La réforme du CPF : quels changements pour les TPE/PME ?

Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du compte personnel de formation (CPF) pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

C’est l’un des volets phares de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel publiée le 5 septembre 2018 : la réforme du compte personnel de formation (CPF). Découvrez dès à présent ce que changera la réforme du CPF pour les TPE/PME à partir du 1er janvier 2019.

La monétisation des droits acquis

Le compte personnel de formation (CPF) sera alimenté en euros et non plus en heures. Le gouvernement précisera par décret le nombre d’euros acquis. Selon les annonces de la ministre du travail Muriel Pénicaud, le compte sera crédité de :

  • 500 euros par an pour les salariés diplômés avec un plafond de 5000 euros ;
  • 800 euros par an pour les salariés dont la qualification est inférieure au niveau V (CAP ou BEP par exemple) avec un plafond à 8000 euros.

À noter que la mise en place de la monétisation des droits acquis, initialement prévue le 1er janvier 2019, serait reportée à l’automne 2019.

Les formations éligibles au CPF

À compter du 1er janvier 2019, seront notamment éligibles au CPF les formations suivantes :

  • les formations sanctionnées par des certifications professionnelles enregistrées au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP);
  • les formations d’accompagnement et de conseil aux personnes créant ou reprenant une entreprise ;
  • toutes les formations permettant la validation des acquis de l’expérience (VAE) et non plus seulement l’accompagnement à la VAE ;
  • les bilans de compétences ;
  • la préparation à l’épreuve théorique du code de la route et de l’épreuve pratique du permis de conduire et du permis poids lourd.

À noter que les différentes listes de formations éligibles au CPF (liste nationale, de branche ou régionale) seront supprimées. Les formations ou qualifications éligibles n’auront plus à figurer sur une liste.

Les abondements en droits complémentaires

Lorsque le coût de la formation dépasse le montant des droits inscrits sur le CPF, le titulaire du compte pourra demander des abondements en droits complémentaires financés notamment par :

  • le titulaire du compte ;
  • l’employeur ;
  • l’un des opérateurs de compétences (OPCO), qui remplacent les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) et les organismes collecteurs de la taxe d’apprentissage (OCTA) ;
  • l’État ;
  • les régions ;
  • Pôle emploi.

La création d’une « contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance »

Une contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance » acquittée par les entreprises regroupera :

  • la taxe d’apprentissage ;
  • la contribution à la formation professionnelle (qui remplace la participation-formation continue).

Les taux de la contribution formation resteront inchangés :

  • 0,55 % du montant du revenu d’activité retenu pour le calcul des cotisations sociales pour les entreprises de moins de 11 salariés ;
  • 1 % du montant de ce revenu pour les autres entreprises.

Une contribution dédiée au financement du compte personnel de formation financera le CPF des salariés en contrat à durée déterminée (1 % des rémunérations versées aux titulaires de CDD, hors saisonniers et hors contrats particuliers à déterminer par décret).

Des règles d’acceptation allégées

L’un de vos salariés est amené à suivre une formation financée par le CPF pendant son temps de travail ? Il devra vous demander une autorisation d’absence. Vous lui notifierez votre réponse dans des délais qui seront déterminés par un décret. Une absence de réponse sera considérée comme un feu vert.

Il n’y aura plus de distinction entre le calendrier et le contenu de la formation. Les règles d’acceptation sont ainsi allégées. En effet, aujourd’hui, pour une formation suivie pendant son temps de travail et financée par le CPF, le salarié est tenu de vous demander votre accord sur le calendrier de la formation.

Une application mobile CPF au service des actifs

Afin de guider les actifs dans leurs choix de formations, la réforme du CPF prévoit une application mobile CPF qui serait lancée à l’été ou l’automne 2019. Selon le ministère du Travail, les actifs pourront ainsi « sans intermédiaire »:

  • comparer la qualité des formations des organismes certifiés, le taux de réussite et la satisfaction des utilisateurs ;
  • s’inscrire à une formation et régler directement via l’application ;
  • accéder au montant des droits inscrits sur compte et aux abondements dont ils bénéficient.

Source : Netpme.fr

2018-11-21T12:19:35+01:0021 novembre 2018|Catégories : ETI, Formation, GE, Lois, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

La lente infusion du RGPD dans les PME

Six mois après l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD), où en sont les PME ? Si le sujet commence à être investi par les entreprises, il faudra encore du temps pour apercevoir une mise en conformité optimale.

Six mois après l’entrée en vigueur du Règlement général sur la protection des données (RGPD), où en sont les PME ? Si le sujet commence à être investi par les entreprises, il faudra encore du temps pour apercevoir une mise en conformité optimale.

Effet de mode, chantier anxiogène ou simple formalité ? Depuis l’instauration du Règlement général sur la protection des données (RGPD) au niveau européen le 25 mai 2018, la mise en conformité dont doivent se saisir les entreprises a suscité de nombreuses interrogations. « C’est un succès au moins médiatique qui incite les entreprises à se saisir des nouvelles obligations, reconnaît Eric Delisle, juriste au service DPO de la CNIL qui intervenait lors d’une table ronde sur un bilan d’étape à six mois du RGPD, mardi 6 novembre à la CCI Paris Ile-de-France. Aujourd’hui, près de 30 000 organismes ont désigné un DPO (délégué aux données personnelles, NDLR) de manière contrainte ou volontaire ».

Un premier signe illustrant, selon la CNIL, la situation dans laquelle sont les entreprises face aux sanctions qu’elles encourent à ne pas se mettre en conformité avec le règlement européen. L’organisme partageait début octobre 2018 que 600 notifications de violations des données avaient été reçues concernant près de 15 millions de personnes. Une première sanction a d’ailleurs été annoncée cette semaine au Portugal à l’encontre d’un centre hospitalier.

Mais bien avant l’annonce de sanctions financières en France, la Commission se veut rassurante : « Avant de sanctionner, il y a de nombreuses étapes préalables pour tendre vers une mise en conformité », rappelle Eric Delisle. Dépassionner le débat et la montagne d’obligations à respecter est semble-t-il nécessaire. « 2019 sera l’année d’une nouvelle vague de mise en conformité, estime Élise Dufour, avocate et présidente de Cyberlex, une association du droit et des nouvelles technologies. Les grandes entreprises demandent aujourd’hui à leurs sous-traitants d’être en conformité, la concurrence aussi permettra de créer un effet vertueux, ça prendra un peu de temps ».

Mobiliser en interne

« Il y a un besoin de dédramatiser les sanctions et convaincre les entreprises que le RGPD est un projet qui ne peut être mené que par l’ensemble des parties prenantes. On est dans une démarche d’amélioration continue de la gestion des données personnelles », juge David Feldman, consultant et fondateur de DFC Partners. « Le sujet est anxiogène mais il est de taille, analyse de son côté Soumia Malinbaum, présidente du comité numérique à la CCI Paris Ile-de-France. Si les grandes entreprises se sont très vite saisies du règlement, les TPE et PME restent en dedans. « Une moitié de petites entreprises a commencé à s’y intéresser, quand l’autre moitié est complètement perdue. »

Les chantiers sont complexes et concernent tous les services, de la relation client aux ressources humaines en passant par les systèmes d’information. Plus que la sensibilisation au RGPD, c’est bien davantage sur la manière de mettre en place les nouvelles obligations que les TPE et PME achoppent. Directeur général délégué de Stora Enso France, filiale française d’un groupe finlandais, Eric Munoz reconnaît que « le RGPD crée des tensions en interne et des résistances avec le DPO ».

Mise en place de nouvelles procédures, engagement des services juridiques et des systèmes d’information ou encore établissement d’un registre, les nouveautés sont exigeantes. « Le premier frein c’est que l’on rajoute aux collaborateurs impliqués une charge de travail monumental à leur mission », retient surtout David Feldman qui conseille de suivre les étapes l’une après l’autre.

Un argument commercial ?

Pour autant, le RGPD n’est pas qu’un chantier ardu, il peut aussi s’avérer comme une chance de se démarquer de ses concurrents. « Le RGPD n’est pas une mode, puisque les données personnelles des consommateurs sont au centre du règlement. C’est une question de sécurité, de confiance et donc un argument commercial à mobiliser », considère Elise Dufour.

Garantir la sécurité des données personnelles serait donc un atout à mobiliser pour attirer les prospects. Le règlement européen offre d’abord la possibilité aux consommateurs de mieux suivre la gestion de ses données personnelles par les organismes publics et privés. « Il y a besoin de rassurer et de placer le consommateur dans une zone de confort et de sécurité, avance Amandine Pepers, juriste-conseil à la CCI Paris Ile-de-France. C’est là-dessus que des entreprises tireront leur épingle du jeu et s’ouvriront vers de nouveaux business ».

Le consultant David Feldman tempère légèrement le débat en considérant que le RGPD a ouvert une longue transition nécessitant que les entreprises se saisissent d’abord de l’intérêt d’être en conformité. « L’argument commercial viendra après », juge-t-il.

Source : Chefdentreprise.com

2018-11-19T12:49:21+01:0019 novembre 2018|Catégories : Digital, ETI, Lois, Marketing, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Données client : le marketing est à un tournant

Aujourd’hui, 45 % des professionnels du marketing estiment que la connaissance client n’est pas suffisante pour interagir en cohérence sur tous les canaux à disposition.

Des données de commandes (fréquence, préférence, mode d’achat) aux données de contacts, en passant par la géolocalisation ou les interactions sur les réseaux sociaux, il est aujourd’hui aisé d’obtenir les informations les plus variées sur les clients. Les trois quarts des décideurs du marketing, du commerce et de la relation client interrogés par la société d’études Markess déclarent d’ailleurs accorder à la gestion des données clients une place majeure dans leurs stratégies digitales. L’année dernière, 77 % de ces dirigeants indiquaient en outre disposer d’une direction ou d’un service interne chargé de leur analyse ou, à défaut, d’avoir au moins une personne responsable du dossier.

Dans un tel contexte, il n’est pas vraiment surprenant que les intentions d’investissement dans des logiciels permettant l’analyse des données clients doublent entre 2017 (24 %) et 2020 (52 %). Selon les analystes de Markess, cinq grandes typologies de solutions techniques ressortent : l’analyse prédictive et prescriptive, le reporting en temps réel, l’analyse de Big data, les plates-formes de gestion des données (DMP) et l’analyse de données non structurées issues du web. Actuellement, 90 % des décideurs interrogés indiquent recourir à des logiciels spécifiques d’analyse de données clients pour leurs sites web et leurs plates-formes d’e-commerce. Un parti pris qui permet notamment de recourir à des solutions de reciblage (43 %). 74 % d’entre eux estiment que l’intelligence artificielle (IA) sera au coeur de leurs projets d’expérience client en 2020. Autant dire demain.

Des clients plus réticents

Pour l’heure, 45 % de ces professionnels estiment que la connaissance client n’est pas suffisante pour interagir en cohérence sur tous les canaux. « Le plus souvent, l’entreprise dispose de données sur le canal le plus utilisé ou le canal d’origine, ou encore de données limitées ne permettant pas d’avoir une vue d’ensemble du parcours client », explique Markess. Sans parler de la difficile synchronisation des données entre les différents canaux_web, mobile, magasin.

Début de 2018, soit quelques mois avant la mise en place du RGPD, neuf professionnels du marketing, du digital, du commerce et de la relation client sur dix sollicités par Markess, indiquaient constater de nouvelles réticences de la part de leurs clients sur le sujet de leurs données personnelles. La situation doit encourager, outre à la conformité, à la transparence, mais aussi à une collecte limitée aux « données de qualité ». Ce pourrait être là aussi  l’enjeu du marketing digital.

Source : Lesechos.fr

2018-11-19T11:49:51+01:0019 novembre 2018|Catégories : Digital, Marketing, PME, Réseaux sociaux|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Des applis qui changent la vie des TPE-PME

Les entrepreneurs ont l’embarras du choix : une multitude de services en ligne existent pour gérer les factures, alimenter les réseaux sociaux, trouver des clients…

Gérer les factures, alimenter les réseaux sociaux, trouver des clients… Le quotidien d’une entreprise est rythmé de tâches, parfois fastidieuses, qui peuvent être déléguées. Une myriade d’applications et de plates-formes, gratuites ou payantes, répondent à ces besoins. A commencer par WhatsApp, dont les discussions de groupe fluidifient la communication interne, à l’occasion d’un salon par exemple.

A l’instar de la filiale de Facebook, dont la version « business » vise « les propriétaires de petites entreprises », d’autres géants comme Microsoft leur proposent des « solutions 100 % digitales ». Si son tableur Excel semble dépassé car jugé trop lourd, la multinationale a créé, entre autres, un PowerPoint traduit dans plus de 60 langues. Merci l’intelligence artificielle.

En parallèle, des start-up planchent sur des algorithmes capables de ranger puis analyser, (presque) en temps réel, une masse de données d’une même entreprise. Des devis aux notes de frais en passant par les mouvements bancaires… Moins le nez dans la paperasse, les entrepreneurs abonnés à ces applis se concentrent davantage sur leur cœur de métier.

Enfin, la révolution numérique bouleverse aussi l’animation au sein de l’entreprise ou encore la prospection. Avec le même objectif : gagner du temps.

Être à la page sur les réseaux sociaux

La solution Artur’in remplace le community manager/Artur’in

Pas le temps de vous faire connaître sur les réseaux sociaux et encore moins les moyens de vous payer un community manager ? Artur’in se charge de vous rendre visible sur la Toile. A partir de 99 € par mois, cette solution basée sur l’intelligence artificielle « crée un blog, une newsletter mensuelle, gère les campagnes mails et sélectionne chaque jour parmi 90 000 articles ceux qui correspondent à votre activité pour alimenter vos réseaux sociaux (Google My Business, Facebook, Linkedln, Twitter) », précise Paul Lemonnier, responsable marketing de la start-up. « Ce service de proximité est très ciblé et permet un travail de fond qu’il me serait impossible de faire, estime Yann Kahil, gérant de l’agence Batignolles Immobilier à Paris. L’information diffusée à mes prospects et clients est de qualité et pertinente, cela m’économise un emploi à mi-temps… En six mois, deux anciens clients sont revenus vers moi grâce à Artur’in ».

Gérer congés et notes de frais

Figgo, le logiciel des congés payés et des RTT./DR

La start-up Lucca a développé tout une série de solutions pour simplifier la vie des entreprises dont Figgo, en matière de gestion administrative des congés et RTT, et Cleemy, pour les notes de frais. Ses outils sont accessibles en ligne sur abonnement (3,20 € par salarié-utilisateur et par mois pour une entreprise de 20 personnes, hors coûts d’installation à partir de 1 000 €). Ils permettent à chaque collaborateur, où qu’il soit, de poser ses congés, de consulter son solde de RTT et d’en finir avec les justificatifs papiers. La photo d’une addition ou d’un ticket de péage prise à partir de l’application pour smartphones suffit à créer une dépense. Dotée de la reconnaissance optique des caractères, Cleemy saisit immédiatement sa date, son lieu et ses montants (hors et avec TVA). « Les entreprises n’ont plus besoin de stocker leurs justificatifs papiers, souligne Marie Lambert, responsable commerciale chez Lucca. Nous disposons de la certification par cachet serveur d’un tiers de confiance qui garantit l’intégralité et l’horodatage de chaque ticket numérisé en cas de contrôle. »

Ravie de ne plus jongler avec les fichiers Excel, la biscuiterie Michel et Augustin (120 salariés) ne peut plus s’en passer. « Ces outils ont révolutionné notre manière de travailler : on économise un tiers de notre temps de travail, on évite les multiples saisies manuelles et les erreurs qui vont avec », explique sa responsable RH, Clémence Delacommune.

Tester un marché à l’export sans se déplacer

La TPE Céline Robert Chapeaux utilise la plate-forme Oohee pour vendre ses couvre-chefs en dehors de nos frontières/DR

Pour la TPE sarthoise Céline Robert Chapeaux, la plate-forme Oohee, qui met en relation des entreprises et des expatriés établis dans 150 pays, est une aubaine. « Avec la fondatrice, on voyage déjà beaucoup et on n’a pas le temps d’aller partout dans le monde », explique Axelle Jarrossay, la directrice commerciale. Le fabricant de couvre-chefs, qui réalise 80 % de son chiffre d’affaires à l’export, cherche actuellement un francophone installé au Japon. Plusieurs candidats de la communauté des 7 500 « Ooheers » ont postulé. Branché mode et commerce international, l’heureux élu devra visiter deux salons puis envoyer un rapport détaillé. Objectif ? Savoir si ces événements méritent le déplacement en vue des prochaines éditions. « On veut mieux connaître le marché japonais, mais économiser des allers-retours en avion et des nuits d’hôtel », savoure Axelle Jarrossay. Coût de la mission : 750 €, soit 500 € bruts pour l’expatrié et 250 € de commission.

Des PowerPoint traduits en temps réel

Hors de question pour Microsoft de se laisser distancer en matière d’innovations. « Chaque année, notre offre business s’étoffe d’une centaine de nouvelles fonctionnalités », souligne Carole Benichou, directrice de la division Microsoft 365 du groupe en France. Son logiciel PowerPoint (à partir de 8,80 € HT par utilisateur/mois) propose depuis peu la traduction instantanée d’une présentation dans plus de 60 langues. « L’intelligence artificielle (IA) analyse le document et le traduit aussitôt dans le respect de sa mise en page et quel que soit le nombre de ses slides », souligne-t-elle. Mieux encore, l’IA permet de traduire en temps réel les propos de l’orateur pendant sa présentation. Le sous-titrage apparaît alors en bas de la présentation PowerPoint. Et dans le cas où l’auditoire parle plusieurs langues, chacun pourra lire ses propres sous-titres depuis l’écran de son smartphone (après lecture d’un QR Code généré au lancement du PowerPoint).

Cogérant du cabinet de conseil Vaersus (9 salariés), Vincent Lemière l’a adopté pour prospecter à l’étranger : « L’IA affine sa traduction à la fin de chaque phrase en tenant compte du contexte général, y compris en y intégrant des expressions propres à chaque secteur professionnel. Cela nous permet de profiter de sous-titres fidèles dans les différentes langues de nos clients ».

Mieux gérer ses comptes bancaires

Compatible avec 350 banques, l’application Bankin’ permet de suivre l’historique de ses dépenses/DR

L’application Bankin’ facilite la gestion des comptes bancaires professionnels. Elle permet de suivre catégorie par catégorie l’historique de ses entrées et sorties d’argent, de créer une alerte en cas de dépassement d’un seuil et d’obtenir un prévisionnel mensuel. Contrairement aux applications bancaires, « notre algorithme apprend au fur et à mesure de chaque prélèvement et reconnaît les opérations répétitives, souligne Joan Burkovic, cofondateur de l’application lancée en 2011. Il peut prévoir votre solde à venir en fin de mois et anticiper un découvert en cas de non-paiement d’un fournisseur. »

Seul acteur indépendant du marché, Bankin’ est compatible avec 350 banques dans quatre pays et permet des virements entre dix d’entre elles. Son coût : 19,99 € par mois ou 99 € par an. Cet outil soulage au quotidien Jérôme, à la fois autoentrepreneur en services informatiques, salarié d’un grand groupe et gérant de son syndic de copropriété. « Disposer d’un historique de mes dépenses, de leur classement automatique par catégorie et d’un prévisionnel me soulage dans la gestion de mes cinq comptes, dans quatre banques différentes », assure-t-il.

Suivre un chantier au quotidien

Cet ouvrier qui pianote sur son téléphone vogue-t-il sur les réseaux sociaux au lieu de travailler ? Que nenni ! Il suit l’évolution du chantier. L’application Capeb, de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, permet en effet de créer un dossier client, y ranger des devis et factures scannés mais aussi des photos afin de suivre l’évolution précise des travaux.

« C’est pratique avec les clients très procéduriers », note Sandrine Eudo, qui pilote les ressources humaines chez Eudo David, PME bourguignonne spécialisée dans le chauffage au bois. Autre avantage, les notifications concernant l’actualité de la profession : « J’utilise l’application pour l’aspect juridique, les nouvelles réglementations, le rappel des réunions de la Capeb et ses formations… Récemment, j’ai inscrit notre salariée à une session sur l’établissement des devis », raconte la femme du patron. Et d’annoncer la fin du syndrome de l’isolement chez l’artisan : « S’il a un souci avec un employé qui ne vient pas le matin, il se renseigne sur ce qu’il peut faire, sinon il appelle l’assistance juridique. » Dans cette appli, gratuite pour les adhérents de 25 antennes départementales de la Capeb, « tout est condensé », conclut-elle.

Une compta en temps réel

Factures, notes de frais… L’application Tiime permet à Sébastien Camus, consultant en web marketing, de suivre prélèvements, virements et autres mouvements d’argent, grâce à une connexion à son compte bancaire. Consultable via smartphone et ordinateur, chaque opération est classée par catégorie : restauration pour une addition, transport pour un billet de train… « Ce tableau de bord des dépenses courantes est complété par une répartition en temps réel du chiffre d’affaires », se félicite le client de Tiime. Outre les 500 € dépensés pour la réalisation de son bilan comptable annuel, ce dernier paie 99 € par mois pour ce service « avec prestation expertise-comptable », incluant les déclarations de TVA, des cotisations ou même procédures à la suite d’un déménagement du siège social. « Par an, cela me fait environ dix jours que je consacre au commercial et à la vie de famille. Pour un indépendant qui travaille du lundi au vendredi et parfois le soir, c’est utile pour la sérénité psychologique. »

Des réunions rapides et ludiques

« Ce n’est pas donné à tous de prendre la prendre la parole devant tout le monde. Parfois, il faut trouver des formes d’expression plus ludiques. » Eric Troussel, à la tête du cabinet de conseil Amnyos, dépense 561 € par an pour que ses consultants en politiques publiques auprès des collectivités utilisent Beekast. Cette application mobile vise à dynamiser un séminaire ou une formation. Concrètement, l’organisateur d’une réunion crée un sondage ou un quiz via son smartphone et les participants répondent depuis le leur. Questions et réponses sont projetées en direct sur un écran et visibles sur l’appli. Un compte-rendu sous forme de graphiques est consultable dès la fin de celle-ci. « Plus besoin, donc, de retranscrire les sondages papier de chaque participant dans un fichier. La synthèse immédiate permet d’analyser à chaud les résultats et de les envoyer rapidement aux clients. C’est une journée gagnée », conclut-il.

Source: Leparisien.fr

2018-09-13T11:30:00+02:0013 septembre 2018|Catégories : Digital, Gestion, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les nouveaux codes du management

Fini les managers ? Pas forcément. Mais ils doivent évoluer vers un rôle moins autoritaire et plus proche de celui de fournisseur d’information et de bien-être au travail.

À l’heure du travail collaboratif, les jours du management pyramidal sont comptés. Pour attirer les jeunes talents et les fidéliser, les entreprises n’auront d’autre choix que de miser sur l’intelligence collective en laissant les individualités exprimer leur créativité, en toute autonomie. De quoi répondre aux attentes des générations Y (nées dans les années quatre-vingt et le milieu des années quatre-vingt-dix) et Z (nés entre la fin du précédent siècle et le début du xxie siècle). La réalisation de soi ne passe plus par le travail mais par des éléments personnels comme la quête de sens.

Pour les diplômés des grandes écoles, l’intérêt du poste est même un critère primordial tandis que la rémunération est classée dans les derniers, selon un sondage du Boston Consulting Group, d’Ipsos et de la Conférence des grandes écoles réalisé cette année. Au niveau du management, Y et Z sont demandeurs de méthodes plus collaboratives, d’un développement en continu des compétences et d’une organisation plus flexible. Ces attentes vont contribuer à remettre en question l’autorité des managers qui vont y perdre en pouvoir. Pour être reconnus par leurs cadets, ils devront leur apporter une vraie valeur.

« La fonction de manager est appelée à changer », prévoit Paul Gratian, psychologue du travail au sein de Sentimy. Cet éditeur de logiciels propose la plateforme RH Supermood pour mesurer l’engagement et le bien-être des salariés. « Les managers doivent avoir les compétences nécessaires pour organiser le travail, faire travailler ensemble les membres de leur équipe et s’occuper de leur bien-être. »

Des enjeux bien compris par Unow, une startup qui compte parmi les utilisateurs de cette plateforme. Cette jeune pousse innove en délivrant aux entreprises des Mooc (Massive Open-source On-line Courses, cours en libre accès sur Internet) consacrés à la formation professionnelle de leurs salariés. « Notre entreprise existe depuis cinq ans. Nous sommes passés de trois à 40 collaborateurs, dont la moyenne d’âge se situe autour de 29 ans », indique Pierre Monclos, DRH et directeur éditorial de Unow.

Donner de l’autonomie aux salariés

Chaque année, l’entreprise embauche une dizaine de nouvelles recrues en quête de sens au travail et auxquelles elle demande d’avoir une forte autonomie. Dans cette perspective, la société leur donne un cadre et des outils numériques afin de partager les méthodes de travail et les avis de chacun. Ce qui favorise l’entraide et donc l’autonomie. Par ailleurs, les employés sont régulièrement évalués par leurs managers mais aussi par leurs pairs sur les forces et les faiblesses de leurs compétences métiers et comportementales, comme la gestion du stress, la prise de parole, la créativité ou encore le sens de l’innovation.

« Ce type d’évaluation correspond aux attentes des générations Y et Z qui veulent aussi s’impliquer dans les projets RH de l’entreprise et dans le développement des produits », rapporte Pierre Monclos. La société n’est pas le seul acteur des edtech à opter pour un management plus autonome des collaborateurs. 360Learning va même un cran plus loin en délégitimant l’autorité du manager. À la place, elle propose un modèle d’organisation fondé sur l’autonomie, la confiance, la transparence des collaborateurs.

Un modèle d’entreprise responsabilisant

Donner plus de pouvoir aux salariés n’est pas spécifique aux entreprises edtech. Des sociétés opérant sur des secteurs aussi traditionnels que le transport ou la sécurité ont aussi sauté le pas. En témoigne GT Location. Ce groupe spécialisé dans la location de véhicules avec conducteurs pour le transport de marchandises a adopté il y a six ans un modèle d’entreprise dit responsabilisant. « Notre organisation donne toutes les capacités de décision aux équipes opérationnelles, de sorte que ceux qui savent décident sans avoir à en référer à leur supérieur », explique Michel Sarrat, PDG de GT Location. L’entreprise s’est employée à accompagner pendant plusieurs mois ses managers en organisant notamment des sessions de prise de parole de manière à ce qu’ils acceptent de faire évoluer leur rôle de chef et de donneur d’ordres vers celui de fournisseur de ressources et d’informations. « Les relations sont fondées aujourd’hui sur la confiance, sachant que plus on s’appuie sur l’intelligence du plus grand nombre mieux l’entreprise se porte », indique Michel Sarrat qui a réussi à stabiliser ses équipes dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, notamment de chauffeurs.

Le pouvoir aux mains des salariés

Même problématique rencontrée par le Groupe SGP, spécialisé en sécurité privée, qui compte plus de 450 agents de sécurité dont un peu plus de 50 % ont moins de 35 ans. Autre caractéristique, sa forte croissance du chiffre d’affaires lui a valu une place au palmarès des entreprises françaises aux plus fortes croissances en 2017 et 2018. Cette progression est d’autant plus remarquable que Florian Pette, son président et fondateur, a pris en 2015 la décision de rejoindre le mouvement des entreprises libérées. En d’autres termes, il a remis son pouvoir hiérarchique entre les mains de ses salariés, de sorte que les décisions soient prises de manière collégiale.

Une innovation en rupture avec le mode de management pyramidal jusque-là pratiqué dans le secteur de la sécurité. Grâce à cette stratégie, les équipes s’organisent elles-mêmes sur le terrain et gèrent leur planning sous l’encadrement d’un leader qui peut être désigné par les membres de son équipe en accord avec le client. De quoi favoriser la cohésion des troupes et libérer la créativité des collaborateurs ainsi que des jeunes recrues dont c’est souvent le premier travail. « À leur arrivée, ils valident un parcours d’intégration et sont longuement accompagnés par le manager de proximité qui va les voir régulièrement afin de vérifier qu’ils ont bien tous les outils nécessaires à leur prise d’autonomie », explique Sonia Chateaux, Office manager au sein du Groupe SGP. Cette dernière estime que l’entreprise libérée correspond bien aux attentes des générations Y et Z. « Ces digital natives ont besoin de reconnaissance, d’être écoutés et de trouver du sens à leur métier. »

Source : Latribune.fr

2022-03-16T04:39:12+01:0027 août 2018|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , , |0 commentaire

Prélèvement à la source: un dispositif gratuit pour aider les TPE-PME

Pour venir en aide à « environ un million d’entreprises de moins de 20 salariés », le système titre emploi service entreprise (Tese), un dispositif facultatif et gratuit qui « fonctionne déjà pour les cotisations Urssaf », pourra également gérer le prélèvement à la source, explique Gérald Darmanin.

Un dispositif gratuit assurera le prélèvement à la source pour le compte des entreprises de moins de vingt salariés, annonce le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin dans un entretien publié mardi 14 août dans le Courrier Picard et l’Union l’Ardennais. A partir du 1er janvier prochain, l’impôt sur le revenu ne sera plus réglé avec un décalage d’un an mais prélevé directement au moment du versement de la somme concernée.

La collecte sera assurée par les entreprises pour les salariés – une perspective régulièrement dénoncée par le patronat – par les caisses de retraite pour les retraités ou encore par les employeurs publics pour les fonctionnaires. Après avoir reporté d’un an l’entrée en vigueur de cette réforme fiscale – un des derniers grands chantiers du quinquennat de François Hollande – le gouvernement d’Edouard Philippe tient bon malgré l’opposition persistante du patronat, mais des aménagements continuent d’être apportés au dispositif.

« Il n’y a pas de problème en tant que tel pour les entreprises », estime Gérald Darmanin, qui précise cependant avoir « compris que pour les très petites entreprises, il peut y avoir des difficultés, faute d’avoir la même agilité qu’une grosse entreprise. » Pour venir en aide à « environ un million d’entreprises de moins de 20 salariés », le système titre emploi service entreprise (Tese), un dispositif facultatif et gratuit qui « fonctionne déjà pour les cotisations Urssaf », pourra également gérer le prélèvement à la source, explique le ministre.

Impact budgétaire

« L’Urssaf, qui prélève les cotisations sociales, pourra prendre en charge la déclaration et le reversement du prélèvement à la source, gratuitement à la place de ces entreprises, à partir de janvier », souligne-t-il. Dans cette interview, Gérald Darmanin évoque par ailleurs une éventuelle exemption d’impôt sur le revenu en 2019 pour les employés à domicile.

Pour les 250.000 personnes employées par des particuliers et assujetties à l’impôt sur le revenu, le prélèvement à la source a été décalé à 2020, le temps de mettre en place une plate-forme unique permettant aux particuliers employeurs de déclarer leur salarié et d’acquitter en même temps les cotisations sociales et l’impôt à la source.

Avec ce report, ces 250.000 personnes – qui représentent environ le quart des salariés employés par des particuliers – auraient potentiellement pu être amenées à régler en 2020 à la fois leur impôt sur les revenus de l’année en cours et ceux dus au titre de l’année 2019.

Mais « tout est mis en oeuvre pour qu’ils ne payent pas l’impôt deux fois en 2020 », explique Gérald Darmanin. « Ils pourront l’année prochaine (2019-NDLR), soit étaler leur paiement sur un ou deux ans, soit faire des acomptes. Nous étudions même la possibilité, en 2019, de les exempter d’impôt sur ces quelques centaines d’euros de revenu complémentaire, si la chose est juridiquement possible. »

Concernant l’impact budgétaire de la mise en place de cette mesure pour les finances publiques – que la Cour des comptes a estimé à deux milliards d’euros, à la hausse ou à la baisse, pour 2019 – Gérald Darmanin estime que « la première année, ça ne coûtera ni ne rapportera rien ». Mais selon lui, « en année pleine, à partir de 2020, ça rapportera à l’État », du fait d’une amélioration du taux de recouvrement.

« Aujourd’hui, le taux de recouvrement des cotisations sociales payées par les employeurs est de 99,5% et celui de l’impôt sur le revenu de 98%. Si nous améliorons ce taux d’un point, cela représente 700 millions d’euros », note-t-il.

Source : Challenges

2018-08-16T10:52:09+02:0016 août 2018|Catégories : Impôts, PME, TPE|Mots-clés : , , |0 commentaire

Les bonnes pratiques pour adopter le changement

Dans un monde en perpétuelle évolution, savoir conduire le changement devient plus que jamais nécessaire. Comment susciter l’adhésion et entraîner toutes ses équipes ? Voici quelques clés issues du célèbre livre Alerte sur la banquise dont une nouvelle édition est désormais disponible.

En quoi une fable animalière peut-elle aider à la conduite du changement ? Si le genre détonne dans les rayons d’ouvrages de management, John Kotter et Holger Rathgeber ont pourtant réussi à livrer un guide à la fois léger et consistant à destination des managers, en leur racontant une histoire de pingouins confrontés à la fonte de la banquise. Comme une entreprise, la colonie de pingouins devra prendre conscience de la nécessité de changer son organisation, réunir une équipe et mener les différentes transformations à bien.

Prouver que le changement est nécessaire

Si on pousse les gens au changement, simplement « parce qu’il faut changer », il y a fort à parier que de fortes résistances opèrent. Pour embarquer ses équipes, il faut être capable de leur démontrer que le changement est indispensable à la survie de l’entreprise. Cependant, une démonstration extrêmement bien étayée mais indigeste sera contre-productive : que ce soit sur le terrain ou dans le comité de direction, des statistiques en surnombre peuvent susciter l’ennui, ou une incompréhension que peu oseront avouer, tout comme des discussions interminables sur la validité des chiffres.
C’est pourquoi le protagoniste du livre prend l’initiative de construire une maquette, pour pouvoir expliquer de façon très visuelle le problème auquel est confrontée sa colonie.
Et s’il faut commencer par convaincre l’équipe dirigeante de cette nécessité, c’est absolument toute l’entreprise qui doit être mise au courant rapidement des difficultés qu’affronte l’entreprise, et des solutions qui doivent être prises pour y remédier.

Maintenir le sentiment d’urgence en évitant l’angoisse

Même quand l’équipe a pris conscience de la nécessité du changement, il est possible que le sentiment d’urgence s’estompe au fil des jours, que les risques n’apparaissent tout compte fait plus si plausibles.
Il faut donc trouver un moyen de faire perdurer ce sentiment d’urgence, avec un symbole qui le rappelle à chaque instant à tous. Pour faire perdurer cet état d’esprit, il est important de célébrer les victoires à court terme, afin de garder les équipes mobilisées et de leur montrer que le changement est en bonne voie et que leurs efforts portent leurs fruits. Pour autant, si le sentiment d’urgence se transforme en angoisse, cela peut paralyser les équipes. Les leaders doivent donc à la fois rassurer leurs équipes et leur montrer à quoi ressemblera leur environnement si le changement réussit.

Créer une task force soudée

Impossible de mener un changement d’envergure seul. Il est indispensable de s’entourer de collaborateurs motivés par le projet, et libres d’accepter ou de refuser de participer au groupe de changement : en leur laissant le choix, on s’assure que ceux qui rejoignent le groupe seront réellement engagés. Pour qu’elle fonctionne, l’équipe de pilotage doit regrouper des personnes aux compétences et aux caractères distincts, à même de faire face au plus grand nombre possible de situations et de s’adresser à des personnalités très différentes : leadership, crédibilité, communication, autorité, compétences analytiques doivent souvent être recherchées chez des personnes différentes.

Pour faire fonctionner ce groupe, souvent créé ex nihilo, il est indispensable de faire naître une émulation entre ses membres : ceux-ci doivent avoir des liens et apprendre à partager une vision commune. Mais, selon les auteurs, ce n’est pas en faisant travailler des gens ensemble que l’on soude une équipe. Il faut donc créer de la cohésion avant de s’attaquer à un projet d’envergure. Dans le livre, les manchots qui acceptent de rejoindre le comité de pilotage se connaissent mal, et pour en faire une véritable équipe, leur chef leur propose simplement de chasser le calamar, une activité qui nécessite un travail coordonné en équipe, et les fait ensuite discuter à bâtons rompus de leurs espoirs, leurs rêves, leur vie… des sujets qui n’ont a priori aucun rapport avec leur mission, mais permet pourtant de créer une vision et une énergie communes.

Valoriser la parole libre

Pour faire accepter l’idée de changement et faire en sorte que le plus grand nombre y participe activement, il faut répéter des messages très régulièrement à ce sujet, mais il faut également organiser des groupes de discussion dans lesquels les équipes peuvent discuter librement de leurs espoirs et leurs craintes, sans que la parole ne soit influencée par l’équipe dirigeante. Cela aura un impact seulement si l’équipe dirigeante arrive à faire sentir à tous les membres de l’équipe, à chaque échelon de la hiérarchie, que leur parole est prise en compte, notamment en mettant en application les initiatives qui peuvent l’être.

Ne prenez pas à la légère la peur de vos équipes

Il peut arriver que des membres de l’équipe créent des problèmes alors qu’on ne l’aurait pas attendu d’eux, qu’ils diffusent des messages alarmistes et sapent l’enthousiasme du reste de l’entreprise. Ces personnes méritent une attention particulière : il est possible qu’ils réagissent ainsi parce qu’ils ont peur que le changement d’organisation rende leur poste complètement inutile. Il est donc primordial de leur parler individuellement, de découvrir précisément ce qui les effraie, et de les rassurer en expliquant l’intérêt qu’aura leur poste au sein de la nouvelle organisation, même s’il est amené à évoluer.

Si ces personnes sont laissées seules avec leurs angoisses, elles ont un pouvoir de nuisance important. Alors qu’elles sont rassurées, elles peuvent devenir des alliées de premier choix !

Source : chefdentreprise.com

2018-08-07T10:23:30+02:006 août 2018|Catégories : Communication, ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

Les difficultés de recrutement des PME à des sommets

Selon une étude de BPI France, 41 % des entreprises de moins de 250 salariés déclarent « d’importantes difficultés de recrutement ». Soit dix points de plus en un an et un plus haut depuis 2002.

« On ne trouve plus personne pour travailler », s’alarme Patrick Liebus, le président de la Capeb, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment. Plus personne, peut-être pas, mais de plus en plus difficilement très certainement. C’est ce que confirme le dernier opus de l’enquête de conjoncture de BPI France Le Lab publiée ce lundi. Il en ressort que 41 % des entreprises de moins de 250 salariés déclarent « d’importantes difficultés de recrutement ». Soit 10 points de plus en un an et un plus haut depuis 2002.

Ces difficultés de recrutement tiennent bien sûr aux manques de main-d’œuvre correspondant à la demande, malgré un taux de chômage qui reste élevé. Mais pas seulement. Dans de nombreux cas, la description du poste ne correspond pas aux tâches à accomplir, quand ce n’est pas le salaire proposé, la localisation du poste, ou l’image de l’employeur qui rebutent. Quoi qu’il en soit, ce sont des dizaines de milliers d’embauches qui sont abandonnées : Pôle emploi les évalue entre 200.000 et 330.000 en 2017, une fourchette en hausse conformément au retour à meilleure fortune de l’économie.

La page de la crise tournée

Si les problèmes d’embauche n’ont pas d’impact direct sur la croissance, l’étude redoute qu’ils puissent être « un frein à l’expansion à venir des PME et, notamment, à leur capacité d’accélération ». Un sentiment partagé par Patrick Liebus. « Dire non à un chantier à 40.000 euros parce qu’untel est malade ou part à la retraite et qu’on n’a pas la solution pour le remplacer, ça fait vraiment mal au cœur », se désole le président de la Capeb, qui dirige une PME dans l’Ain et est lui-même maître artisan ardoisier et zingueur.

La situation est d’autant plus préoccupante que les PME ont tourné la page de la crise. Après plusieurs années d’augmentation, leur croissance devrait se stabiliser à un niveau élevé cette année. Le solde d’opinion sur l’évolution du chiffre d’affaires d’ici la fin 2018 (différence entre les PME déclarant une opinion positive et celles déclarant une opinion négative) se maintient à 26 points. Il dépasse toujours sensiblement sa moyenne de long terme, souligne BPI France. Les entreprises exportatrices, innovantes et celles de plus de 10 salariés sont les plus confiantes.

Recours aux travailleurs détachés

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, ne manquera pas de trouver dans cette étude un argument de plus pour justifier ses deux réformes : formation professionnelle et des règles de l’assurance-chômage. Les PME sondées par BPI France n’attendent pas. Plus de la moitié d’entre elles envisagent de modifier leurs modes de recrutement. Cela signifie principalement « avoir recours aux travailleurs détachés », décrypte Patrick Liebus. « Les grandes entreprises y ont déjà recours, mais la situation est paradoxale : on a plus de 3,5 millions de chômeurs dans ce pays et on n’arrive pas à pourvoir ces postes », regrette-il.

Pour les artisans du bâtiment, la solution ne passe pas par les salaires « déjà très bons ». Plutôt que s’accrocher au traditionnel CV, l’opérateur public préconise de plus en plus une approche par les compétences.

Source : Lesechos.fr

2022-03-16T04:40:26+01:0031 juillet 2018|Catégories : ETI, PME, Recrutement, TPE|Mots-clés : , , , |0 commentaire

La pyramide inversée : manager à l’heure du renversement des pouvoirs

Le management vertical et la concentration des pouvoirs en haut de la pyramide ont vécu, assurent les auteurs du livre «Ingérables !».

Ce n’est pas moi qui le dis mais le département management de l’université du Michigan. Dans son programme destiné à la conduite du changement et à la gestion des talents aujourd’hui, il insiste sur la nécessité de considérer le talent et son management comme fondamentaux pour faire réussir toute entreprise au XXIe siècle. Ce n’est donc plus une simple tendance, c’est devenu une évidence. L’avenir est aux talents, et c’est au manager d’y répondre. Seul problème, c’est facile à dire et moins simple à faire.

Pour y parvenir, il faut comprendre la place que les talents occupent dans l’entreprise. C’est ce que je vous propose d’aborder en repensant l’entreprise sous l’angle de la pyramide inversée des pouvoirs. En avoir pris conscience m’a notamment permis de devenir CEO d’Elite World.

La pyramide inversée des talents fut plus efficace qu’un CV. Elle m’a permis de convaincre John Hooks, le CEO, ou Silvio Scaglia, le propriétaire du groupe Pacific Global Management. En effet, lors de notre rencontre, je lui ai simplement expliqué ce que signifiait pour moi la pyramide inversée des pouvoirs, en l’adaptant à ses problématiques. C’est-à-dire le type de management nécessaire pour gérer au mieux ses talents, celles et ceux qui font la valeur d’Elite, ses mannequins, ses agents, ses bookers !

Satisfaire les égos et permettre leur épanouissement

Pendant longtemps, dans le management enseigné en école, l’agilité était loin d’être mise en avant. Question d’époque. Longtemps, le management était pensé : dans un environnement balisé et formaté, presque standardisé ; avec une hiérarchie claire, stable et lisible. Dans l’entreprise classique, l’organisation est pyramidale, il y a trois niveaux : les employés et opérateurs, les managers et le dirigeant. Plus vous êtes proche du sommet, plus vous cumulez les pouvoirs, les fonctions et les rétributions. Dans cette organisation, tout est descendant : la notoriété, la rareté, le salaire, la prise de décision, l’influence sur le résultat.

La pyramide des pouvoirs s’inscrit en outre dans le cadre de contrats de travail classiques, faciles à rompre. Son horizon est donc celui du moyen terme. Dès lors, l’organisation du travail qui en découle est traditionnelle et fortement hiérarchisée. Pendant très longtemps, ce fut l’organisation de référence dans l’entreprise. Aujourd’hui, les choses ont changé. Le management pyramidal, avec son principe de la délégation en cascade des pouvoirs, n’est plus adapté. Il en va de même pour le monopole du pouvoir et de la communication qui se concentrait auparavant entre les mains de quelques-uns. Tout cela a vécu.

Les pouvoirs ne sont plus entre les mêmes mains. Et les talents sont à tous les étages, connectés au reste du monde via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on ne peut plus concevoir le management de manière verticale comme on l’envisageait encore récemment, au travers de la pyramide classique des pouvoirs. Trop rigide et peu valorisant, un tel management empêche l’épanouissement des individus et affecte en retour les performances de l’entreprise. Son impact est donc majeur dans le mauvais sens du terme. […]

Ce que le talent produit est unique

En renversant l’ordre hiérarchique traditionnel, vous placez vos talents sur le devant de la scène. Et vous évitez bien des problèmes. Tout en étant au coeur des enjeux actuels du management, vous répondez à leurs besoins, et préservez votre capacité de management. Vous n’avez plus le choix. Pour durer et gagner, il faut manager la tête à l’envers. C’est un changement de position indispensable. Changez vos habitudes n’est pas simple.

Tout d’abord, ayez conscience que la question de la remplaçabilité est au coeur de l’inversion de la pyramide managériale. Celui qui a le pouvoir, c’est celui qui est le plus difficile à remplacer. Aujourd’hui, il est difficile de manager si l’on ne tient pas compte des forces en présence. C’est encore plus vrai pour les CEO. La durée de vie moyenne d’un CEO est de deux ans et demi. Le job est de plus en plus éphémère.

Il faut donc s’adapter… ou se préparer à partir. Penser ainsi renvoie tout manager à l’humilité et au pragmatisme. Il faut (re)connaître sa véritable marge de manoeuvre. Dans toutes les entreprises que j’ai traversées, j’ai fait le même constat. Comme ce n’est pas l’entraîneur assis sur le banc qui marque, mais son attaquant, le manager doit penser autrement. Il n’est pas responsable de la création de la valeur ajoutée, mais des conditions qu’il crée pour que ses talents performent. Comme ce que le talent produit est unique, sa place est redéfinie de manière aussi radicale qu’évidente.

Source : Lesechos.fr

2018-07-24T11:33:23+02:0024 juillet 2018|Catégories : ETI, GE, Management, PME, TPE|Mots-clés : , , , , |0 commentaire

Les entrepreneurs prennent-ils véritablement des vacances ?

Pour la plupart des gens, les vacances d’été signifient détente, repos et lâcher prise. C’est l’occasion de diminuer la pression et le stress ainsi que de se ressourcer et de prendre du temps pour soi. Du côté des entreprises, elles tournent au ralenti et l’activité est beaucoup moins intense que le reste de l’année. Reste que de nombreux entrepreneurs rechignent à partir en vacances. Préoccupés et angoissés à l’idée de laisser leur société seule par crainte que quelque chose de préoccupant arrive, ils culpabilisent à l’idée de prendre une ou deux semaines de repos. Wity, le 1er cabinet digital global en expertise-comptable, droit et stratégie ainsi que Qapa, l’agence d’intérim en ligne, ont mené en juin dernier une étude en interrogeant les dirigeants sur la question des vacances. Découvrez les résultats.

Les vacances n’étaient pas dans les esprits de nombreux dirigeants français au cours des dernières années. 40 % des micro-entrepreneurs travaillaient pendant les week-ends et les congés, d’après une enquête réalisée par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques, ndlr). Selon une étude de Vistaprint (site de e-commerce fabriquant des produits de marketing physique et numérique pour les entreprises, ndlr) en 2017, qui a interrogé cinq cents entrepreneurs de PME, 32% ont pris quinze jours de repos ou plus durant l’été tandis que 12% n’en ont pas pris du tout. Avec la nouvelle étude de Wity et de Qapa effectuée auprès de 135 000 entreprises françaises, nous découvrons que les entrepreneurs partent en vacances, mais qu’ils ont encore du mal à se déconnecter pleinement de leur travail.

Les dirigeants prennent des vacances, mais de courtes durées

89% des entrepreneurs interrogés déclarent partir chaque été en vacances. 68 % d’entre eux privilégient le mois d’août pour partir contre 22 % et 13 % pour les mois de juillet et de septembre. Les dirigeants ne prennent pas pour autant plus de trente jours de repos. Ils sont 26 % à s’attribuer une semaine, 39 % deux semaines, 23 % trois semaines et 12 % plus de vingt et un jours. Mais avec qui partent-ils en vacances ? Globalement, 40 % des entrepreneurs partent avec leur conjoint et 37 % avec leur femme et leurs enfants. Les amis et la famille proche comme les parents ainsi que les frères et sœurs arrivent en troisième et quatrième position avec respectivement 25 % et 23 %. Seulement 9 % d’entre eux décident de partir seuls.

Les voyages à l’étranger et les activités détentes privilégiés

Les entrepreneurs privilégient les voyages à l’étranger. Ils sont ainsi 52 % à affirmer qu’ils partent loin de l’Hexagone. 68 % d’entre eux font le choix de se rendre en Europe, 22 % en Asie et 14 % en Amérique du Nord. Sur les 39 % de dirigeants qui ont décidé de rester en France, 36 % préfèrent se déplacer sur la côte Atlantique, et 35 % sur la côte méditerranéenne. Ils ne sont que 18 % et 11 % à partir à la campagne ou à la montagne. La plupart des entrepreneurs préparent leurs vacances à la toute dernière minute : ils sont 56 % à le faire contre 28 % qui les élaborent 3 mois à l’avance. Concernant les activités effectuées pendant leurs congés, deux occupations sont mises en avant : 72% des entrepreneurs ont une préférence pour le bronzage à la plage ou à la piscine tandis que 58% d’entre eux optent pour des visites culturelles. L’activité la moins appréciée des dirigeants reste le shopping avec 4%. Pour 64 % d’entre eux, les vacances riment donc avec le farniente, c’est à dire, ne rien faire du tout.

Une déconnexion avec le travail visible mais difficile

57 % des entrepreneurs interrogés déclarent arriver à mieux se déconnecter de leur travail. 53 % d’entre eux ne prennent pas du tout leur téléphone portable pour appeler leur équipe. Mais ils ne sont que 8% à ne pas consulter leurs emails professionnels pendant les vacances contre 45 % qui les regardent au moins une fois par jour. Difficiles pour les dirigeants de s’éloigner complètement de leur entreprise, ils gardent un œil sur leur activité à travers de nombreux outils. Ils sont 79 % à utiliser leur messagerie professionnelle, 55 % leur banque en ligne, 25 % la plateforme de gestion de leur société et 17 % le programme d’organisation du travail. La plupart des entrepreneurs ont hâte de reprendre leur activité à la rentrée : 56 % des personnes sélectionnées sont absolument contentes de retourner travailler, 42 % répondent qu’ils sont un peu contents alors qu’en revanche, 12 % sont mécontents.

Avec ce sondage, le cliché des dirigeants dépendants de leur travail et qui ne partent en aucun cas en congés se trouve écorné. Ils sont de plus en plus à prendre des vacances et tentent de se déconnecter de leur travail. Mais ils gardent quand même un œil surleur entreprise par le biais d’outils professionnels. Les vacances sont primordiales pour les entrepreneurs. Elles leur permettent de prendre du recul pour faire baisser le stress et la pression. C’est également l’occasion de réfléchir sereinement à l’avenir de leur société et planifier de nouveaux projets.

Source: dynamique-mag

2018-07-23T08:56:04+02:0023 juillet 2018|Catégories : PME, TPE|Mots-clés : , |0 commentaire
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