Le commerce social est déjà là, et il ne fera que s’amplifier, explique le cabinet Deloitte. Le marché du commerce social dépassera les 1 000 milliards de dollars l’année prochaine.

Le rapport « Technology, Media, and Telecommunications 2023 Predictions » de Deloitte examine certaines des tendances technologiques mondiales susceptibles de faire la différence au cours de l’année à venir. De nombreuses technologies y sont examinées. Nous avons choisi de nous concentrer sur la croissance du shopping social.

Deloitte prévoit que le marché du commerce social dépassera les 1 000 milliards de dollars l’année prochaine, grâce à plus de deux milliards de personnes qui utilisent des plateformes sociales en ligne pour faire des achats. C’est un marché qui croît plus rapidement que le commerce en ligne traditionnel.

Le succès des influenceurs sur les médias sociaux et leur capacité à inciter les gens à dépenser de l’argent, en particulier les consommateurs de la génération Z, est un facteur important de cette croissance. Comme le note Deloitte, la génération Z est la plus grande cohorte générationnelle du monde, représentant plus de 30 % de la population mondiale. Selon le cabinet, la plupart des membres de cette génération de digital natives ont tendance à être « tout social, tout en ligne, tout le temps ».

La puissance des habitudes de la génération Z

Le rapport note : « A l’avenir, les membres de la génération Z devraient continuer à être très présents en ligne. Ils continueront à recevoir des publicités hyperciblées et personnalisées pour les produits qu’ils veulent et dont ils ont besoin, et ce directement de la part des influenceurs qu’ils connaissent et aiment déjà. »

Jana Arbanas, vice-présidente de Deloitte, estime que la combinaison des influenceurs, des algorithmes et de la propension de la génération Z à acheter des articles en ligne contribue au boom du shopping numérique.

Selon elle, les entreprises qui investissent dans le marketing via les influenceurs bénéficient de campagnes moins coûteuses, de publicités ciblées et d’une augmentation des ventes. Elle estime que les marques peuvent utiliser les connaissances des algorithmes sur ce qui est pertinent pour les acheteurs afin de vendre plus de produits de manière plus efficace.

Allier algorithmes et influenceurs

« Les marques peuvent tirer parti de ces algorithmes, des algorithmes qui connaissent les clients, leurs intérêts et leurs besoins, et s’assurer que les marques correspondent à des intérêts complémentaires par rapport aux consommateurs », confie Jana Arbanas.

Historiquement, les annonceurs devaient élaborer des campagnes publicitaires pour un large éventail de consommateurs, et ces campagnes pouvaient être coûteuses à mettre en œuvre. Mais avec l’aide d’un influenceur qui fait la promotion d’un produit auprès de ses centaines de milliers, voire de ses millions d’adeptes, les campagnes publicitaires sont moins chères – et plus spécifiques.

« Autrefois, les gens investissaient dans des publicités très coûteuses et très produites. Ce n’était pas très agile, et c’était très général, pour une large population », souligne Jana Arbanas. « A l’inverse maintenant, avec les médias sociaux, vous pouvez très rapidement créer une série de campagnes en quelques instants. Et vous n’avez même pas besoin de créer le contenu ; votre influenceur le fait en votre nom. »

La plupart des expériences numériques devraient être considérées comme « achetables »

Deloitte prévoit que les fonctionnalités inaugurées par les médias sociaux se retrouveront bientôt ailleurs : « Si l’on se projette au-delà de 2023, la plupart des expériences numériques devraient être considérées comme « achetables », et le même comportement « cliquer pour acheter » disponible sur les plateformes de médias sociaux sera probablement possible avec d’autres services en ligne également », prédit le cabinet. Comme peut-être la possibilité de regarder une émission de cuisine sur des services de streaming, puis d’ajouter les ingrédients à son panier.

Source : ZDNet.com