription très élevée. » Idem du côté de Chez Chic des plantes, spécialiste d’infusions bio et Made in France, qui mise sur le BtoBtoC. « Les clients reviennent sur notre site ou dans nos points de distribution premium après avoir découvert les produits dans un institut, un restaurant ou une chambre d’hôtel », explique Laura Guillemin, la cofondatrice. Et lorsque ce n’est pas spontanée, ne pas hésiter à provoquer. Pour créer du buzz et générer du contenu positif, chez PagesJaunes/Solocal Group, a été déployée une équipe composée d’une centaine de collaborateurs ambassadeurs, qui partagent et interagissent avec les publications que nous faisons sur Solocal et ses filiales (PagesJaunes, Mappy…), afin d’en « démultiplier la visibilité et l’impact » expose Daniel Lemin, responsable communication digitale.

Être instragrammable

Une fois le contenu crée, encore faut-il le diffuser. Et à ce niveau, c’est Instagram qui est la plateforme préférée la plus performante. « Le contenu doit être conçu notamment dans cet objectif », avertit Matthieu Escande, cofondateur du Chocolat des Français qui mise sur des packagings singuliers, travaillés et conçus, régulièrement, par des artistes. La marque qui a, en 2017, écoulée 450 000 tablettes, s’est même associée à Instagram pour une collection capsule imaginée par quatre illustratrices autour de « la bienveillante du corps des femmes ». Une édition limitée vendue en exclusivité sur l’e-shop et « sharable » via le hashtag #croquonslesclichés. Même stratégie chez Chic des plantes, qui entend réinventer le secteur des infusions. « Nous avons fait le choix de la transparence pour mettre en avant nos mélanges de plantes. C’est très photogénique et donc un levier intéressant pour séduire de nouveaux distributeurs ».

Penser à la viralité des contenus

Pour encourager la production et le partage de contenu dédié, la marque doit donc penser à la viralité de ses produits ou services dès leur conception. « Pour créer un lien d’appartenance avec la marque, une vidéo mettant en scène la conception et/ou la production du produit se révèle particulièrement efficace », témoigne Robert Acouri. L’autre astuce, c’est bien sûr de collaborer avec des personnalités influentes. « Nous nous associons en amont avec des designers influents dans leur métier mais aussi leurs réseaux. Pour le coup on est sur une définition littérale de la « co-conception », poursuit le chef d’entreprise. Quant à Margaux Dauce, elle préfère mettre l’accent sur « la cohérence globale des contenus ». « Avec les trublions du gout, on a créé une tribu et une histoire autour d’une marque, ou plutôt d’une aventure, sympa, authentique, décalée. Nos contenus doivent reprendre ses codes », insiste-t-elle. Chez TRND, c’est l’expérience qui prime ! » La viralité passe par la recommandation – physique ou virtuelle – et pour convaincre efficacement ses pairs, il faut avoir pu s’approprier le produit et en découvrir les bénéfices soi-même  » explique Delphine Benedic, spécialiste du marketing collaboratif.

Développer la cocréation

Parmi les leviers efficaces d’Advocacy marketing figure la co-création. Eh oui, l’innovation n’est plus réservée à la seule R&D. Désormais, elle se partage. « Constamment à l’affût de bonnes pratiques pour être toujours plus proche du client, nous sommes investis dans la cocréation avec nos clients à travers des ateliers. De ces derniers est née une gamme bébé pensée et créée avec des mamans », se félicite Axelle Marot, chargée des relations influenceurs chez Gémo (groupe Eram). Parallèlement, nous avons également coconstruit une collection avec l’influenceuse grande taille Lalaa Misaki. Cette collaboration a permis de répondre à des attentes formulées par sa communauté sur des problématiques produit ». Autre exemple : Michel & Augustin invite régulièrement ses clients dans son siège social (baptisé la bananeraie) pour une visite de l’entreprise des « trublions du goût », et un échange avec les équipes autour du choix d’un nom de produit ou d’une recette. Un phénomène qui n’est pas le seul apanage du BtoC. Tel est le cas du groupe Cider, spécialisé dans l’aménagement et l’ameublement de sièges sociaux. « Via les réseaux sociaux, nous demandons l’avis des futurs utilisateurs sur l’aspect ergonomique, esthétique ou environnemental de nos produits », répond Robert Acouri, le fondateur. Du coté de PagesJaunes/Solocal Group, on active aussi des communautés en ligne pour valider des concepts. « Nous avons mis en place un espace Lab pour que nos utilisateurs testent des concepts (chatbot) ou de nouvelles fonctionnalités et surtout nous donnent leur avis », précise Daniel Lemin. Impossible donc, aujourd’hui, de négliger l’avis des consommateurs. « Les marques ont compris qu’elles devaient impliquer le client tout au long du cycle de vie de leur produit ou service, et ce, dès la phase de développement », souligne Delphine Benedic, directrice marketing chez TRND.

Mesurer l’influence

En influence digitale, comme pour toute campagne marketing, pouvoir mesurer les résultats constitue un enjeu crucial. « On ne peut pas tout mesurer en raison du Dark Social type Whatsapp et Facebook Messenger, constate Delphine Benedic. Cependant, les contenus générés par les consommateurs (UGC), ainsi que l’engagement et le reach associés sont de bons indicateurs d’impact d’une activation d’influenceurs ». Pour vérifier l’engagement de leurs clients, les marques peuvent par exemple suivre la popularité de leurs hashtags, les visites sur leur site ou dans leurs points de vente selon la cible de la campagne. D’après nos experts, YouTube semble le réseau le plus facile à tracker. « On avait organisé un concours sur nos réseaux sociaux afin de trouver une ambassadrice Youtube pour la marque parmi nos communautés, détaille Axelle Marot. On pensait avoir du mal à trouver. On a finalement comptabilisé 5000 participantes ! ». Sloggi (Groupe Triumph International) privilégie également ce support. « Nous utilisons YouTube depuis le lancement de notre ligne sloggi Wow Comfort l’année dernière, avec un focus également cette année avec la ligne Zero Feel », ajoute Amandine Viroux, Digital and PR Manager chez sloggi France. « Dans le cadre d’une campagne d’influence, YouTube permet notamment de toucher une cible plus jeune et d’accroitre la notoriété d’une marque ».

Gérer les avis

Qu’ils soient positifs ou négatifs, les avis des clients doivent tous, sans exception, être traités. « Dans tous les cas, il faut répondre vite, poliment, de manière simple et personnalisée », complète Laura Guillemin. Chez Michel et Augustin, c’est la « boulangère de quartier », qui gère la relation client. « Elle répond à chaque demande de manière personnelle et avec empathie, en ayant pris le temps de lire les messages en intégralité », détaille Margaux Dauce. « On peut aussi répondre en vidéo ou par des messages vocaux, sur Snapchat et Facebook ». Robert Acouri va mettre en place un chat spécifique sur son nouveau site e-commerce dédié aux petites structures. Matthieu Escande (Chocolat des Français) est aussi attentif. « Lorsqu’un client n’est pas satisfait, on l’appelle et on essaye de comprendre ce qui lui a déplu et on lui propose d’essayer une autre recette. Très souvent, les clients mécontents deviennent à leur tour des ambassadeurs de la marque ». Pour Delphine Benedic, les avis négatifs sont même nécessaires : « Ils apportent une certaine crédibilité, authenticité à la mécanique de dépôt d’avis et sont également sources de feedbacks. Au sein des communautés TRND, on prône des avis constructifs afin de pouvoir améliorer l’offre concernée. » Dans certains cas, ce sont les clients eux-mêmes qui peuvent répondre. « La réponse a beaucoup plus de poids lorsque ce sont nos propres clients qui répondent aux questions postées sur nos réseaux sociaux », conclut Axelle Marot (Gémo). Dans ce cas, même les commentaires négatifs deviennent des échanges positifs !

Source : E-marketing.fr

2018-07-02T18:38:52+02:002 juillet 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Quels intérêts du marketing papier à l’ère du numérique ?

Embarqué dans l’aventure numérique, notre mode de vie actuel connaît un bouleversement certain. En termes de marketing, le digital offre des possibilités immenses et encore inimaginables il y a peu. Mais le marketing papier est-il poussé vers la sortie pour autant ?

Les avantages du marketing papier

Le marketing direct, dont l’outil principal est le mailing, c’est-à-dire le courrier papier adressé, possède un certain nombre d’avantages indéniables. Tout d’abord, le papier offre un contact physique avec le client, qui perçoit l’offre commerciale avec ses sens, vue, toucher, et même odorat. Trivial, sans doute, mais très important. Une étude de Seprem Etudes et Conseil pour le Syndicat de la presse sociale indique d’ailleurs que le papier est largement préféré à l’écran en ce qui concerne lecture approfondie et conservation de l’information.
De plus, submergé d’e-mails, le prospect client a aujourd’hui une meilleure perception du courrier papier, qui d’une certaine manière met en valeur le destinataire. Le papier crée également un lien plus fort entre lui et la marque.
Le marketing papier utilise donc un support physique non éphémère, qui prolonge l’existence de la communication, et qui autorise en outre une convergence avec le web, en proposant par exemple un coupon à utiliser en ligne ou un QR code pour pousser l’utilisateur vers internet. Même Amazon, géant du e-commerce en ligne, se met à diffuser des catalogues dans les boîtes à lettres, c’est dire.

Les avantages du marketing digital

Notre monde est désormais hyper connecté, ultra rapide, et nous sommes environnés de réseaux sociaux numériques. L’information en ligne est instantanée et le marketing digital a les moyens de toucher aisément un nombre phénoménal de prospects, une cible très large ou au contraire extrêmement précise. Les données numériques permettent de récolter un maximum d’informations et de mesurer à peu près tout. Ce suivi des performances est une bénédiction pour affiner les campagnes et relancer les clients. L’interactivité offerte permet aussi de diffuser les informations sur plusieurs niveaux et de capter aisément l’attention des visiteurs. L’étude citée précédemment révèle que l’écran est nettement préféré au papier en ce qui concerne le partage de l’information avec son entourage ou pour trouver rapidement une réponse à une question précise.

L’union fait la force

Aucun nouveau média n’a jusqu’à présent enterré un média précédent, et le digital n’enterrera pas le papier. Au contraire, après la déferlante numérique, il semble bien qu’un mariage entre les deux formes de marketing soit aujourd’hui mis en œuvre. Une double utilisation offre une synergie puissante pour toucher le maximum de prospects et clients, qui ont tous des goûts et des habitudes différentes. C’est bien connu, un client multicanal a définitivement plus de valeur.

Source : Siecledigital.fr

2018-06-11T11:30:18+02:0011 juin 2018|Catégories : Communication, Digital, ETI, GE, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire
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